Mythical Love

Chapitre 1

Transylvanie – 1462.

L'après-midi durant, Ingeras était resté à la fenêtre, guettant le retour de son père.

Sa mère, Alinska, l'observait en souriant, se replongeant ensuite dans sa broderie.

Mais les portes ne tardèrent pas à être ouvertes, annonçant le retour du prince, Vlad Tepes.

" Père ! "

Vlad sourit à son fils, acceptant son étreinte tout en ébouriffant les boucles brunes d'Ingeras.

Il le questionna alors :

" Comment s'est passé ta journée ? "

" Lentement. Tu n'étais pas là pour m'entraîner. "

Son père sourit à nouveau, le prenant par l'épaule.

" J'avais certaines choses à régler. "

" Et maintenant, ne pouvons-nous pas… "

" Laisse-moi embrasser ta mère. Nous verrons après. "

" Mais… "

Le prince posa un doigt sur les lèvres de son fils, ses yeux sombres pétillant de malice.

Ingeras fit la moue mais il acquiesça.

Son père était un homme fort occupé, après tout…

Comme le petit prince montait dans sa chambre en trainant des pieds, Vlad rejoignit son épouse.

Elle n'avait pas bougé de son siège, immobile, sa broderie oubliée sur ses genoux.

Et quand le seigneur du château se pencha vers elle, repoussant sa longue tresse blonde pour l'embrasser dans le cou, elle ferma les yeux tout en penchant la tête sur le côté, déclarant :

" J'ignorais qu'une chasse allait prendre toute la journée. "

Elle le sentit distinctement se raidir et elle rouvrir les yeux.

Mais quand il voulut se relever, elle le retint par le poignet.

Lentement, elle tourna la tête, plongeant ses yeux bleus si clairs dans ceux, de la couleur d'une nuit sans lune, de son époux.

" Le prince n'embrasse-t-il pas sa princesse ? "

" Alinska… "

Elle fronça les sourcils, réellement inquiète, et quitta son siège.

Là, illuminés par les flammes de la cheminée, ils s'observèrent, silencieux.

Elle voudrait la vérité, bien sûr.

Mais que dire, quand lui-même ignorait de quoi il s'agissait ?


Bonus chapitre 2

* Assise sur ses genoux, la tête penchée vers lui et les yeux dans les yeux, elle se déhanchait lentement.

Et toujours, leurs doigts étaient enlacés, synonyme de leur amour et de ce lien, indestructible, qui les unissait…

** Leurs bouches se trouvèrent et elle abandonna sa posture figée pour enrouler ses bras autour du cou de son époux.

*** Même si elle savait qu'elles n'étaient plus douloureuses, la princesse ne pouvait s'empêcher d'y passer ses doigts, futiles tentatives de les faire disparaître…

* Ne se souciant désormais plus de sa robe qui, lentement, se gorgeait d'eau, Alinska enlaça leurs doigts.

** Silencieuse, elle se colla contre son dos, l'embrassant entre les omoplates, goutant le sel de sa peau.