Et un second OS pour ma Ruumi J'ai fais de mon mieux alors bonne lecture =)
La nuit était tombée depuis quelques heures et je sortais à peine du travail. Mes journées se résumaient à me lever le matin, boire mon café, me doucher, travailler et revenir en sens inverse pour me retrouver dans mon lit. Je m'étais habitué à ce train de vie monotone, enfin je m'y étais résigné. L'agence dans laquelle je travaillais était assez stricte à propos de notre vie privée, et ne nous laissait pas beaucoup de liberté. C'était le prix de la célébrité et de notre engagement. Ainsi, tous les jours, je rentrais chez moi et m'engouffrais dans ma solitude. Un léger vent s'abattit sur mon visage, je frissonnai et serrai ma veste contre moi en rentrant la tête. Je me hâtais, je ne tenais pas à tomber malade. Je ne pouvais pas me le permettre, nous étions en plein enregistrement de notre nouvel album et une voix pâteuse était exclue. J'entrai finalement dans le hall de mon immeuble, et relevai mon courrier. Il y avait deux lettres, une facture de téléphone, et probablement une lettre de mes parents, l'émetteur ne figurait pas. J'entrai dans mon appartement et me déchaussai. Il était inutile de signaler mon retour, personne ne me répondrait et je n'aimais pas parler dans le vide. Je déposai mon courrier sur la table de cuisine, et me saisis de mon verre avant de le remplir de ma boisson préférée. Les canettes étaient couvertes de bactéries, je préférais siroter ma bière de cette façon. Après quelques goulées, je reposai mon verre et me décidai à ouvrir cette lettre anonyme. Cela m'étonnait de ma mère, elle était assez consciencieuse et oubliait rarement ce genre de chose. Je pris un couteau et ouvris délicatement l'enveloppe. Je dépliais une simple feuille A4, je ne comprenais pas ce que je lisais. Quelques mots étaient imprimés au centre et les relisais plusieurs fois.
« Je t'aime...m'aimes tu en retour ? »
Qu'est ce que cela voulait dire, je pensai à une mauvaise blague et la jetai sur la table. Il s'agissait sûrement d'un tour de Maru, il devait s'attendre à voir un changement d'humeur de ma part, ou je ne sais quelle autre bêtise. Parfois, je ne le suivais pas, nous n'étions pas toujours sur la même longueur d'onde. Cette fois ci était un exemple, et je lui en toucherai un mot. Il savait que je n'aimais pas plaisanter à ce sujet et il allait me devoir des excuses. Je n'avais plus faim, j'étais fatigué et me décidai à aller m'allonger.
J'étais dans le couloir et percevais déjà les voix de mes amis. Hina essayait de faire comprendre à Shota et Ryo son point de vue. Ces trois gars avaient un sacré caractère et j'évitais de m'y frotter. La plupart du temps, je laissais les autres se charger d'eux. Je n'aimais pas les conflits, je préférai me taire et attendre que ça se passe. J'entrai dans la pièce et saluai tout le monde. Je me sentais déjà mieux, avoir mes amis près de moi me réchauffait le cœur et j'en oubliais mes soucis. Cependant, je devais parler à Maru à propos de la lettre de la veille. Il était assis dans le fauteuil du coin, et lisait un manga hentai. Je souriais, j'avais reconnu ce manga de loin pour l'avoir lu moi même.
- Dis, je peux te parler ?
- Euh vas y.
- C'était pas drôle.
- Bah j'ai rien dis, forcément !
- Baka, je te parle de ta lettre ! C'était nul. En plus tu sais que..
- Attends attends ! Quelle lettre ? Je ne t'ai rien écrit !
- Oh. Désolé alors.
Je le laissais et m'orientais vers le vestiaire pour me changer. Il n'était vraiment pas l'auteur de cette lettre, il niait l'avoir écrite, il pensait donc qu'elle était manuscrite. Or, ce que j'avais reçu était imprimé. Je réfléchissais sur l'identité de la personne, et me rendis compte que seuls ma famille et mes amis connaissaient mon adresse. J'avais bien quelques amies, mais elles étaient toutes en couple à ma connaissance. Il s'agissait alors d'un gars de l'agence, impossible que ce soit un de mes amis de l'extérieur. Je me listais en tête les potentiels suspects, membres des Kanjas, d'Arashi, de Tokio, NEWS, quelques juniors... et décomptais les personnes déjà en couple. J'ouvris mon casier tout en cogitant et quelque chose tomba à mes pieds. Je baissai les yeux et vit une enveloppe que je ramassai. Même scénario que la veille, il n'y avait pas d'émetteur et quelques phrases étaient inscrites.
