Auteur : Delicate Doll

Source : Harry Potter

Disclaimer : Les personnages appartiennent à JKR.

Pairing : LVHP

Rating : M

Résumé : UA. Lord Voldemort n'a qu'une devise : Il voit, il veut, il prend. Seulement, il ne suffit pas d'être riche, puissant, ou encore incroyablement séduisant pour obtenir tous ce que l'on désire mais surtout d'être démoniaque !

Bonjour !

Eh oui ! Me revoilà avec une toute nouvelle histoire qui j'espère vous plaira !

Donc je vous laisse découvrir ce premier chapitre avant de nous retrouver plus bas.

Bonne lecture à tous !


L'étreinte du Diable

Chapitre 1 :

Cette année encore, l'hiver allait être rude. Les routes, les maisons, les voitures étaient toutes sans exception ensevelies sous une fraîche et légère pellicule glacée qui scintillait à la surface comme des milliers de petits diamants, presque irréels à la lueur du soleil.

Étrangement cependant, il n'avait pas encore neigé. Depuis quelques années ce phénomène était devenu de plus en plus rare et l'espoir d'admirer du ciel des flocons tombant comme des feuilles des arbres en Automne, relevait presque du miracle.

Le matin, les températures oscillaient généralement entre un ou deux degrés, ce qui pouvait facilement s'expliquer par la présence de brouillard qui obstruait le passage des rayons du soleil et bien sûr de ce vent à la fois glacial et mordant qui régnait comme maître en cette saison. C'était généralement l'après-midi que le climat évoluait, le brouillard se dissipait et les villes et régions se réchauffaient par une douce et agréable vague de chaleur naturelle.

Au 732, Avenue Sherazade, une limousine s'immobilisa devant d'hautes et impressionnantes grilles d'un manoir de la ville de Plymouth. Cette demeure était généralement réputée pour sa grandeur, sa somptuosité et sa luxure mais également aussi pour les fêtes que le propriétaire des lieux aimait organiser durant les différents moments de l'année.

Les grilles s'ouvrirent de l'intérieur, dans un léger grincement, alors que la voiture pénétrait sur le chemin menant directement à la vaste demeure. La voiture contourna avec aisance la fontaine dont les cascades s'étaient temporairement arrêtées pour cause de mauvais temps et stationna un moment devant la principale et robuste porte à double entrées du manoir, attendant semblait-il quelqu'un…

Soudainement, un individu de grande taille, couvert par un chaud et long manteau coûteux, quitta la demeure accompagné par deux hommes dont l'un d'eux possédait une longue et soyeuse chevelure blonde distincte tandis que l'autre avait les cheveux d'ébène faisant ressortir un teint macabre qui donnait l'impression qu'il était naturellement malade.

L'un des deux ouvrit la portière arrière, laissant le propriétaire pénétrer dans la voiture. Aussitôt fait, il referma délicatement la porte puis s'installa sur le siège avant de la limousine tandis que son associé prit place sur le siège arrière au côté de l'homme à l'allure intimidante et mystérieuse.

Ce dernier releva légèrement la tête vers son chauffeur et souffla d'une voix posée dans sa direction :

- « A Newport, Arthur »

- « Bien, Monsieur » répondit l'homme en hochant la tête d'un signe positif.

La limousine démarra avec précaution, quittant dans une allure modérée l'avenue Sherazade tout en mettant l'accent sur la vitesse lorsque cela s'avérait possible. En effet, le trajet n'était pas la chose la plus plaisante à faire puisqu'il fallait environ deux heures et demie pour rejoindre la ville de Newport.

Durant ce laps de temps, aucun des trois hommes ne prononça un mot, du moins ils n'en échangèrent pas entre eux considérant que parfois il n'y avait rien de mieux que le silence.

Lucius Malfoy, installé confortablement à l'avant de la longue voiture, était penché sur son téléphone portable qui ne le quittait jamais. D'ailleurs il était en ce moment même en relation avec un de leurs collaborateurs chez qui ils se présenteraient d'ici peu.

