Pairing : Severus Snape / Harry Potter

POV alternées

Rating : M (mais pas toute de suite)

Avertissement : Ceci est un SLASH. A bon entendeur...

Je partage la plume avec Hamelina pour cette fic, tout le long, elle endossera le personnage de Harry et j'essaierai de ne pas dénaturer le terrifiant Maître des Potions...

POV Harry

Simplement Harry

C'est finit et je m'en vais…

Tout est finit…Enfin…Je crois…

J'ai subi et je me suis donné à ce destin si i peu enviable /i e qui a envahit ma vie, toute ma vie.

Pourtant si courte soit elle, elle est la mienne et je m'étonne encore d'avoir mérité tout ça.

Mérité oui .Et subi aussi… incompatible non ?

Cette indéfectible foi qu'ils ont placé en moi…tous… que lui a placé en moi, je n'ai jamais voulu y croire… et en lui… encore moins…

L'ambiguïté de ce qu'il est m'anéantit…Sombre souvent… Sarcastique tout le temps… Brillant… forcément…

Je lui ais accordé ma vénération soumise mais je m'interroge avec raison sur ce que je représente… Sur nos rapports… je ne veux plus être pour lui un martyr crucifié sur l'autel de sa destinée, surtout quand celle-ci n'existe plus.

L'ai-je déçu ? Je ne le sais même pas.

Je marche dans le soleil qui pointe en cette matinée d'été, je ressens ce simple bonheur d'être en juin… Je cligne les yeux, regarde les rives du lac et j'ai le souffle coupé par tant de beauté, une infinité de couleur et d'odeur me reviennent…J'avais oublié que le parc est si extraordinaire en cette saison…Il est très tôt et tout est immobile, je crispe ma main sur la poignée du sac que je tiens. Mon estomac se noue et je me rapproche des grilles, je ne veux pas regarder en arrière sinon je ne les franchirais pas …si je me retourne, je cours vers lui, je le prends dans mes bras et je …je dois m'éloigner et franchir cette grille qui me rendra ma liberté et la sienne…

Mais cette ivresse d'indépendance se dispute avec l'angoisse que j'ai de le quitter…

Je ris en pensant à sa tête lorsqu'il va s'apercevoir de mon absence. Il m'a conspué si souvent, détesté, repoussé, haït… mais finalement tous ces verbes formaient un mur de protection pour ses vieilles épaules.

Il détesterais m'entendre dire cela…vieilles épaules, il se redresserait imperceptiblement pour ne pas me montrer que le terme le blesse et il me hurlerait dessus pour certainement une très bonne raison en tout cas il s'en persuaderait.

J'entends déjà sa voix glaciale et coupante

« POTTER ! »

Horrible comme il prononce mon nom…j'ai toujours détesté ça, ça me flanque un coup violent au creux de l'estomac… à chaque fois…ça me plie en deux, me vide de toute substance.

Je voudrais que juste une fois, lorsqu'il est conscient… je voudrais qu'il murmure mon prénom …avec douceur…en me regardant sans animosité… juste de la douceur… puisque avoir plus maintenant c'est impossible…

Mais ça n'arrivera plus jamais et je dois juste me contenter de ce « Potter » hargneux et blessant.

M'empêcherait il de partir ?

Oui je crois qu'il essaierait de me faire changer d'avis, sans en avoir l'air…Comme si il y avait plusieurs combinaisons possibles…Je suis moi… et nous ne pouvons choisir d'être nous…

Peut être que je me trompe et qu'il me dirait que j'ai raison… que je suis jeune…que je dois partir …ailleurs… me reconstruire… apprendre à devenir quelqu'un d'autre… voyager…m'instruire encore…fortifier mon âme…Il me pousserait avec détermination je crois, pour que je ne vois pas sa détresse.

Je secoue ma tête pour qu'il en sorte.

Il faut que je le haïsse, pour ne pas penser à lui… pour me forger une raison profonde de le laisser

Il n'y en aura jamais une qui soit valable, une à laquelle je crois.

Une qui me dise que sans moi il sera enfin heureux. Qu'il trouvera un peu de quiétude, de calme. Et que le reste de sa vie sera placée sous le signe de la sérénité…

Sans amour.

Il n'est pas fait pour cela, la compassion, la délicatesse, ça ne s'applique pas à lui.

A moi non plus finalement, je lui ressemble plus que je ne voudrais…

Plus que je ne le voudrais ?

Quel mensonge !

