NdA: Raaaaahhhh!!!! J'ai pas pu résister!! Moi qui voulais attendre d'en finir une avant d'en commencer une autre... BEN NON! Je fais à ma tête, comme toujours! Maudite tête de cochon!! Je te dis...

Bon... suite à cela...

Me voici donc avec un défi de Strawb3rries (Salut!!!:3).

Disclaimer: Les personnages et l'univers de Harry Potter ne m'appartiennent pas (pourquoi J.K. Rowling écrirait sur ce site, anyway!?), et le squelette de l'histoire (image mentale étrange . ) non plus (ça, c'est Straw').

Avertissement: Vous êtes bon en maths? Regardez ça: Crazy yaoi fan girl + Ordinateur portable (égal) DANGER! Homophobes, fuyez, pendant qu'il en est encore temps!! DX

Pairing: Harry X Draco

Résumé: Harry est bénévole à Sainte-Mangouste, en compagnie de son ami médicomage Blaise. La guerre fait rage et un blessé viendra troubler la tranquillité déjà inexistante de leurs vies...

Je ne veux pas mettre le schéma complet du défi tout de suite, car c'est très précis et il contient de nombreux punchs, bien que très vagues. Enfin, si vous souhaitez vraiment le voir maintenant, Z'avez qu'à allez sur le profil de Strawb3rries. Si vous êtes plus patient et/ou préférez vous garder plus de suspense, je l'afficherai à l'épilogue pour vous permettre la comparaison. (Si j'oublie, lancez-moi un bureau pour me le rappeler!)

Puis, aussi, ce n'est pas en rapport avec le 7e tome. Je vais la lire prochainement en anglais (je tenais à le dire afin de faire pleurer tous ceux et celles qui devront attendre en octobre XD), mais cette fic ne fait référence à rien du 7e tome, sauf par hasard. :P Alors, si vous avez lu le 7e, ne vous offusquez pas des différences...

Donc... c'est ça! (L'art de faire une immense intro... qui sera peut-être même plus longue que le prologue... pitoyable...)

Bonne Lecture (quand même) !


Prologue

Harry ouvrit les yeux avec violence, avec une force laissant croire que c'était la seule chose le raccrochant à la réalité. Garder les yeux ouverts. Sa vue encore floue ne lui permettait pas de distinguer où il se trouvait. Il voyait... des formes, des silhouettes, qui se mouvaient en une petite danse étourdissante. Tout tournait autour de lui, il ne se sentait pas bien. Vraiment pas bien. Son front était couvert de sueur, tout comme le reste de son corps. Il avait chaud. Extrêmement, excessivement chaud. Les nuits n'étaient jamais aussi caniculaires, habituellement. Il avait l'impression de suffoquer, de s'étouffer avec cette chaleur. C'était insupportable. Où était-il... Où était-il!?

Petit à petit, sa vue se clarifia, les formes se précisèrent. L'endroit était sombre, mais il distinguait des rideaux, dissimulant ce qui semblait être des lits. Des lits... Un dortoir. SON dortoir.

Exhalant un long soupir de soulagement, il laissa sa tête tomber lourdement sur son oreiller, s'enivrant de l'odeur qu'il dégageait. Son odeur, mélangée à celle de la pièce, de l'école. Un arôme ambiant que trop peu de gens percevaient, mais qui ne lui avait jamais échappé, qu'il avait détecté dès qu'il avait mis les pieds dans cet endroit. C'était la plus belle fragrance qu'il ait jamais sentie, encore plus enivrante que les parfums les plus renommés. Dès qu'il la humait, il se sentait toujours mieux, plus calme. Dès que cette odeur parvenait à ses narines, il se sentait chez lui. Enfin...

