Bonjour à toutes et à tous!

Nouvelle histoire, assez triste, je l'avoue, mais j'espère qu'elle vous plaira quand même.

C'est la première fois que je rédige une fiction écrite entièrement en "je" et du seul point de vue de mon personnage principal qui est un OC et que j'ai nommé Athénaïs Cuffe.

Je lui ai donné le rating M à cause des évocations de viol, d'inceste ascendant et de violence sur un enfant mineur.

On est parti pour environ 24 - 25 chapitres. Je l'ai presque écrite en entier, il ne me reste que les derniers chapitres à finaliser ;-)

Voilà, voilà, j'espère ne pas vous avoir fait fuir après tout ça…^^

Bonne lecture!


Chapitre 1

J'ai toujours été une fille normale et sans histoires.

Une gentille petite fille joyeuse et souriante, une excellente élève placée à Serdaigle à mes onze ans, une ado pas vraiment rebelle et une fille aimée et choyée par mes deux parents. Enfin, jusqu'au départ de ma mère trois ans plus tôt…

Si j'avais su ce que deviendrait ma vie quand elle est partie… Non, jamais je n'aurais pu imaginer une telle chose. C'est tout simplement inimaginable. Une personne sensée ne penserait jamais à cela et personne ne me croirait si je racontais ce qu'il se passe lorsque je rentre chez moi…

« Miss Cuffe ! » s'exclame soudain le professeur Rogue en apparaissant dans mon champ de vision.

Je lève la tête vers lui, tentant de camoufler la frayeur qu'il m'a faite, et le regarde dans les yeux. J'ai toujours regardé les gens dans les yeux. Peu importe leur humeur ou ce qu'ils font. Je préfère voir venir le danger de front. Je préfère qu'ils sachent que je les regarde.

« Oui, professeur ? réponds-je doucement.

- Pourriez-vous répéter à l'ensemble de la classe ce que je viens à l'instant de dire ? » demande-t-il d'une voix grave et basse parfaitement assurée, ses yeux noirs se plissant légèrement en sachant que je serai incapable de répéter.

Je n'ai pas du tout été attentive. Je crois que ça fait bien une dizaine de minutes que je ne suis plus le cours, qui est pourtant très intéressant et que j'ai toujours apprécié.

Je regarde autour de moi pour voir mes camarades de sixième année de toutes les maisons m'observer avec tristesse, condescendance, amusement ou indifférence – ça, ça dépend des maisons.

Je repose finalement mes yeux bleus sur mon professeur, qui patiente devant moi, et réponds sincèrement :

« Non, monsieur, je ne saurais pas. Je n'ai pas écouté.

- Hum… renifle-t-il, méprisant. Ça, je l'avais bien remarqué, Miss Cuffe. »

Je grimace légèrement quand il prononce encore mon nom de famille : désormais, je le déteste, je ne supporte plus de l'entendre. Je m'appelle Athénaïs un point c'est tout. Je ne veux plus rien avoir affaire avec mon père et je n'en peux plus de porter le même nom que lui, ça me dégoûte.

Mais bon… À quoi bon essayer de leur faire comprendre mon point de vue ? Personne ne me comprendrait car personne ne sait ce que j'endure chez moi depuis trois ans, depuis que ma mère est partie… Et puis, personne ne mettrait en doute la valeur et les dires de mon père. Lui, Barnabas Cuffe, le grand directeur de La Gazette du sorcier.

« Miss Cuffe ! » me rappelle à l'ordre le professeur Rogue en tapant sur mon bureau du plat de la main pour capter une nouvelle fois mon attention.

Je sursaute en fermant les yeux et recule d'un pas.

Stupide réflexe…

« Pardonnez-moi, professeur, m'excusé-je automatiquement.

- Si vous vous croyez suffisamment intelligente pour ne pas être attentive ou si ce que je vous dis ne vous intéresse pas, vous pouvez partir. Je n'ai pas besoin de vous dans ma classe, décrète-t-il alors en me fixant d'un œil noir, sans élever la voix.

- Non, monsieur, ce n'est pas du tout ça. Je… tenté-je vainement de m'expliquer.

- Silence ! ordonne-t-il en m'interrompant. Sortez de ma classe, Miss Cuffe, exige-t-il ensuite. Vous reviendrez ici à la fin de l'heure pour récupérer vos effets. J'enlève dix points à Serdaigle et vous passerez la soirée en retenue avec moi. »

Je retiens péniblement mes larmes de rouler sur mes joues en me répétant : « Tu as seize ans, Athénaïs. Tu n'es plus une petite fille. Tu ne peux pas pleurer devant tout le monde. » J'acquiesce sans rechigner en murmurant un petit et docile « Oui, monsieur », je sors de la classe sous le regard de mes camarades et referme doucement la porte derrière moi.