« Ta voix et ta personnalité m'ont envoûté. J'aimerai t'avouer en face mes sentiments, mais je ne veux pas que notre amitié en souffre si tu me rejetais. Accepterais-tu de répondre à mes questions ? Aimes-tu les hommes ? Pourrais tu sortir avec un homme ? Si la réponse est oui, chiffonne la feuille, sinon déchire la, et dans les deux cas, met la à la poubelle. Merci. »
Je relisais plusieurs fois et en concluais que quelqu'un m'aimait vraiment. Qu'il soit un homme ou une femme, peu m'importait, je ne désirais que ça, me sentir aimer. Mon cœur commençait déjà à s'emballer, qui pouvait bien être cette personne ? Je froissais la feuille et comme demandé je la déposais dans la corbeille. Je souriais, c'était originale comme déclaration, j'étais pressé d'avoir de ses nouvelles. Autour de moi, tous devenaient des amants potentiels, cela devenait gênant. Mon esprit tant soit peu pervers ôtait à chacun leurs vêtements laissant place à l'imagination de leurs corps nus. Peut être cherchait il mon âme sœur à travers le désir. Quoi qu'il en soit, je me tenais devant mes amis et si mon corps réagissait, je ne saurai comment l'expliquer. Shota était appuyé contre la table et discutait encore avec Hina. Peut être s'agissait il de lui ? Après tout, nous faisions beaucoup de fan-service ensemble, il aurait pu développer des sentiments pour moi. Il fallait que je mène ma petite enquête et teste mes prétendants. Yasu était donc le premier, je m'étais approché de lui et avais entouré sa taille de mon bras. Il s'était retourné et semblait troublé. Si c'était lui, j'étais doué. Une main s'empara de mon poignet et retira doucement ma prise de la taille de Shota. Il m'écarta de lui et se serra contre son dos entourant sa taille de ses bras, comme si de rien était. Je n'en croyais pas mes yeux, Maru venait de me dégager royalement sans que cela ne choque personne. Il s'était montré discret et possessif et Shota avait retrouvé le sourire. Cela ne voulait dire qu'une chose, ces deux là étaient ensemble. J'avais percé leur secret mais je m'étais trompé de personne. Toutefois, cette offensive me permettait d'en éliminer deux de ma liste.
Le reste de la journée s'était déroulé normalement, je m'étais mis au chant, et nous avions trouvé le titre de notre nouvel album. Au vestiaire, Yoko avait proposé de sortir boire un verre, et nous étions tous partant. Cela faisait un petit moment que nous n'étions pas sorti ensemble nous amuser. Ryo et Tacchon enchaînaient les verres, Hina, You et moi parions sur celui qui finirait bourré le premier. J'avais perdu en misant sur Tacchon et je m'étais fais aspergé d'eau le visage. Ce n'était pas bien méchant, nous avions rit et je m'étais éclipsé pour me rendre aux toilettes. Maru commençait lui aussi à se mettre dans l'ambiance et nous faisait ses galéjades. Shota me fit signe de l'attendre et me rejoignit.
- Baru-chan... tu as deviné ne ?
- Quoi donc ?
- Pour tout à l'heure … enfin, tu avais l'air songeur ! Et Ryu n'a pas été très discret...
- Ryu ?
- MARU ! Je...
- Je te taquine ! Oui j'ai compris pour vous deux tout à l'heure. Et si tu viens m'en parler, c'est que tu ne veux pas que ça se sache non ?
- Hm... s'il te plaît.
- Pas de soucis ! Mais ça fait longtemps que ça dure ? Je n'avais jamais rien remarqué !
- Ca ne fait pas si longtemps, presque deux mois.
- Quand même... mais ne t'inquiète pas, je garderai le secret.
- Merci Baru-chan !
- De rien, félicitations à vous deux.
Je souriais, je ne me serais jamais douté de leur relation sans mon admirateur secret. La soirée finie, je regagnais mon appartement et m'allongeais dans le sofa. J'étais fatigué et l'alcool n'avait rien arrangé. J'étais sur le point de me déshabiller pour me coucher, lorsque je défis mon portable de ma poche. Il affichait un nouveau message d'un numéro inconnu. Si ma vue ne me trahissait pas, il datait de plusieurs heures. La soirée commençait à peine, mais avec tout le bruit que nous faisions et l'agitation, je ne l'avais pas sentit vibrer. Je désactivais le verrouillage, et lisais le message. C'était lui, il avait abandonné les lettres pour les textos ce soir.
« Je suis content, j'ai peut être une chance. »
Il m'aimait, et espérait que je réponde à ses attentes. Je devais réfléchir, je ne devais pas me lancer dans une relation sans rien éprouver. Ma petite vie prenait un tournant et j'aspirais à un peu de bonheur. Le solitaire que j'étais, avait besoin de quelqu'un dans sa vie pour la redynamiser. Les aventures sans lendemain ne m'intéressaient plus depuis un moment. Mais devais-je me jeter dans les bras du premier venu ? Mon téléphone toujours dans les mains, je regardais l'écran et divaguais. Soudain, une vibration me sortit de mes pensées et un nouveau message était affiché. Il venait de Tacchon, c'était une surprise de le savoir encore éveillé avec tout ce qu'il avait picolé.
