Voici ma fanfiction sur les Avengers, écris depuis un moment déjà mais que je n'ai pas publiée avant parce que j'avais la flemme de finir l'épilogue. Maintenant il est fini, et je publie sous l'insistance de Mizumiii, qui a écrit une fic complémentaire avec les même personnage mais une histoire différente. Je vous la recommande !

« Le temps s'en va, le temps s'en va, madame.

Las ! le temps, non, mais nous nous en allons. »

Pierre Ronsard

Nom : Inconnu.
Prénom : Cissina.
Nationalité : Italienne.
L'optimisation a réveillé des talents de précognition (connaissance d'informations concernant des événements et des situations futures) et de rétrocognition (perception extra-sensorielle du passé).
Antécédent judiciaire : connu des autorités milanaise sous le nom de La Volpe, l'optimisée faisait partie de la pègre et est une voleuse rodée. Les tests n'indiquent aucun symptôme de kleptomanie, néanmoins elle conserve des comportements de voleuse.
N'est pas un danger pour HYDRA, mais doit néanmoins être gardée à l'œil.

Nom : Akatsuki
Prénom : Mai
Nationalité : Japonaise.
L'optimisation a réveillé un talent de chronokinésie (capacité de modifier l'écoulement du temps lui-même, en l'accélérant, le ralentissant ou même en l'arrêtant)
Aucun antécédent judiciaire, néanmoins l'optimisée a été impliquée dans des affaires de la mafia japonaise et est donc susceptible de causer des problèmes à HYDRA. A garder sous surveillance.

Σ

Le professeur soupira en relisant pour la dixième fois les dossiers des deux jeunes femmes, en se demandant où est-ce qu'ils avaient merdé. Mais rien n'y faisait, objectivement, tout semblait en ordre. Pourtant, malgré leurs profils et les résultats aux divers tests de personnalité, qui démontraient qu'elles avaient tout pour être des agents obéissants et utilisables, et malgré leurs brillantes réactions à l'optimisation, le fait était là : elles avaient pris la fuite. Et même les nouveaux optimisés qu'il venait d'obtenir ne parvenaient pas à faire passer la pilule au professeur d'HYDRA. Parce qu'elles avaient des dons exceptionnels qui venaient de lui passer sous le nez.

Mais justement, il était probable que ce soit ces même talents qui aient convaincu et permis aux deux optimisées de fuir l'organisation, et qui les rendaient pratiquement impossible à attraper. Ni l'une ni l'autre n'avait d'attaches, et elles étaient imprévisibles. Il soupira. Cette erreur allait lui coûter cher.

« Professeur. » L'interpella un soldat. « Les Maximov sont stabilisés. »

« Très bien j'arrive. » répondit-il en lançant un dernier regard aux dossiers.

Si seulement il avait un moyen de les retrouver…

A des kilomètres de là, les deux jeunes femmes qui obsédaient tant le professeur sirotaient des jus de fruit à la terrasse ensoleillé d'un café de New York en s'ignorant royalement. L'une avait de long cheveux ébènes et des yeux d'un bleu glacial et pianotait sur un smartphone, tandis que la seconde avait une cascade de boucles blondes et des yeux couleur whisky qu'elle promenait sur un livre de poche. Un mur semblait les séparer, et à les voir on se demandait bien pourquoi elles traînaient ensemble alors que rien ne semblait les rattacher à l'autre en apparence.

Rien. Si ce n'est le temps. Pas qu'elles aient grandit ensemble, elles ne se connaissaient que depuis quelques mois. Non, elles partageaient du temps une certaine expérience ; l'une le contrôlait sur les phénomènes, l'autre le connaissait. Et ce qui les faisaient rester ensemble, eh bien… à elles deux, elles avaient plus de pouvoir que n'importe qui, et en avaient parfaitement conscience. Ce qui ne faisait pas pour autant qu'elles étaient faites pour s'entendre. Car là où la brune était concernée et savait se maîtriser, la blonde était impulsive et lunatique. Elles ne se comprenaient pas mutuellement. Pas sure qu'elles en aient ne serait-ce que l'envie.