Je décide de ne pas trop m'éloigner de la salle de potions. Je n'ai pas du tout envie que le professeur Rogue me réprimande une nouvelle fois, si jamais je ne suis pas là à la fin de sa leçon. Je m'adosse contre le mur de pierres dur et froid et me laisse glisser jusque par terre, où je reste assise à penser en attendant la fin de l'heure du cours de potions, la tête posée sur mes bras qui entourent mes genoux.

.

Quand maman est partie, je venais d'avoir treize ans. J'étais rentrée chez moi pour les vacances d'été, heureuse de retrouver mes parents, mais, à la gare de King's Cross, il n'y avait que mon père au visage défait qui m'attendait. J'ai froncé mes sourcils bruns en cherchant ma mère du regard et mon père m'a prise dans ses bras pour me serrer contre lui, sans rien dire.

En étant si proche de lui, j'ai senti une forte odeur de whisky Pur Feu qui imprégnait ses vêtements. Je n'ai rien dit, je n'ai rien demandé et il m'a écartée de lui, a remis une longue mèche brune derrière mon épaule, m'a caressé la joue en souriant de façon mélancolique puis il nous a fait transplaner chez nous.

Là, il m'a calmement expliqué que ma mère l'avait quitté quelques semaines plus tôt et était partie avec un avocat moldu dans l'intention de s'installer avec lui aux États-Unis. Soi-disant pour ne pas me perturber ni me changer d'école, elle lui avait laissé volontairement ma garde et avait filé sans un au revoir ni un mot d'adieu pour moi.

J'étais choquée. J'étais triste. J'étais effondrée. J'étais en colère. J'avais mal. Affreusement mal.

Comment ma propre mère avait-elle pu m'abandonner, moi, sa fille unique, sans rien dire ? Je ne comptais donc pas à ses yeux ? Elle n'en avait rien à faire de moi ? Comment avait-elle pu quitter mon père ? Je pensais qu'ils s'entendaient bien, qu'ils s'aimaient et qu'ils étaient heureux… Manifestement, ce n'était pas le cas…

J'ai pleuré. Beaucoup. Énormément. Je ne savais pas ce que mon père ou moi avions pu faire de mal pour qu'elle nous abandonne ainsi et qu'elle parte de cette façon.

Mon père aussi a beaucoup pleuré.

Presque tous les jours, je le surprenais à essuyer ses larmes ou à réprimer un sanglot. Il était vraiment amoureux de ma mère. Il l'aimait comme un fou. Elle était l'amour de sa vie. Il ne cessait de me le répéter, même si je le savais très bien.

Ma mère m'a envoyé plusieurs lettres mais j'ai toujours refusé d'y répondre. Je les ai lues mais je n'y ai pas répondu, malgré les encouragements de mon père à le faire.

Qu'aurais-je bien pu lui dire de toute façon ? Qu'elle avait brisé la vie de mon père ? Qu'à cause d'elle il errait comme une âme en peine dans la maison lorsqu'il n'était pas au travail ? Qu'il cherchait le réconfort et l'oubli dans le whisky Pur Feu ?

Non, je ne voulais rien lui dire. Elle ne méritait ni mon attention ni mon temps pour lui répondre. Elle avait choisi de quitter mon père, de m'abandonner et de partir avec son nouvel amant. Grand bien lui fasse !

Avec mon père, on s'est soutenus mutuellement. Chacun essayant de réconforter l'autre comme il le pouvait. Ce n'était pas facile tous les jours. Il buvait beaucoup et, par moment, il me faisait peur. Tantôt, je pensais qu'il allait se suicider, tantôt, je croyais qu'il allait me frapper. J'essayais de ne pas trop l'approcher lorsqu'il était saoul, mais ce n'était pas facile.

Il réclamait souvent ma présence, disant que je l'apaisais et qu'il aimait me regarder et m'avoir auprès de lui car je ressemblais énormément à ma mère. Il me prenait souvent dans ses bras ou sur ses genoux. Il passait des heures à caresser mes cheveux, mon visage ou mon dos. Il embrassait mes joues, mon front, mon nez, mes yeux ou mon cou. Le soir, il m'implorait souvent afin que je dorme dans son lit ou bien il me rejoignait dans ma chambre en pleine nuit pour me serrer contre lui.

