Bonjour à tous, nouvelle histoire, nouveaux personnages, même sujet, la MAGIE ! J'espère que vous l'apprécierez !
Les Mcburry.
-Sale monstre! Qu'est-ce qui t'a pris?
-Je n'ai rien fait! Je le jure, mon oncle... je n'ai rien fait, commença le jeune garçon des larmes coulant doucement sur ses joues.
-C'est ça, et moi je suis le pape? Hurla Vernon rouge de colère, ou plutôt violet, en ayant découvert le matin même le pare brise de sa voiture flambant neuve en mille morceaux. Si ce n'est pas toi, alors j'en déduis que c'est ta bonne à rien de sœur...
-Je...
-Tu quoi? Cria Vernon dans ses oreilles.
-J'ai cassé votre pare brise mon oncle, avoua-t-il précipitamment, mais c'était un accident, je le jure.
Du haut de ses cinq ans, Harry Potter n'en menait pas large face à son oncle. Mais il était prêt à endurer les foudres de toute sa « famille » pour protéger sa petite sœur Amélia Potter venait d'avoir quatre ans deux semaines auparavant, le 17 avril pour être précis.
Tirant son neveu par les cheveux, Vernon le traîna jusqu'à l'étage, aucunement gêné de réveiller toute la maisonnée. Harry eut le temps de voir le petit visage apparaître derrière la porte du placard sous l'escalier. Il constata avec un pincement au cœur que des larmes coulaient sur les joues de sa sœur, qui semblait terrifiée.
Mais bien vite, cette vue s'extirpa elle même de sa tête, remplacée par celle du grenier qui angoissait tant l'enfant.
-Tu y resteras jusqu'à nouvel ordre. On verra quand je t'accepterais de nouveau dans mes pattes, cracha son oncle de mépris, refermant la trappe par laquelle ils étaient rentrés, plongeant la pièce dans l'obscurité la plus totale.
Secoué de sanglot, Harry était blotti contre une poutre de la salle, priant pour qu'il ne reste pas ici cette nuit, tout seul dans le noir. Les paupières clauses, il sentit de la lumière lui réchauffer le coeur. Ouvrant les yeux, ils les écarquilla de surprise lorsqu'il vit, à la hauteur de son nez, une petite boule lumineuse qui éclairait chaque endroit qu'il fixait comme une lampe de poche. Il sourit de gratitude face à ce phénomène salvateur qu'il ne connaissait que par les contes de fée relatant de magie. Oui c'était cela... magique!
Seulement, son état de béatitude ne dura pas longtemps, pour laisser place à une terreur sans nom lorsqu'il entendit un hurlement. C'était Amélia...
Il se jeta au sol, colla son oreille sur le parquet couvert de poussière pour essayer d'entendre des brides de la dispute qui semblait éclater plus bas.
-...Sais que c'est toi! J'ai vu dans les yeux de ton morveux de frère qu'il essayait de te couvrir, toi, le déchet de la nature! Un claquement retentissant parvint aux oreilles du garçon alors qu'un nouveau hurlement traversait l'air.
-AMELIA! Hurla le petit Harry joignant ses cris à ceux de sa soeur. En furie, il bondit sur ses pieds, déterminé à trouver le moyen de sortir du grenier. Comme si la chance était avec lui, lorsqu'il sauta rageusement sur la trappe comme il l'avait fait tant de fois, il lui sembla comme si son corps se liquéfiait à une très grande vitesse. Il regarda le palier du coin de la pièce dans laquelle il avait atterri avec un regard sceptique, avant de lever les yeux vers la trappe... intacte. Avant d'avoir put ouvrir la bouche de stupeur, un nouveau cri le ramena durement à la réalité.
-Mélia... souffla-t-il avant de se ruer dans les escaliers comme une fusée.
Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il vit sa soeur au sol, son oncle au dessus d'elle en train de lui asséner de violents coups de ceinture.
-Ne la touche pas! S'écria-t-il en poussant de toutes ses forces l'arrière train de l'homme corpulent. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'il vit Vernon être expulsé sur plusieurs mètres avant de s'encastrer dans l'armoire contenant la vaisselle. Il ne bougeait plus, une marre de sang se formant rapidement sous son corps. Harry saisit la main d'Amélia, la forçant à se relever malgré la douleur de son dos, et buta sur la haute silhouette de sa tante, tombant à la renverse.