Ce qui faisait de Lucius Malfoy un homme important, était son talent naturel pour entretenir de bonnes relations avec les gens de la haute société dont il faisait naturellement partie ainsi que le tact et la maîtrise qu'il possédait pour les affaires. Il était celui qui, la plupart du temps, organisait les réunions, investissait dans diverses marchandises sous l'accord de son patron et recrutait les collaborateurs qu'il jugeait ou non susceptible d'être intéressant pour ses échanges commerciaux.

Son autre assistant, Severus Rogue était un homme tout aussi professionnel dans son travail. Bien que d'apparence plutôt sobre et réservé, c'était quelqu'un qui maîtrisait parfaitement le domaine du commerce et des transactions.

L'un comme l'autre, ils étaient les plus proches associés d'un homme appelait Lord Voldemort, un individu bien trop méconnaissable pour que l'on se forge une opinion aux premiers abords.

Très apprécié par les personnes de la haute bourgeoisie pour son incroyable richesse et son charisme exceptionnel, il était tout aussi admiré par les gens dits de la basse cour. Ces derniers l'enviaient tout étant fascinés par cet homme qui demeurait toujours très mystérieux sur lui-même.

En effet, la plupart des gens avaient dû mal à cerner ce personnage de nature imprévisible. Ceux qui pouvaient prétendre le connaître le mieux étaient naturellement ses associés avec qui il passait la majeure partie de son temps. Son quotidien était sans cesse animé par son travail ou des activités qui ne le laissaient jamais au repos. La vie de famille avait une faible signification pour lui, bien qu'il ne rejetait pas que les autres puissent en avoir une. Seulement lui n'était pas intéressé et c'était sans doute mieux ainsi.

Ce qui faisait la réputation de Lord Voldemort était bien entendu en premier lieu l'empire qu'il s'était construit, puisque tout ce que l'homme possédait, il l'avait durement gagné. N'ayant jamais eu de famille, ni parents sur qui compter ou se reposer puisqu'il avait été élevé dans un orphelinat depuis qu'il était né, il avait très vite appris à voler de ses propre ailes. Garçon intelligent et doué pour de multiples domaines, il avait obtenu une bourse grâce à ses résultats plus que satisfaisants qui lui avaient permis de continuer ses études dans une faculté très réputée d'Angleterre. Celle lui avait finalement permis d'aboutir au sommet de ses espoirs qui étaient de devenir quelqu'un d'influent et d'important dans la société.

L'une des principales choses que Lord Voldemort avait apprise au cours de sa carrière, était que le mot « confiance » n'existait pas dans les affaires. L'homme ne reposait jamais son business sur du basique ou des relations d'amitié qui ne servaient strictement à rien, sinon à finir comme ces personnes qui devaient des sommes astronomiques à cause de failles dans leurs systèmes ou tout simplement d'une tromperie due à leur personnel.

Le monde des affaires était devenu bien sinistre, il ne régnait plus désormais que le trafic, la corruption, la trahison et la manipulation. La principale règle étant la loi du plus fort...

Les yeux clos, à demi endormi dans la voiture qui le berçait par la légère sensation de déplacement, Severus regardait son patron qui avait la tête légèrement posée contre le carreau teinté de la voiture. L'expression de ses traits était sereine, chose extrêmement rare, qui ne se produisait seulement lorsqu'il effectuait un somme, ce qui arrivait de temps à autre pour des déplacements plus ou moins longs.

Rogue savait que les nuits de l'homme étaient courtes et parfois entrecoupées. Il avait beau conseillé à ce dernier de prendre des remèdes qui l'aideraient sans doute à mieux passer ces nuits, son patron refusait catégoriquement de devoir prendre le moindre médicament ou ingurgiter ne serait-ce qu'un cachet de peur de tomber dans la dépendance de ces soi-disant remèdes médicaux.

