Disclamer : Tout est à Ai Yazawa ... snif ... 'veux Ren ... 'veux Nana ... 'les veux touuuus
Eternelle
Cela allait faire trois mois. Trois mois de son absence, de son sourire, de sa chaleur. Trois mois c'est long. Et pourtant, elle savait qu'elle manquait aux autres. Mais elle s'en foutait.
Après tout, la grande Nana Ôsaki était surtout connu pour son égoïsme, non ?
Non. Souvent, il lui arrivait de penser qu'elle n'aurait jamais du suivre Ren à Tokyo. Elle n'aurait jamais certes était connue, jamais elle n'aurait rencontré Hachi, cette dernière n'aurait jamais pu connaitre le bonheur avec Takumi, mais après tout, elle s'en foutait.
Elle le voyait partout.
Il la hantait.
Un prénom, un seul. Ren.
Elle l'aimait. Comme une folle. Et il l'avait laissée, à cause de ses putains de Search, de sa putain de drogue. De sa putain de Reira. Bien sur, elle savait qu'il n'y avait rien entre ces deux là. Jamais, au grand jamais. Ils devaient se marier.
Et il est mort, la veille de l'anniversaire de sa fiancée, sa deuxième drogue.
Ironique, non ?
C'est vrai.
Les spécialistes avaient retrouvé le cadeau de Ren pour Nana.
Sa bague de fiançailles.
Une larme roula sur la joue de la jeune chanteuse.
Elle était une fois de plus devant la mer de sa ville natale. Ôsaka. Elle avait envie de mourir. Tout le monde était à sa recherche. A chaque fois qu'elle pensait à Hachikô, seule, avec Satsuki, elle culpabilisait. Elle n'aurait jamais du les laisser seuls.
Et pourtant ...
Elle était en manque.
Il lui arrivait d'avoir des crises de démence, on ne la regardait plus comme avant. Certaines fois, elle chantait dans les bars, se laissait aller, pleurait comme une folle. Mais elle n'allait pas bien loin. Elle le voyait, il la regardait chanter, son sourire chaleureux sur les lèvres. Et elle courait vers lui, on la regardait bizarrement, puis quand elle arrivait près de lui, il n'était plus là.
Elle buvait. Beaucoup trop. Alors on la ramenait dans sa chambre et peut-être qu'on la violait.
Elle ne s'en souvenait plus.
Et elle s'en moquait bien, pour tout dire.
S'il n'était plus, alors elle n'était plus. C'était injuste. Pourquoi l'avait-il abandonnée ? Pourquoi ?
Elle n'en savait rien, mais au fond d'elle, dans une partie de son cerveau embué par l'alcool, elle se disait que c'était de sa faute.
D'ailleurs, c'était de sa faute. Bien qu'elle ne veuille pas l'admettre.
Elle manquait d'air. Une nouvelle crise. Mais cette fois, elle ne l'emportera pas. Elle mourrait bien avant. Elle se leva, sa décision bien en tête.
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Elle courait, le cœur en miettes. Elle courait à perdre haleine. Sa allait être trop tard. Elle allait mourir.
Tchotto matte Nana ! TCHOTTO MATTE !!!
Elle s'étala par terre, son genou saignait, elle pleurait mais ...
Elle s'en foutait.
Sa meilleure amie allait sauter. Elle allait mourir.
Tchotto matte Nana ! TCHOTTO MATTE !!!
Le cœur en miettes, elle regarda la silhouette fine de son amie.
Takumi la soutenait, le cœur brisé lui aussi.
Jamais Nana Komatsu, dite Hachikô, n'avait était aussi triste.
Jamais.
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- Nana, attends !
Ladite Nana se retourna, surprise et peinée.
Elle n'avait que faire des verbiages de ses amis, tous présents pourtant. Même Myû s'était donné la peine de venir.
- On t'aidera à remonter la pente, je te le promets. S'il te plait Nana, reviens !
Elle se retourna. Des sourires s'étalèrent sur les visages de ses proches.
Un sourire, le dernier.
-" Good Bye, Hachikô-san "
Elle tomba en arrière, en entendant les cris plaintifs de ses proches, leurs larmes, leur désespoir.
Cela n'avait plus d'importance. Son homme l'attendait.
Attend moi, Ren.