-Espèce de monstre! Rugit-elle en voyant le corps de son mari. Tu l'as tué tas d'immondices! Hurla-t-elle en commençant à rouer de coup le petit garçon.
Il gisait sur le sol dans un état lamentable subissant toujours la colère de sa tante, lorsqu'une silhouette apparue.
-Je crois que vous en avez fait assez, siffla la personne de fureur accompagnant ses paroles d'un geste du bras qui envoya la bonne femme à travers la pièce rejoindre son mari.
Il s'accroupit près des enfants, prenant Harry dans ses bras avec la plus grande précaution.
-Mes pauvres petits, souffla-t-il en les voyant en si mauvais état. Je vais m'occuper de vous, ne vous en faite pas...
-PAPA! MAMAN! Hurla un petit garçon dodu qui venait d'entrer dans le salon, prenant l'homme de surprise.
D'un claquement de doigt, l'homme plongea le petit empoté qui venait de surgir dans la pièce dans le royaume des songes, puis disparut avec les deux autres enfants.
-Mélia... murmura Harry en redressant, portant son regard tout autour de lui. Il se trouvait dans une belle chambre aux riches décorations. De grandes fenêtres couvertes d'épais rideaux laissaient filtrer un peu de lumière, signe que le jour était avancé.
-Bonjour Harry, lança joyeusement une jeune femme qui rentrait dans la pièce, une tasse fumante entre les mains. C'est pour toi, dit-il en tendant la boisson. C'est du chocolat, mes enfants en raffole, et ta petite soeur également.
-Mélia... répéta le petit garçon qui avait du mal à refaire surface.
-Ne t'inquiète pas, elle joue avec mes deux autres filles. Laisse moi me présenter. Je m'appelle Evanna Mcburry.
-Moi c'est Harry... répondit l'enfant regardant distraitement autour de lui.
Un rire cristallin s'échappa d'entre les lèvres de la jeune femme, faisant s'émerveiller Harry.
-Tu es adorable.
-Où sont oncle Vernon et tante Pétunia? Et Dudley?
-Ils n'ont plus le droit de t'approcher désormais, tu vas dès à présent vivre avec nous. Je te présenterais le reste de la famille plus tard. En attendant repose toi, tu dois être fatigué.
-Je veux voir Mélia, lança-t-il alors que la jeune femme s'en allait.
-D'accord, je vais la chercher. Avec un grand sourire, elle referma doucement la porte.
Attendant patiemment le retour de la dame avec sa soeur, Harry repensa à ses derniers souvenirs, la dispute chez les Dursley. Ils les avaient tués... Il irait surement en prison, il serait à tout jamais séparé de sa soeur.
-Harry! S'écria Amélia en rentrant dans la chambre à ce moment là. Elle se jeta sur son frère et l'étreignit fortement, sous le regard attendri d'Evanna. Harry laissa Amélia s'installer avec lui dans le large lit, puis regarda la jeune maman.
-Je vais aller en prison... lâcha-t-il piteusement.
-Mais non voyons, pourquoi dis-tu cela?
-J'ai tué ma famille... Il commença à sangloter alors qu'Evanna le prenait dans ses bras.
-Ils ne sont pas mort, ne t'inquiète pas, ils vont bien, même s'il ne le mérite pas...
-Pourquoi ne le mériteraient-ils pas?
-S'en prendre à des enfants est un acte impardonnable, surtout lorsqu'ils sont aussi mignons que vous deux, ajouta-t-elle en caressant le visage des enfants. Mais n'y pensaient plus tous les deux. Maintenant vous êtes des Mcburry, et nous nous occuperons bien de vous.
-Mais non, s'exclama alors Amélia, nous sommes des Potter!
-Tout à fait. Nous parlerons de tout cela plus tard, l'heure est au repos Harry.
-Notre famille nous appelait comme ça, expliqua Harry pas plus fort qu'un murmure.
Les deux enfants se regardèrent d'un air perplexe.
-Je sais Harry, ne t'inquiète pas on va t'expliquer bientôt.
-Qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux? Demanda-t-il à sa soeur qui arborait une longue crinière blonde au lieu de ses cheveux bruns aux reflets roux, comme sa tante Pétunia.
-Et toi? Tu es tout blanc?
Harry tira une mèche de cheveux pour les voir. Ils étaient de la même couleur que ceux de sa soeur, ainsi que ceux d'Evanna.