C'est ça que j'ai toujours désiré le plus… lui ressembler…Cette pensée me fait ricaner, qui voudrait ressembler à cet homme dur et exigeant ? …

Moi ! Un fond de masochisme probablement.

Une propension a me sentir mal dans ma peau et rejeté, ça je suis doué pour ressentir les sentiments négatifs que je fais naître chez lui.

Je ressens à ce moment un tel besoin de sa présence que je préfèrerais sa haine à son indifférence qui me glace.

Je me suis toujours arrangé pour le rendre dingue et qu'il me hurle dessus plutot que cette horrible vide que je vois dans son regard de nuit lorsqu'il m'ignore…

J'ai toujours su que dans ces moments là je pourrais tout casser et je l'ai fait une fois… terrible la violence que je peux mettre dans mes actes lorsque je me sens incompris.

Flash back

i C'était juste apres la fin de la première grande bataille, Minerva McGonagall voulait que je sois formé pour terrasser le monstre et elle avait invité Lupin pour me former de façon plus poussée aux défenses contre les forces du mal.

J'en ai bavé à ce moment là, enfermé à Poudlard avec Lupin et plusieurs autres Aurors qui étaient là pour sécuriser les lieux et m'apporter leur aide et lui impassible qui me narguait chaque jour avec ses réflexions débiles.

Moi qui étais si désespérément seul, privé de l'affection de mes amis pour cause de Je- dois- être- le- sorcier- le- plus- puissant- pour- vaincre- face- de- serpent. Je cherchais juste un peu de compassion ou mieux d'amitié.

Je le haïssais.

Je lui en ai voulu… beaucoup… terriblement et un jour j'ai explosé, la pression était trop importante.

L'entraînement me poussait aux confins de ma résistance. La fatigue, le désespoir de mon inutilité dont je me persuadais me terrassaient, je n'en pouvais plus et je tombais chaque soir de sommeil lorsque j'allais manger dans la grande salle, aménagée pour la circonstance.

Lupin ne me laissait aucun répit, il me forçait chaque jour à dépasser les limites de mon corps en me lançant des sorts de plus en plus puissants. J'avais beau avoir une connaissance bien plus pointue de la magie que la plupart des garçons de dix huit ans, au bout de dix heures d'entraînement je prenais plus de mauvais coup que je n'en assénait à Remus et il me fustigeait, il disait que je ne faisait aucun effort, il s'angoissait pour ma sécurité pour ma capacité à survivre.

Je savais Lupin très inquiet pour moi, mortellement inquiet en fait, mais LUI, il me regardait moqueur et je bouillais de colère et d'impatience.

Et je ne savais même pas pourquoi

Puis il y eu cette idée corrosive qui fut lancée, par qui ? Je ne m'en souviens plus, LUI devait m'apprendre de nouveau à bloquer mon esprit…Ca n'avait pas marché la première fois alors je me demandais pourquoi ça marcherais cette fois ci… mais ils avaient tous l'air de penser que c'était nécessaire et même vital.

Alors que pouvais je faire ?

M'opposer ?

Je n'en avais pas le courage et je crois qu'inconsciemment j'en avais envie de cette confrontation…

Pour moi… Pour être avec lui… en saurais je la raison un jour ?

Le désir de le côtoyer m'envahissait, il devenait de plus en plus pressant et je ne comprenais pas pourquoi en réalité…

C'était plus une pulsion qu'un désir délibéré.

Peut être parce qu'inconsciemment je savais qu'il était le seul qui ne m'admirait pas. Qui ne me regardais pas avec pitié, le seul qui me parlait comme à l'adolescent que j'étais encore. L'envie chez moi d'être traité comme un être normal doué de caractère et non comme une chose fragile et précieuse dont on se sert pour une unique cause, vaincre le monstre qui terrorise le monde sorcier, était plus puissante que celle de me faire aimer ….

Je ne sais comment, ni quand… mais je me suis mis à avoir besoin de sa présence et de son regard.

Ca s'est fait insidieusement… impossible de freiner l'envie qui coulait dans mes veines comme un ruisseau que je ne pouvais retenir à travers de mes mains fermées.

C'est une terrible impression de ne pas contrôler qui se passe dans sa tête et dans son cœur, ça me rendait vulnérable et je détestais ça…

J'ai du aller au premier rendez vous qu'il me donna un matin, froidement, au petit déjeuner.

J'entends encore sa demande, sa voix coupante...