« Bon. » Lâcha finalement la blonde en refermant sèchement son livre.

« Ca y est, ton personnage préféré est mort ? On peut parler sérieusement ? » Répliqua la brune en lui jetant un regard dédaigneux par-dessus ses lunettes de soleil.

La blonde la foudroya du regard mais ne trouva rien à répondre parce qu'effectivement, son personnage préféré venait de mourir ce qui lui avait coupé toute envie de continuer son livre. Raison pour laquelle elle avait décidé de s'intéresser à la raison de leur présence ici. Qu'elle avait oublié.

« Bref, qu'est-ce qu'on fait ici déjà ? » demanda-t-elle avec un air avenant.

« On est ici pour décider si on balance tout à Stark ou pas. » rétorqua la brune. « Tu sais, cette histoire de destruction du monde que tu prétends avoir vue, tout ça, tout ça ! »

« Ah. Ça. »

« Oui ça ! Tu sais, la raison pour laquelle on a trahis notre organisation. Et pour laquelle on s'apprête à pactiser avec l'ennemi, qu'on aurait préféré voir mort ! »

La brune ne parvenait pas à croire qu'elle ait réellement pu oublier pourquoi elles étaient ici, c'étaient sûrement pou rla mettre hors d'elle qu'elle avait répondu ça.

« Oh tu sais, tu pourras toujours le tuer après qu'il ait sauvé le monde. Mais je vois mal comment on pourra garder cette planète intacte sans lui et ses guignols. »

« Je sais ! Mais on ne peut pas débarquer en lui balançant tout en vrac ! Il faut un minimum de discernement. On ne peut pas tout lui dire, ce serait stupide, tu comprends ce que je dis Cissina ? Ou plutôt, est-ce que tu m'écoutes ?!»

« Oui oui, tu l'as déjà dis. » répondit distraitement Cissina.

Une fois de plus, Akatsuki dut mobiliser toute son énergie pour ne pas étrangler son vis-à-vis.

« Très bien on va faire comme ça : on s'introduit dans la tour, mais tu n'ouvres pas la bouche ! Tu ne dis rien du tout et tu me laisses gérer, c'est clair ? »

« Sì, sì capisco bene, ma non vuole dire che farò in questo modo! » acquiesça la blonde avec un sourire niai.

Nul besoin de dire qu'Akatsuki ne parlait pas un mot d'italien, et qu'elle fut leurré par son air béa, et elle ne put s'empêcher de rouler des yeux au comble de l'exaspération. Pourquoi est-ce qu'il fallait que sa partenaire provisoire soit une idiote patenté ?! Bon, elle exagérait sûrement, Cissina n'était pas stupide, disons qu'elle n'avait pas les mêmes priorités que le commun des mortels, était distraite et n'évoluait pas dans la même dimension qu'eux la plupart du temps. Mais quand elle s'y mettait sérieusement, elle pouvait être pertinente.

Quel dommage qu'elle ne s'y mette jamais !

Il était difficile pour Akatsuki, qui avait travaillé sur elle-même toute sa vie pour établir un contrôle stricte sur ses réactions et ses émotions de comprendre une pareil personne. Elle faisait ce qui devait être fait, avait des projets qu'elle était fermement déterminée à accomplir. Collaborer avec Stark n'en faisait pas partie, mais après tout mourir lors de la fin du monde non plus. Alors elle avisait. Et puis Cissina avait raison, elle pourrait toujours tuer Stark après. Ou le regarder mourir en essayant de sauver le monde – peut-être que cela suffirait à assouvir sa vengeance.

« Bien, allons-y dans ce cas ! » s'exclama Cissina en se levant.

