Bijooooooooooooour!
Alors, oui, je sais, je vous vois venir : "Tu te fous de nous? ça fait 6 mois que t'as pas sorti de chapitre sur Je t'aime malgré tout et tu sors une nouvelle fic?"
Oui. Je bloque sur le SqueezieXGeek, et quand ça veut pas, ça veut pas. Je reprendrais donc cette fanfic dès que j'aurais l'inspiration, promis. Et oui, vous avez envie de me tuer/torturer/écarteler/faire écouter du Justin Bieber/faire un massacre de hérissons tout mignons (veuillez barrer la ou les mention(s) inutile), mais retenez vous. S'il vous plaît.
Sur ce, présentons cette fic. C'est une fic avec Mathieu, Antoine et d'autres gens, qui se passe dans l'espace. L'idée est venue après un marathon Star Wars avec des potes et une trop grosse consommation de chips, coca et délires en tout genre. Et voilà, cette fic est née.
Je préfère prévenir tout de suite, il n'y aura PAS de Matoine et pas de ships en général. Voilà désolée.
Sur ce, enjoy!
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Les lunes se levaient paisiblement sur la Ville de Cristal, nommé ainsi en raison de ses immenses immeubles en cristal, qui brillaient au lever du soleil rouge. Mais pour l'instant, Geb et Nout trônaient dans le ciel noir.
Le centre-ville était relativement silencieux, malgré la musique qui filtrait de quelques appartements chics. Les habitants de cette ville magnifique étaient des ambassadeurs, des artistes talentueux ou des acteurs célèbres. On la disait la ville la plus riche de l'Empire.
Mais comme toutes les villes, elle a ses côtés sombres, ses coupe-gorges, ses assassins. C'est la banlieue Ouest de la cité qui occupait cette fonction. Des ordures jonchant le sol, des enfants courbés dans les poubelles, des meurtriers, des trousseurs de jeunes filles. L'Enfer jouxtant le Paradis.
C'est dans ce quartier que ce soir là, deux ombres se glissaient furtivement le long des murs.
Soudain, l'une d'elle s'arrêta et l'autre lui rentra dedans.
"Aïe putain! Qu'est-ce que tu fous Antoine?
-Boucle-la un peu Nyo!"
Il reçut une claque sur l'arrière de la tête. En se massant le crâne, il parcourut des yeux la rue. Il leur suffisait de la traverser pour atteindre leur but : les cuisines de la Taverne du Balgor. Soudain, le bandeau de lumière qui éclairait le chemin disparut.
"On y va!" souffla-t-il.
Ils coururent jusqu'à la fenêtre aux volets ouverts. Deux femmes s'activaient dans la cuisine, une vieille au visage blanc et ridé avec une sorte de trompe et une jeune fille blonde aux yeux verts brillant, mince. Un cri rententit au loin, dans la taverne et la vieille monta lentement. Dès qu'elle fut partie, on frappa à la porte et la blonde sortit, un grand sourire aux lèvres
"Allez vite!" chuchota Nyo.
Ils entrèrent dans la cuisine et ouvrirent les placards, sans trouver autre chose que des casseroles et des couverts.
"Merde, elle change tout de place à chaque fois! Fais chier!
-Je crois que j'ai trouvé!"
Antoine rejoignit son ami. Celui-ci avait trouvé de la viande salée, des fruits, du pain et même de la brioche importée directement de la Terre.
"Eh ben, elle en a plus qu'elle veut le dire la vieille!
-Allez viens, on prend ce qu'on peut."
A peine Antoine avait-il fini sa phrase que des pas se firent entendre dans l'escalier. Les voleurs prirent un peu de tout et s'enfuirent.
Ils entendirent des cris alors qu'ils couraient comme des dératés dans les ruelles sales et sombres.