Il arrive à grands pas, traversant la salle à manger sans nous jeter un regard, il s'arrête devant moi et me lance abruptement.

« Potter ! Ce soir vingt heures, salle sur demande ! »

Je relève mollement la tête, l'entraînement de ce jour là avait été particulièrement éprouvant et chaque os, chaque muscle de mon corps me font horriblement souffrir.

Je n'aspire plus qu'à m'effondrer comme une loque sur mon lit, sans douche ni autre geste de prime hygiène.

Je lui lance un regard torve.

« Hein ? »

Il soupire fortement, fermement décidé à me faire prendre la mesure de ce qu'implique son sacrifice. Sa voix grince.

« Vous avez un cours avec moi ce soir Potter, à la demande express des autres Aurors et de Mme la directrice »

Raclement de gorge réprobateur de Remus à ces paroles.

Il fait semblant de n'en rien remarquer et continue acide.

«Et croyez le bien, avec mon accord contraint…ils me l'ont arrachée de force… Vous êtes prié d'arriver avec toute la ponctualité que j'exige de mes élèves »

Je lève la tête et marmonne frondeur.

« …Plus votre élève…j'ai dix huit ans »

« Peut être Potter, mais je n'en serais que plus exigeant, maintenant que vous êtes adulte »

« Bien professeur, je serais ponctuel…enfin j'essaierais »

Je ronge mon frein en le dévisageant.

Il me regarde méprisant ne prenant même la peine de me répondre, Et je me sens brutalement stupide et impuissant.

« Prenez aussi votre chaudron, je dois vous inculquer l'art subtil des potions de protections, bien qu'à mon avis, ce soit pour vous une cause perdue. »

Dans une envolée de tissu noir il fait une sortie magistrale et remarquée…Et je me sens vidé de toute énergie.

Je soupire avec peu de discrétion, Remus assit à coté de moi fronce les sourcils.

« Je suis sur que tout ira bien Harry… tu dois faire un effort toi aussi pour que ces leçons se passent le mieux possible, tu sais que la confrontation entre toi et le mage est proche… tu as besoin de Séverus, il est éminemment doué pour toutes les protections d'anciennes magies que peuvent t'apporter les potions …

Que tu le veuille ou non, c'est important pour toi que tu enrichisse tes connaissances avec lui, alors conduis toi en adulte…»

Il est rare que Lupin me fasse la morale mais il se prend pour mon père parfois et malgré l'affection que je ressens pour lui il m'exaspère un peu…Je n'ai jamais eu de parents et je pense que je suis un peu vieux maintenant pour que ce rôle soit rempli par quelqu'un.

Je hausse les épaules à ses paroles, i la confrontation est proche /i … un an que l'on me sert ce plat réchauffé, je crains que toute ma vie ne se passe de cette façon, toujours protégé et en train d'approfondir mes connaissances en vue d'un hypothétique rapprochement avec le lord noir.

Je serais le sorcier le mieux formé de notre petit monde… une sorte d'étudiant vieillissant qui manipulera avec dévotion potions et sorts en vue d'une guerre qui sera morte dans l'œuf.

Je ricane à l'idée de moi, cheveux blancs, enfermé à double tour dans un cachot en train de concocter quelques potions qui ne me seront d'aucune utilité…

Pourquoi un cachot ?…Mince je débloque là…

Le soir je me suis présenté à la salle sur demande, pourquoi avait il décidé de m'enseigner ses brillantes matières dans cet endroit ? Probablement pour que je ne lui vole pas, en m'immiscent dans sa classe chaque soir, son intimité chérie.

Lorsque la porte s'est ouverte j'ai compris que ça ne serait pas une partie de plaisir et c'est des ce premier soir que foulant allégrement les conseils de Lupin, nous avons eu notre premier affrontement … Enfin affrontement… c'est surtout moi qui me suis lamentablement humilié.

Il se tenait au centre de la pièce, grand, immense, froid et me fixait à travers les fentes de ses yeux à demi fermés, son expression ne reflétait rien qu'un immense ennui de devoir s'occuper de la larve que je représentais à ses yeux.

Il ne m'impressionnait plus, enfin je crois, mais il m'intriguait ça oui, et comme j'aime me lancer des défis et me fourrer dans les ennuis jusqu'au cou, cette fois ci je ne dérogeais pas à la règle.

« Bonsoir »

Il siffle entre ses dents.

