Titre: Laisse-le Partir.
Fandom: Sanctuary.
Disclaimer: Les personnages utilisés pour écrire cette fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à SyFy. Je ne suis donc pas rémunérée pour cette production écrite.
Personnages: Helen Magnus et John Druitt.
Pairing: Helen Magnus et John Druitt.
Rating: K+ (+9).
Nombre de Mots: 491.
Résumé: Une étreinte. Une simple étreinte pour certains. Mais tellement plus pour Helen Magnus.
Je savais très bien qu'il était un être extrêmement dangereux.
Il n'était pas simplement un homme. Il était un monstre. Mieux que cela, il était Jack the Ripper.
Il était celui qui, au dix-neuvième siècle, avait pris un malin plaisir à tuer de nombreuses prostituées avant de me faire l'amour, comme si de rien n'était.
De par ces faits et gestes ignobles, il avait sali mon nom. Et mon âme, par la même occasion. Et il avait ensuite brisé mon cœur en mille morceaux. Somme toute, il avait totalement détruit ma vie. Et pour cela, je le haïssais plus que n'importe qui. Je le haïssais du plus profond de mon âme qu'il avait si indignement profanée.
Mais, maintenant qu'il était mal en point et faible comme jamais, je ne pouvais pas m'empêcher de le prendre en pitié. Car, à ce moment-là, il n'était plus seulement Jack the Ripper. Aussi étrange que cela puisse paraître, il semblait prendre à nouveau les traits du John Druitt que j'avais connu il y a fort longtemps.
J'aimais à croire que je prenais uniquement soin de lui parce que j'avais besoin de réponses de sa part. Mais le fait était que je prenais surtout soin de lui parce que je le voulais bien.
J'aimais cet homme. Je l'avais d'ailleurs toujours aimé.
Et c'était sans doute pour cette raison que, prise dans un soudain élan de tendresse, je prenais rapidement l'étrange décision de me faufiler dans ses bras. Car j'avais peur. J'avais peur qu'il perde sottement la vie. Et je ne voulais pas perdre un être cher. Pas encore. Pas après Ashley.
J'attrapai lentement sa main gauche dans la mienne et caressai avec douceur son avant-bras droit.
Comme rassurée par la force de son étreinte, je finis même pas m'endormir dans cette position.
Un peu plus tard, il commença à se réveiller. Mais, comme je ne voulais absolument pas prendre le risque de m'exposer à lui dans une telle position de faiblesse, je pris la brusque décision de bouger. Car je ne pouvais pas rester dans ses bras. Je ne pouvais pas me permettre de lui faire comprendre aussi aisément que, malgré toutes les erreurs qu'il avait pu commettre dans le passé, il était toujours très important à mes yeux.
Il commença à reprendre connaissance. Et, à mon grand bonheur, il ne donnait pas l'impression d'avoir conscience de tout ce qui venait tout juste de se passer.
Avec une voix à moitié endormie, il me dit que je ne lui devais absolument rien et que, ce faisait, je n'avais aucune raison de chercher à le maintenir en vie. Il me supplia alors de le laisser partir. Car il voulait mourir. Il voulait mourir parce qu'il souffrait atrocement. Mais je ne pouvais pas me permettre d'accéder si facilement à sa demande. Je ne pouvais simplement pas. Parce que j'avais besoin de lui. J'avais besoin de lui pour répondre à mes questions. Et pour être à mes côtés…
