Entre nous ce n'était pas question de se dire ce que l'on pensait de l'autre, tellement il était évident que nos points de vues divergeaient au point ou ne pourrions supporter l'avis de l'autre sur ce qui nous tenais le plus à cœur. Il était difficile d'accepter ce que l'autre jugeait d'un art qu'il ne connaissait pas tout autant qu'il n'était pas très civilisé de ne pas être ouvert à ce que l'autre pouvait nous dire sur ce qu'il créait, sans pour autant en juger. Toutefois je ne crois pas que si tel serait le cas, nous aurions une chimie qui passe aussi bien entre nous deux. Il est certes clair que malgré la divergence de point de vue, nous formons une équipe qui sait s'entraider, sans clairement le faire percevoir, probablement par l'orgueil d'avouer à l'autre que son art contribue à la victoire d'une mission qui nous a été confiée. Notre duo semble depuis si longtemps s'être forgé dans cette différence qui nous unis et qui font de nous deux des êtres complets, tant du côté artistique qu'émotionnel. Je ne peux me résoudre à réellement lui en vouloir lorsque nous nous mettons à argumentez et je sais pertinemment que c'est également le cas pour lui. Pourtant, un sentiment étrange nous unis l'un à l'autre, qui me procure une sensation de sécurité, même si je n'ose me résoudre à cette pensée tant elle me semble impossible. Ce n'est pas la question de se sentir mieux lorsque nous sommes en compagnie de l'autre, mais plutôt de créer un moment où l'art est à son apogée, où celle-ci, de manière différente, nous procure ce sourire de satisfaction, de réussite, augmentant à chaque fois un peu plus le degré de fierté qui nous domine. C'est indescriptible le sentiment qui prend le dessus sur tout les autres suite à la victoire qui nous unis. Il n'est pas ce que j'appellerais un ami, mais plutôt un complice. Ce genre de personne sur lequel vous n'avez pas à vous confiez sur vos sentiments ou sur un quelconque sujet. Vous n'avez qu'à exécuter ce que l'on attend de vous en sa compagnie, sans que cela en devienne une tâche ardue. Il n'est pas du genre à l'avouer, un peu comme moi, mais je sais qu'il serait inconsciemment en accord avec mes pensées. Ah vous savez, après tout, il ne faut pas trop s'attendre à voir le côté émotionnel prendre le dessus sur la folie d'un jeune blond qui croit que de l'art n'est qu'éphémère.