Première rencontre:
La première fois que je la vis, nous etions à la cantine du lycée de Forks. Par nous, j'entends, Alice, Jasper, Rosalie, Emmett et moi. Nous etions assis comme à notre habitude à une table reculée un peu à l'ecart des autres, vers le fond de la salle. Devant nous s'etalaient des plateaux de nourriture intactes. Aucun de nous ne touchaient ou même ne regardaient cette nouritture humaine, si nous prenions des plateaux c'etaient pour ne pas encore plus attirer l'attention sur nous que naturellement.
A notre plus grand regret, on attiraient enormement l'attention. Que ce soit ces adolescents aux pensées, futiles, ou les adultes. Il faut dire que l'on sort du lot mes frères, mes soeurs et moi. On se considèrent comme tels mais on avaient tous des parents differents.
Rosalie est surement celle qu'on remarque le plus, elle a une silhouette parfaite, comme nous tous, les formes avantageuses d'une mannequin, un visage exquis d'une rare beauté, de grands cheveux blonds qui lui descendent jusqu'au bas du dos, un port de tête altier. Emmett, son mari a une silhouette de rugby-man, grand, massif, ses muscles puissants saillent sous ses habits, il a les cheveux assez courts noirs, son visage est carré, sa machoire puissante. Jasper lui est un geant blond, plus mince qu'Emmett, il a un corps svelte, mais puissant, son visage est fin, calme, aux traits reguliers. Le petit lutin noir qu'il tient sur ses genoux, aux cheveux coupés courts en pointes, couleur corbeaux, et aux yeux foncés petillants de malice est Alice, sa compagne. Elle est petite, bien que d'un beauté inhumaine, elle se fait beaucoup moins remarquer que Rosalie. Moi je suis celui qui fait le plus jeune, je suis plus petit que mes deux frères, et beaucoup moins massif qu'Emmett, mes cheveux toujours en bataille arborent une couleur cuivrè aux multiples reflets.
Nous sommes tous très differents, autant par notre caractère que par notre physique. Rosalie elle est assez superficielle, c'est une femme qui aime les bijoux, les belles robes... elle est très têtue, et n'en fais qu'a sa tête, elle aime qu'on lui prête attention, qu'on la regarde, et qu'on l'ecoute. Emmett lui c'est plutôt un gros nounours, il fonce très souvent tête baissée sans réfléchir aux consequences, il rit très facilement et malgrè son air bourrin il est très gentil. Jasper lui est calme, posé, il prend le temps de reflechir, mais comme c'est le plus jeune d'entre nous, c'est lui le plus nerveux... il a encore du mal à se contrôler, et être entouré d'humains le rend anxieux au possible. Alice elle est toujours en train de rire ou de sourire, c'est un ouragan de bonne humeur, elle adore nous couvrir de cadeaux ou organiser des tas de trucs. Je suis le plus vieux d'entre nous, mais ce n'est pas pour ça que je suis très patient...ou le plus sage.
Le point le plus frappant dans notre groupe est que malgrè toutes nos differences, on se resemble enormement. On a tout les cinq, une peau d'une extrême paleur, une peau de porcelaine comme dit Rosalie. De grandes cernes violettes soulignent notre regard, qui malgrè notre difference à chacun de couleur de cheveux est foncé, il varie entre topaze et noir, selon, notre faim ou notre humeur...Tout ça fait qu'on attirent enormement les regards, et les chuchotement, dans une petite bourgade comme Forks, les rumeurs vont bon train. Nous sommes les Cullen, les intouchables, comme certains nous appellent. On restent toutjours entre nous, et nous ne nous melangeons jamais aux autres, mis à part pendant les cours.
Sortant un instant de mes pensées, je regardais ce que faisaient mes frères et soeurs, et un leger grognement m'echappa. Ils ne se comportaient pas du tout commme des adolescents...Ils etaient beaucoup trop proches pour un couple de lyceens, Rosalie qui etait sur les genoux d'Emmett, l'embrassait langoureusement, les mains de ce dernier sous son t-shirt. Alice et Jasper converssaient à voix basses, je savais de quoi ils parlaient...Jasper etait le plus jeune d'entre nous, et il avait du mal parfois à se contenir, à resister à l'appel si puissant du sang sur son corps...En ce moment il n'allait pas très bien, on essayait de l'aider du mieux qu'on le pouvait, mais même Alice n'arrivait pas à lui faire retrouver sa bonne humeur.
