(Nouveaux) Drabbles Snapiens


Chapitre 1


Que pourrait bien voir Severus Snape dans le miroir du Risèd ? C'est une question d'autant plus intéressante que le terrible Professeur est un personnage très obscur qu'on ne découvre que petit à petit, et qui ne nous est dévoilé dans son ensemble, qu'après sa mort. De son vivant, il cultivait le mystère. Or, si Harry Potter nous apprend bien quelque chose, c'est que tout mystère doit être résolu.

Commençons par examiner une première hypothèse : l'amour. S'il y a bien un domaine qui puisse définir Snape en fin de compte, c'est l'amour. Ainsi, Snape verrait-il la jeune Lily Evans dans le miroir qui reflète ses désirs, et peut-être même la tiendrait-il dans ses bras. Et je dis bien Evans, hein ! Il ne doit pas digérer cette particularité administrative qui consiste à tourner le couteau dans la plaie, selon lui. Lily Snape, à la rigueur, tant qu'à parler de désirs, ça collerait mieux, mais certainement pas Potter.

Ainsi, il ne faut pas oublier que Snape reste un personnage dont il est facile de haïr les quelques facettes présentées dès les premiers temps que Harry passe à Poudlard. Certes, il fait le bien et on l'apprend après coup. Mais pendant de nombreuses années, il a quand même réussi à passer pour un connard fini, et ce, sans aucun problème. Snape est donc également défini par la haine, celle qu'il ressent envers tous ceux qui ont décidé, à un moment ou un autre, de pourrir son existence. Dans un sens très biblique, il semble incarner la maxime : « Œil pour œil, dent pour dent. » Bien évidemment, tout commence par James Potter et les Maraudeurs, mais à mesure que l'homme grandit, sa haine aussi. Voldemort est ce pervers qui l'a corrompu (1), et l'a amené vers le chemin de la grandeur et de la gloire, seulement pour devenir un maître monstrueux et asservir autant de partisans que possible, afin d'assouvir ses propres désirs de grandeur. Peter Pettigrow a été responsable, indirectement, de la mort de Lily. Une partie de la haine qu'éprouve Snape envers son assassin déteint donc sur son complice. Snape doit sans doute également haïr Dumbledore, qui l'a manipulé pour le plus grand bien. On n'en doute pas lorsque Dumbledore lui révèle qu'il a protégé Harry pendant toutes ces années seulement pour le précipiter vers l'abattoir le moment venu. Peut-être que Snape les voient, tous, dans le miroir du Risèd. Peut-être même qu'il se voit en train de leur lancer des doloris, de temps en temps, juste pour se lâcher un peu les nerfs.

Il reste enfin Harry Potter… Bon, on n'usera pas du doloris sur des mineurs, ce serait un peu trop brutal. Et Rusard peut ranger son vieux jeu de menottes rouillées. Mais il est certain que Snape doit rêver de le mettre en retenue pour toute une année... Que dis-je ? Une année, une scolarité, oui !

Et ça au moins, il peut le faire.


(1) Snape était déjà certainement bien corrompu avant cela.

Ce texte est une réécriture des Drabbles Snapiens, j'ai choisi de laisser l'oeuvre originale en ligne. Vous pouvez la trouver aux chapitres 3 et 4.

Ce texte est inspirée de la saga Harry Potter de J. K. Rowling, et ne m'appartient pas.