Se faisant, elle jeta son bouquin par-dessus son épaule, déterminée à ne pas le finir puisque l'amour de sa vie (le huitième ce mois-ci) était mort (les autres étaient soit mort, soit casé…), et commença à partir. La brune leva les yeux au ciel en constatant qu'elle allait partir sans payer, encore. Alors qu'elle avait les moyens de payer leur consommation ! Puis elle se rappela que la blonde avait volé le portefeuille et se demanda ce qui était le pire : ne pas payer, ou payer avec de l'argent volé ? Et puis après tout, elle s'en fichait ! Elle suivit la blonde sans que personne ne réalise leur méfait.

Elles profitèrent d'une fête pour s'introduire dans les locaux Stark, leurs pouvoirs leur facilitant grandement la vie puisqu'elles savaient où et quand se faufiler, et Akatsuki regretta qu'il n'y ait pas la musique de Mission impossible en fond sonore pour accompagner leur remake d'un film d'espionnage. Elle se serait bien vue devoir affronter un imprévue aussi, mais avec Cissina mieux valait ne pas rêver, elle voyait tout venir à l'avance, parfois elle voyait même différente version d'un même avenir proche, et en toute honnêteté, la brune voyait mal comment elle faisait pour que son cerveau n'explose pas sous le déluge d'informations constant qu'il devait trier. En fait, il était probable qu'elle ne soit plus capable de déterminer ce qui était urgent ou non dans ce qu'elle voyait, et c'était dangereux. Le revers de la médaille sûrement. Une micro seconde, elle se dit qu'elle était peut-être un peu dure envers sa camarade d'infortune, dont le pouvoir altérait certainement sa personnalité. L'instant d'après elle haussa les épaules en songeant que c'était son problème et qu'après tout elle s'était portée volontaire.

« Tu fais bien de ne rien dire. » Approuva alors la blonde. « Si tu commençais à te comporter comme un être humain, alors là la fin du monde arriverai sûrement. »

« Je suis un être humain je te ferais remarquer. » répliqua la brune avec cynisme. « Enfin, autant qu'on puisse avoir la certitude d'en être un. Je me demande si Hitler pensait être un être humain ? En tout cas Stark semble en être persuadé, alors même qu'il s'apparente plutôt à de la sardine en boite... »

« Moche la boite en plus… » Compléta Cissina.

Elles continuèrent d'avancer dans les couloirs en vitupérant contre Tony Stark jusqu'à arriver à l'étage où se déroulait la grande fête de « fin d'HYDRA ».

« Non merci. » refusa la blonde dans le vide alors que personne ne lui avait parlé.

Quelques secondes plus tard, on vint lui proposer un verre, et elle ignora tout bonnement le serveur, ayant déjà banni l'événement de son esprit quand il n'avait pas encore eut lieux. C'était pour ça qu'Akatsuki ne la supportait pas, elle se comportait comme si ce qu'elle voyait en prémonition arrivait vraiment, alors que non, dans la réalité ce n'était pas encore arrivé. Du coup elle la snobait, et la brune était trop fière pour bien le prendre.

« Ne faites pas attention à elle. » déclara-t-elle en faisant les gros yeux à la blonde qui l'ignora royalement.

« Si on t'avais écouté. » Fit remarquer Cissina en se fondant dans la foule. « On se serait fait mettre dehors à cause de nos vêtements. Heureusement que… »

« S'il te plait Cissina, ne me dit pas que tu t'attends vraiment ce que je te félicite d'avoir volé des robes de cocktail ! » la coupa Akatsuki.

« Tu pourrais au moins reconnaître que j'ai raison ! »

« Toi qui est omnisciente, tu devrais savoir que ça n'arrivera pas. Jamais. »

« Je ne suis pas omnisciente. » rétorqua la blonde. « Quoi que je sois plus proche de l'omniscience que n'importe qui, imagines-tu la capacité neuronale qu'exigerait que je vois tout, tout le temps ? Je ne pense pas que l'on ait réussit à concevoir un ordinateur qui en serait capable, alors un humain… On serait arrivé à saturation en moins de trois jours. »

