Première fanfiction °A°. Ca fait tout bizarre. Je veux dire, je suis habituée à écrire sur mes propres personnages, mais dire que je vais faire joujou avec Sherlock et le pauvre Jawn, ça me fait tout bizzare. C'est la faute a Moffat d'abord, il avait pas qu'a me frustrer. *mode gamine ON*

Enfin bref. Ca faisait quand même un moment que je voulais rédiger quelque chose sur ces deux là, donc nous y voilà. J'espère que ça vous plaira, même si c'est court (beh oui c'est une introduction! Promis j'essaie de faire de la qualité ET de la quantité au prochain chapitre)

Les personnages appartiennent donc de 1) a Sir Arthur Conan Doyle et de 2) a la BBC.

Je ne fais aucune sorte de profit dessus, a part le fait de voir gambader avec allégresse John grâce a moi (ben oui, sherlock est vivant, mince!)

Ah, et oui ce sera une fanfic M.. mon esprit pervers m'a interdit de faire un rating en dessous.

Enjoy donc!

(Au fait, j'ai écrit ce petit bidule avec la chanson Gloomy sunday - Billy Holiday. Plutôt déprimante, comme chanson.)


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« Sherlock… Est mort. »

Il y avait cru, a ces mots, lorsqu'il les avait prononcés. Il y avait cru dans un de ses moments de profond désespoir, comme s'il se laissait happer par la réalité, ne cherchant plus à la fuir. Son regard était éteint, ses yeux baissés sur le sol impeccable du cabinet de son psychiatre.

« Sherlock. Mon meilleur ami, est mort. »

Cligner des paupières, plusieurs fois, pour s'empêcher de craquer. La réalité l'engloutissait comme une marée noire sans aucun espoir de s'en échapper, mais pourtant au fond de lui un bout de dialogue persistait à rejouer encore et encore, résonnant dans sa tête, dans son cœur.

« Personne ne peut être aussi intelligent.

- Tu peux l'être. »

Et si Sherlock avait été assez intelligent pour tromper la Mort ?


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« Ha ! »

Un sursaut de peur, d'angoisse, et le revoilà dans cette morbide réalité. Encore un cauchemar aux couleurs palpitantes, aux formes découpées comme par une lame nette et tranchante. On ne peut en détacher le regard, même si on aurait voulu. Et devant lui s'était déroulée l'horreur qui hantait son sommeil, depuis plusieurs nuits déjà.

« John. Regarde en haut, sur le toit. »

John se frotta les paupières, las, essuyant au passage quelques larmes. Sa montre indiquait une heure un peu trop matinale à son goût (3 heures du matin) et il savait que généralement, après ce genre cauchemar, il n'aurait pas le courage de se rendormir. Son regard se dirigea vers le fauteuil, en face de lui. Vide. Un tremblement fit tressauter sa jambe, son traumatisme semblant être revenu en même temps que les nuits agitées.

Quatre mois. Cela faisait quatre mois que Sherlock était « parti », et l'appartement était resté toujours le même : Des papiers entassés sur le bureau, parfois une ou deux notes qu'il retrouvait sur le plan de cuisine, le crâne, que Mrs Hudson lui avait rendu avec ce qui ressemblait a de la pitié dans le regard, et le frigo qu'il ouvrait en s'attendant parfois à y voir une tête, ou des yeux dans un bocal. Même l'odeur du détective restait omniprésente, sur son fauteuil préféré, ou sur son peignoir, laissé suspendu au portique de la porte de sa chambre. John n'avait rien déplacé. Rien touché. Comme s'il attendait simplement le retour de l'être qui était devenu la personne la plus proche de lui, ces dernières années, se disant pourtant que la pensée était pathétique, désespérante.

