John se tenait sur l'un des balcons de la cité. Il observait le ciel, pensif, un petit sourire au coin de lèvres. Quand quelques perles blanches commencèrent à tomber, il éclata de rire. Attirée par le rire, Liz ouvrit la porte du balcon .

« Qu'est-ce qui se passe ? »

« Regarde la neige vient de tomber
Ce soir écoute
Le silence se fait
Bavard, ensemble
La fraicheur des flocons »

Liz se retenait de rire.

« On dirait que mon chef militaire a envie de skier… »
John haussa les épaules puis continua à chanter d'une voix suraigue.

« Comment ne pas sauter
De joie
Devant ce spectacle étonnant
Pourquoi
Veux-tu attendre plus longtemps
Je crois
Qu'est venu le moment
Ca y est
Où je peux m'écrier : »

Il attrapa Elizabeth par la taille et l'enlaça commençant à l'entraîner dans des glissades sur la neige qui commençait à recouvrir le balcon.

« Qu'il fasse bon ou mauvais
Moi j'aime skier
Qu'il fasse bon ou mauvais
Moi j'aime skier
En avant en arrière
S'envoler dans les airs
De surfer, je n'peux plus m'arrêter
Qu'il fasse bon ou mauvais
Moi j'aime skier
Qu'il fasse bon ou mauvais
Moi j'aime skier
Sous les branches des sapins
La vitesse fait du bien
Et les toits des chalets
Sont nos tremplins »

Il lâcha Elizabeth et se laissa tomber à ses genoux, dans une posture suppliante.
« Cette nuit
Je vais enfin sortir mes skis
Et puis
A l'ouverture du téléski
J'irai
Là-bas retrouver
Mes amis
Les riders, les surfers »

Il lui fit un clin d'œil avant de se relever et de continuer, mimant un surfeur des neiges.

« La neige sintillante poudreuse et légère
Quel pied
D'avaler les pentes des glaciers
Pas grave
Si la vitesse fait des secousses
Je suis
Le roi du tchuss »

Il allait entonner le refrain quand Elizabeth éclata franchement de rire avant de se jeter sur lui pour le bâillonner de la main. Ils roulèrent tous les deux dans la neige, avant qu'Elizabeth ne prenne l'avantage et se retrouve à califourchon sur John.

« Stoop ! C'est bon chéri, tu peux prendre un Jumper pour aller skier sur le continent…»

« Cool ! C'est bon » ajouta-t-il dans sa radio.

Même si seule l'oreillette était activée, elle entendit les hurlements de joie.

« Yeaaaaah ! Youpie ! »

Il l'aida à se relever et fila.

« Attendez ! Gardez vos radios quand même ! »

Trop tard, ils étaient déjà partis.