-Qu'est-ce que...
-Bon Harry, suis-moi, je vais te présenter le reste de ta nouvelle famille, puisque visiblement tu es bien réveillé.
C'est ainsi que Harry fit la connaissance d'Andrew Mcburry, son nouveau « papa », et de Jenny et Lulu, respectivement âgées de 5 et 7 ans. Les premiers temps auprès de sa nouvelle famille furent semés de conflits, qui avaient menacé le bon déroulement de la vie dans leur toute nouvelle maison. Harry avait surpris une conversation entre Andrew et Evanna, dans laquelle il apprît que Amélia n'était pas véritablement sa soeur. S'en était suivit une longue discussion après que Harry se soit manifesté. D'après certains tests qu'ils avaient passés, elle serait la fille des Dursley. Harry avait fait jurer aux parents de ne rien dire à Amélia, pensant qu'elle serait détruite par cette nouvelle. Lui, il était bel et bien Harry Potter. Il avait tout appris sur sa véritable nature et celle de ses parents, Andrew et Evanna étant eux aussi une famille sorcière. Tout devint instantanément plus claire pour le jeune enfant, qui comprenait maintenant tout son passé, toutes ces expériences bizarres qui étaient survenues autour de lui. Voilà comment la famille Mcburry avançait, s'adaptant à diverses situations comme le changement d'un nom ou d'une date de naissance. Ainsi, Harry James Potter n'existait plus, remplacé par Maxxie James Mcburry, l'ainé de trois triplés nés le 7 Novembre, tandis que Amélia s'appelait désormais Amy. Ainsi, Harry, alias Maxxie, Jenny et Amy rentreraient à Poudlard en même temps. Le temps passait à une vitesse alarmante pour les parents qui voyaient leurs enfants grandir à vue d'œil. Aujourd'hui, Lulu venait de recevoir sa lettre pour Poudlard, plongeant les habitants de la maison dans un état d'excitation difficile à vivre pour Evanna.
-Dis papa, lança Maxxie alors que Lulu lisait pour la trois cent soixante-douzième fois au minimum sa liste de fourniture avec excitation.
-Oui p'tit homme?
-Je me disais, les lettres de Poudlard sont envoyées automatiquement pour les enfants de sorciers, donc je vais en recevoir une au nom de Potter non?
-Ne t'inquiète pas pour ça Maxxie, Nous avons fait une adoption par le sang, désormais tu es Maxxie Mcburry, Harry Potter n'existe plus. C'est d'ailleurs pour cela que vous avez cette apparence très ressemblante avec nous, particulièrement avec Jenny, Amy et toi.
-Une adoption par le sang? Je croyais que s'était interdit? Demanda le jeune sorcier. Puis après un temps de réflexion, il poursuivit: Je me disais aussi... Maintenir une métamorphose ou même une illusion tout ce temps doit être épuisant.
-Je pense aussi, sourit Andrew, mais comment sais-tu tout ça?
-Et bien tu ne nous as pas interdit d'aller dans la bibliothèque, répondit Harry avec un sourire timide.
-Sacré bonhomme, tu en as lu une bonne partie?
-Pas tellement, juste les rayons sur l'histoire et sur la politique du ministère...
-Quoi? S'écrièrent les parents d'une même voix. Mais ça représente au moins deux cents bouquins! Poursuivit Evanna, soufflée.
-Peut-être... répondit distraitement Harry en songeant au fait qu'il s'était aussi avancé sur le rayon de la magie. Mais ça, il se gardait bien de le dire.
-Très bien, demain direction le chemin de traverse les enfants. On ira le matin.
-Ok maman, je vais dans ma chambre, répondit le jeune homme en se levant de table. Bonne nuit!
-Bonne nuit Maxxie.
Comme tous les soirs, il s'installa dans son confortable lit, reprenant la lecture de son dernier livre de chevet, rapidement rejoint par Amyqui se glissa à ses côtés. Ils n'avaient pas perdu l'habitude de dormir ensemble, et cela n'était pas prêt de changer, sous aucun prétexte.
-Bonne nuit Maxxie.
-Bonne nuit petite soeur.
Une fois sa lecture terminée, il caressa d'un geste tendre les cheveux d'Amy, déposa un léger baiser sur sa joue, et se blotti prêt d'elle, comme toutes les nuits, depuis plus de 8 ans...