Après tout, le nombre de phénomène qui arrivaient, et qui étaient arrivé était juste inquantifiable, or elle voyait l'avenir comme le passé. Cissina ne supportait pas son pouvoir, mais elle n'avait pas le temps d'y réfléchir, son pouvoir lui avait pris toute chance de profiter de l'instant présent. Et son sens de l'humour. Et le plaisir de dormir. Et… elle aurait pu continuer longtemps la liste mais elle préféra s'arrêter là. Le plus souvent, elle préférait se dire que ce qu'elle voyait était déjà arrivée, qu'elle n'y pouvait rien, mais c'était faux. Elle se mentait à elle-même pour se protéger. Parce qu'elle savait exactement quand elle voyait l'avenir ou le passé. Ironiquement, la seule prédiction qu'elle aurait voulu être capable de faire, c'était de voir quel malheur lui apporterait ce pouvoir, pour refuser d'être optimiser. Elle avait ruiné sa vie et tout ça pour quoi ? De mesquines histoires de vengeance. Finalement, peut-être valait-il mieux qu'elle ne puisse pas prendre le temps de réfléchir. Enfin, peut-être.

« Si seulement… » Marmonna-t-elle en fixant la foule avec un début de migraine.

« T'as dit quelque chose ? »

« Nan rien… Bon, on procède comment ? »

« On trouve le moins hostile et on le brief. »

Cissina fit mine de réfléchir, balaya la foule du regard et grimaça comme à chaque fois qu'elle cherchait quelque chose de précis et senti la migraine galoper vers elle avec un grand sourire.

« Le dieu truc blond sera réceptif à nos capacité. Le type qui ressemble à La Torche des 4 Fantastiques nous prendra au sérieux. »

« En même temps il prend tout au sérieux. » fit remarquer Akatsuki en ricanant. « Bon, alors… si tu veux mon avis, convaincre un dieu sera plus utile, surtout qu'il a l'air un peu simplet. Allé hop ! C'est décidé ! »

Sans plus tergiverser, elles avancèrent droit sur l'asgardien et alors même que les gens du petit groupe avec qui il discutait les remarquaient, Akatsuki claqua des doigts, et le temps s'arrêta. Enfin, disons plutôt que le mouvement dans la salle s'arrêta, elle n'avait le pouvoir d'altérer le Temps, seulement son application aux phénomènes. Les seuls encore capable de bouger furent les deux jeunes femmes, et leur 'cible'. Affichant son sourire le plus avenant, histoire d'éviter de se prendre un coup de marteaux sur le crâne, elle déclara :

« Nous venons en paix ! Enfin… techniquement je dirais plutôt : nous acceptons de vous recevoir en paix, après tout c'est vous l'aliène hein, mais bref ! »

« Tu te crois vraiment drôle, ou tu as conscience du pathétique de ton humour mais tu l'écoutes en toute connaissance de cause ? » lâcha Cissina.

« Est-ce que tu fais exprès de ne parler que quand je n'ai absolument pas envie que tu le fasses ? »

« Oui. »

« Je te déteste. »

« Je savais que tu dirais ça… »

« Rah ! Tu m'énerves ! »

Pour la peine, Akatsuki décida de l'exclure de son cercle temporel et Cissina se figea avec un sourire du genre : « je savais que tu ferais ça aussi ! » qui lui donna envie de la claquer. Elle se retourna alors vers le blond, sa réserve d'amabilité sérieusement entamé.

« Désolée pour l'interruption. Reprenons ! Malgré les apparences, je ne suis pas votre ennemi. Disons que je suis collaboratrice potentiel – merde, ça sonne un peu Vichy ça nan ? bref ! – dans votre futur plan de sauvetage de la planète. »

« Quel plan ? » répliqua Thor avec un air sérieux qui selon la japonaise ne faisait pas pour autant intelligent sur lui.

