Bonjour à tous !

Me revoilà avec une nouvelle fic ! (et oui encore, et les autres? Hahaha, parlons d'autres choses voulez-vous?)

C'est ma première de Ao no (blue exorcist pour les plus perdus) du coup je ne sais pas ce qu'elle vaut puisque je n'ai pas d'expérience sur ce couple (et donc de comparaison). Du coup je vous remercie d'avance pour les futurs lectures, critiques etc...

Evidemment les personnages ne sont pas à moi mais à Kazue Kato *courbette*

Un grand merci à ma petite Mashy pour la béta-lecture, grâce à elle vous aurez 3 fois moins mal aux yeux XD

Sur ce trève de blabla et bonne lecture!


Chapitre 1: Joyeuses retrouvailles

Je m'appelle Amaimon, je suis un démon mais surtout… Je suis mal barré.

Permettez-moi d'abord de me présenter, pour une meilleure compréhension du problème.

La Géhenna, aussi connu sous le nom de l'Enfer est le monde dans lequel je vis c'est aussi le royaume de mon père. En effet je suis le fils de Satan : seigneur du malin, suzerain de tous les damnés, majesté incontestée des démons, le roi malfaisant dont les pouvoirs n'ont de limites que sa cruauté. Oui rien que ça.

Du coup vous vous dites sûrement qu'avoir un paternel comme lui doit être plutôt pratique, que grâce à son nom je suis un être privilégié… Pas vraiment non.

Tout d'abord il faut savoir que chichiue (père) n'est absolument pas un homme proche de ses progénitures, n'attendez pas qu'il vous enlace… La dernière fois qu'il a serré quelqu'un c'était pour lui tordre le cou car le propriétaire avait été un poil en dehors des lignes. Il parait que j'ai hérité de ce trait de caractère, je ne vois pas trop pourquoi.

Pour ma part mes rapports avec père sont plutôt bons, je fais même partie de ses messagers préférés je ne suis donc pas sur sa liste noir -heureusement pour ma vie-. Non le souci venait d'un peu plus bas dans la hiérarchie… Le genre de personnes qu'on ne peut malheureusement pas ignorer, ces problèmes se définissaient en deux mots : Mes frères.

Parce que si être le fils de Satan pourrait vous rapporter des avantages, quand on est le petit dernier… C'est un fardeau.

Et au moment où je vous parle, le cadet c'est effectivement moi.

Je vais vous résumer rapidement ma famille : il y a mon père, mes frères et sœurs qui sont au nombre de sept, ma mère et toutes ses autres concubines. Essayer de grandir dans un univers comme celui-ci et vous finirez ainsi : aussi inexpressif qu'un légume, ça tombe bien je tire pas mal sur le vert.

Pourtant je peux vous assurer que je cogite beaucoup, certes ça ne se voit pas … Sachez pourtant que je ne suis pas devenu roi de la terre en faisant pousser des pâquerettes, demandez-le aux autres démons si bien sûr il y en a qui sont encore en vie.

Mais trêve de longs discours, passons maintenant à la partie qui vous intéresse : pourquoi suis-je mal barré ?

La raison la voici : Mon frère Astaroth qui est toujours sur mon dos, (il se sent investi d'une mission qui est de toujours surveiller ses jeunes frangins) vient de me découvrir nu comme un ver, dans un cagibi, en pleine action avec … Un de nos frères. Qui me demandez-vous ? Ah ça … Commençons d'abord par un petit retour en arrière.

« J'ai appris pour ton ascension au titre de Baal, félicitation Amaimon. »

Je me retournais vers cette voix familière avec les bras chargés d'un plateau de nourriture devant moi se tenait un homme d'environ vingt-sept ans. Malgré le brouhaha qui rendait la salle très bruyante, sa voix forte et pleine d'assurance était hautement intelligible. Il était affublé d'un accoutrement plutôt soft : un simple uniforme beige avec quelques boutons, ses seules extravagances étaient l'éternel ruban rose à pois blanc qu'il aimait porter et une ceinture avec une boucle en forme de cœur.

« Tout le plaisir est pour moi, Aniue »

Vous l'aurez compris, l'homme en face de moi se trouvait être l'un de mes grand-frères, le célèbre Méphisto Pheles. Pourquoi célèbre ? C'est ainsi qu'il se surnomme, chercher à le comprendre ne servirait à rien… Il vaut mieux laisser tomber.

Je ne l'avais pas vu depuis une bonne décennie et il ne semblait pas avoir changé son regard malicieux soulignait encore plus ce petit côté espiègle qui pointait au niveau de son sourire.