Le lendemain matin, tous étaient sur le départ. Andrew, étant employé au ministère dans la protection de l'enfance, était déjà partit travailler.
-En route, vous connaissez le chemin, indiqua Evanna en montrant la cheminée.
Un par un, ils disparurent dans l'âtre pour réapparaître au célèbre chaudron baveur, le point de ralliement de tous les sorciers d'Angleterre.
Avec une élégance et une grande maîtrise, Maxxie se réceptionna dans la large cheminée du salon de l'auberge. Il avait pris l'habitude de ce genre de déplacement, accompagnant fréquemment sa mère pour acheter des ingrédients nécessaires à la préparation de potions. Evanna était préparatrice pour l'hôpital sainte-mangouste, et alimentait également l'infirmerie de l'école de sorcellerie en potions curatives.
En attendant la suite de sa famille, il alla saluer l'aubergiste.
-Bonjour Tom!
-Ah Maxxie, quel plaisir de te revoir, répondit le barman, son visage blafard s'éclairant d'un sourire à la vue du jeune homme. Quelles nouvelles?
-Lulu entre à Poudlard cette année, nous sommes là pour les fournitures.
-Ah très bien!
-Et toi Tom, comment te portes-tu?
Très vite, ils avaient sympathisé, et l'homme avait souhaité qu'ils se tutoient.
-Oh tu sais les mêmes choses que d'habitude, rien de bien différent par rapport à d'ordinaire. Quoi que tu ne devineras jamais qui j'ai vu passer la semaine dernière?
-Dumbledore? Proposa avidement le jeune garçon qui vouait une véritable fascination pour ce drôle de personnage, qui avait rédigé un bon nombre de traités sur la protection d'espèce animale magique.
-Oh non, c'est bien trop commun pour moi!
-Tu me le présenteras un jour Tom?
-Si tu veux, répondit l'aubergiste après un rire franc. Alors à ton avis, qui ai-je vu?
-Euh... Je sais! S'exclama Harry. Bennett Pearl!
-Comment tu sais ça? Demanda Tom, exaspéré par ce gamin qui devinait toujours tout sur tout.
-J'ai lu un article dans Magirock comme quoi Bennett Pearl serait de retour avec son groupe pour un nouvel album. J'ai lu qu'ils s'étaient fait remarquer sur le chemin de traverse lundi dernier.
Seul un grognement répondit à la déclaration du jeune, dont la famille venait de le rejoindre. Après une rapide salutation, la petite famille s'engagea sur le chemin.
Pendant une heure complète, Harry lorgna sur les couvertures de différents livres de Fleury et Bott, sans pouvoir en acheter un seul, malgré tous ses efforts pour faire changer d'avis sa mère, puis ils allèrent chercher la baguette de Lulu avant de s'installer sur la terrasse de Florian Fortarôme pour un repos bien mérité. La baguette de Lulu était en bois de cèdre, 24,5 centimètres de longueur avec un ventricule de dragon à l'intérieur, pratique pour les enchantements, accentuant ainsi la probabilité qu'elle se retrouve comme ses parents à Serdaigle.
Alors que Harry entamait une discussion sur le Quidditch avec Amy, Lulu et Jenny, un surprenant vacarme se produisit dans une boutique à quelques mètres de là. Un homme sortit en courant du magasin, la peur lisible sur son visage, avant qu'un rayon vert ne le percute dans le dos et le fasse s'effondrer au sol, mort. Des hurlements retentirent de toutes parts alors que des mangemorts sortaient de la boutique, faisant fuir les passants.
Evanna réagit au quart de tour en faisant basculer leur table pour mettre les enfants à couvert.
-Surtout ne bougez pas mes chéris, et ne faites plus un bruit, souffla-t-elle alors que déjà la rue commençait à retrouver son calme. Peu à peu, le silence fit son apparition, rendant la situation encore plus pesante.
-Oooooohh! Ne serait-ce pas la belle petite famille Mcburry? Septi! Viens voir ça!
Un deuxième homme arriva aux côtés du premier pour regarder le petit groupe tremblant de peur. Ils furent bientôt rejoint par d'autres individus masqués.
-S'il vous plaît, ne faites pas de mal aux enfants, pleura Evanna, serrant ses filles dans ses bras.
-Mais voyons, nous sommes des enfants de coeur, c'est bien connu, siffla l'un des mangemorts alors que ses camarades éclataient d'un rire terrifiant. Le dénommé Septi leva alors sa baguette vers Evanna et cracha d'une voix emplie de folie:
-ENDOLORIS!