Jetant un regard par la fenêtre, Severus fit voyager durant plusieurs minutes ses sombres prunelles sur le panorama recouvert d'une matière blanche qui le rendait incontestablement sublime en ce début de Décembre. Seul le léger bruit de moteur venait perturber cette atmosphère si paisible et agréable.

Ils passèrent alors un panneau où était inscrit Newport 5 miles. Lucius indiqua au chauffeur de s'arrêter chez Dolohov qui était un antiquaire réputé ainsi qu'un ami, si on pouvait l'appeler ainsi, de Lord Voldemort qui entretenait de bonnes affaires avec ce dernier. C'est chez lui qu'il achetait ses plus précieux tableaux et sculptures qui ornaient et décoraient superbement le manoir. Voldemort était un homme passionné par tous les arts, il aimait également la lecture, le théâtre et surtout la musique qui était de tout ses passe-temps, son préféré.

Passé la frontière de la ville, la limousine ralentit quelque peu sa course et Voldemort ouvrit subitement les yeux comme s'il avait capté ce changement de rythme et passa une main devant ses prunelles légèrement obscurcies par le manque de lumière et certainement par la fatigue.

Bizarrement, il dormait mieux dans sa limousine que dans son propre lit, ce qui était tout de même ironique et à la fois agaçant pour un homme comme lui.

La limousine s'immobilisa complètement sur une place prévue à cet effet. Les trois hommes sortirent rapidement faisant claquer les portières pour se diriger de suite vers la boutique située à l'angle de la rue Céleste.

Sur la porte en bois du magasin était suspendu un écriteau où il était clairement inscrit fermé. Voldemort esquissa un sourire, il savait que le propriétaire fermait son magasin aux clients tous les premiers lundis du mois pour effectuer des rangements ou faire ses inventaires.

Il poussa lentement la porte qui s'ouvrit faisant retentit une clochette qui produisit un son aigu et perturbant. Un homme poussa distinctement un grognement situé dans une pièce voisine et apparut les bras chargés de petites statues en bois lourd qui représentaient différents animaux de la savane.

- « Vous ne savez pas lire c'est ferm… »

La voix de ce dernier mourut au font de gorge lorsqu'il reconnut instantanément la silhouette se dressant devant lui comme une statue de marbre impressionnante.

- « Oh pardon, Monsieur, j'ignorais que c'était vous » balbutia-t-il.

Ce dernier esquissa un sourire tout en s'approchant du commerçant.

- « Tu as là une manière bien particulière d'accueillir tes clients, Antonin » glissa le Lord, amusé alors qu'il pouvait percevoir l'air confus de l'antiquaire. « Enfin…Je suis venu car j'aimerais m'acquérir d'un nouveau tableau afin de l'entreposer dans mon salon privé. Vois-tu, je l'ai fait redécorer il y a peu et je dois dire que ceux qui y étaient accrochés ne s'harmonisent plus du tout avec la nouvelle décoration » expliqua calmement l'homme.

- « Oui, je comprends. Si vous voulez bien me suivre je vais vous montrer ce que j'ai en ce moment » fit-il en invitant les trois hommes à passer dans la pièce voisine.

Cette dernière était bien plus vaste et profonde en longueur, il y avait plusieurs tableaux qui ornaient les murs rendant l'endroit similaire à une galerie d'art. Au milieu se tenait des sculptures, la plupart d'entre elles étaient en bois ou en argile, leurs représentation et leurs significations ne sautaient pas forcément aux yeux, certaines personnes pouvant même considérer que cela ne ressemblait à rien. Après tout, dans son ensemble l'art était une chose des plus abstraites et différentes selon chaque conception qu'un individu s'en faisait. Mais pour Voldemort, l'art était plutôt un moyen d'expression utilisé pour relater ses sentiments les plus profonds et les plus ambigus.