Fermant mon esprit aux pensées de mes frères et soeurs, je braquais soudain mon regard vers une table remplie d'adolescents qui caquettaient joyeusement. Leurs pensées futiles ne m'interessaient pas le moins du monde, les cours, les profs, les relations entre elèves, les commérages... tout ça me donnait mal à la tête. Non ce qui avait retenu mon attention etait le fait que quelqu'un ai prononcé dans ma tête notre nom. Je tournais alors mon attention vers la jeune fille aux grosses boucles brunes qui parlaient de nous. J'appris par l'intermediaire de son esprit qu'il y avait une nouvelle. Isabella Swann qui reprenait chaque personne l'appelant ainsi en lui disant de l'appeler Bella. Je voulais savoir ce que racontait la prenommée Jessica à la nouvelle sur nous. Me tournant de nouveaux vers ma famille je leurs lançais d'un ton désinvolte.
-La nouvelle à le droit à un briefing sur les originalitées que nous sommes !
-Qu'est ce qu'elle lui dit sur nous ?
-Comme d'habitude, elle presente les tares de notre famille...Elle dit que tu ressemble à un gros ours mal léché!
-Edward tu vas voir ce que l'ours va te faire !
Ma dernière remarque fit rire mes frères et soeurs, sauf Emmett qui me donna une bourrade, que j'esquivais souplement. La curiosité me piquant mon regard topaze se reposa sur la table ou la nouvelle etait assise.
De taille moyenne, elle avait un visage fin, hesitant entre la femme et l'adolescente. De grands yeux, chatains, une peau pâle, si on peut dire ça comparé aux notres... Un rideau de cheveux noisettes encadrait son visage. Elle ne paraissait pas très à l'aise entourée de tous ses adolescents qui ne faisaient que de lui poser des questions des plus banales et ininteressantes. Mais elle leur repondait toujours très poliment, d'une voix douce et cristalline. N'arrivant pas à saisir sa voix dans ma tête, je tentais de faire le tri. Un de mes passe-temps etait de voir si les personnes m'entourant avait une voix qui etait la même pour leurs pensées que leurs paroles ou non. Aparemment ce n'etait pas le cas pour Bella. L'impatience commençait à me gagner, je n'arrivais pas à la trouver, et j'avais envie de savoir ce qu'elle pensait de nous. Je me concentrais sur elle tout particulièrement, recherchant son regard noisette. Quand elle me regarda furtivement, ses joues se teintèrent d'une jolie couleur rosée. Mais ce qui me fit reagir fut le fait que je n'entendais pas ses pensées... Très vite, elle baissa les yeux, moi je ne la quittais pas. Il etait impossible qu'elle ne pense pas, tout le monde, pense, même le dernier des abruti. Je me concentrais encore plus, tentant d'accéder à son esprit. Je n'y arrivais pas, c'etait la première fois que mon don me faisait defaut, et je devais l'avouer pour une fois que j'avais le droit de ne pas entendre les pensées d'une personne, cela m'enervait. Je commmençais à m'agiter sur ma chaise, mal à l'aise. Je detournais le regard de l'humaine, decidant de remettre cette enigme à plus tard. Comme on avait assez joué la comedie je me levais, tous les autres me suivirent, avec cet grâce inegalable on se dirigea tous vers la sortie du self. Cannettes non ouvertes, assiettes intactes, tout alla à la poubelle. Une fois dehors, je tentais de me detendre du mieux que je pouvais en essayant de chasser cette humaine qui etait un mystère pour moi de mon esprit . Heureusement pour moi, Alice et sa super intuition ne remarquèrent pas mon etat soucieux, elle etait bien trop occupée par Jasper. Celui-ci ne montrait du goût pour rien en ce moment.
On se separa devant nos batiments de cours respectifs, et je montais d'un pas mesuré au labo de chimie. Quel ennui en perspective, rester deux heures sur un tabouret à ecouter un prof des plus soporifiques vous parler d'une matière que vous connaissez depuis plusieurs decennie par coeur ! Je m'installais monchalement à ma paillasse, me preparant à ces deux heures d'ennui. Je me figeais en me rendant compte que Bella etait dans le même cours que moi. D'un coté je l'avais espéré... Je me convaincis que cette fois-ci j'aurais accès à son esprit, et qu'elle aurait comme toutes les filles de son âge des pensées des plus banales...Mais d'un seul coup son odeur parvint à mes narines, lorsqu'elle tourna la tête vers moi, m'observant discretement. Je me crispais violemment, mes mains attrapant la paillasse. Elle avait une odeur... unique, jamais le sang d'un humain ne m'avait autant attiré... Je sentis dans ma bouche, le flot de venin habituel affluer. Je n'avais plus qu'une envie en cet instant, lui sauter à la gorge, et déchirer cette peau si fine pour acceder à ce sang à l'odeur merveilleuse.
