Prologue :
Je courrais sans me retourner, fuyant les forces de police me poursuivant. Je pénétrais dans une forêt aux abords de la ville. Tout le monde disait de ces bois qu'ils étaient hantés. Je courus sur plusieurs mètres avant de ralentir. Plus personnes ne me suivait. Je m'appuyais contre un arbre proche et me laissais glisser à terre, entourant mes genoux tachés de sang de mes bras. Les doubles lames de mes parents gisaient un peu plus loin, pleines du sang de mes victimes. Une seule en avait réchappé. La seule qui m'intéressait. L'assassin de mes proches et mon tortionnaire. Je restais un long moment perdue dans mes pensées. Lorsque je repris pied dans la réalité, je remarquais plusieurs personnes discutant à voix basse. Deux d'entre eux étaient habillé en jaune, l'un avec un masque noir et blanc d'opéra, l'autre avait un masque-cagoule noir avec un smiley triste peint en rouge dessus. L'autre homme avait des vêtements sombres. Un pull brun, un pantalon gris, des boots, un cache-nez remonté sur sa bouche, des gants noirs et des lunettes à verres orangés. Ses cheveux bruns-roux flottaient doucement dans la brise de la nuit malgré sa capuche bleue sombre. Ils s'arrêtèrent de parler lorsqu'ils remarquèrent que je les observais. Ils ne devaient pas être plus âgés que moi. Une vingtaine d'années tout au plus. Mon regard croisa celui du garçon aux lunettes, enfin, je pense. Ses verres oranges ne me laissaient pas voir ses yeux. Les garçons se regardèrent et s'approchèrent de moi. C'est là que je remarquais leurs armes. Le smiley avait un couteau, le masqué avait un pistolet avec un canif et celui avec les lunettes avait deux haches passées à sa ceintures. J'évaluais rapidement la distance entre mes armes et les inconnus et décidais de tenter le coup. Je me propulsais vers mes lames, les saisis et me retourna sur le dos au moment où l'homme aux haches tentait de m'atteindre d'un coup vertical. Nos lames s'entrechoquèrent. Malgré ma position de faiblesse, j'arrivais à lui tenir tête. Tout à ma concentration sur mon assaillant, je ne vis pas le coup de poing du smiley arriver. Je perdis connaissance en voyant le dernier homme retenir ses deux complices mais je n'entendis pas leurs mots.
