Titre : question
de principes
Auteur : ylg
Fandom : Harry
Potter
Personnage/Couple : Percy Weasley, one-sided
Percy/Ginny
Rating : PG –13 / T
Disclaimer :
Joanne K. Rowling
Thèmes
: "convictions" et UST pour 31 jours, réponse à
une requête de Poire Gourmande
sur fic sur demande.
Avertissements : inceste, lolicon
(même si sentiments à sens unique non concrétisés),
mention de manipulation
Notes : d'habitude, je ne donne pas dans
l'inceste. Mais pour une fois, je suis tombée sur un prompt
que j'ai eu envie d'essayer.
oOo
Percival Weasley est un homme de principes. Ce à quoi il croit, il s'y tient. Quand il est convaincu de quelque chose, il en faut beaucoup pour le faire changer d'avis. Et s'il y a bien en a une, parmi toutes ses idées, qu'il est certain de ne jamais renier, c'est son attachement à sa petite sœur.
Ginny, Ginny, Ginny, petite sœur chérie, seule fille de la famille, rayon de soleil sur leur vie, un peu de douceur dans leur si masculine maisonnée... Comment ne pas l'aimer ?
Parfois
Percy se dit qu'une petite fille, après tant de garçons,
leur mère devait en rêver depuis longtemps, peut-être
même depuis sa naissance à lui. Troisième enfant,
troisième garçon : Molly a dû se prendre à
espérer qu'enfin, le quatrième serait une fille. Et
si pas dès ce moment-là, l'arrivée des jumeaux
en fait une certitude, aux yeux de Percy. Après la naissance
de phénomènes comme Fred-et-George, qui de sensé
n'arrêterait pas purement et simplement de mettre des enfants
en route ? Il s'interroge : famille nombreuse délibérément
ou bien par accident ? Peu importe finalement : puisque Ginny existe
Percy comprend que Molly ait tant voulu une fille et n'ait cessé
d'essayer avant d'en avoir enfin une. Il en est heureux,
d'ailleurs ; pour autant que sa famille s'aime, leur vie sans
Ginny, ça serait un enfer, il en est sûr !
Tous, ils
l'idéalisent, la chère petite sœur. Petite fille
parfaite, concrétisation de tant d'espoirs et de désirs.
Jolie, espiègle, rêveuse. Elle charme tous ses frères.
Petite fille idéale, clé du bonheur pour eux tous, ou
au moins pour lui. Et Percy se demande ce qui cloche dans cette
famille.
Il a tenté de se raisonner, face à ses
propres sentiments. C'est normal, sans doute, dans une fratrie
nombreuse, de préférer l'un de tous ses frères
aux autres. Tout comme, à Hogwarts, il n'arrive pas à
apprécier de la même manière tous ses camarades,
il s'entend infiniment mieux avec certains et ça ne colle
pas avec d'autres. C'est dommage que les liens du sang ne soient
pas tout-puissants mais c'est ainsi.
Bill et Charlie grandissent
et vivent leur propre vie ailleurs, les jumeaux ont ce lien
privilégié qui exclut les autres, Ron est encore trop
petit pour faire un compagnon de jeux valable. Et bébé
Ginny est adorable. Elle est toujours là pour lui sourire et
partager un bisou ou un câlin. Elle écoute sagement les
histoires qu'il lui raconte. Elle met une joie immense dans sa
vie.
Ça aussi c'est normal ; que Ginny, il l'aime
différemment. La seule fille de la famille, on n'a pas le
même amour pour ses frères nombreux et pour son unique
petite sœur. Bien sûr !
Et pourtant, pourtant…
Ginny grandit, Ginny devient une petite femme. Sa petite sœur chérie découvre l'amour hors de sa famille, l'intrépide Ginny se fait toute timide pour un garçon. L'enfant espiègle révèle une petite fille rêvant au prince charmant. Elle dévoile une nouvelle facette d'elle-même. Et doucement, prend de nouvelles formes.
Un jour, il faut
bien qu'il s'avoue que ses désirs dépassent le
simple amour fraternel. L'acceptation est dure. Impossible, dans
les premiers temps. Lui, éprouver quelque chose de si déviant
? jamais ! Et Ginny, susciter des passions obscures ? Non, sa petite
sœur est bien trop pure pour cela !
