Bonsoir à tous !
Quelques mots avant de commencer : l'univers génial de Harry Potter, ses personnages, ses intrigues, appartiennent à l'extraordinaire JK Rowling.
Alors merci à elle, pour la base, à Charles Aznavour pour le titre de la fic', et à Julien Doré pour le titre de ce chapitre !
Chapitre 1 Dépasser les limites sans problèmes éthiques
Il n'y avait pas un bruit dans la salle commune de Poudlard, pourtant si agitée d'habitude. Les professeurs, déjà attablés sur l'estrade, attendaient le petit déjeuner. Les élèves, eux, étaient déjà plongés dans leur bol de chocolat chaud, l'œil embué. Pourtant, d'ordinaire, même tôt le matin, on pouvait compter depuis plus de six ans sur un petit groupe de Gryffondor pour l'animation. Là, pas un bruit n'émanait de la table rouge et or. On n'entendait que le bruit des cuillères sur les bols et des biscottes mâchonnées.
A peine Dumbledore se faisait-il la réflexion que la journée commençait décidément très calmement, il entendit un élève se lever avec fracas. C'était un Serpentard. Celui-ci se leva, a priori sans raison, et se mit à danser avec des gestes totalement désordonnés. Quelques secondes plus tard, un grand nuage rouge fit disparaître l'infortuné élève. Quand la fumée se dissipa, une grenouille apparut.
Dumbledore eut tôt fait de trouver un contre sort. Et Rogue réapparut.
De l'autre côté de la salle, James Potter, Peter Pettigrow, Remus Lupin et même Lily Evans se mordaient la lèvre pour ne pas éclater de rire.
-« Ben ouais, faut pas s'en prendre à moi » chuchota alors d'une voix sans appel, mais clairement amusée, le jeune Sirius Black.
Sur le chemin du cours de botanique, les Gryffondors assaillaient Sirius de question :
-« Mais comment t'as fait ?
-C'était un sortilège à retardement, non ?
-T'en as pas marre de t'en prendre à Rogue ?
-C'est bien cette idée de crapaud, mais t'as jamais pensé au putois ? »
Sirius se retourna, hilare, sur la personne qui avait prononcé cette dernière question. Il s'agissait évidement de James, un jeune garçon grand aux cheveux bruns toujours en bataille. James, Lupin, Peter et lui étaient amis depuis la première année à Poudlard. Assis côte à côte dans le Poudlard Express, ils ne s'étaient plus jamais quittés. Plus amis qu'eux, on ne pouvait pas.
-« Ah mince, c'était une riche idée ! Il faut que je note ça pour plus tard !
-Allez, sans déconner, pourquoi, comment ?
-Au détour d'une conversation entre Serpentards, où j'avoue, je n'étais pas vraiment convié (mais, comprenez, ils me suivaient depuis quelques jours, ou l'inverse, je ne sais plus), j'ai appris…
-Hé ben quoi ? Demanda Peter excité comme une puce.
-J'ai appris…
-Euh… Black ? On t'a déjà dit que t'étais chiant là ? Compléta James.
-J'ai appris…
-Sirius… Se plaignit la voix de Remus derrière lui.
-J'ai appris que c'était Rogue qui avait fait tourner ma potion d'endormissement, la semaine dernière. Non pas que je ne m'en doutais pas : je suis bien sûr tout à fait incapable de louper une potion, mais je n'avais pas vraiment de preuves. Ca aurait pu être quelqu'un d'autre que Rogue, mais ça aurait été moins drôle.
-Vous pensez que Malefoy aurait été baveux en crapaud ? » demanda, perplexe, Lupin, sous les rires de ses amis.
-« Quand j'ai su que c'était Rogue », reprit après quelques instants Sirius, « je me suis dit que l'heure de la vengeance allait sonner… Enfin bref, j'ai lu une histoire sur les sortilèges différés. Alors hier, en cours de potions, je lui ai lancé en faisant croire que je faisais une mauvaise manip', et, paf, cet abruti s'est pris un double sortilège avec un soupçon de métamorphose, dont je suis l'auguste, et le modeste, inventeur. »
Ses amis applaudirent avec calme la conclusion de Sirius, prenant un air concerné et réfléchi. Sirius fit une profonde révérence en réponse, quand une voix se fit entendre :
-Lupin, Black, Potter, Pettigrow ! Ca fait 10 minutes qu'on vous attend ! S'exclamait le Professeur Flitwick visiblement agacé.
Les quatre garçons entrèrent dans leur salle de cours.
Quelques heures plus tard, ces jeunes gens rentraient, exténués par une journée mortelle d'ennui, bien qu'on n'en soit que au début de l'année, dans la salle commune de Gryffondor. A peine entrés, les nombreux Gryffondors présents applaudirent, ça semblait leur être destiné. Ils se regardèrent sans vraiment comprendre quand enfin, Jordan Smith, de quatrième année, une vraie terreur à lui tout seul (même si Sirius se plaisait à dire qu'il ne lui arrivait pas à la cheville dans ce domaine là), annonça :
-« Black, la maison Gryffondor, enfin, ses élèves, tient à t'adresser toutes ses félicitations pour le formidable exploit dans la science magique et pour la morale que tu as réalisé ce matin. Je suis très fier de te remettre cette chaussette, signe de notre reconnaissance et de notre admiration à ton égard ! »
Black était tout sourire quand il monta sur la table pour rejoindre Jordan.
-« Merci, chers amis, pour cet inestimable présent que vous m'offrez ce jour. Sachez que j'en suis ému aux larmes. Je voudrais profiter de cette occasion pour dire que la lutte anti-Serpentards, n'est pas finie ! Le combat continue… dans le rire et la bonne humeur, évidement. » S'empressa d'ajouter Sirius quand il tomba sur le regard lourd de reproches de Lily Evans.
Il descendit de la table. On lui tapota l'épaule, on lui serra la main. Et l'agitation retomba.
La popularité de ces garçons de septième année n'était plus à faire : adulés par toute l'école si ce n'était la maison Serpentard, ils faisaient presque l'objet d'idolâtrie auprès des plus jeunes. Ils étaient drôles, intelligents, et ça en énervait plus d'un en dehors de Gryffondor, mais ils étaient surtout extrêmement sympathiques. Black était apprécié pour sa formidable ingéniosité. Les filles, elles, étaient plutôt sensibles à ses cheveux bruns et son regard bleu. Potter était aimé pour son extraordinaire agilité en Quidditch, Lupin pour ses remarquables capacités aux échecs massacreurs, et Peter pour ses amis.
Bref, ces quatre là, les Maraudeurs, s'étaient trouvés.