« Votre plan future, j'insiste sur le nom commun temporel, parce qu'il est vrai après tout que vous ne savez pas encore que vous allez devoir sauver le monde. Mais grâce à moi, et mon stupide acolyte si présent, vous aller gagner –allé disons… 10 minutes d'avances sur le destin ? Ce n'est pas si mal que ça quand on y pense. On peut faire plein de truc en dix minutes, cuire des nouilles, mourir dans un accident de voiture, rompre avez sa petite copine… et même la tuer dans un excès de rage ! »

« …. Pourquoi diable voudrais-je rompre avec Jane pour sauver votre planète ? » demanda Thor, confu.

« C'est vrai que c'est plutôt elle qui risque de vous quitter… bref, je m'égare. Hé ! Je vous dis que vous devez sauver le monde et tout ce qui capte votre attention c'est votre copine ?! »

« C'est vous qui avez commencé à en parler. » répliqua Thor. « Et je commence à avoir l'habitude de sauver votre monde. »

« … Pff ! Si aviez vraiment sauvé le monde alors vous auriez dut enfermer Stark dans une cellule capitonnée. Mais ce n'est pas la question ! Bon, on va la faire synthétique. Une menace plane sur notre planète, et elle est liée à HYDRA et au sceptre. Et à des robots. Je n'ai pas plus de détail mais vous avez le sceptre, vous êtes persuadé d'avoir défait HYDRA, et nous sommes ici dans un antre de la nouvelle technologie Stark, alors je serais vous, je m'attendrais à une catastrophe imminente ! »

Le blond bâti comme un viking – et pas bien plus intelligent selon le point de vue très objectif d'Akatsuki – croisa les bras sur son torse et prit le temps de la réflexion, ce qui le fit remonter légèrement dans son estime.

« Avant de vous croire, il me faut savoir : comment faites-vous ceci ? » demanda-t-il en indiquant les gens pétrifiés.

La brune plissa les yeux et réfléchis rapidement à ce qu'il valait mieux cacher, avant de ce décidé sur une version épurée de la vérité.

« Nous sommes des optimisés. Seulement nous avons fui HYDRA il y a quelque temps à cause de son intuition (elle montra la blonde). L'optimisation comme vous le savez sûrement nous a doté de certains talents psychique que je n'irai pas jusqu'à vous détailler. Sachez seulement que nous avons une assez bonne appréhension du temps. »

Comme l'avait prévu Cissina, cet homme qui était d'un autre monde bien plus habitué à ce genre de phénomène que n'importe quel terrien n'eut aucun mal à appréhender l'information et sembla même impressionné. Même chez lui c'était un don rare et d'autant plus précieux.

« Très bien, qu'attendez vous que je fasse au juste ? »

« Pas grand-chose – à part sauver le monde – il faudrait que vous parveniez à convaincre les autres, et tirer les vers du nez de Stark – c'est une image bien sûr, quoique je ne serais pas étonnée qu'il y ait vraiment des vers de terre dans son nez. »

« Et que ferez-vous ? »

« Nous ? Disons qu'on ne sera pas bien loin, mais qu'on ne se montrera sûrement pas sur le devant de la scène. Pas envie de passé sur une table de vivisection. Bon, bah dans ce cas, il est temps pour nous de disparaître ! »

Elle débugga la blonde au cas où elle ait quelque chose d'important à dire, et celle-ci se contenta de déclarer d'un ton sibyllin :

« Soyez malin et ne le confrontez pas de face. Essayez d'être malin. »

Il fronça les sourcils mais ne répliqua rien, ayant déjà eu affaire à des devins et appris à les respecter, même si ces jeunes filles n'avaient sûrement rien de devineresse, elles avaient des capacités qu'il valait mieux ne pas contrarier. Il le regarda donc partir et une fois disparut dans le couloir, la vie repris comme si rien n'était arrivé.

« Tu pourrais au moins avoir la décence d'être contrarié que je t'ai stoppé dans le temps ! » s'exclama Akatsuki alors qu'elles s'étaient planquées dans un placard.

« J'ai trouvais ça plutôt sympa, un peu court peut-être… » Répliqua la blonde.

