Bonsoir à toutes et à tous !

Le titre est un peu hard, j'en conviens sans peine.

Alors, qu'est-ce que c'est que ce petit bout de truc que je vous propose ?

C'est un challenge proposé par le FoF, je l'avais repéré le mois dernier mais n'ai malheureusement pas réussi à le rendre dans le temps.

Mais il était tellement présent dans mon esprit que je l'ai fini et je le poste ici.

Voici quelles étaient les contraintes de ce challenge :


Challenge n°17

Fandom : Libre

Support : Libre

Limite : Aucun maximum ou minimum de mots/pages

Les mots suivants doivent apparaitre en gras :

sapristi, cochon, blaguer, confiserie, surprise, trahison, boom et crapaud.

Conditions particulières : Les verbes peuvent être conjugués. Vous pouvez utiliser le singulier ou le pluriel, le féminin ou le masculin. ATTENTION : tout le texte doit être au présent (avec les accords et concordance bien évidemment )


L'histoire peut sembler un peu étrange parce que les mots n'ont pas du tout orienté ce qui y est dit. Malgré ça, je l'ai vraiment imaginée dans le cadre du challenge.

Et puis, c'est un cadeau pour celle qui est devenu une amie : Josy Evans.

Tu as lu le début, j'espère que la suite te plaira tout autant.

Je préfère la poster par petits bouts pour la cohérence même si ça aurait pu être un simple OS, ça ne sera pas très long

Je pourrais vous donner des pistes pour la compréhension mais j'espère que ce premier chapitre vous donnera quelques indices sur : qui ? Pourquoi ? Quand ?

Bonne lecture

PS : Je déménage bientôt.


La victoire est une putain

Chaque aube est une victoire pour Georges Weasley. Polie et pâle, elle glisse à nouveau sur lui, à tâtons.

Elle lui renvoie sa défaite contre le temps à la face.

Il a beau tenter de les retenir entre ses doigts aux articulations noueuses recouvertes de tâches de rousseur, les jours s'échappent inexorablement, faisant peser sur lui le malheur de celui qui n'a pour seule compagnie que la certitude d'être celui qui reste.

Cela fait plusieurs mois maintenant que la terre froide de leur Ecosse natale s'est repue du sang de ses enfants. L'automne n'a jamais eu de couleurs plus ardentes. Sanglantes. A la mesure de leur orgueil.

Comme les autres, il s'est fourvoyé. Pour son honneur, ses convictions et son espoir. Mais la victoire n'est qu'une putain qui se couche dans les draps du plus fort. Et peu importe que ces draps dégorgent du sang de victimes qui se sont battues pour des idéaux plus grands, plus justes.
Des imbéciles qui pensaient être ceux qui y croyaient le plus fort, le mieux.

Il caresse doucement le dos d'ébène de sa compagne pour tenter de boucher ce trou béant dans sa poitrine. Qu'elle lui donne une aiguille et du fil pour recoudre les bords sanglants de cette blessure invisible.

Ça n'a pas plus d'effet que la veille, ni que l'avant-veille. Que jamais.

Alors il se lève et enfile un jean troué sur son caleçon violet. Ses pieds nus effleurent à peine le sol patiné alors qu'il rejoint la porte.

—Chéri, si j'entends le moindre 'boum', le canapé deviendra ta nouvelle demeure nocturne, baille sa femme en rabattant la couverture sur son corps délié d'un geste paresseux.

Elle ment. Il le sait.

Georges sent la boule familière dans sa gorge tenter de l'étrangler alors il dévale les escaliers, sa main tirant un chuchotement rêche à la rampe en bois.

Il s'est marié. Quelques jours avant la bataille finale. Avec la bénédiction de celui qui avait été plus que sa moitié. Quelques jours avant qu'il ne meure. Non. Qu'elle ne le tue, cette putain.

Le vertige de sa propre existence l'étreint et il s'effondre. Comment peut-il encore exister alors que Fred est mort ?

C'est pourtant impossible, on le lui a promis. Ils se le sont promis.

Pourtant, il est là, avec son cœur tentant défoncer sa cage thoracique.


Le soleil lui brûle les rétines et sa gorge déchirée par ses cauchemars nocturnes lui indique une remontée de bile imminente.

Puis la lumière se voile un instant et une odeur de sommeil interrompu est tout à coup partout sur lui.

Angelina est là. Et elle avait promis que tout irait bien pour eux.

N'est-ce pas ?


Avertissement : Je sais que ça a perturbé pas mal des personnes qui ont lu cette histoire.

Le fait que ce soit très elliptique, pas super clair, un peu difficile à comprendre.

Les personnes ayant lu mes autres fictions n'ont pas trop rebondi sur cet aspect-là, sans doute parce qu'elles se sont dit que c'était un effet de style dans cette histoire. Je les remercie parce que c'est tout à fait ça.

Cette histoire, qui n'en est pas vraiment une histoire d'ailleurs, n'est pas "normale" avec début, milieu, fin. Elle est là, c'est tout.

Un peu comme Georges et Angelina depuis que Fred est mort.

En ce qui concerne le côté elliptique, c'est parce que la seule chose qui existe ici, comme dans le monde de Georges depuis la grande bataille, ce sont les émotions, les sentiments. Il n'y a rien d'autre que cet espèce de brouillard.

Donc, je ne traite que des émotions.

Il n'y a pas de logique, pas de raison. No pity, no mercy en quelque sorte.