ATTENTION! encore une fois, ne lisez pas ceci si vous n'avez pas lu le tome 7! je vous aurais prévenus.

les personnages sont à JK Rowling, bien évidemment.

Des reviews s'il vous plaît!!!!


Dernières pensées d'un condamné

Alors c'est tout?

C'est tout ce que j'ai été pour vous, Albus Dumbledore?

Toutes ces années de souffrance, d'angoisse.

Tout ça pour ça. Pour finalement courir droit vers une mort certaine, une mort qui m'attend, bras ouverts depuis que j'ai un an?

C'est donc tout ce que je représente? Une arme. Rien qu'un objet, une machine, que vous avez entretenue pendant dix-sept longues années. Que vous avez entraînée à accepter sa propre destruction.

Toutes ces fois où vous me disiez que vous aviez confiance en moi, cette relation que je croyais privilégiée n'était qu'une partie d'un plan qui avançait à mon inssue?

Vous me connaissiez pourtant bien Albus, vous n'aviez aucun doute quand au bon déroulement de votre plan, parce que vous saviez que jamais je ne laisserai la vie de ceux que j'aime dépendre de la mienne.

C'est étrange, mais ce qui me met en colère, alors que je suis là, marchant droit vers ma propre fin, c'est que vous ne m'ayez rien dit. Que toutes ces années, vous faisiez semblant. Que la première personne en qui j'ai eut confiance se soit jouée de moi pendant sept ans, et qu'aujourd'hui, elle ne soit même plus là, comble de la lâcheté, pour affronter mon regard.

Je marche, et j'essaye de ne pas penser à mes amis que je ne reverrai plus, à Ginny que je ne serrerai plus jamais dans mes bras, et chaque pensée, chaque souvenir que nous avons en commun m'apparaissent soudain tellement merveilleux, tellement exceptionnels. Et je me souviens de mon cousin me ridiculisant devant ses amis, du regard réprobateur de mon oncle, du visage de mes parents dansant dans un petit cadre sur ma table de nuit, Cédric mort dans un cimetière, Sirius disparaissant derrière un miroir de fumée, Fred, Lupin, Tonks, et même vous, Albus, m'immobilisant pour éviter que je ne risque ma vie un an trop tôt. Et je me dis que tout ce que j'ai vécu, tout ce que j'ai enduré jusqu'alors en me disant qu'un jour, tout irai mieux, n'était que le chemin à parcourir pour en arriver là. Que tout espoir que vous m'avez donné n'était qu'un mirage destiné à me faire avancer jusqu'à ma propre tombe dans laquelle je dois aujourd'hui me jeter sans rien dire.

Et pourtant, je n'arrive pas à vous détester Albus Dumbledore. Parce que malgré tout ce que je sais aujourd'hui, je n'oublie pas que vous avez été mon point de repère et mon guide pendant toutes ces années. Et que même si cela me paraît absurde aujourd'hui, alors que je me sens trahi et manipulé, j'ai toujours eut confiance en vous, et je me suis toujours dit que si je ne pouvais pas vous faire confiance, je ne pouvais faire confiance à personne.

Et je me sens tellement vide aujourd'hui. Tout ce qui avait un sens il y a encore quelques minutes me paraît maintenant tellement stupide et dérisoire.

Et je pense à mes parents qui sont morts pour moi il y a bientôt dix-sept ans, et je regrette tellement de ne pas être partit avec eux tant que les seuls souvenirs que j'avais étaient ceux d'un enfant de un an vivant dans une famille unie et remplie d'amour. J'aurais voulu m'éteindre dans l'innocence dans laquelle j'étais alors bercé. J'aurais voulu ne jamais savoir, ne jamais exister.

Et je marche, et je sais que chaque pas que je fais, chaque bouffée d'air que je prend, me rapprochent un peu plus de la fin. Tout me paraît tellement long, je voudrais que ce soi déjà fini, je voudrais ne plus sentir mon corps, ne plus sentir mon cœur qui bat désormais si fort dans ma poitrine que c'en est douloureux. Et comme je voudrais ne plus rien ressentir. Vous vous êtes trompé, Albus Dumbledore, ce n'est pas ma capacité à aimer qui me sauvera. Elle ne fait que rendre plus difficile et plus insuportable la pensée de ce à quoi s'est résumée ma vie.