Je sentais que ce n'était pas normal, que quelque chose clochait et que cette situation devenait de plus en plus bizarre et malsaine. Je savais que quelque chose n'allait pas et que ça allait finir par déraper sérieusement, mais je n'avais aucun moyen d'arrêter ça et de l'en empêcher. Je n'avais que treize ans et, à cette époque, j'étais encore naïve et j'avais confiance en mon père. Et puis, je voulais juste le consoler et lui faire retrouver le sourire…

Peu à peu, il a commencé à soulever mon haut de pyjama ou ma robe de nuit pour caresser ma peau.

La première fois qu'il a fait ça, j'ai été comme gelée, je ne savais pas quoi faire. Alors je n'ai rien fait, je n'ai rien dit. De toute façon, je me répétais que ce n'était pas si grave, il ne touchait que mon ventre et mes flancs. Rien de très alarmant, en somme.

Ensuite, je suppose que comme je ne réagissais pas et que je ne le repoussais pas, il est allé plus loin. Il a avancé ses mains jusqu'à ma poitrine naissante pour la pétrir, la palper et la malaxer doucement.

Là, j'ai protesté.

« Papa, qu'est-ce que tu fais ? lui ai-je demandé, choquée, en tentant de repousser ses grandes mains.

- Rien, m'a-t-il répondu d'une voix rauque avant d'embrasser mon oreille, ses mains toujours posées sur mes petits seins. Je t'aime, Athénaïs. Tu es si belle et si douce, ma chérie, tout comme ta maman, m'a-t-il ensuite susurré dans le creux de l'oreille.

- Arrête, papa, s'il te plaît, l'ai-je supplié d'une voix étranglée en le sentant me serrer plus fort contre lui et presser sa verge contre mes fesses.

- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ton papa ? a-t-il demandé, peiné.

- Si, bien sûr que je t'aime, papa. Mais je n'aime pas ce que tu fais, bouge tes mains et laisse-moi, s'il te plaît, ai-je répondu, une larme roulant sur ma joue.

- Tu es tout ce qu'il me reste d'elle, ma chérie. Tu es mon petit rayon de soleil, mon amour… Tu ne peux pas me repousser comme ta mère l'a fait, déclara-t-il alors en laissant une main sur ma poitrine et en déplaçant l'autre pour la glisser dans mon short de pyjama et la poser sur mon sexe.

- Papa, arrête ! » ai-je crié en pleurant.

Son haleine était très chargée en alcool, il avait bu du whisky toute la soirée, dans son bureau. Il était ivre mais je suis sûre qu'il savait quand même très bien ce qu'il faisait.

Il n'a pas voulu écouter mes cris, mes pleurs ni mes protestations. Il est facilement parvenu à me maîtriser, je n'ai jamais été bien épaisse ni très grande, mais lui par contre étais grand, fort et musclé.

Il m'a retiré mes vêtements de nuit et les siens aussi… Il a répété qu'il m'aimait, que j'étais belle et que j'étais sa gentille petite fille, pendant qu'il me faisait des choses qui me donnent toujours la nausée maintenant.

Il a fait abstraction de mon visage baigné de larmes, de mes yeux bleus qui le regardaient et l'imploraient silencieusement, de mes suppliques, qui finirent en un faible murmure, ma voix brisée à force d'avoir trop crié, et de mes bras qui tentaient désespérément de le repousser.

Il m'a fait si mal. Il a déchiré mon hymen et mon âme du même coup. Il m'a arraché mon innocence et a volé mon enfance à tout jamais. Ce qu'il m'a fait est irréparable. Il m'a brisée à jamais.

Rien n'a plus jamais été comme avant à partir de cette nuit-là…

Le lendemain, il s'est excusé mais je voyais bien qu'il ne regrettait pas vraiment ce qu'il avait fait. Il regrettait peut-être que j'aie souffert mais pas de m'avoir prise.

Comme le sais-je ? Parce qu'il a recommencé. Encore et encore.

J'ai essayé de lui parler, de lui dire non, de le repousser.