Mes yeux avaient pris une couleur foncée presque noir. Mon visage d'albâtre s'etait crispé en une expression de colère, et d'hostilité, car j'avais par reflexe adopté une posture d'attaque...Bella parut le remarquer, ses joues s'empourprèrent encore une fois et elle trébucha à une table provoquant le rire d'une fille. L'afflut de sang à ses joues fit naître un elancement douloureux dans mon corps, manquant de me rendre fou. Je luttais de toute mes forces contre cet appel du sang, de son sang...Elle s'assit à coté de moi, à mon plus grand malheur et surement le sien, c'etait la seule place libre. Mais en cet instant je ne me preoccuppais pas du fait qu'elle devait etre térrifiée par mon attitude ou mes yeux d'un noir sans fond. Moi même j'avais trop peur de ce que cette proximité impliquait. De plus le choc etait encore plus dur à suporter, du fait que je n'avais pas chassé très recemment. Je m'eloignais à l'extrême de la jeune fille, mes doigts se crispant sur la table. Je tournais mon visage vers la fenêtre, me debrouillant pour que l'odeur de Bella ne soit pas dans mon champ odorant direct. Je tachais de ne pas respirer. Chose très incomfortable. Mais je n'avais pas le choix, c'etait ça ou risquer de me jeter sur elle dans la seconde et de la vider de son sang, reduisant les efforts de Carlisle, les miens et sa vie à néant... Non je ne voulais pas la tuer. Un instant son odeur m'echappa de nouveau et je pus reprendre quelque peu du contrôle sur la situation. Mais très vite son odeur s'infiltra sournoisement dans mes narines, submergeant mon corps. Chaque fibre de mon être désirait son sang...Le monstre qui etait en moi voulait sentir la peau fine se dechirer, la veine eclater sous ses canines extrêmement aiguisées, sentir le liquide de vie couler dans sa gorge, eclabousser son palais. Encore du venin, mon corps repondant à l'appel du sang se préparait à tuer. Mes muscles se crispèrent, se bandèrent, j'etais comme un tigre prêt à tuer la gazelle qu'il avait choisi comme proie. Mon corps etait prêt à tuer,prêt à planter ses crocs dans son coup gracile.Et elle qui etait si fragile, si faible. Elle etait une poupée de porcelaine à coté d'un ogre affamé. Elle ne savait combien j'etais dangereux, qu'en à peine une seconde je pouvais la tuer, elle n'aurait même pas le temps de crier. Mon cerveau controlé par la soif de sang imagina tout le reste du cours des stratagème pour satisfaire sa soif. Je savais que mon corps etait irresistible aux yeux des humains et que mes yeux topazes etaient envoutants. Je pourrais m'en servir pour l'entrainer, dehors, après les cours... Je pourrais l'emmener dans un endroit reculé et la tuer. Non je ne pourais attendre jusque là, et mes frères et soeurs devineraient de suite ce que je voulais faire, surtout Alice, elle aurait une vision me voyant boire son sang et courait me rejoindre pour m'en empêcher. Ou alors je pouvais satisfaire ma soif ici, je pouvais tout de suite si je le voulais plonger mes lèvres vers son cou fin... mais si elle n'avait pas le temps de crier, les autres comprendraient, je ne pouvais tous les massacrer...Je ne sais pourquoi mais parmi toutes ces pensées des plus détestables et lugubres, l'image d'Esmé m'ouvrant les bras comme une mère protectrice, et de Carlisle heureux de ma precense et des efforts que je faisais s'imposa à moi. Non je ne pouvais pas faire ça, je ne pouvais causer de la tristesse à ces personnes qui m'avaient sauvé d'une mort certaine... Je ne pouvais gacher en une seconde ses efforts de contrôle que j'avais exercés pendant toutes ces années ! Pas maintenant... Oh comme je haïssais cette Isabella Swann de s'être introduite dans ma vie, detruisant toutes habitudes, mes certitudes, et le contrôle que je croyais avoir sur moi. Aucun n'humain n'avais autant d'emprise sur moi et je detestais le pouvoir que cette jeune adolescente cachée derrière ses cheveux chatains avait sur moi.