Il considérait également l'art comme un moyen de devenir immortel, ce qui était bien sûr une idée au sens figuré. Mais par leurs œuvres, les plus grands artistes de l'histoire comme Léonard de Vinci pour sa peinture, Jean-Sébastien Bach pour sa musique ainsi que Victor Hugo par sa poésie et bien d'autres encore, avaient fait de leurs personnes une figure emblématique qui resterait à travers les âges et le temps. Car, même s'ils n'existaient plus aujourd'hui, leurs traces dans le monde ne s'effaceraient jamais puisque leurs œuvres, elles, seront toujours admirées, jouées et lues.

Enfin, dans chacune de ses activités se reflétait toujours une part d'énigme dont la vérité appartiendrait à jamais à son auteur et Voldemort trouvait qu'il s'accordait plutôt bien avec elles, puisqu'au font ils étaient semblables.

L'homme inspecta minutieusement chaque tableau de la pièce. Il y en avait de toute taille, certains étant cependant trop colorés à son goût, d'autres étant simplement trop ordinaires ou encore pas assez expressifs. Rapidement une moue insatisfaite se dessin alors sur les traits de son visage.

- « Je trouve ses œuvres beaucoup moins bonnes que celles que tu recevais autrefois » confia Voldemort sans pour autant regarder l'antiquaire.

- « Qu'en penses-tu Lucius ? » demanda-t-il.

Le blondinet s'avança de quelques pas pour examiner à son tour le tableau qui représentait un paysage de campagne.

- « Je pense qu'elles ne conviendraient pas avec votre nouveau salon, Monsieur. Et puis, il est vrai que la qualité laisse quelque peu à désirer » lança l'aristocrate d'un air franc.

Dolohov sembla terriblement gêné, il n'aimait pas décevoir sa clientèle et surtout pas lorsqu'il s'agissait de Lord Voldemort. Il savait que l'homme était très exigeant, mais après tout n'était-ce pas son devoir de le satisfaire ?

- « J'en recevrais des nouveaux et de bien meilleurs d'ici trois jours » lui assura le vendeur. « Voulez-vous que je vous les fasse parvenir jusqu'au manoir pour que vous puissiez les voir ? »

- « Inutile, je repasserais » signala le Lord tout en continuant d'admirer les peintures.

- « Comme vous voulez, Monsieur »

Voldemort n'ajouta rien. Il se tourna vers Antonin le saluant poliment, puis il quitta la boutique suivi de près par ses deux associés. Ces derniers montèrent de nouveau dans la limousine pour se diriger ensuite vers l'un de leurs plus précieux collaborateurs, Mulciber.

Soudain, dans un brusque et violent coup de frein, la limousine s'arrêta secouant les individus qui se trouvaient à l'intérieur.

- « Mais, enfin je peux savoir ce qu'il vous prend Arthur ? » demanda furieusement le Lord.

- « Oh mon dieu, je crois qu'il a renversé un garçon ! » s'exclama Lucius en regardant par le pare-brise.

- « Que dis-tu ? »

Voldemort sortit rapidement de la voiture, s'approchant de la silhouette qui se trouvait assise sur le sol glacé. C'était un jeune garçon, il devait avoir dans les dix-huit ans, son visage exprimait un air terrifié alors qu'il fixait les deux phares de la limousine qui se trouvaient bien trop près de lui.

À première vue, il n'avait pas l'air blessé et le Lord laissa échapper un soupir de soulagement. Il ne fallait vraiment pas que ce garçon se fasse écraser par sa propre voiture, surtout qu'il avait déjà assez de problème avec les autorités. Un mort en plus sur sa liste n'aurait sans doute pas arrangé ses affaires.

- « Est-ce que vous allez bien mon garçon ? » demanda Voldemort d'une voix douce en l'aidant à se relever.

Le garçon en question hocha la tête positivement tout en relevant de magnifiques yeux émeraude pour regarder l'homme qui s'adressait à lui.

- « On devrait peut-être l'emmener dans une clinique pour qu'il se fasse examiner, my Lord » souffla Severus qui remarqua que le jeune homme était étrangement pâle.