Mais plus il y pense moins il
arrive à le nier. Chaque réaffirmation de son amour
envers Ginny, qu'il voudrait innocent, lui suggère qu'il
pourrait bien y avoir autre chose derrière. Il faut bien qu'il
vive avec, au final.
Malgré tout, il ne faut pas
qu'il cède. Il a certes des désirs déviants,
des idées tordues, le petit Percy, mais aussi des principes à
toute épreuve. Sa conscience du Bien et du Mal, sa conception
de l'amour et de l'idéal représenté par sa
sœur, tout lui cheville l'intime conviction que jamais, jamais, il
ne devrait lui en faire part.
Il a vite cessé de rêver
à des jeux que Ginny ne devrait pas comprendre. Il ne peut pas
lui faire subir ça. La salir, jeter l'opprobre sur toute la
famille. Oh, il peut la détester pourtant, cette famille, par
moments, cette fratrie immense qui lui fait tant d'ombre ! Il
déteste aussi sa propre morale qui le torture tant, mais s'y
raccroche malgré tout. Car il sait qu'il ne veut faire aucun
mal à sa précieuse petite Ginny, à ce petit
ange. Si ça se savait, la manière dont il rêve à
elle…
À cause d'elle il a étudié tant et plus, s'est usé les yeux sur les grimoires, a épuisé ses forces à pratiquer ses sorts. Endormissement, Anesthésie, Imperturbabilité, Confusion, Amnésie … tout ce qui pourrait lui garantir l'impunité, auprès des autres et de Ginny elle-même pour parvenir à ses fins. Si une fois, une seule, il pouvait concrétiser cet amour terrible, cette envie qu'il a d'elle, sans que personne ne le sache, sans qu'elle-même ne puisse s'en apercevoir et s'en souvenir… Mais non, rien n'est infaillible. Quoi qu'il pourrait tenter, il y aura toujours un risque qu'il se trompe, qu'on le surprenne, et que Ginny… il ne peut pas la salir ainsi.
Pour oublier,
il se plonge corps et âme dans ses études, les études
pour les études, plus seulement pour la recherche d'un moyen
détourné d'assouvir sa folie ; il s'immerge dans
son travail, se range derrière le plus fort rempart de
moralité qu'il trouve, s'attèle d'arrache-pied à
faire respecter règlements et lois. Il se choisit une petite
amie la plus parfaite possible, qui puisse le supporter. À
vrai dire Penelope serait même presque trop parfaite, insipide
à côté de l'interdit que représente
Ginny mais auquel il ne goûtera jamais. Il se punit ainsi, tout
en se convainquant qu'avec une telle amie tout ira pour le mieux
pour lui. Il espère qu'elle le guérisse.
Il se
cache dans la respectabilité. D'une telle position, ancien
Préfet-en-Chef, maintenant Assistant Personnel du Ministre,
s'il commet le moindre écart, la chute sera plus dure encore
et l'achèvera sans doute. Cela devrait le convaincre de
renoncer à ses envies démentes.
Hélas,
tous les garde-fou qu'il dresse autour de lui ne le protègent
pas de sa folie intérieure. Mais, il l'espère,
l'empêcheront au moins d'y céder. Il place un mur
entre ses désirs et Ginny. Il focalise son énergie sur
un autre combat.
Ce qu'il décide est juste, se
persuade-t-il ; la voie qu'il suit est la seule possible. Ne
voient-ils pas, son père et ses frères qui n'en font
qu'à leur tête, le danger qui les guette à
chaque détour du chemin ? Il se prend à détester
leur liberté.
Il l'idéalise toujours, sa
petite Ginny, trop bien sûr. Il la croit pure et intègre,
prête à se ranger du côté de la sagesse et
de la justice sans se poser le moindre doute.
Mais c'est compter
sans Harry Potter. Ce garçon est dangereux ; il a envoûté
son petit frère Ron, sa mère, et sa si précieuse
Ginny ! Quand par sa faute, elle se laisse entraîner avec le
reste de la famille vers la voie obscure de la désobéissance
à l'ordre établi, il craque. Il coupe les ponts. Il
les efface de sa vie, ne gardant que les souvenirs de Ginny enfant.
Tout le reste est mort pour lui.