Lorsque la cloche sonna enfin, je me levais d'un bond quittant la salle avant que quiconque n'ai bronché. Une vague immense de soulagement me submergea. Je ne savais encore combien de temps il m'aurait été possible de tenir, très peu je pense ...Respirant un grand coup, je marchais bien trop vite pour un humain dans les couloirs du lycée, et dévalait litteralement les escaliers. Je priais de tout mon être pour que ma soeur n'ai aucune vision en rapport avec mes pensées d'il y a quelques instants. Je courrais presque pour un humain jusqu'au secretariat ou accueil. Je voulais changer mes heures de biologie décaler mon emploi du temps d'avec celui de Bella, sinon l'un de nous deux finiraient par mourir...et je ne voulais pas causer en plus de la mort d'une innoncente, de tort à ma famille...Dès que j'entrais, j'adoptai un pas souple, mon regard ayant retrouvé son envoutante couleur topaze, se fit de velours, ma voix caresse. Je remarquais le trouble de la secretaire qui me regardait avec de grands yeux ronds et battait des cils exagerement. Je percevais le trouble que provoquait ma venue. Son coeur battait beaucoup plus vite, et ses doigts battaient nerveusement sur sa table.
« Sui -je presentable ? Oh... il est tellement beau, il a de ces yeux magnifiques... Oh non il doit avoir tas de filles à ces pieds. De plus il est beaucoup trop jeune pour moi, il a l'âge de mes fils... Allez il faut que je me concentre... Arrête de penser à lui cette façon tu sais que c'est impossible...«Ses pensées m'arrachèrent un sourire, bien magrè moi. Elle s'adressa à moi d'une voix qui se voulait naturelle et assurée mais qui tremblait legerement, montrant l'effet que j'avais sur elle.
-Oh bonjour Edward, que veux tu ?
-Bonjour, je voudrais savoir s'il est possible de modifier mon emploi du temps.. J'aimerais deplacer mes heures de bologie. N'importe quel autre horaire que celui-ci me conviendra. Je suis sûr que vous pouvez me faire ça.
Je me penchais quelques peu accelerant encore plus les battements affolés du coeur de cette pauvre femme. J'etais conscient de pousser le bouchon un peu loin, mais il fallait à tout prix que je deplace ce cours...
-Je suis désolé, mais je ne peux pas faire ça, les autres cours sont déjà pleins, et ça chamboulerait tout d'ajouter encore un elève en milieu d'année.
Un soupir déçu m'echappa. Je m'en doutais, mais ça ne m'empechais pas d'être enervé. Je prevoyais combien ces prochaines heures de cours seraient penibles pour l'humaine et moi.
-Escusez moi du derangement, je vous remercie.
J'allais alors faire demi-tour et quitter la pièce lorsque je me rendis compte qu'il y avait une autre personne dans le secreteriat. Persuadé que ce ne pouvait être Bella, je n'y pretais attention. Mais je n'avais pas entendu de pensées, et si je ne m'etais rendue compte de la precense d'une autre personne avant c'etait surtout pour cette raison, j'etais tellemnt habitué au fait d'entendre les pensées de chaque individu, que je n'y pretais attention. C'est comme quand des personnes parlent autour de vous, vous les entendez, mais elle ne s'adressent pas à vous. Je fronçais les sourcils me tournant doucement. Aussitôt je me raidis. Ce ne pouvait être possible, pas Elle, pourquoi etait-elle là ? Pourquoi etait-elle la seule dont je ne pouvais accèder à l'esprit ? Je lui lançais un regard haineu, puis je sortis de la pièce, essayant d'ignorer l'emprise que son odeur reprenait sur moi.
Je rejoignis en foulées rapides ma voiture, une volvo rutilante, ou m'attendaient déjà Emmett, Rosalie, Alice et Jasper. Les deux premiers s'embrassaient, les deux autres converssaient à voix basses. Echangeant de temps à autre un baiser. Trop occupés pour s'interesser à moi ils ne remarquèrent pas mon trouble et mon agitation interieure et ne me posèrent pas de questions. Rosalie etait trop préoccupée par elle-même ou Emmett pour s'intéresser à moi, pas de risques de leurs cotès. Emmet lui ne saurait jamais déchiffrer mes expressions sur mon visage de marbre. Je me méfiais plus de mes deux autres compagnons qui possedaient une intuition et le don de decoder les expressions cachées. Mais Jasper etait perdu dans ses pensées, reflechissant à sa raison d'être, à ce qu'il avait fait, ce qu'il etait... Et Alice pensait à lui evidemment, ses pensées etant un tourbillon de questions sur comment l'aider, le reconforter, que pouvait-elle faire ou dire ? Fermant mon esprit à leurs pensées, je me concentrais sur la route. Nous ramenant tous à la maison, la journée avait eté des plus eprouvante pour moi...