- « Oui, peut-être » répondit ce dernier.

- « Oh, non c'est inutile ! » s'éleva une voix angélique. « Je vais très bien, votre voiture m'a à peine frôlé » rassura le garçon qui avait reprit subitement ses esprits.

- « Vous êtes sûr ? » insista le Lord.

- « Certain ! » confirma-t-il. « J'ai juste eu très peur, mais je n'ai rien »

Lord Voldemort acquiesça, puis il se tourna vers son chauffeur affichant un regard perçant et méprisable.

- « Imbécile ! Vous avez de la chance qu'il n'a rien sinon… »

- « Je…je suis vraiment désolé Monsieur » bégaya ce dernier. « Mais je ne l'avais pas vu et quand j'ai tenté de freiner, j'ai perdu le contrôle du véhicule qui a glissé avec le givre, oh… pardonnez-moi »

- « Il suffit, vous allez être très sévèrement sanctionné pour votre incompétence, je vous le garantie ! »

- « Attendez Monsieur, c'est ma faute » fit le garçon tout en regardant le chauffeur d'une étrange manière.

- « Je n'ai pas regardé en traversant, ne le blâmez pas, je suis seul responsable »

Voldemort le considéra un moment, il trouvait ce jeune homme tout à fait charmant et d'une gentillesse rare. Il était sûr de ne l'avoir jamais rencontré auparavant, pourtant son visage lui rappelait vaguement quelque chose.

- « Vous avez de la chance Arthur que ce garçon soit si bon avec vous » déclara Voldemort. « Je diviserai seulement votre paye ce mois-ci et estimez vous heureux que je n'aille pas plus loin »

- « Cela ne se reproduira plus, Monsieur, je vous le promets » murmura Arthur dont les mains tremblaient anormalement.

- « Je l'espère bien, sinon vous savez ce qu'il vous en coûtera ! »

L'homme se tourna de nouveau vers le jeune homme tout en lui attribuant un sourire.

- « Eh bien monsieur… »

- « Potter » souffla ce dernier. « Harry Potter. »

- « Je vous prie donc d'accepter toutes mes excuses pour ce désagrément, monsieur Potter » reprit-il d'un ton très courtois.

Le jeune homme sembla surpris que l'on s'adresse à lui avec autant de politesse, mais il avait bien remarqué que l'homme devant lui appartenait à une classe hautement plus importante que la sienne, qui impliquait certainement de parler respectueusement, même à un garçon comme lui.

- « Bien, je vais vous laisser et tachez de regarder avant de traverser désormais, il serait dommage qu'il vous arrive quoi que se soit à votre âge. »

- « Oui, Monsieur » répondit Harry en baissant honteusement la tête.

Le Lord dit un mot à l'un de ses assistants avant de regagner l'arrière de la voiture ou Severus était déjà installé. Arthur avait le cœur lourd, il fit démarrer le moteur avec une lenteur déconcertante tout en adoptant une allure qui n'excédait pas cinquante km/h. Il songea alors qu'il avait échappé au pire, c'est-à-dire au licenciement. Il savait parfaitement que Voldemort n'aurait aucun scrupule à le virer même s'il conduisait pour lui depuis des années. Après tout, il n'aurait aucune difficulté à trouver un nouveau chauffeur puisqu'il n'était pas indispensable.

Le pire c'est qu'il connaissait le garçon, un très gentil gamin d'ailleurs. Il était ami depuis bien longtemps avec son oncle, Remus Lupin, qui travaillait dans une boutique où l'on crée des costumes sur mesure située au centre de la ville. Parfois, ils se retrouvaient pour aller boire un coup dans un vieux bistro où ils parlaient de leur boulot, de leurs familles ou encore des projets qu'ils avaient. S'il était arrivé malheur à Harry, il ne se le serait jamais pardonné. Comment aurait-il pu ? C'était terrible d'être seul responsable de la mort d'un jeune homme qui commençait à peine la vie.