« Professeur ! Potter …Professeur ! »

J'ai envie de répliquer qu'il n'avait pas besoin de m'appeler professeur comme je l'avais fait en sixième année. Mais je n'ose pas… trop simple.

J'affiche un sourire engageant et peut-être un brin narquois.

« Heureux d'avoir à vous occuper de moi Professeur ? Ça va nous rappeler des souvenirs l »

Il grimace à ma remarque mais comme dans la grande salle un peu plus tôt, ne daigne pas y répondre.

Je me sens soudain vraiment très seul et prenant la mouche décide de le titiller un peu.

« Je vais être tout à fait honnête Professeur… »

J'appuie volontairement sur le titre sachant que cela va l'exaspérer.

« Moi les potions je ne pense pas que cela me serve beaucoup pour combattre l'autre monstre alors je préférerait arrêter là tout de suite… si en plus, ça vous ennuie de m'apprendre vos recettes de cuisine… »

J'aperçois un léger frémissement de colère, le coin de sa bouche tremble légèrement et je vois à la façon dont il serre ses poings que je l'énerve. Je respire profondément… content de le connaître aussi bien.

Il croise ses bras et me fixe longuement… menaçant. Il prend la parole ou plutôt il murmure et je dois tendre l'oreille pour percevoir ses paroles… ce qui à le don de m'agacer prodigieusement.

« Potter, je ne pense pas qu'il soit en votre pouvoir ou même volonté de décider si oui ou non vous avez besoin de mes leçons, je pense que les adultes qui vous entourent en connaisse plus que vous sur les lacunes qu'il faut combler dans votre petit cerveau embrumé »

Il s'approche dangereusement de moi et je recule d'un pas. Il gronde entre ses dents.

« De plus Potter la prochaine fois que vous taxez mes potions de recettes de cuisine, je n'hésiterais pas à me servir de ma baguette et à vous lancer un très désagréable silencio qui vous fera ravaler vos paroles et remettra le sale gamin que vous êtes à la place qu'il n'aurait jamais du quitter…à savoir un mutisme profond qui m'évitera d'entendre votre incessant et désagréable verbiage »

J'ai bêtement un haut le corps, ma petite dignité en prend pour son grade et sans réfléchir plus loin que le bout de mon nez je fonce tête baissée et saisit la perche qu'il vient de volontairement me tendre.

Je le foudroie en détachant bien mes syllabes.

« Je ne suis plus un gamin !!! »

« Et vos recettes à la noix je m'en fout totalement, je refuse de rester une seconde de plus avec vous à me faire insulter ! Je n'ai rien demandé, déjà cet entraînement qui se prolonge pendant des heures et qui m'empêche d'avoir la moindre vie sociale, je m'y prête car j'ai le plus grand respect et de l'affection pour l'homme qui me le dispense. Mais me retrouver enfermé pendant des heures avec votre majesté sur le dos c'est vraiment au dessus de mes forces. Allez vous faire voir ! »

Et sur cette réplique grandiose je me précipite vers la porte et la trouve… fermée.

Je flanque un coup de pied rageur dans le montant et me fais un mal de chien. Je serre les dents

Humiliation suprême.

Je souffle.

« Ouvrez cette porte ! »

Pas de réponse…J'entends un très léger ricanement derrière moi.

« Asseyez vous et cessez vos enfantillages Potter, vous êtes encore plus pénible que lorsque vous étiez élève dans cette école et pourtant la barre était déjà haute »

Non mais quel abruti ce type, il va apprendre à ses dépends comme je peux être effectivement très pénible.

Je respire un grand coup pour faire redescendre la tension que je ressens.

Je me retourne, me redresse et affiche mon plus beau sourire si la colère ne marche pas je vais essayer une autre technique… la guerre psychologique…

« Que voulez vous de moi i Séverus /i ? »

Je joue avec le feu, mais je ne peux m'en empêcher.

Sa mâchoire se contracte durement. Il se rapproche dangereusement de moi et m'accule contre la porte de bois, je suis coincé par la proximité de son corps. Je sais pourtant qu'il ne touchera en aucune façon, même si j'imagine que l'envie de me coller une paire de gifles doit le démanger. Je me sens bizarrement tendu en percevant la chaleur qu'il dégage en se penchant vers moi. Je déglutis difficilement, et arrête de respirer.

