Salut salut
Je vous présente ma toute première fanfiction (soyez indulgent...) basée sur mon couple préféré, et donc mon manga préféré : Samurai Deeper Kyo. Le ton sera plus ou moins sérieux, le rythme des publications plutôt régulier (on espère) et les scènes assez destinées au public averti (je peux avoir une subite envie d'y intégrer un bon vieux lemon). N'hésitez pas à me conseiller sur quoi que ce soit ! J'écrivais un peu enfant et pré-ado, mais l'adolescence a mené son lot de soucis et je me suis arrêtée. Cependant, je m'y remets :).
En premier lieu, vous aurez droit à une introduction (donc hors histoire principale) ainsi que le début des aventures de Yuya. Kyo arrivera plus tard... Sumimassèn X). Mais je promet de me rattraper par la suite, ayant déjà la suite des évènements sur papier. Commençons !
"Son compte est bon. Le maitre sera content, on y va !"
Les deux hommes masqués tournèrent le dos à la masse ensanglantée. Dans une nuit dénuée de tout bruit, une faible toux s'éleva. La masse allongée au sol se retourna sur le dos, les yeux désormais rivés sur les étoiles. Sa poitrine se gonflait et s'enfonçait de façon irrégulière, une fine brume se créait dans la fraicheur de l'air à chaque souffle rauque. Pourtant, un mince sourire se dessinait sur son visage défiguré par le sang. Ses agresseurs l'observèrent. "Peut-être a-t-il fini par perdre la raison."
Après un dernier regard vers le ciel, bercé par la lueur de la lune, l'homme blessé enfouit son visage dans un coude levé difficilement, un sourire toujours aux lèvres.
- Quelle belle nuit étoilé, lança-t-il au vent. Je la sens me recueillir en son sein.
Une de ses mains parcourra la plaie béante de son torse. Le sang, brûlant, ne s'arrêtait pas de couler.
- S'il te plait, pardonne ma faiblesse, ajouta-t-il, je ne pourrais plus protéger ton trésor, chère Nature.
Une lame s'abattit d'un coup sec sur lui. Le silence revint.
- Tu parles trop, pauvre rêveur.
L'invité inattendu fit fouetter son poignard dans les airs pour l'en débarrasser du sang. Les deux hommes aux flingues ne firent plus un geste. De loin, on aurait pensé qu'ils n'osaient plus libérer l'air de leurs poumons. Cependant, leurs petits médaillons accrochés à la poitrine vibraient frénétiquemet. L'arrivant passa une main paresseuse sur son costume parfaitement taillé, lissant les plis de son acte.
- "Content" vous avez dit les bouffons ?
De façon étrange, sa voix ne collait pas à sa trop bonne tenue. Elle était glaciale, ses pics d'aigus trahissant une certaine instabilité émotionnelle.
- Alors que vous n'êtes même pas capables de finir le boulot rapidement, continua-t-il. N'avais-je pas dit que je ne voulais pas entendre sa voix ?
Une énergie reptilienne se fit brusquement sentir tandis que l'assassin perçait du regard ses subordonnés. Elle cheminait les airs, traversant les corps des deux compères. L'aura slalomait puissamment son être à travers le vent. Un sourd sifflement se fit entendre, agitant sa langue dans les oreilles des malheureux. Leurs tympans se mirent à bourdonner violemment et leurs cœurs à rater des échangèrent un regard apeuré et avant même de le voir arriver, une fléchette atterrit entre les deux yeux de l'un d'entre eux. Il s'écroula de tout son poids sur le sol frais, une expression surprise à tout jamais gravée sur son visage. Son compagnon, pétrifié, ne put en détacher ses yeux.
- M-maitre... P-pardonnez moi...
Le maitre en question ne put retenir un ricanement caverneux.
- Obéir à la lettre n'était elle pas la leçon la plus importante ? susurra-t-il entre ses minces lèvres. Fais moi le plaisir de mourir.
Un deuxième corps s'écroula au sol. L'homme en costume s'évanouit aussitôt dans l'obscurité de la nuit.
Non loin de là, une petite chose frêle cachée derrière un sycomore tremblait de tout son corps. Aucun bruit n'avait réussi à sortir de sa bouche, à peine un filet d'air. A son front en sueur, collait une frange blonde.
CHAPITRE 1 : L'imbécile heureux
Yuya se leva difficilement ce matin là.