D'abord, il a pleuré parce que je le rejetais, ensuite, il m'a implorée mais je ne voulais toujours pas qu'il me touche de cette façon, alors il a insisté, faiblement dans un premier temps puis de plus en plus fort. Finalement, il m'a frappée et a menacé de recommencer, si je ne cédais pas, mais je n'ai pas cédé. En dernier recours, à bout de solutions, il m'a attrapée et m'a enfermée dans la cave.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, dans le noir, toute seule et en silence. Il m'apportait de l'eau et de la nourriture de temps en temps mais il refusait d'émettre le moindre son ni de m'approcher. J'ai cru devenir folle enfermée dans notre cave, sans personne pour parler, sans rien voir, ni rien sentir…

Alors, quand il est revenu, j'ai couru vers lui à l'aveuglette, je me suis jetée à genoux sur le sol froid et je me suis mise à pleurer, je l'ai supplié de me parler et de me prendre dans ses bras, je lui ai dit que je ferai tout ce qu'il voudrait pourvu qu'il accepte de me parler et de me toucher à nouveau. Je ne voulais plus être seule, je voulais entendre une personne autre que moi émettre des sons avec sa bouche, je voulais pouvoir toucher un autre être humain. J'allais mourir de chagrin, de solitude et de folie, si je restais plus longtemps comme ça…

Il s'est penché vers moi, m'a prise dans ses bras et m'a remontée à l'étage en me faisant des caresses, en embrassant mon visage et en me murmurant des paroles réconfortantes pour m'apaiser. J'étais tellement contente que j'en ai pleuré de joie. Je me moquais bien de savoir où ses mains et ses lèvres se posaient. J'avais tellement eu peur de ne plus jamais revoir personne.

Quand j'y repense maintenant, je me dis que je suis faible et stupide. Je me dégoûte d'avoir lâché prise de cette façon et de l'avoir laissé gagner. Sur ce coup-là, il a été fin stratège et habile manipulateur. Je le déteste pour ça et je me déteste d'être trop faible pour lui résister…

.

Mes condisciples de sixième année sortent enfin de la classe.

Je me relève en secouant la tête pour tenter de chasser toutes ces pensées et tous ces souvenirs. Je dois être attentive et concentrée pour parler au professeur Rogue, je ne veux pas qu'il me réprimande encore. Je supporte très mal les critiques et les reproches.

Lorsque le dernier élève a quitté la classe, je pénètre à l'intérieur de la salle en silence et avance jusqu'à mon banc pour ranger mes affaires.

Rogue me laisse faire, en profitant pour corriger un devoir ou deux, puis, quand j'ai terminé, il lève les yeux de ses copies pour les poser sur moi et m'intime de sa voix froide qui semble dénuée de toute émotion :

« Approchez, Miss Cuffe. »

Je fais ce qu'il me dit. J'ai toujours fait ce qu'on me disait depuis l'épisode de la cave. Je ne veux plus jamais revivre un enfer pareil.

« Miss Cuffe, vous n'êtes pas attentive en classe, et ce, depuis la rentrée. Ça me contrarie beaucoup, déclare-t-il simplement en me fixant de ses yeux noirs.

- Je suis vraiment désolée, monsieur. Je ne voulais pas vous contrarier ni vous manquer de respect mais je… tenté-je de me défendre.

- Taisez-vous ! Je ne veux pas écouter vos jérémiades ni vos pitoyables excuses, Miss Cuffe, m'interrompt-il aussitôt. Je tiens juste à vous rappeler que je vous ai acceptée dans ma classe d'A.S.P.I.C., malgré le fait que vous n'ayez obtenu qu'un Effort Exceptionnel à votre B.U.S.E., parce que je croyais en vous et que vous m'aviez affirmé que vous vous donneriez à cent pour cent pour être digne de la chance que je vous offrais. Je constate malheureusement que ce n'est pas le cas…

- Professeur, je…

- Silence ! » me coupe-t-il une nouvelle fois, agacé.

Je me tais aussitôt et je me mords la langue d'avoir été assez stupide pour essayer de parler alors qu'il ne le voulait pas. Je continue à l'observer dans les yeux, sans plus rien dire.

« Je ne sais pas ce qu'il se passe dans votre vie et je n'ai aucune envie de le savoir, poursuit-il. Si vous avez un quelconque problème, qu'il soit d'ordre médical ou personnel, je vous prierais de faire appel aux personnes compétentes dans le domaine, comme Madame Pomfresh, votre directeur de maison ou encore le professeur Dumbledore. En attendant, je veux que vous soyez attentive et appliquée lors de mon cours. Est-ce clair, miss ? me demande-t-il ensuite.

- Très clair, monsieur, réponds-je en hochant la tête, sachant que, là, il attendait une réponse de ma part.

- Bien, approuve-t-il, satisfait. Je vous attends ici-même, ce soir, à 19 h pour votre retenue, Miss Cuffe. À présent, sortez.

- Oui, professeur », acquiescé-je avant de prendre mon sac et de sortir de la classe.


Merci d'avoir lu! J'espère que ce premier chapitre vous a donné envie de découvrir la suite!

A la semaine prochaine!

Bisous ;-)