Une autre chose qui le désespérait lui-même était que parfois, après être rentré du travail, fourbu, fatigué, misérable, il s'asseyait dans le fauteuil de Sherlock, s'y repliait et pleurait silencieusement. Parfois quand il en avait la force, il se rassénait et se levait, cherchant à s'occuper pour ne pas penser a l'impensable. Il évitait cependant le salon le plus possible, car il ne savait pas quel était le pire : S'asseoir dans son fauteuil et voir celui de face vide, ou s'asseoir dans celui du détective et encore y sentir sa présence ? Alors il fuyait Baker street, le plus possible. Sarah était compréhensive quand il ne voulait pas passer la nuit a l'hôtel, elle l'accueillait chez lui, sans poser de question.

Parfois, John se disait qu'il devrait partir. Quitter cet appartement, laisser derrière lui cette période de sa vie qui semblait révolue. Mais à chaque fois qu'il était sur le point de céder à cette tentation, il essayait aussi de trouver des arguments valables pour rester.

« Je ne peux pas laisser Mrs Hudson seule.

Je n'ai pas d'autre appartement.

Le loyer n'est pas si cher...

Je connais bien les alentours et le quartier... »

Même Sherlock aurait rit a ses pathétiques tentatives de persuasion.

Et si la vie continuait de s'écouler tranquillement, le 221B Baker Street semblait figé dans le temps.


Un thé ? Un café ? Les deux ?

La fatigue était traitre ces temps-ci elle attaquait aux moments ou il s'y attendait le moins, le laissant quelque peu désorienté au réveil, malgré les doses quotidiennes de caféine qui circulaient dans son organisme. Même ses patients semblaient inquiets des larges cernes que l'homme arborait sous ses yeux hantés.

Il se leva péniblement du fauteuil, s'aidant de sa canne, et se dirigea vers la cuisine avec un petit grognement de douleur lorsque son coude rencontra le comptoir. Son téléphone portable vibra dans sa poche avec insistance, et il grogna d'avantage en décrochant.

« Allo ? »

Il coinça l'appareil sur son épaule, et sortit la bouilloire et une boite d'Earl Grey.

« Ou-Oui, Allo John ? C'est Molly Hooper à l'appareil.

-Ho, Bonjour Molly » répondit-il, machinalement. Elle avait l'air aussi nerveux que d'habitude, mais avec cependant une pointe... D'inquiétude ? John ne chercha pas plus loin, encore engoncé dans la léthargie qui était devenue sienne.

« Que puis-je pour toi ? Ça fait un moment.

- Ha-, oui, bien deux bons mois ? Ecoute, John, il y a quelque chose dont il faut que je te parle...

- Je t'écoute ?

- Au… Au téléphone, ce ne serait pas convenable… Je-

-Attends une minute... »

John s'assura que la plaque était bien allumée, réajustant le combiné après avoir placé le sachet de thé dans sa tasse, jouant sans s'en rendre compte avec la petite étiquette accrochée a la ficelle.

« C'est urgent ?

-Oui. C'est plutôt urgent et important.

- Ecoute, si tu peux… Oh, crotte, attends un instant encore, s'il te plait. Désolé. »

Quelqu'un avait toqué a la porte, il en était sur. Le bruit avait été faible, mais il n'avait quand même pas d'hallucinations ! Enfin, plus, depuis quelque temps. Il se dirigea vers l'entrée, et ouvrit la porte, le combiné dans la main. Ce devait être encore leur… Sa locataire qui venait s'enquérir de son état. Après tout, il criait parfois tellement fort pendant ses cauchemars qu'elle devait surement l'entendre depuis son propre appartement.

« Oui, Mrs Hudson, Il y a quelque ch-…. »

Deux yeux bleus perçant se posèrent sur lui, et John sentit son cœur remonter dans sa gorge. Il y eut un silence, et Sherlock tenta de sourire. Sans succès.

« .. Tu as maigris, John. » Souffla t-il nerveusement.

A cet instant, plusieurs pensées s'entrechoquèrent dans l'esprit du docteur. Mais aucune d'elle n'arriva a être exprimée a haute voix.

« Comment ?... »

La bouilloire siffla, et John ne trouva rien d'autre a faire que de s'évanouir proprement et simplement sur le sol.

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