Ça y était. Il devenait cinglé. Il s'extasiait devant une odeur... il n'allait vraiment pas bien! Il ferait mieux d'aller prendre l'air, se changer les idées. Il savait qu'il ne pourrait jamais se débarrasser des images qui l'avaient assaillies dans son sommeil, mais s'il pouvait penser à autre chose, ne serait-ce qu'un bref instant, ce serait déjà cela. Il repoussa donc gauchement les lourdes couvertures qui l'emprisonnaient sur le matelas, son corps humide se retrouvant soudainement désarmé devant les nombreux courants d'air de la pièce. Quelques frissons secouèrent ses membres, mais il refusa de retourner sous la prison de ses draps. Il se redressa donc, tentant de s'assoir sur le bord du lit. Son corps étant toujours engourdi par son sommeil agité, la tâche s'avéra plus difficile que prévu. Il laissa donc échapper un soupir de soulagement lorsqu'il y parvint. Il se sentait si faible...

Il jeta quelques coups d'oeil aux alentours, tentant de percevoir un quelconque mouvement trahissant l'éveil d'un de ses camarades, mais il ne vit que le régulier soulèvement des poitrines, accompagné du bruyant ronflement de Ron. Évidemment...

Il se leva lentement, transférant son poids vers l'avant, permettant ainsi à ses jambes fatiguées de le supporter plus facilement. Ne souhaitant pas voir le moindre cadre de porte de trop près, il agrippa ses lunettes et les posa sur son nez, sa vue se clarifiant ainsi complètement. Il était à peu près temps... Ses yeux finissaient toujours par lui faire mal, s'il passait trop de temps sans porter ses verres. C'était un véritable handicap...

Il mit un pied devant l'autre, avant de répéter le mouvement plus rapidement. Il voulait seulement sortir au plus vite de cette pièce où il étouffait, où l'air frais de la liberté venait cruellement à manquer. Il parcourut rapidement la courte distance qui le séparait de la porte, puis ouvrit celle-ci, tournant la poignée le plus lentement possible. Il ne voulait pas faire de bruit et ainsi réveiller les autres. Il voulait être seul. Seul avec lui-même, sans aucune présence futile, inutile. Il ne désirait que le silence, la tranquillité absolue, la seule chose qui lui semblait réelle, depuis quelques temps.

Il franchit silencieusement la porte ouverte, avant de la refermer tout aussi délicatement derrière lui. Aussitôt y fut-il parvenu, qu'il descendit les quelques marches en sautillant, afin d'arriver plus rapidement au sol, puis au tableau de la grosse dame, qu'il franchit, toujours sans faire le moindre bruit.

Il fut étonné de constater à quel point les couloirs de l'école étaient plus frais que la salle commune des Gryffondors. Il sentit presque aussitôt un léger courant d'air venir caresser son visage, lui donnant ainsi l'impression qu'il pouvait enfin respirer. Il se sentait déjà un peu plus soulagé, libéré. Le genre de soulagement qui n'a pas de prix.

Aucun bruit ne parvenait à ses oreilles, lui indiquant qu'il était seul, que personne d'autre ne rôdait dans les environs. Rusard n'était donc pas dans le coin, la voie était libre. Il profita donc de cette aubaine pour se diriger vers le hall d'entrée, où seul le faible bruit de ses pieds nus contre le marbre du sol se répercutait doucement. Devant lui, les grandes portes de l'école se tenaient fièrement. Bien décidé à prendre l'air, il ne perdit aucun temps à tenter de les ouvrir...

Tenter... C'était le mot. Elles étaient verrouillées. Visiblement, ils ne voulaient pas que les élèves sortent en pleine nuit, ce qui, dans un sens, était logique. Avec tous ces dangers qui les menaçaient... Pourtant, il ne put retenir un soupir de déception. Il devrait se contenter d'errer dans les couloirs de l'école, à tenter de se convaincre que les courants d'air s'y trouvant étaient aussi agréables que ceux de l'air extérieur. Quelle déception...

Il fit donc demi-tour, laissant un autre soupir lui échapper. Il avait l'impression que son école s'était transformée en véritable prison, depuis... enfin, depuis ce qui s'était produit... Autant il adorait cet endroit, autant il avait l'impression d'y suffoquer. Il ne savait pas trop ce qu'il ressentait vraiment. Il était confus. Comme toujours...