Il essaya tant bien que mal de ne plus y penser et de se concentrer principalement sur la route qui devait impérativement être sa seule préoccupation. Il ne manquerait plus qu'il ait un deuxième accident !

Rogue regardait son patron avec intérêt, celui-ci semblait absent comme si quelque chose le préoccupait.

- « Est-ce que tout va bien, Monsieur ? » demanda-t-il en se penchant légèrement.

Il était difficile de deviner les pensées de Voldemort, son regard était constamment voilé par un masque d'indifférence et d'impassibilité, qui le rendait plus froid d'apparence.

- « N'as-tu pas eu l'impression d'avoir déjà rencontré ce jeune homme ? » interrogea le Lord d'un air pensif

- « Cela est sûrement probable, my Lord, puisqu'il travail à la boutique de confection de tenues au centre de la ville avec son oncle. »

- « Son oncle ? Qui est-ce ? » s'enquit l'homme.

- « Remus Lupin, Monseigneur »

- « Lupin »

Severus aperçut une étrange lueur dans le regard de son patron comme si ce nom ne lui était pas inconnu. Cependant l'homme eut vite fait d'esquiver la conversation pour en débuter une autre.

- « Au faite Severus, m'as-tu trouvé un nouveau secrétaire ? Cela fait presque deux semaines. »

- « Je crois bien que oui, Monsieur. Il est issu d'une famille pauvre cela n'a donc pas été difficile de le convaincre de travailler au château en échange de la somme que je lui ai généreusement proposé. De plus, je pense sincèrement qu'il remplira les caractéristiques que vous m'aviez explicitement demandées. » fit Rogue sans observer la réaction de son patron.

- « Quel âge a-t-il ? »

- « Tout juste dix-huit ans, mais il paraît en faire au moins une vingtaine. »

Le Lord sembla se satisfaire de cette réponse, il savait qu'il pouvait faire confiance à l'un de ses plus fidèles associés pour ce genre d'affaire et que ce dernier ne le décevrait pas. Après tout, il n'avait jamais eu la moindre déception à avoir depuis que Severus Rogue travaillait pour lui.

L'homme n'avait jamais eu de famille contrairement à Lucius qui s'était marié à une ravissante jeune femme à la silhouette fine et à la beauté personnifiée. Elle leur avait d'ailleurs donné un fis unique, Drago. Ce qui était amusant à constater chez la famille Malfoy, était le fait qu'ils possédaient tous des cheveux d'or qui encadraient parfaitement leurs traits fins sur un visage de couleur perle. Leurs yeux étaient d'une couleur bleue perçante teintée parfois d'un gris argenté, qui rendait d'autant plus cette famille à la fois noble et élégante.

Severus Rogue n'était pas fait pour avoir une famille ou s'attacher à quelqu'un de manière affective. La seule chose de ce monde qui avait un temps soit peu d'importance pour lui et qu'il réussissait, était son travail. Alors, le minimum était de l'effectuer correctement, songeait-il.

La limousine s'était une nouvelle fois arrêtée et La porte s'ouvrit sur le côté droit, laissant la lumière du jour pénétrer dans la voiture sombre. Le Lord regardait de son siège l'entrée du bâtiment où se trouvait la société de Mulciber. Il se leva dans un mouvement lent et entreprit son chemin vers les imposantes portes en verres qui s'ouvrirent sur son passage.

Ses deux associés le suivirent silencieusement jusqu'à un ascenseur qui les emmena sept étages plus haut où se situait le bureau privé de son collègue.

Arrivé à terme, ils longèrent un vaste couloir éclairé principalement par de larges fenêtres disposées sur toute la longueur du corridor, donnant une vue démentielle sur la ville. Le Lord frappa trois coups distincts sur la porte en bois puis il entra sans attendre de réponse. Il connaissait Mulciber depuis assez longtemps pour se permettre ce genre de choses et puis, il savait que de toute manière l'homme ne lui en tiendrait pas rigueur.