Son réveil avait essayé de sonner de toute sa bonne volonté avant d'être propulsé à travers la pièce. La petite chambre colorée était baignée dans les rayons du soleil : beaucoup plus que le seuil acceptable pour la petit blonde. La paresseuse enfouit sa tête dans l'oreiller, laissant échapper un grognement. Elle ne le sentait pas aujourd'hui, elle n'y pouvait rien. C'était la rentrée dans son nouveau lycée, cette journée ne pouvait pas bien se passer, Yuya l'avait déjà maudite. Et si elle le voulait, elle pourrait rester au lit après tout...
Elle crut entendre un timide toc-toc à la porte de sa chambre. Yuya, souriante, se prit au jeu... de son imagination.
- OUIIIIII JE SAIIIIS, je dois me lever ! cria-t-elle.
Elle rigola un bref moment avant que le silence retombe. Son sourire s'effaça.
Bien sur que ce n'est pas possible. Quelle idiote je fais. Je dois être masochiste. Au lieu d'un toc-toc, des grattements se firent entendre à la porte. Yuya souffla un grand coup et se leva d'un bond. Elle entrouvrit la porte... Une petite boule de poil hyper-active s'engouffra dans la pièce.
- Hhhhhhu, calme toi Lulu, je viens à peine de me lever !
Elle se baissa tout de même et caressa la serpillère un petit instant.
- Allez viens, c'est l'heure de notre petit dej' !
La petite puce répondit par des sauts et des courses à travers l'appartement. Elle aurait accidentellement percuté un mur que Yuya n'aurait pas été surprise.
- Un vrai petit enfant... Surexcité et inconscient.
Après un léger coup d'œil à l'horloge de la kitchenette, Yuya décida de prendre un petit déjeuner express, une pomme, en effectuant tout ce qu'elle avait à faire en simple culotte. Un des petits plaisirs de vivre seule, pensa-t-elle.
La solitude lui pesait des fois, mais elle évitait de trop y penser. Il est vrai que le déni est bien plus facile mais c'était surtout inutile de se lamenter. Qu'est ce que ça changerait ?
Elle se sentait bien dans son petit appartement. Certes, il n'était pas bien grand mais elle était arrivée à le faire correspondre à son univers. Il était confortable et débordait de couleurs et de plantes en tout genre. Elle aimait le décorer d'objets rapportés de ses quelques voyages et à tort de ne pas être parti au pays souhaité, elle fouinait dans les vide greniers à la recherche de masques africains, de gravures, de tapis... Désormais, son chez soi était un cocon légèrement encombré, sans cesse bercé par le bruit du bulleur de l'aquarium et des pas de la boule de poils.
Yuya caressa une dernière fois Lulu, réajusta les bretelles de son débardeur fraichement enfilé et claqua la porte de son appartement.
X.X.X.X.X.X.X
Sa classe était des plus banales, pensa Yuya. La répartition était simple : les sportifs, les cruches, les nerds...
Bon, au moins, je ne suis pas chez les fous ou les cas sociaux.
Tout le monde était gentiment classé dans son groupe d'appartenance; Yuya n'en faisait partie d'aucun mais cela ne l'impactait pas, cela avait toujours été ainsi. Pour une raison qu'elle n'avait toujours pas cerné, elle avait l'habitude de devoir tenir tête à la méchanceté des cruches, à l'envahissement des garçons téméraires et à l'indifférence feinte des autres. Pour résultat, elle n'avait pas réellement d'amis et, ceci n'aidant pas, elle ne restait jamais assez longtemps dans un établissement pour ça.
Ahhh, si elle savait. Sous son débardeur d'une simplicité déconcertante et sa jupe d'un même niveau esthétique, se dessinaient de si belles formes. On ne pouvait pas dire qu'elles étaient opulentes, sa poitrine n'était pas grosse mais elle avait une belle forme sous ses hauts - et tout homme aurait su qu'elle tenait aisément dans une paume de main. Sa taille marquée introduisait des hanches harmonieuses, arrondies, qui elles même introduisaient un postérieur qui n'avait rien à envier à celui des autres filles : rebondi, il était invitant pour plus d'un. Sa peau halée allait à merveille avec le tout, faisant ressortir le vert sombre de ses yeux en amande et le doré de ses cheveux ondulés. Mais la petite cerise sur le gâteau était sans doute son petit nez malicieux et sa bouche dotée de lèvres bien dessinées et rosées à souhait.
