On the ground –
Que la chute fut brusque mais inévitable.
J'ai eu beau courir, tomber et crier, à présent je ne peux que pleurer.
Toute cette inconnue me fait peur. Et je n'ai absolument pas les idées claires. L'obscurité m'encercle dans cette pièce réduite, mon nouvel habitat que je ne sais si un jour je quitterais.
Pièce sombre pour pensées immondes.
Toute cette rage, celle colère qui n'a fait que grandir en moi et que j'ai expulsé dans sa forme la plus brute sans chercher à faire dans le détail. Qu'est-ce que j'ai oublié …
Personne ne vient me rendre visite, pourquoi j'arrive à entendre toutes ces voix dans ma tête ? L'heure n'est plus à la fête !
Je ne me souviens pas quand a eu lieu mon dernier repas, ni si j'aurais la chance d'en connaître un autre. De toute façon, je n'aurais pas faim.
Une fois que l'on m'a injecté cette notion de pouvoir dans le sang, elle s'est infiltrée dans tout mon corps sans que je puisse en avoir le contrôle. Et je me suis sentie exister, la respiration lourde et haletante avec plus qu'une seule à l'esprit et j'en ai payé le prix aujourd'hui.
Je n'avais pas le calme et la réflexion qui étaient nécessaire à la situation. Je ne me suis posée aucune question, on m'a aidé à trouver la solution.
Et voilà que je pleure encore à ne pas connaître le sort que ma sœur s'est vu infliger, encore sur cette Terre ou en enfer.
L'espace de quelques secondes, je revis un de ces premiers moments enivrants où seul compte l'adrénaline que me procure, dans ce sous-sol obscur, le doux son aiguisé de la lame raisonnant jusqu'à mes oreilles face à la détermination de mon adversaire.
Bientôt tout s'effacera. Ma vue, mes pensées, j'aurais oublié qu'il y avait des bons côtés à exister.