Il s'apprêtait à repartir en direction de son dortoir, lorsqu'un petit détail attira son attention. Il s'arrêta aussitôt, tournant la tête vers sa gauche, où la porte de la Grande Salle se trouvait. Ouverte.

Le jeune homme fronça aussitôt les sourcils, intrigué. Pourquoi était-elle ouverte à cette heure? Tout le monde dormait, ou presque... Peut-être devrait-il la fermer... Il s'en approcha donc doucement, tendant le bras pour l'atteindre... mais ne compléta pas son action.

À l'intérieur de l'immense pièce, près d'une fenêtre, se trouvait un autre élève. Ce dernier était debout, les bras croisés dans son dos, fixant quelque chose par l'une des vitres. Cet élève, Harry le reconnut aussitôt. Il le connaissait trop bien. Ces cheveux très foncés, s'accordant avec sa peau qui l'était tout aussi, cette dignité caractéristique aux Serpentards... Ce n'était nul autre que Blaise Zabini, cet ami de Draco Malfoy...

Non, il ne voulait pas repenser à Draco. C'était... c'était trop... Il était déjà suffisamment hanté par l'incompréhension face aux gestes de sa némésis...

Il voulut donc quitter les lieux, laissant aussi l'autre adolescent, mais il n'en trouva pas la capacité. À ses yeux n'était pas offerte la vue du Blaise Zabini arrogant, détestable et... serpentard qu'il avait toujours connu! Il ne voyait plus cela. Ce qu'il voyait, c'était un jeune sorcier, comme lui, qui semblait pensif, songeur et... confus? Était-ce vraiment de la confusion qu'il voyait dans cette moitié de visage qui lui était permis de distinguer à travers cette obscurité nocturne?

Trop curieux pour repartir, il s'avança lentement à l'intérieur, sans émettre le moindre son. Il ne souhaitait pas se faire repérer, ce qui était plutôt insensé, en fait. S'il ne voulait pas être vu, n'aurait-il pas dû tout simplement partir? N'aurait-il pas dû laisser l'autre jeune homme à ses réflexions? N'aurait-il pas dû retourner dans son dortoir et tenter de rechercher le sommeil? Oui, cela aurait été l'option simple et logique... mais il ne possédait pas ces deux caractéristiques. Il était complexe et, par-dessus tout, complètement illogique.

Il poursuivit donc sa progression silencieuse vers le jeune homme noir, qui ne l'avait toujours pas vu approcher. En fait, le Serpentard ne semblait pas avoir bronché d'une once depuis que Harry l'avait aperçut. Il regardait toujours par la fenêtre, semblant des plus songeurs. Jamais le survivant n'avait vu ce garçon dans un tel état d'âme. C'en était... troublant.

«Tu comptes rester silencieux encore longtemps?» s'éleva soudainement la voix grave de Blaise, qui ne quitta pas la vitre des yeux.

Le Gryffondor resta longuement figé par la surprise. Alors il savait qu'il était là? Il l'avait vu? Mais... Pourquoi n'avait-il pas bronché, ne lui avait-il pas jeté un regard? C'était étrange, surtout de la part d'un Serpentard.

«Ça fait longtemps que tu sais que je suis là?» demanda-t-il à l'adolescent songeur.

Bien que ce dernier était dos à lui, le survivant était certain qu'il venait d'esquisser un sourire moqueur.

«Depuis que tu es entré.» répondit-il, toujours sans bouger.

«Ah...»

Le silence revint aussitôt, emplissant la salle, enveloppant les deux adolescents de son absence de bruit. Contrairement à ce que les circonstances pouvaient laisser paraître, il n'y avait pas de malaise. La froideur de leurs paroles n'était qu'une façade, ils le savaient tous deux. Ils n'avaient pas envie de se battre, comme tout bon duo Gryffondor-Serptentard. Ils n'en ressentaient pas l'envie. Plus maintenant.

