Work it Harder Make it better

Do it faster Makes us stronger

More than ever, our work is

Never over.

Las Noches, 180 ans avant la Guerre d'Hiver

Le Sexta Espada fulminait. Ou plutôt, il était envahi d'une rage folle, animale, qui lui rongeait les os.

Plus fort. Il devait devenir plus fort ! Il ne laisserait personne le commander, il était le Roi ! Pour qui se prenait cet Aizen ? Une putain de Shinigami qui voulait dominer le Royaume des Hollows ? Qu'il aille en Enfer ! Ce chien arrogant allait mourir de sa main, plus jamais il n'aurait à subir une telle humiliation !

Le Roi Grimmjow hurla à la Lune, et désespéra de son silence habituel.

Pourquoi ? Des centaines d'années qu'il se battait pour atteindre la Lune, et jamais il n'avait pu la frôler ! Il avait dévoré des centaines d'humains, puis de Hollows, s'était battu, était un habitué des portes de la Mort, et rien ! Il n'était que Sixième, lui, le Roi ! Comment cet Aizen, fils de merde, pouvait-il prétendre à la toute puissance et le dominer, lui ? Grimmjow n'avait rien à perdre, aucunes attaches, quand il se lançait dans la bataille, c'était corps et âme !

Son cri de rage se transforma en énergie, puissante et brute. Il hurla encore plus fort, de tout son être, la colère n'ayant aucune limite. Soudainement, l'énergie accumulée explosa, devenant un cero des plus puissants, qui alla écraser toute l'aile Nord du Palais. Le Cero était secondé d'un grondement sourd, créant une onde de choc autour du bleuté. Une vague de poussière et de sable s'abattit sur le palais, puis les cris des blesses se mirent à retentir au loin. Grinnjow, choque, se dit qu'il s'était mis dans une sacrée merde. Grognant, il se rendit sur l'emplacement de l'aile, espérant tromper ainsi Aizen en « étant le premier sur les lieux pour sauver les victimes ! ».

De toute façon, dans cette aile, à part quelques dommages collatéraux, il n'y avait rien de particulier là-bas, sauf…

Le Roi déchu se stoppa, horrifié. Dans cette aile était placé…

"Oh putain de bordel de merde."

Le Hogiyoku.


Néant.

La chose souffrait. Evolution, régression. Encore et toujours. Elle grandissait lentement, puis on lui arrachait quelque chose à chaque fois, et elle retournait à un stade inferieur de son évolution, constamment mutilée.

Ce qu'on lui arrachait ne revenait pas. Jamais. Elle sentait ces autres « elles » dehors, là où elle n'était pas. Elle ne savait pas penser, ne pouvait distinguer autre chose qu'elle.

Solitude. Temps. Destruction. Folie. Néant.

Tout cela, elle le créait, le modelait, si bien que des créatures incomplètes se formaient en cette chose, gigantesque et infime à la fois, et ces créatures lui étaient implacablement volées, sans qu'elle ne puisse rien faire. Cette chose était incomplète, enfoncée dans des profondeurs innommables.

Un sursaut d'énergie la frôle. Le silence a quelque chose d'étrange. Elle entend.

C'est très loin. Infime. Mais la chose ressent la puissance. Elle se reconnait.

Ça se rapproche. Peut-être quelque nanomètre, ou moins, elle ne sait pas, mais qu'importe, elle réagit.

C'est à elle. En partie. Et ça hurle. Quelque chose lui manque. Comme elle. Ça lui appartient. C'est sa créature.

Elle veut se rapprocher. Voir, toucher, sentir. Plus fort, plus vite, plus dur.

Et la chose, dans un sursaut de brutalité désespérée, comme sa créature effrayée et esseulée, elle communique.

Evolution. Explosion. Régression.

Mais cette fois-ci, on ne lui a rien pris, elle a donné. Pour ne plus jamais être seule.

Elle a un contact avec l'autre côté, l'inconnu.

Alors, la chose se mit à penser. Réfléchir. Vivre.


Grimmjow avait mal. Terriblement. Il s'était approché du Hogiyoku, il voulait savoir s'il n'était pas endommagé, mais en son centre était conservé son cero, énergie pure qui luisait d'un éclat bleuté. Il en avait été fasciné.

Puis, il ne sut pourquoi, tout était devenu blanc, et une brûlure horrible lui avait enflammé le cœur. Quelque chose se déchira en lui, le faisant hurler de terreur. Il se sentit tomber mais le choc ne vient pas. Il sentit une force le vider, puis il fut plein d'une puissance supérieure à ce qu'il pouvait connaitre. Pendant un instant, il eut la crainte d'imploser, mais la puissance ne canalisa en son cœur. Le noir avait remplacé le blanc, ainsi qu'un silence profond.

Grimmjow.

Plus qu'un appel, c'était une plainte, retentissante, l'assourdissant.

Sa dernière pensée fut qu'il pour son désir, celui de devenir plus fort, et il eut l'impression d'être enfin comblé. Il s'évanouit.

Et, contre son corps plein de sang et de sueur, au niveau de la poitrine, se blottissait un minuscule bébé. Ce dernier se mit à respirer, avide de sensations et de vie.

La chose était enfin passée de l'autre côté.