« Sérieusement ? »

« Franchement… Pendant quelques minutes j'ai arrêté de penser, je ne m'en souviens pas mais mon corps s'en souvient lui, et il est plutôt soulagé. Ça fait plus de trois mois que mon cerveau tourne à plein régime tout le temps alors oui, une pause m'a fait plaisir. »

« … T'es tordue, La Volpe. Tu t'en rends compte j'espère ? »

« Vas savoir… »

« Juste, pour savoir. T'as toujours été comme ça ? Et t'es toujours vivante ? Personne n'a essayé de t'étrangler d'exaspération ? »

« Figure toi qu'avant j'étais tout à fait fréquentable ! J'étais une voleuse sympathique, avec de l'humour. »

« Mes critères de fréquentabilité sont totalement détraqué… » Remarqua Akatsuki avec consternation. « Parce que le temps d'un instant, j'ai effectivement songé qu'un voleur était quelqu'un de fréquentable ! »

« Et toi, t'as toujours été comme ça ? Je veux dire implacable et pas drôle ? »

« … Je t'emmerde. »

« J'imagine que ça veut dire oui… »

Il y eut un silence boudeur, et Cissina prit sa tête dans ses mains dans l'espoir de calmer sa migraine et de faire le vide dans son esprit. Ah si seulement elle pouvait tout faire en claquant des doigts comme son amie ! Elle n'essayait même pas de comprendre à quel point cette situation était douloureuse pour elle, sa tête était au bord du burn out. A ce niveau, elle était à peu près prête à faire n'importe quoi pour que cela cesse. Elle eut un soupire tremblant et fixa la brune qui boudait toujours.

« Je dois aller vérifier quelque chose. » déclara-t-elle en sortant du placard. « Seule. »

Akatsuki haussa les épaules. Cissina partie en essayant d'ignorer le sentiment de culpabilité qui pointait le bout de son nez en se répétant qu'elle faisait ça pour survivre. Quand le mur du laboratoire explosa, elle ne fit pas semblant d'être surprise, elle fixa la dizaine de robot Stark aligné derrière un autre, en moins meilleur état.

« Vous avez le don du mélodrame. » fit-elle remarquer.

« On fait ce qu'on peut pour marquer les esprits. » répliqua le robot.

Curieux, elle n'imaginait pas que les robots puissent faire preuve d'humour, ou des traits d'esprits. Mais après tout, si le tourbillon dans son crâne ne lui racontait pas n'importe quoi, celui-ci était sensiblement différent des autres.

« J'ai besoin de votre aide… » Annonça-t-elle.

« Tout comme le reste de l'humanité. » rétorqua Ultron. « Même s'ils n'en ont pas conscience. »

Cissina se contenta de le fixer.

« Vous avez un dossier intéressant, Cissina. Je serais assurément ravi de vous aider. »

« Bien. Prenons ce sceptre dans ce cas. Faite votre show, et sauvez moi de la folie. »

C'est ce qu'il fit.

Σ

Quand elle réalisa que Cissina ne revenait pas, Akatsuki fut prise d'un gros doute. Depuis le début elle se fiait à ce qu'elle avait prétendu voir, mais… et si elle avait menti depuis le début ? Elle surgit du placard en songeant que si elle ne voulait pas être retrouvé, elle n'y arriverait sûrement pas, sauf en se montrant maline. Mais comment devancer quelqu'un qui voit l'avenir ? Elle pouvait essayer de ne pas jouer son jeu, mais cela revenait peut-être justement à le jouer ! Elle en arriva à la conclusion de faire comme elle le sentait. Alors ce fut vite décidé : elle se rapprocha de la salle où avait eu lieu la fête. Il ne lui fallut pas longtemps pour réaliser qu'il y avait un sacré grabuge la bas, qui n'était pas dut à la musique ni aux fêtards, mais plutôt à un invité surprises suintant d'huile mécanique. Ni une ni deux, elle dégaina son sabre japonais, qu'elle avait accroché à sa jambe, et décapita purement et simplement le robot qui venait de se jeter sur elle.