Les hurlements de douleurs d'Evanna retentirent dans toute la rue, alors que les enfants criaient de terreur. Sous la douleur, Evanna se roula au sol, s'éloignant de ses enfants.
-Occupons nous des enfants, lança un autre homme, regardant avec délectation la peur s'infiltrer dans leur regard. Seulement un des enfants ne s'intéressait pas du tout à eux. Non il se contentait de regarder sa mère avec un air effrayé. Il tourna son regard avec une lenteur affolante vers le tortionnaire de sa mère, puis vers le groupe d'hommes qui s'approchait d'eux.
-Laissez-nous tranquille, souffla le garçon d'une voix apeurée.
-Oh regardez ça. Qu'il est mignon ce gamin, je suis sûr que Fenrir l'apprécierait beaucoup! Lança l'un des mangemorts avant d'éclater de rire avec ses compères sans prêter grande attention aux jeunes enfants.
-Emmène tes sœurs dans la prochaine allée, vite, souffla Maxxie à Lulu, profitant du moment de distraction.
Les filles se précipitèrent vers la prochaine rue, prenant de court les mangemorts qui rigolaient toujours. Ils se mirent à leur poursuite, bien décider à s'amuser un peu. C'était sans compter la présence du petit blond qui n'avait pas suivi ses soeurs et qui se dressa comme une armée face à ses ennemis. Un froid indéfinissable s'abattit sur la rue glaçant le sang des mangemorts et d'un geste brusque, Maxxie claqua des mains au-dessus de sa tête, produisant un puissant flash qui perturba pendant une fraction de seconde ses assaillants, lui permettant ainsi de courir derrière ses soeurs. Les mangemorts reprirent rapidement leurs esprits et se ruèrent à la suite du jeune garçon, s'en prendre garde de la plaque de verglas qui s'était matérialisée sous leurs pieds. Tous sans exception se vautrèrent sans grâce sur le bitume gelé. Maxxie rejoignit les filles dans une allée sombre à quelques mètres de là, dans laquelle elles se cachaient.
-Accrochez-vous à moi, dit simplement Maxxie en tendant ses bras devant lui. Sans un seul bruit, l'air miroita autour d'eux, et leur corps se dissipèrent.
Aussi rapidement qu'il était parti, Maxxie réapparut dans la rue, l'air miroitant une nouvelle fois autour de lui. Levant les yeux, il aperçut juste devant lui les mangemorts le regarder avec un air ahuris.
-Comment tu as fait ça gamin? Où sont tes soeurs?
Maxxie ne prit pas le temps de répondre, et disparut une nouvelle fois, sous les yeux ébahis de la troupe lui faisant face.
Il réapparut dans l'ombre d'une petite boutique à quelques dizaines de mètres de sa mère qui criait toujours sous les coups de son tortionnaire. Il courut droit sur eux, alors que le groupe de mangemorts qui le poursuivait l'aperçut une nouvelle fois.
-Il est là-bas! Ne le tuez pas, je le veux vivant, hurla le grand homme qui semblait être leur chef.
Un sort d'une couleur noire très menaçante frôla le dos de Maxxie, lui causant une cuisante douleur qui lui coupa le souffle. Sans prendre le temps de réfléchir, il fonça sur le dénommé Septi, profitant de l'élan de sa course pour le projeter sur le sol.
-Alors toi! Hurla l'homme en se relevant, constatant qui venait de le pousser, alors que les mangemorts éclataient de rire devant la scène.
-Ne touchez plus à ma mère! Cria Maxxie, une haine viscérale imprégnant sa voix.
-Les gamins normaux doivent pleurer devant nous petite terreur, lança le chef du groupe qui les avait rejoints. Mais toi tu n'es pas comme les autres, n'est-ce pas? Tu devrais venir avec nous, nous t'apprendrions des tas de choses...
-Pourquoi suivrais-je une bande de mangemorts perdus qui essaient de se convaincre que sans leur maître leur existence vaut tout de même quelque chose? Et d'abord qui êtes-vous?
-Tu devrais faire attention à ce que tu dis le moustique. Pourquoi voudrais-tu connaître mon nom?
-Pour pouvoir vous retrouver quand je voudrais me venger.
Les mangemorts éclatèrent une nouvelle fois de rire alors que leur chef se présentait à Maxxie.