Quelques minutes de course plus tard, ils s'arrêtèrent au niveau de la Grande Décharge. Une étendue de plusieurs dizaines d'hectares, jonchée de déchets organiques et métalliques. Même la nuit, la Décharge ne se stoppait pas. Des ouvriers ramassaient des ordures dans leur bac, le traînait jusqu'au grand four chargé de les brûler. De la gueule du monstre sortaient des odeurs de métal fondus et de chair brûlée, en plus d'une intense chaleur. Les garçons s'assirent sur le petit muret qui surplombait l'endroit. Ils sortirent leur butin : trois lamelles de viande, une pomme, une grappe de raisin, une tranche de pain et un peu de brioche. Ils mangèrent en regardant le ciel.
"Un jour, commença Nyo. J'irais là-bas."
Il pointa une étoile. Jamais la même, songea Antoine en souriant.
"Tu dis ça à chaque fois. Tu sais très bien que tu pourras jamais.
-M'en fous, j'aime bien imaginer."
Antoine leva les yeux lui aussi. C'est vrai qu'il aimerait bien prendre son envol et découvrir de nouvelles planètes, loin de cette Décharge et de cet endroit sale. Loin de tous ces gens qui l'appelaient "Stranger". Parce qu'il était solitaire, et un peu fou, du point de vue des autres. Il n'avait jamais connu sa mère, morte en couches, et son père avait disparu le jour de ses 9 ans. Depuis, il travaillait ici, à la Décharge. Et, à 17 ans révolus, il n'était jamais parti d'ici. Il avait toujours vécu avec son ami Nyo, chapardant par-ci par-là, travaillant parfois de nuit pour recevoir un peu plus d'argent et de nourriture.
Et parfois, il aimait s'abandonner à regarder le ciel et à imaginer la vie sur ces planètes à la fois si proches et si lointaines. Il soupira, passa la main dans ses cheveux indomptables et dit :
"De toute manière, qu'est-ce qu'on ferait? On a pas d'argent, on serait toujours deux pauvres vagabonds..."
Nyo ne répondit pas, mais soupira avec tristesse. Antoine regarda le sol. Il savait pertinemment que, même si Nyo voulait voyager, il ne pourrait jamais. Même si on lui fournissait les moyens, jamais il ne partirait sans sa mère, Lara. Il ne lui restait qu'elle et il disait qu'il ne l'abandonnerait qu'à sa mort.
"C'est quoi ce truc?"
L'orphelin releva la tête en entendant la voix de son ami. Un trait de lumière blanche s'approchait de la planète au loin, dans le ciel. Antoine haussa les épaules.
"C'est une étoile filante.
-Une étoile filante blanche? C'est pas comme ça!
-Qu'est-ce que t'en sais?
-J'en ai déjà vu!
-Combien?
-Une mais...
-Ben voilà, c'est pas en ayant vu une seule étoile filante que tu vas toutes les connaître. Tiens, d'ailleurs, elle a disparu."
Son ami scruta encore l'horizon avec un air inquiet. Puis il haussa les épaules à son tour.
"T'as p't'et raison.
-J'ai toujours raison mec, cherche pas.
-T'es con.
-Toi aussi."
Ils se sourirent.
Soudain, il y eut une explosion suivi d'une aveuglante lumière blanche. Les deux jeunes garçons furent propulsés au sol. Antoine se leva difficilement, un léger filet de sang coulant de son front, ses lunettes tordues.
"Lâchez-moi! Antoine! A l'aide!"
Le garçon bondit sur ses pieds et vit son ami se faire traîner par deux types habillés en rouge. Il avait beau s'agiter, donner des coups de pied, mordre ses assaillants, ils ne le lâchaient pas.
Antoine courut vers l'un des types et lui foutu un énorme coup de poing. Il tituba et Nyo en profita pour lui mettre un coup de pied bien placé. L'homme s'écroula. Le second attrapa un couteau et attaqua Antoine avec. Il évita le coup et tenta de le frapper, mais l'autre le poussa violemment. Le brun en fut déstabilisé et le ravisseur en profita pour assomer Nyo et le balancer sur son épaule.
