Bonjour à tous.

Je vous présente un écrit sans prétention. Un HG/DM qui me démangeait séverement, parce que je n'arrive pas à oublier qu'ils ont toujours été mon couple préféré. C'est une mini fiction. De 3/4 chapitres.

J'aurais pu tout poster en même temps, mais j'avais envie de poster des petits bouts en fait. Donc j'espère que ça vous plaira. J'ai pris plaisir à l'écrire.

Le rating changera certainement au prochain chapitre.

Bonne lecture !

Disclaimer : Tout à JKR


Il avait suivi du regard les égratignures sur sa peau. Effleuré de la paume les bleus qui maculaient son corps. Mais il n'avait pas réussi à planter ses pupilles dans les siennes. Comme si ces deux orbes chocolat étaient des entités effrayantes. Comme si elle pouvait le mettre à terre avec ses simples iris. Il avait passé ses longs doigts sur les poignets meurtris, sur les chevilles décharnées. Il avait caressé les mèches longues, crasseuses, emmêlées. Et il avait déposé ses lèvres sur ses tempes moites et fiévreuses.

Et il était parti.

Il l'avait laissé là. Là où elle allait crever toute seule dans la boue et dans le sang. Au milieu de sa poussière.

Il était parti sans la regarder une dernière fois. Alors qu'elle, derrière ses paupières fermées jusqu'à se les fissurer, elle ne voulait pas le laisser s'éloigner. Elle ressentait encore les traces, les brûlures de sa peau contre la sienne.


Elle se réveillait chaque jour en suppliant que ce soit le dernier. Elle entendait les cris les uns après les autres. Elle serrait les dents. Chaque fois, elle sentait son cœur hurler qu'il voulait lâcher, que c'était fini, que ça n'irait pas plus loin. Mais à ce moment précis, à chaque fois, les soubresauts de douleur s'arrêtaient. Et elle était encore là pour une journée de plus.

Elle se réveillait chaque jour en souhaitant mourir. Et chaque jour, quelqu'un prolongeait son agonie en la maintenant en vie.

On la torturait. Juste assez pour qu'elle sente la bile lui monter aux lèvres. Pas assez pour qu'elle ne meure et ne mette fin à ses souffrance. Non, on la torturait pour qu'elle reste vivante.

C'était une torture différente selon la personne qui mettait un pied dans son enfer. Mais c'était une torture quand même et elle voulait en mourir. Seulement, personne ne la tuerait, personne. Parce qu'elle n'avait pas encore parlé.


Ce matin-là, elle s'éveilla, transpirante, les entrailles tordues par la douleur du cauchemar. Un rayon de soleil tapait dans un coin de la cellule et elle s'y traina. Elle déposa son visage sous le rayon et sentit la douce chaleur envahir tout son corps. Elle oublia presque où elle était, grisée par ce petit bonheur soudain. Puis un hurlement la rappela à l'ordre.

Un hurlement qui venait de la cellule numéro 21.

Il lui restait vingt minutes avant que ce ne soit son tour. Et ce serait son tour plus longtemps que les autres. C'était comme ça. Elle était Hermione Granger.

Elle rampa vers l'autre mur du cachot, plongé dans le noir. Et elle tâtonna, trouva le petit silex, fit glisser ses doigts sur le mur froid et grava la cent-vingt-quatrième croix.

Cent-vingt-quatre jours qu'elle croupissait ici. Elle ne doutait pas qu'on faisait son possible pour la sortir d'ici, mais cela faisait plus de quatre mois. Et elle perdait espoir.

Un hurlement différent se fit entendre. Elle s'appuya contre le mur. Plus que dix minutes. Elle ferma les yeux et sentit son cœur et ses poumons s'affoler. Il fallait qu'elle pleure maintenant. Devant eux, rien ne sortirait.

Méthodiquement, comme pour se donner du courage, des visages s'imposèrent à elle. Ses parents. Harry. Ron. Ginny. Mrs McGonagall. Sirius. Lupin. Elle avala sa salive. Les cris cessèrent. Elle ferma les yeux jusqu'à s'en fendre les paupières. Mrs Weasley. Dumbledore. Dobby. Luna.

Malfoy.

Malf…

.

« Bonjour Granger. »

Il était là. Devant elle. Sa baguette serrée entre ses doigts. Elle croyait qu'il était mort. Pendant l'attaque de Poudlard. Pendant cette bataille qui n'avait servie à rien d'autre que d'amonceler les cadavres. Il leur manquait un horcruxe, Voldemort n'était pas mort et les combats avaient repris. Plus sanglants. Plus horribles.

Une vraie Guerre.

Mais non. Malfoy était là, face à elle, et il faisait rouler sa baguette dans ses mains.

« -Tu ne dis rien ?

-T-tu é-étais m-m…

-Non, Princesse, j'étais bien vivant.

-N-non.. J-j'ai vérifié…

-Mal, alors. J'étais bien vivant quand vous m'avez abandonné sous l'écroulement. »

Il entra dans la cellule et ferma la porte derrière lui.

« J'ai perdu l'usage de mon bras gauche. »

Il avança d'un pas et elle se recula contre le mur.

« Et j'ai cru que je ne retrouverais jamais celui mon bras droit. Heureusement, les hôpitaux français font des miracles. »

Elle se tassa sur elle-même.

« -J'ai presque perdu la vue.

-Pourquoi tu me dis tout ça ?

-C'est à cause de vous. Vous m'avez laissé là.

-J-je te j-jure qu'on n'aurait pas fait ça si on avait vu que tu étais vivant.

-Menteuse.

-N-non ! »

Il leva sa baguette.

« Qu'est-ce que tu vas me faire ? »

Il ne répondit rien et jeta son sortilège. Elle serra les dents mais ne sentit rien venir. Quand elle ré-ouvrit les yeux, elle vit qu'il avait simplement agrandit sa petite fenêtre crasseuse. Il avait sa main posée sur la poignée de la porte.

« T'es la dernière que je devais voir. Alors hurle de douleur si tu ne veux pas que quelqu'un ne vienne finir mon travail. »


Merci de votre lecture !

A bientôt

Ermessende