« J'ai envie de toiiii ! J'en ai marre de devoir te regarder sans pouvoir te toucher ! Mais si tu sais qui je suis... tu vas sûrement me dire que tu veux rester mon ami ! »
La soirée devenait vraiment intéressante, ce baka venait de se dévoiler sans le savoir. Il avait oublié de masquer son numéro, je pouvais remercier Ryo de l'avoir entraîner dans cette beuverie. Ainsi c'était lui... Tacchon... Je ne m'attendais pas vraiment à lui. Comme moi, il était plutôt solitaire et sa vie privée se résumer à manger et dormir. Sauf que pour lui, cela était plus que vital. Il nous surprenait toujours avec la quantité de nourriture qu'il ingurgitait et la rapidité à laquelle il s'endormait. Aussi, il était beau, il avait un corps magnifique. Récemment, il avait même paru dans le Anan, je ne l'avais jamais vu aussi sexy. Et cet homme me voulait. Je me levai et pris un cadre entre mes mains. C'était une photo de nous sept, et il était à ma droite s'appuyant sur mon épaule. Nous étions plutôt bien assortis malgré notre différence de taille. Dans ma tête, les questions se bousculaient, je voulais essayer mais est ce que je prenais la bonne décision ? En tout cas, je ne répondis pas à son message, je voulais savoir si le lendemain, il se souviendrait. Comme je m'y étais attendu, il était arrivé en retard et ne semblait pas se rappeler de sa bévue. Il s'était même assis en toute innocence à ma gauche. Seulement, je savais ce qu'il ressentait pour moi, et je ne pouvais plus le voir en simple ami. Dès lors où j'avais reçu ce message, mon cœur s'était mis à l'aimer. Inconsciemment, j'avais penché ma tête contre son épaule et inhalais sa fragrance. C'était agréable et mes yeux s'étaient fermés pour en apprécier l'instant. Je le sentais se crisper, il devenait nerveux à cause de moi. Puis, je décidai de me lever, je me demandais s'il avait déposé une nouvelle lettre dans mon casier. Je marchais en direction du vestiaire et ne m'étais pas retourné. Si je lui avais sourit, il se serait douté de quelque chose. J'entrai dans la pièce et surpris Maru et Shota en train de s'embrasser. Les petits menteurs n'étaient donc pas partis voir le planning. Ils s'étaient séparés rapidement et m'adressèrent un sourire gêné avant de déguerpir. Je les surprenais deux fois en deux jours, ils devraient se montrer plus prudent s'ils ne tenaient pas à être démasqués. Je sortis de mes pensées, et explorais mon casier. J'avais eu une bonne intuition, une enveloppe était à l'intérieur. Je dépliais le papier et lut ses paroles.
« Je pensais que te parler de cette façon serait facile, mais sans briser mon anonymat, rien n'est possible. Veux-tu savoir qui je suis ? J'appréhende ce moment alors ne me rejette pas ne ? Réponds moi ci dessous et glisse la feuille sous les casiers s'il te plaît. »
Je regardais autour de moi et pris un stylo. Ma réponse était toute trouvée et notais ces quelques mots : « Je sais déjà qui tu es. » Je souriais bêtement et ajoutais « Viens chez moi ce soir. ». J'imaginais sa réaction en lisant ma réplique, il allait blêmir et se poser des tas de questions . Cela m'amusait mais il n'avait plus beaucoup de temps à patienter. Bientôt, je le rassurerai et nous commencerons à construire quelque chose ensemble. Quand bien même, notre histoire venait à échouer, il ne devait pas s'inquiéter parce que jamais je ne le rejetterai. Il faisait partie des kanjani8, de ma seconde famille. Je chassais mon sourire niais et vérifiais qu'on ne voyait pas la feuille dépasser avant de rejoindre mes camarades. Tous étaient déconcentrés, en fin de journée, nous étions en week-end et ils frétillaient d'impatience. J'étais aussi exalté qu'eux, je réservais à Tacchon une délicieuse soirée. Les heures défilèrent, et le moment de se doucher était arrivé. Nous avions travaillé les chorégraphies et nos corps étaient en sueur. J'étais épuisé, je ne pensais pas que notre manager nous ferait danser aujourd'hui. Il avait dû voir qu'il ne tirerait rien d'autre de nous que des efforts physiques. J'espérais que cela ne nuise pas à mes plans. Une fois mes affaires rassemblées, je saluais mes amis et regagnais mes pénates. Le temps passait, et Tacchon n'était toujours pas venu. Je regardais l'heure tardive et me fit à l'idée qu'il se dérobait. Peut être avait il prit peur ? Je fermais les lumières et me dirigeait vers mon lit quand soudain j'entendis taper légèrement à la porte. J'allumais de nouveau les lumières et allai ouvrir mollement la porte. Il se tenait devant moi, son visage n'exprimait rien, il attendait que je le fasse entrer. Une fois au salon, il resta debout et prit la parole.