Antoine courut le plus rapidement possible dans leur direction. Malheureusement, celui qu'il avait envoyé à terre lui tira la cheville, le faisant s'écrouler.
Antoine, impuissant, vit son ami se faire emmener dans un petit vaisseau rouge, décoré d'un signe bizarre : deux serpents entrelacés entourant une lance avec une sorte de soleil en fond.
Lorsque les travailleurs de nuit alertés par les cris, arrivèrent sur les lieux, ils trouvèrent Antoine assis sur la sol, une broche frappée de cet insigne serrée dans le poing.
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La femme était assise sur une chaise branlante, dans la seule pièce de la maison délabrée. Elle se tenait la tête entre les mains. Antoine entra doucement et referma la porte avant devenir s'asseoir aux côtés de la mère de son ami.
"Je... Je suis désolé Lara."
Elle ne répondit pas mais renifla avant de lever la tête. Ses yeux brillants de larmes fixèrent le brun avant d'être recouverts par les paupières lourdes de la femme. Elle se leva, remettant une mèche blonde derrière son oreille et s'affaira à ranger quelques affaires. Antoine, lui, sortit la broche et la tourna entre ses doigts. L'insigne brillait à la faible lumière du soleil. Le jeune homme revit la scène, les hommes saisissant son ami et l'emmenant dans ce vaisseau. Et lui, il n'avait pas pu l'empêcher.
Soudain, prit par un courage venu du fond de son âme, il se leva et s'entendit dire :
"Je vais aller le chercher!"
Lara s'arrêta de ranger et se tourna, un air interrogateur et désabusé sur le visage.
"Et comment comptes-tu faire? Tu ne sais pas où ils l'ont emmené. Et quand bien même tu le saurais, il te faudrait un vaisseau et un pilote.
-Je vais aller à Sparse! C'est un aérodrome, il y a sûrement des pilotes! Et je vais trouver des indices, une piste...
-Tu n'y arriveras pas. Même si tu trouves un pilote à Sparse, il te faudra de l'argent. Regarde-toi, aucune des crapules qui font un arrêt à la capitale n'acceptera de te prendre. C'est sans espoir..."
Il se mordit la lèvre en voyant des larmes couler sur les joues de la blonde. Il soupira et sortit. Il se dirigea vers sa petite chambre délabrée où il ramassa quelques vêtements, de la nourriture, ses maigres économies et les glissa dans sa sacoche. Il lança une dernière fois un regard circulaire dans la chambre qu'il occupait depuis 17 ans et ferma la porte.
Il retrouverait Nyo. Coûte que coûte.
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Il avait mal à la tête, très mal. Les sons lui parvenaient étouffés. Nyo battit des paupières, habituant petit à petit ses yeux à la lumière. Puis il se leva.
Il se trouvait dans une pièce éclairée par une lumière blafarde, fermée par une lourde porte en métal. La cellule -parce qu'il ne se faisait pas d'illusion, il était prisonnier- était meublée simplement par un matelas collé au mur. Il se leva et marcha tout autour de la pièce, touchant les murs lisses.
Qu'est-ce qu'il foutait là bordel de merde?
Soudain, la porte s'ouvrit. Deux types encapés habillés en rouge entrèrent d'abord, un pistolaser à la ceinture, puis un être au visage bleu tout fripé au milieu duquel trônait un groin, vêtu d'un haut et d'un pantalon noir pénétra dans la pièce. Il posa un plateau à terre, grogna quelques mots à grands renforts de grognement et sortit.
Nyo ne bougea pas pendant un bon moment, observant la pitance grise et pâteuse, puis poussé par la faim il s'approcha du plateau. Il mangea en se demandant encore pourquoi il était là.
Il ignorait qu'un sombre individu l'observait, derrière une caméra. Celui-ci esquissa un sourire et lâcha un ricanement.
"Mon cher Nyo, nous avons des tas de choses à nous dire."
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Et vuala! N'hésitez pas à laisser une review et moi je vous fait des câlins!
