Draco se tient droit, le visage tourné vers la douche. Les gouttes rondes glissent le long de ses cheveux pâles avant de s'écraser au sol. Les yeux fermés, il savoure la sensation de l'eau brûlante sur chaque parcelle de sa peau. Le fracas de l'eau sur le carrelage l'apaise, emplissant ses oreilles et couvrant les bruits alentours.

Il n'entend donc pas la porte de la salle d'eau s'ouvrir puis se refermer à clef. Il n'entend pas le froissement des habits qui glissent au sol. Il n'entend pas les pas du jeune homme qui se rapproche de lui. En revanche, il sent les paumes se poser au creux de ses reins. Le toucher glacial entraine un frisson qui se répand dans tous son corps.

Mais il ne bouge pas. Il n'a pas besoin de se retourner pour savoir que derrière lui se tiennent deux magnifiques yeux verts et des cheveux noirs que seule l'eau arrive à aplatir. Alors il garde les yeux fermés et continue à se laisser porter.

Un baiser vient se poser dans le coin de sa nuque tandis que la prise sur ses hanches se raffermit. Les mains l'attirent petit à petit et, centimètre après centimètre, un torse vient se coller à son dos. La peau froide contre lui le fais frissonner, mais bien moins que le visage qui s'enfouit dans son cou en le couvrant de baisers.

Il bascule la tête en arrière, offrant encore un peu plus sa peau blanche aux lèvres de son amant. Quand il n'en peut plus de rester immobile, il lève son bras vers la nuque de l'autre. Mais une main l'arrête en chemin. Lentement, la prise se défait, laissant le geste suspendu. Le corps contre le sien s'éloigne. L'absence soudaine lui fait sentir le vide derrière lui. Il ne bouge pas.

Il n'attend pas longtemps avant que les doigts d'une main n'effleurent son épaule, glissant lentement le long de son flanc. Les caresses se multiplient mais ne restent qu'a l'état d'effleurements. Aucun contact franc, juste des mouvements aussi légers que des souffles, qui se perdent parmi les gouttes d'eau. Le blond se sent fiévreux et peine de plus en plus à contenir les gémissements qui se pressent dans sa gorge.

Les caresses cessent. Pendant quelques secondes qui paraissent une éternité, seule l'eau coule sur sa peau. Puis la bouche de son amant se pose sur ses lèvres tandis qu'une main assurée s'empare de sa nuque. Le baiser s'approfondis, et Draco est fermement poussé contre le mur. Le carrelage froid contre sa peau brûlante ne le dérange pas, plus rien ne compte que les lèvres contre les siennes.

Une main coure le long de son flanc, effleurant ses cotes jusqu'à atteindre sa taille. Quand la prise se raffermit sur ses fesses, il ne peut réprimer un frisson de désir. Le baiser s'interrompt, les lèvres de son amant se promènent à présent sur sa clavicule et dans son cou, tandis que ses mains parcourent sa peau effleurant ou pétrissant toute la chaire qui leur est offerte.

Draco sens alors avec délice la langue de son amant se frayer un chemin tout le long de son torse, jusqu'à son entre-jambe, où la bouche s'arrête. Commence alors une danse passionnée où la langue et les lèvres se relaient sur chaque parcelle de la zone, sous les gémissements de moins en moins contenus du blond.

Au bout de plusieurs minutes de ce jeu, c'est la bouche entière qui commence de lents aller-retours sur toute la longueur du membre. Sa vitesse augmente, parfaitement calée sur la respiration haletante de Draco qui attend vite le point culminant de son plaisir. Il se laisse alors lentement glisser à terre, son amant posant un dernier baiser sur ses lèvres avant de partir d'un pas léger.

Après plusieurs minutes, Draco reprend son souffle et ouvre lentement les yeux. Comme à chaque fois, il pourrait croire à un rêve si les traces de pas mouillées à travers la salle d'eau ne lui prouvaient pas que la visite de son amant était bien réelle.