Cette nuit-là, dans la Grande Salle de l'école poudlard, les différentes maisons n'avaient plus aucune importance. Leur rivalité ne comptait plus. Ils n'étaient plus que deux garçons de seize ans, vivant la même situation. Ce fut exactement pourquoi Harry s'avança doucement, diminuant la distance qui le séparait de Blaise. Fidèle à ses habitudes, ce dernier ne broncha pas.

Légèrement intrigué, le Gryffondor posa son regard sur la vue que lui offrait la grande fenêtre, cherchant ce que l'autre pouvait bien regarder comme cela, avec autant d'attention. Pourtant, il n'y avait rien. À tout le moins, rien qu'il ne perçut. Il fallait en venir aux évidences: le Serpentard ne fixait rien en particulier. Il songeait, tout simplement, et le jeune homme aux yeux verts suivit son exemple.

Ils restèrent un long moment, comme ça, sans bouger, sans parler. Ils restèrent si longtemps ainsi, qu'ils en perdirent la notion du temps. Depuis combien de temps regardaient-ils faussement pas cette fenêtre? Une minute? Une demi-heure? Une heure? Ils l'ignoraient... De toute façon, c'était le cadet de leurs soucis: le temps. C'était quelque chose dont tout le monde se souciait beaucoup trop. Qu'importait combien de temps ils avaient avant que le soleil ne se lève? Qu'importait combien de temps ils avant que les funérailles de Dumbledore n'aient lieu? Qu'importait combien de temps ils avaient avant que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ne les attaque? Qu'importait tout cela? Pas grand chose. Il y avait tant de choses bien plus importantes auxquelles personne ne s'attardait, qui se retrouvaient plongées dans l'oubli. Tant de choses négligés...

«Je ne comprend pas.»

Harry tourna la tête vers l'autre jeune homme, ne pouvant retenir un regard surpris. C'étaient les premiers mots énoncés depuis... un bon bout de temps. Blaise n'avait été que trop vague, ne précisant pas ce qu'il ne comprenait pas mais, bien qu'il ignore comment, le Gryffondor sentait qu'il en avait une petite idée. Malgré tout, il le laissa poursuivre. Il sentait que le Serpentard avait besoin de parler.

«Pourquoi il a fait ça?» demanda le jeune noir.

Le jeune homme aux yeux verts se contenta de hausser les épaules, n'émettant aucun son. De toute façon, l'autre ne semblait pas attendre de quelconque réponse. Le Gryffondor garda donc le silence, laissant ainsi le Serpentard s'exprimer.

«Je croyais... je croyais qu'il était différent...» poursuivit-il, ne cachant pas son trouble.

Harry hocha très faiblement la tête. Aucun nom n'avait été énoncé, mais il savait de qui Zabini parlait. Il l'avait tout de suite deviné.

«Il semblait différent...Je ne comprends pas...»

«Moi non plus.» murmura le survivant, d'une voix étonnamment creuse.

«Il ne cessait de déblatérer contre tous ces «Sang-de-Bourbes», mais je ne croyais pas...»

Blaise ne termina pas sa phrase. Le garçon à la cicatrice devina que, s'il poursuivait, les larmes lui viendraient aux yeux, et qu'il souhaitait probablement éviter cela à tout prix.

Alors, sans pour autant comprendre son propre geste, Harry tendit une main, qu'il déposa sur l'épaule de Serpentard. Ce dernier sursauta légèrement, arrachant pour la première fois son regard de la vitre. Pourtant, il ne se retira pas, ne repoussa pas le Gryffondor.

C'était fou comme, parfois, on peut trouver du réconfort là où on ne croirait jamais en trouver... C'était pourtant ce qui se produisit, lors de cette dure nuit emplie de réflexions et de questions sans réponses. Un jeune homme de seize ans, déplorant les choix de son meilleur ami et niant l'horrible peine qu'il ressentait face à cette trahison, trouva un ami en celui dont il s'était toujours méfié.


NdA: Bah voilà pour le prologue! Je croyais pas faire si long, honnêtement. Je suis plutôt surprise...

Enfin, je vous avertis tout de suite que les autres chapitres ne le seront pas autant...

Alors.. heu... à la prochaine!