- Je... dis moi quelque chose...
- Te dire quoi ? Je pense que c'est clair.
- Non... je ne sais même pas si tu..
Je voulais me montrer sûr de moi, mais mon manège avait assez duré. Je le faisais souffrir et je ne pouvais plus me le permettre. Je m'approchai de lui, et sur la pointe des pieds, je déposais mes lèvres sur les siennes dans un baiser chaste.
- Baru... depuis le temps que j'attends ça...
- Tout ce que je veux, c'est être avec toi ne ?
- Oui... je t'aime.
- Hm je crois que moi aussi Tacchon.
A son tour, il m'embrassa et me serra contre lui. Mon cœur s'emballait, le baiser s'enflammait et nos langues se mêlaient ensemble. Ses mains me caressaient le dos et s'aventuraient légèrement le long de mes flancs. J'avais envie de le sentir sous moi, il m'excitait et sa chaleur me rendait fou. Mes mains déboutonnèrent sa chemise et lui fit tomber ses vêtements les uns après les autres suivis des miens. Je l'amenais à ma chambre sans me séparer de ses lèvres si appétissantes et le fit basculer sur mon lit. Le désir avait déjà submergé nos corps, nous étions enlacés et notre baiser était passionné. Mes mains effleuraient son torse et mes doigts titillaient ses tétons. Il respirait de plus en plus fort, son entrejambe était durci et son bassin bougeait de lui même. Je me saisis de son membre et le masturbais légèrement. Il mit fin au baiser et lâcha un gémissement de plaisir. J'en profitais pour explorer son torse et ma langue taquina ses tétons. Il n'en pouvait plus, il repoussait ma tête m'incitant à arrêter mais je descendis vers l'objet de mes désirs. J'arrêtais mes mouvements de la main, et le léchais sensuellement avant de le prendre en bouche. Je ne pensais pas qu'un jour, je ferai cela à notre Tacchon, ce qui nous arrivait était incroyable. Je m'amusais à lui arracher des râles de plaisir, je donnais des coups de langues et le suçai lascivement. Il ne tenait plus, j'accélérais le rythme et il se libéra dans ma bouche. Je recrachais et remontai pour l'embrasser. Je lui présentais ensuite mes doigts afin qu'il les humidifie. On se souriait, l'un comme l'autre commencions à réaliser ce que nous faisions. Après quelques minutes de regards intenses, Tacchon amena ma main au bas de ses reins et leva la tête pour capturer mes lèvres. Je le pénétrai d'un premier doigt et le baiser prit fin. Il essayait de se détendre et lorsque j'y ajoutais un second doigt, il se plaignit de douleur. Je cherchais à le rassurer mais il détournait le regard et serrait les dents. Au bout de quelques minutes, la douleur s'était estompée et me mis en place. Je lui levai les jambes et commençai à entrer en lui. Il tenait fermement les draps et fermait les yeux. Il souffrait, cette partie de la relation ne m'avait jamais paru aussi désagréable. Je me retenais de bouger, et attendais de voir son visage se détendre. Un petit mouvement du bassin me signala qu'il était prêt, et entamai des va et vient. Il rejeta la tête en arrière et gémissait. J'accélérais mes coups de hanches et faisais de mon mieux pour lui prodiguer le plus de plaisir. Je me saisis à nouveau de son sexe et le masturbais tout en continuant à me mouvoir en lui. Je me perdais et accélérai de nouveau touchant sa prostate. Un cri de jouissance me fit perdre définitivement pied, et je répétais plusieurs fois le même geste. Il me prévint que sa fin approchait et tout deux jouîmes en même temps dans un long râle de satisfaction. Je me retirais doucement et vint m'allonger à ses côtés. Il se retourna vers moi et vint poser sa tête au creux de mon épaule. Son bras m'encerclait la taille et son souffle chaud me chatouillait le cou.
- Tu étais parfait...
- Toi aussi tu l'étais mon Tacchon...
- Je t'aime Baru, je veux être avec toi.
- Je t'aime aussi Tacchon, je veux et vais te protéger.
Je le sentis sourire, le bonheur avait frappé à notre porte et je ferai tout pour honorer cette chance. Je le serrai un peu plus contre moi et après avoir déposé un dernier baiser sur le haut de son crâne, je m'endormis paisiblement.