Elle n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour se rendre compte que Cissina n'était pas là, ce qui lui fit grincer des dents. Génial ! Elle s'était fait manipuler ! Elle fit un signe de tête à Thor qui y répondit brièvement avant de s'intéresser à son marteau dans la gueule d'un robot. Le grand méchant – Ultron – se présenta, puis fut réduit en pièce détaché par un coup de marteau bien placé.

« Bon bah, j'imagine que la négociation a échoué ? » lâcha-t-elle quand le calme revint.

Tous les regards se braquèrent sur elle avec une méfiance qui lui fit presque plaisir, et elle leur fit un petit coucou de la main.

« Au cas où vous en doutiez, je suis du côté de ceux qui veulent sauver le monde ! »

« Navré de faire le rabat-joie. » Répliqua Stark qui écopa d'un regard noir. « Mais j'aimerai bien une preuve de bonne foi. »

« Je ne vous ai pas encore décapité, Stark. Voici mon acte de bonne foi. »

« Ah, comme si- »

« Elle en est parfaitement capable. » le coupa sèchement Thor. « Et elle sûrement plus digne de confiance que vous Stark ! »

« Ça me rend très triste que tu dises ça! » ironisa Iron Man.

« Moi aussi, j'aurais vraiment voulu vous décapiter. » confirma Akatsuki avec un air de regret. « Mais il y a plus urgent pour le moment. Comme… je ne sais pas moi… sauver le monde que vous venez de mettre en péril à cause de votre mégalomanie ? »

« Désolé de gâcher votre concours de pique, mais j'aimerai quand même bien savoir qui est cette fille, et pourquoi Stark ne semble pas innocent à notre nouveau problème. » Intervint l'autre blond de l'assemblée.

« Akatsuki Mai. » concéda la brune.

Le captain fronça les sourcils.

« Vous étiez dans les dossiers d'HYDRA. »

« Je suis effectivement une optimisée. Mais allez savoir pourquoi j'ai déserté… ça m'apprendra à suivre les conseils d'une rital ! »

« Où est votre camarade ? » demanda alors Thor.

« Aucune idée, elle a filé… Ce qui est embêtant étant donné qu'à la base je suis là parce que je l'ai écouté. »

« Laissez-moi résumer ! » intervint Stark. « Vous faites plus confiance à cette fille d'HYDRA sortie de nulle part qu'à moi ? »

Il y eut un silence géné.

« Vous brisez mon pauvre cœur ! »

Au comble de l'exaspération, Akatsuki pointa son sabre sur la gorge de cet homme qu'elle détestait avec un regard froid et déclara :

« Bon, soit vous nous dites ce que vous avez foutu, soit la chirurgie esthétique ne pourra plus rien pour vous et vous devrez vivre avec une croix gammée gravé sur le front. »

« C'est moche ça. »

« Ouaip. »

Quelques explications plus tard, après s'être mis à dos la totalité des Avengers mais éclaircis la situation, ce fut au tour d'Akatsuki de parler de ce qu'elle savait – pas tout bien sûr – ce qui en laissa pas mal sceptique.

« A quoi bon faire partie d'HYDRA si vous ne – » commença Barton.

« J'ai signé pour me venger de Stark, pas pour détruire le monde. Franchement, un monde détruit ça ne sert à rien, surtout si je suis détruite avec. Un peu de bon sens, de grâce ! » le coupa la brune avec un air excédé.

« Tiens à ce propos, si vous pouviez ranger votre sabre- »

« Aucune inquiétude, je ne vous trancherai pas la gorge tant que vous n'aurez pas détruit votre joujou ! Mais j'aime l'idée que vous soyez mal à l'aise. Un de ces petits plaisirs de la vie que voulez-vous... »

« Moi je l'aime bien. » lâcha Romanoff.

« On se demande pourquoi… » Répliqua Roger.

« Et si on s'intéressait au problème ? » intervint alors Banner. « Nous sommes tous d'accord pour dire que le temps nous est compté. »

La brune soupira lourdement.

« Et on ne peut pas dire qu'il soit de notre côté. »