Titre : Abandon

Fandom : The Walking Dead (série tv)

Personnages : Daryl (et Merle, et leur gentil papa)

Rating : PG-13
Nombre de mots : 502

Commentaire : Pourquoi Daryl est-il si intéressant à traiter ? Parce que c'est un personnage créé pour la série, il n'a donc aucun background pré-existant dans le comics. Oh et aussi, c'est un peu le BADASS de la série.


Après s'être lamentablement traîné en hoquetant de douleur jusqu'à sa chambre, Daryl repoussa la porte du pied, sans la faire claquer, pour ne pas attiser davantage la colère du paternel. Puis il se laissa choir sur son lit aux draps défaits, en étouffant un petit cri dans la couverture.

Le lit était celui de son frère, il y a encore à peine un mois. Son odeur s'attardait partout dans les fibres du matelas, rappelant à Daryl que ce lit n'était pas vraiment le sien, que rien ici ne lui appartenait réellement.

Jusqu'à sa majorité, il était la propriété de son père.

Les affaires de Merle traînaient dans la chambre ; celles que Daryl avait réussi à sauver, car le reste avait atterri à l'armée du salut, ou avait fini brûlé dans le fond du jardin.

Il y avait quelques fringues, des posters débiles, une paire de grolles défoncées – Daryl les avait gardé parce qu'elles étaient confortables.

Merle les adorait, ces godasses. Il les avait tout le temps aux pieds. Elles étaient imposantes, avec de grosses semelles crénelées, typiques de ses écrase-merde longtemps plébiscités par les jeunes bouseux en vadrouille.

Le frère de Daryl était parti en vadrouille. Mais sans elles.

Et sans lui.

.

Depuis son départ, toute mention de Merle était devenue tabou à la maison. Daryl en avait fait les frais en prononçant son nom à table. Son père s'était énervé, et depuis que Merle n'était plus là pour prendre sa défense, Daryl se prenait régulièrement des corrections.

Il avait l'habitude d'être bousculé par son frère depuis tout petit ; Merle n'avait jamais été un tendre, et il avait plusieurs fois reçu la semelle de ses pompes dans l'estomac.

Mais maintenant, c'était quasiment tous les jours. Pour son insolence, son retard pour venir à table, le fait qu'il passait trop de temps devant la télé, pour avoir mis de la boue dans l'entrée...tous les prétextes étaient bons au paternel pour se défouler sur lui.

Aujourd'hui, les coups de ceintures lui avait lacéré la peau si fort qu'une fois couché, il pouvait à peine bouger. Il avait réuni tout son courage pour arriver jusqu'ici, et à présent qu'il y était, il ne pouvait plus rien faire du tout.

Sauf rêver du jour où il se tirerait d'ici pour de bon. Avec ou sans le peu d'affaires qu'il a, peu importe. Et ce jour-là...

Un élancement le traversa comme une décharge et il se raidit, attendant que ça passe. Il serra les dents dans l'oreiller. Ses plaies saignaient, pulsaient ; elles étaient vivantes, elle faisait de lui un vivant.

Sinon il serait devenu un zombie, complètement soumis et lobotomisé par son père. Grâce à Merle, il avait su développer son instinct de survie et son courage.

Alors malgré la souffrance, il finirait par se lever, il continuerait à vivre jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour se barrer.

Il ira chercher Merle par lui-même. Où qu'il puisse être, il le trouvera.

Et il lui bottera le cul comme il se doit !