Sa voix brûle d'une sourde colère cette fois…

« Cessez ce petit jeu Potter et je vous interdit toute familiarité à mon égard, asseyez vous et écoutez, je ne le répéterais pas ! Sachez que je ne vous laisse en aucune façon le choix, vous aurez ces séances que vous le désiriez ou non. C'est un calvaire pour moi aussi de travailler avec vous mais je me conforme aux voeux des membres du groupe dont je fais partie et plus vite vous vous y soumettrez, plus vite ces pénible petits rendez vous seront terminés ! Maintenant asseyez vous ! »

Il se détourne de ma digne personne et me lance ironique

« Vous pouvez respirer maintenant Potter »

J'avale une goulée d'air qui brûle mes poumons… Et la fureur que je ressentais tout à l'heure revient en force. J'essaie de contrôler mon timbre de voix… surtout rester calme…

« Je veux partir d'ici… immédiatement ! »

Je tremble d'obstination devant sa supériorité exaspérante.

« Si vous ne me laissez pas sortir je … »

« Oui ? Vous quoi ? »

Il affiche un petit sourire narquois, il se fout de moi ouvertement.

Je ne sais pas me contrôler c'est un fait avéré et je lui en fait encore une fois la triste démonstration. Emporté par une vague de démence inexplicable, j'attrape un flacon qui est posée sur une table à coté de moi et la lance violemment contre le mur où il explose dans un fracas de verre brisé, puis un deuxième et encore un…

« OUVREZ CETTE PORTE ! OU TOUTE VOS PRECIEUSE FIOLES VONT Y PASSER… »

Je hurle à présent, toutes mes bonnes résolutions envolées.

Il ne bronche pas se contentant de regarder le massacre que je fais de son matériel. Je vois le noir de ses prunelles qui n'exprime rien. Il n'a pas l'air de ressentir la moindre émotion.

Quand elles y sont toute passées, je suis épuisé et le sol de la salle est jonché de milliers de petits bouts de verre. Je ne suis pas soulagée et la porte est toujours verrouillée.

Je me sens vidé et malheureux, je m'affaisse contre le mur et prends ma tête dans mes mains.

J'ai des envies larvées de meurtres.

« C'est bon Potter vous pouvez sortir à présent, la leçon est terminée ! »

« Hein ? »

Je relève la tête sans comprendre

J'ai du basculer dans un autre monde à un moment donné et je ne m'en suis pas aperçu.

« Je …Quoi ??? »

« Vous m'avez entendu ? Vous pouvez sorti…Quittez les lieux Potter…immédiatement ! »

« Mais je …nous…votre matériel »

Il me regarde en secouant la tête l'air écoeuré…

« Vous ne croyez tout de même pas que j'ai risqué de voir mes précieux ingrédients détruits par un garçon immature qui ne sait pas réfréner ses pulsions. Je me devais de savoir ou vous en étiez dans le contrôle de vos émotions…Je le sais maintenant, toujours au niveau zéro…Nous devons reprendre les bases de votre entraînement sinon le mage ne fera qu'une bouchée de votre petite personne… Non que ça ne m'enchante d'envisager votre disparition … Comprenons nous bien Potter, je moque fichtrement de ce que vous pouvez devenir, mais il n'y a malheureusement aucune alternative, si vous périssez nous périssons aussi alors mon choix est limité… Maintenant fichez le camp…je vous attends demain à la même heure » /i

Fin du flash back

Voilà comment s'est passé ma première séance avec lui…

Ca n'était pas très engageant, je me sentais bizarrement coupable et je m'en voulais sans bien comprendre pourquoi. Je me reprochais terriblement d'avoir ressentis ce sentiment troublant en sa proximité.

Et surtout je me pris à attendre avec impatience, envers et contre toute logique, la séance suivante.

Et c'est pour toutes ces raisons que ce matin de soleil brûlant, je me retrouve en train de quitter le lieu qui a été mon véritable foyer depuis huit ans, le seul avec le Terrier qui me rappelle de bons souvenirs d'enfance et d'adolescence, des souvenirs joyeux et insouciants comme seuls des gosses qui traversent une guerre peuvent quand même se forger.

Et moi j'en ai plusieurs caisses pour me tenir chaud dans la solitude où je ne manquerais pas de me réfugier, où que je sois… et à l'intérieur de mes caisses il y aura un petit coffret que je n'ouvrirais qu'avec la clé qu'il m'a offerte, et dans celui ci je puiserais tout le fugace bonheur qu'il m'aura apporté, le peu de temps ou il aura admis que je n'étais pas que le survivant du monde sorcier… mais simplement Harry.