En bref, elle était belle et tout le monde le voyait. Ce n'est pas que Yuya se trouvait moche comme une méduse sortie de l'eau, mais elle n'avait simplement pas le temps de s'occuper d'elle ou même de sa vie amoureuse. Il fallait aussi dire qu'elle n'avait pas une confiance inébranlable en elle. Un pic pouvait la faire réagir au quart de tour au moindre moment.
Mais au final, sa soif de vérité écrasait ces petites choses du quotidien-d'une-jeune-fille-de-17-ans. Elle voulait connaitre son passé. Elle voulait se connaitre elle même. Et cela ne prenait pas en compte son physique.
- Youhou ?
Yuya sursauta et se redressa sur sa chaise. Elle regarda l'inconnu qui venait de lui parler d'un air surpris avant de parcourir la salle de classe des yeux. Elle s'était de nouveau égarée dans ses pensées et le cours venait de se finir sans avoir besoin de sa conscience.
Haha, le monde tourne très bien sans moi.
- Oui ? fit elle doucement, son attention revenue sur le jeune homme. Il était beau et grand, ses cheveux noirs volaient de façon fofolle sur sa tête. Son regard bleuté, à la fois inquisiteur et niais, était accompagné d'un grand sourire chaleureux.
- Désolé ! Je t'ai peut-être coupé dans tes pensées !
- Non non, ça va. Ça m'arrive souvent alors il ne faut pas hésité à me sortir de cet état ahah.
- Ah je vois ! Tu dois être nouvelle, je ne t'ai jamais vu ici...
- Oui en effet. Je suis Yuya Shiina. J'ai changé de lycée cette année.
- Ton ancien lycée doit être bien triste ! s'exclama-t-il, un sourire d'imbécile fixé aux lèvres.
- Heu... J'en sais rien..
Yuya maintenant mal à l'aise demeura silencieuse. Elle n'avait aucune envie de confesser à un parfait inconnu qu'elle avait été en réalité viré de son ancien lycée pour un coup de poing de trop.
- Je dis ça parce que t'es vachement jolie ! rajouta-t-il en rien gêné de ce qu'il venait de dire.
Yuya rougit un peu avant de se lever brusquement de son siège.
- M-merci... Je dois y aller désolée, bégaya-t-elle en rangeant sa chaise sur la table.
Le jeune homme avança mécaniquement sa main pour l'aider à la soulever mais rata son coche, la faisant effleurée sur un des petits seins de Yuya. Yuya se figea alors que la réaction du lycéen ne fut pas bien différente mise à part la couleur quasi pourpre de son visage.
- Je... PEUX SAVOIR CE QUE TU FAIS ? explosa Yuya.
Le pauvre n'était pas tombé le bon jour.
- WAAAH ! Pardon, je ne l'ai pas fait exprès, je te promets !
Yuya voulut lui infliger un coup dans l'estomac, qui n'allait pas être bien fort mais quand même, mais le jeune homme arriva à l'esquiver facilement avec une rapidité assez impressionnante pour calmer quelque peu Yuya. Elle le regarda : jusque là personne n'avait réussi à esquiver ses assauts.. et de façon aussi jolie de surcroit.
- Mais t'es vraiment hyper impulsive comme fille ! s'écria la "victime" abassourdie.
- Mh oui... J'ai des problèmes de gestion de la colère il parait. Excuse moi. Mais je dois avouer que ça m'a fait du bien, ça m'a sorti de ma léthargie !
Le jeune homme laissa échapper un rire, légèrement confus.
- Haha je t'apprécie toi, t'es plutôt drôle ! Désolé, je m'appelle Kyochiro en fait ! Enchanté.
Sur ce, il fit une petite révérence ridicule qui eut pour effet d'arracher un rire à la demoiselle.
"Quel rire mignon. Elle serait parfaite pour lui." pensa-t-il.
- Je me demandais... reprit-il, ça te dirait de te joindre à mon groupe d'amis ? Nous avons prévu d'aller dans un bar après les cours. Ça te fera des connaissances !
Le ton joyeux et enthousiaste de Kyochiro donna envie à Yuya de dire oui. Ce qu'elle fit.
- D'accord je vous rejoindrais mais je dois passer sur mon lieu de travail rapidement d'abord.
- Tu travailles ?
- Oui, je suis serveuse dans un pub. "Le Clan".
- Eh bien, tu vas te sentir comme un poisson dans l'eau alors ! rigola Kyochiro. A ce soir alors !
Il fit volteface et sorti de la salle de cours. La journée n'allait pas être si morne que ça finalement...