-Je suis Athanasius Bole petit. Et tâche de t'en souvenir. Septi, on fiche le camp, les aurors vont bientôt rappliquer.
-Je ne peux pas vous laisser partir maintenant. Vous avez quelque chose qui m'appartient, lança soudainement Maxxie, en se campant sur ses deux pieds, face aux mangemorts qui se rapprochaient de lui.
Un éclair jaillit subitement de la baguette de Bole en direction de l'enfant, qui esquiva d'un saut sur le côté avant de regarder Septi droit dans les yeux, tandis qu'un liseré argenté apparaissait pour entourer ses iris. Un grondement provenant des cieux se déclencha, Une nouvelle fois, l'air se refroidit, alors qu'un vent glacial venu de nulle part fouettait le visage des mangemorts. On aurait dit qu'une nuit d'hiver s'abattait sur le chemin de traverse. Septi se confronta au regard de l'enfant, ne pouvant se détourner de ces yeux chargés de haine. Quelques secondes plus tard, il s'effondra sur le sol, au moment même où les aurors apparaissaient de toutes parts.
Le concert de « pop » sonore marquant l'arrivée des aurors interrompit la surprise et la peur qui maintenaient les mangemorts immobiles.
-Tu viens de te faire des ennemis jeune Mcburry. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais s'en prende à un Kalitt n'était pas la chose la plus intelligente à faire. A bientôt jeune homme, à très bientôt...
Maxxie se contenta de l'ignorer en se précipitant sur sa mère alors que les premiers sorts entre mangemorts et aurors étaient échangés.
Athanasius Bole n'était pas un homme facilement impressionnable, et pourtant, jamais avant d'avoir rencontré le jeune garçon qui lui faisait face il ne s'était sentit aussi mal à l'aise. Il transplana rapidement avec Septi, alors que les aurors se penchaient sur Maxxie pour tenter de le décoller d'Evanna qui ne bougeait plus d'un poil...
-Maman... souffla-t-il en se sentant arraché de sa mère. A peine eut-il posé le pied sur le sol qu'il s'effondra, sombrant dans l'inconscience, alors qu'un auror se précipitait pour le soutenir.
-Jack, Mickael, occupez-vous de leur transfert vers sainte-mangouste! Brillius et Jewels, interrogez les témoins, plus vite que ça! Hurla le chef des aurors en voyant l'inactivité de ses hommes. Voilà maintenant un bon moment qu'une attaque de mangemorts n'avait été recensée. A cela s'ajoutant le fait qu'un des mangemorts semblait avoir été évacué dans un mauvais état... cette histoire serait sans doute le début d'une nouvelle querelle qui n'inspirait rien de bon au chef des aurors, Alastor Maugrey...
-Maxxie, Jenny, Amy, Lulu! Réveillez-vous! Le déjeuner est servi! Hurla Andrew dans les escaliers, espérant ne pas avoir à monter pour les réveiller.
Maxxie fut le premier à faire son apparition dans la cuisine. Andrew lisait le journal avec une tasse de café à la main.
-Bonjour papa. Bien dormi?
-Bonjour Maxxie. Comme d'habitude. Et toi?
-Idem, répondit le petit blond avec une dureté peu commune pour quelqu'un de son âge.
Les deux filles, Jenny et Amy firent à leur tour leur apparition, se jetant dans les bras de leur père.
-Salut les filles, dépêchez-vous, on est déjà en retard.
-Quoi? Mais le train n'est que dans trois heures!
-C'est vrai ça, raison de plus pour se dépêcher. On se retrouve prêt devant la porte dans dix minutes précises!
Aujourd'hui, les triplés avaient le bonheur de faire leur grande entrée à Poudlard, l'école de sorcellerie.
-Mais papa! Cria Amy en tapant du pied comme si elle faisait un caprice.
-Silence Amy, siffla Maxxie, ce qui stoppa instantanément la crise de sa soeur. Ce n'est pas parce que c'est un jour particulier que nous allons changer nos habitudes! Et grandi un peu à la fin!
- Maxxie, calme-toi! Ce n'est pas à toi de dire ces choses-là.
Après avoir lancé un regard à son père, il se tourna vers Amy.