- « Bienvenu, my Lord. » fit alors une voix respectueuse tout en inclinant légèrement la tête.

Mulciber était un homme de grande taille, il avait de longs cheveux châtains légèrement bouclés qui soulignaient des traits imposants et précis. Ses yeux étaient teintés d'un sombre marron qui intensifiait son regard et s'accordaient avec son teint de pêche.

- « Je suis ravi de vous revoir » continua-t-il. « Je crois que nous n'avons pas eu l'opportunité de nous rencontrer beaucoup ces temps-ci. »

- « J'en suis vraiment désolé, mon ami. Vois-tu, j'ai été fort occupé, mais j'imagine que tu le comprends. »

- « Bien entendu, après tout notre métier n'est pas réputé pour le temps libre qu'il nous offre n'est-ce pas ? »

- « Ce n'est que trop vrai. » répondit Voldemort.

- « Mais, je vous en prie, prenez place » glissa la voix de l'homme en indiquant plusieurs fauteuils.

- « Puis-je vous offrir un verre ? » demanda-t-il tout en se dirigeant vers son bar privé.

Voldemort et Lucius acceptèrent avec plaisir tandis que Rogue refusa très poliment, ne buvant jamais d'alcool. Non pas que cela le rende malade, ni qu'il craignait des effets secondaires mais ce type de boissons ne l'intéressait tout simplement pas.

- « Ça sera un scotch comme d'habitude ? » interrogea Mulciber à l'encontre de ses invités.

- « Parfait » affirma Voldemort.

- « Sinon, comment vous portez-vous, my Lord ? » demanda l'homme tout en lui versant le précieux liquide dans un verre qui possédait une jolie couleur ambre.

- « Je reste parfaitement immuable mon cher Mulciber et toi comment vas-tu ? »

- « Oh, le temps me fatigue, mais je n'ai pas à me plaindre de ma santé, du moins pas encore. »

Il tendit le verre de Whisky au Lord, puis au blond qui s'en empara tout en soufflant distinctement un merci. Puis Mulciber prit place dans un fauteuil marron cuivré en face de Lucius Malfoy.

- « Comment se porte notre affaire ? » questionna Voldemort avec intérêt.

- « À merveille ! Les exportations que nous avons effectuées en Allemagne, en France et en Espagne ont donné des rendements bien au-delà de nos espérances. »

- « Je suis ravi de l'entendre. Et pour ce qui est de la nouvelle société que je tiens à faire construire le long de la rue Baker Street ? »

- « Malheureusement, my Lord il y a encore un bâtiment à l'emplacement où vous voulez faire bâtir votre nouvelle société. Il est certes en mauvais état, mais des gens y habitent encore. »

- « Cela n'a aucune importance » décréta Voldemort d'un ton peu compréhensif. « Fais une proposition de rachat, expulse ces personnes ou fais en sorte qu'ils ne puissent plus vivre dans des conditions aussi déraisonnables. En fait je me fiche des moyens, mais débrouille-toi pour que ce problème n'en soit plus un » trancha-t-il. « Me suis-je fait comprendre ? »

- « Parfaitement, Monsieur. Il n'y aura plus de problème » sourit son associé en trinquant avec le Lord.


Alors qu'en pensez-vous ? Bien entendu, ce n'est qu'un début mais j'espère quand même que vous avez apprécié. Si c'est le cas alors je me ferais un plaisir de vous écrire la suite !

Note importante : cette histoire sera au fur et à mesure corrigé par Angel-06, ce premier chapitre vous permet de voir l'étendu de son talent de correctrice ! Alors un grand merci pour la patience et la générosité dont-elle fait preuve.

Voilà, alors je compte normalement publier la suite tous les 10 jours, puisque une semaine serait trop court pour moi et deux semaines trop long pour vous je suppose ! (ah moins que je me trompe ?).

En attendant je vous fais de gros bisous et surtout n'oubliez pas de me donner votre avis !

A bientôt !