-Va te préparer, je m'occupe de ton déjeuner. Toi aussi Jenny, vas-y, souffla-t-il en s'asseyant sur un tabouret. Il prépara quelques toasts pour ses soeurs, puis, dix minutes plus tard, ils furent prêts à partir. Amy et Jenny prirent chacun une main d'Andrew, pendant que Lulu et Harry s'accrochaient à sa cape.
Ils apparurent dans un grand couloir blanc, quasiment désert à cette heure de la journée. Ils ne croisèrent qu'une personne tout de blanc vêtue avant de rentrer dans une pièce par une porte portant le numéro 57. Il s'agissait de la septième chambre du cinquième étage de l'hôpital sainte-mangouste, c'est à dire le service des longues pathologies.
Aujourd'hui était un grand jour pour les triplés. En effet, ils feraient leur rentrée à Poudlard, la célèbre école de sorcellerie. Depuis l'attaque du chemin de traverse il y a un peu plus de trois ans, Evanna Mcburry n'avait pas retrouvé la santé. Sa mémoire avait été affectée sur le long terme. Pour l'instant, les médicomages n'avaient pas trouvé le remède miracle.
Elle était alongée sur le lit, les yeux clos. Elle semblait dormir paisiblement. Les trois filles se jetèrent sur le lit pour l'embrasser, tout comme Andrew, pendant que Maxxie restait un peu en retrait.
Tous les matins, la famille Mcburry se retrouvait au complet dans cette petite chambre d'hôpital. C'était devenu un rituel avant de commencer la journée. Après l'incident, Maxxie avait été interrogé à propos des agresseurs, qui n'avaient bien évidemment pas été retrouvés.
Ils restèrent près de deux heures au chevet d'Evanna qui avait finalement ouvert les yeux et regardait autour d'elle, l'air hagard.
-Allez les enfants, on y va, il ne faut pas être en retard, lança Andrew en embrassant sa femme sur le front. Les filles se penchèrent sur elle pour l'embrasser, tandis que Maxxie ne bougeait toujours pas.
-Maxxie en route, souffla Andrew, peiné de voir son fils ainsi.
-Encore une minute s'il te plaît, répondit le petit blond sans décrocher son regard de sa mère.
-Très bien, je t'attends dehors, ne traine pas trop.
Andrew sortit de la chambre avec les filles, laissant Maxxie seul avec sa mère. Plus d'une minute s'écoula avant que Maxxie daigne prononcer un mot.
-Bonjour maman. On va à Poudlard aujourd'hui, et pour te dire la vérité, cela m'effraie… J'ai peur de ce qu'il pourrait arriver. Je me suis entraîné depuis ce jour… Je ne laisserais plus personne toucher à un cheveu de ma famille, plus jamais je n'échouerais. J'ai aussi appris que la bibliothèque de Poudlard renfermait de précieux manuscrits… Avec un peu de chance, je trouverais peut-être plus d'information dans leurs livres de médicomagie que dans ceux de la maison. Je pourrais te soigner… Je te soignerais…
Son monologue continua jusqu'à ce que son père ne vienne l'interrompre, lui disant qu'il raterait le train s'il ne se dépêchait pas.
Ils quittèrent l'hôpital Sainte-Mangouste pour la gare Kings Cross. Ils apparurent directement sur la voie 9 3/4, où des dizaines de famille se disaient au revoir.
Sans un mot, Maxxie monta dans le train pour se trouver un wagon de libre. Une fois fait, il sortit rejoindre son père et ses sœurs.
-Amusez-vous bien cette année mes anges, dit Andrew. Je veux de vos nouvelles à chacun chaque semaine, c'est compris ? Et ne faites pas trop de bêtises, finit-il en embrassant ses filles. Enfin il se tourna vers Maxxie.
-Passe une bonne année mon ange, profite pour t'amuser un petit peu plus qu'à la maison, fais toi beaucoup d'amis.
-Oui papa, répondit Maxxie en embrassant rapidement son père. Avant de le laisser partir, Andrew lança :
-Garde un œil sur tes sœurs… et sur toi aussi, sois prudent.
-Je suis là pour ça, elles sont en sécurité avec moi.
-Je le sais mon ange, souffla son père alors que Maxxie rentrait dans le train au moment où les portes se refermaient. Je le sais…
C'est ainsi qu'il regarda s'éloigner sa seule famille, pendant que des larmes roulaient sur ses joues. Avant que le train ne disparaisse, il aperçut Maxxie lui faire un signe de la main, qui eut vite finit de le bouleverser…
COMS ! =)