« Quel beau garçon tu es devenu ! Renchérit-il. Tu dois ravager des cœurs, avoir un petit frère comme toi ne peut que souligner la beauté de notre rang… Je suis fier de toi ! »

Ah oui… Il n'avait PAS DU TOUT changé.

« C'est pas vraiment mon truc… » Répondis-je du tac au tac.

Mais il n'entendit pas ma réponse, les étoiles autour de lui continuaient de scintiller et il poursuivit son délire par une longue tirade dont il avait seul le secret ainsi que sa traduction. Je reprenais donc mon déjeuner en silence, faisant semblant de l'écouter. Je me demandais ce qu'il y avait comme dessert… Un gâteau à la fraise aurait été parfait, ou au chocolat, du moment qu'il ait beaucoup de chantilly et ces petites paillettes colorées. Il fallait que j'aille voir…

« Dis-moi Amaimon… Est-ce que tu m'écoutes ? »

L'appellation de mon nom me ramena dans le monde réel et j'observais Aniue qui me rendait ce regard d'un air interrogateur. Sentant l'atmosphère se dégrader, j'attrapais une énième boucher et la fourrais dans ma bouche rapidement avant de bafouiller tout en postillonnant une phrase affirmative.

« Bien chure quje t'écoute Aniue »

Les yeux de Méphisto se rétrécir comme pour mieux me sonder, pour toute réponse j'avalais d'un coup tout ce que j'avais dans la bouche puis baissais les yeux, trouvant mes pieds soudainement passionnants.

« Toujours aussi glouton à ce que je vois… »

Sur cette déclaration, il avança sa main droite vers mon visage et attrapa mon menton avant de le relever délicatement. Je ne pouvais alors échapper à cet air inquisiteur qu'il avait prit et me contentait de garder ma version. Il posa par la suite son pouce contre mes lèvres puis le dirigea vers la commissure, enlevant ainsi ce qui semblait être un reste de ma dernière bouchée. Méphisto dirigea alors ce même doigt vers ses lèvres et le caressa du bout de sa langue.

« Mais tu as plutôt bon goût »

Ma bouche s'ouvrit sans que je ne m'en rende compte alors que mes yeux eux, s'agrandirent comme des soucoupes tandis qu'ils scrutaient cette fameuse langue si gourmande. Puis, le rouge me monta aux joues alors que mon corps tout entier venait de prendre une soudaine bouffée de chaleur. Mes pensées commencèrent à s'entrechoquer et je dus faire un effort surnaturel pour lui rétorquer avec conviction :

«Ne touche pas à ma nourriture ! »

Mon frère ne me répondit pas, enfin pas avec ces mots ou ces phrases tout droit sortis des galantes expressions qu'il connaissait si bien. Par contre il se laissa rire à gorge déployée, presque plié en deux ce qui revenait à exprimer une opinion plus ou moins claire : Il se foutait de ma gueule.

« Arrête ça tout de suite ! Il n'y a rien de drôle là dedans ! M'écriais-je avec les oreilles encore plus rouges.
- Je trouve cela au contraire très amusant… Me réfuta-t-il. Tu as poussé certes, mais tu es resté un garçon bien naïf. C'en est touchant. »

'Naïf' ce mot tournait encore et encore dans ma tête… Moi, simple d'esprit ?

« Tu serais surpris de voir combien je peux être mature !
- Ah oui ? »

Sans en dire plus, la main qui avait essuyé plus tôt ma bouche, agrippa ma cravate et me tira à lui. Sa poigne était si forte qu'il m'avait été impossible de me retenir, c'est donc la tête en avant que je me précipitais vers le torse d'Aniue. J'avais donc deux options : Lâcher le plateau et me servir de mes bras pour amortir le choc ou atterrir la tête la première sur lui… Voila la raison de ma migraine depuis deux jours, on ne GÂCHE PAS la nourriture.

Méphisto attrapa le plateau de sa main libre et me laissa ainsi le soin de me masser le crane. De l'autre côté, ses doigts jouaient gracieusement avec le pan de ma cravate alors qu'il me regardait d'un œil faussement fraternel…

« On peut savoir ce qui te prend ? Grommelais-je
- Et bien j'attends de voir quelle genre d'adulte tu sembles être devenu. Mais pour l'instant, je ne vois qu'un jeune démon embêté par son grand frère. Touchant, adorable, mignon mais rien de très réfléchi.
- Et si je te colle mon poing tu vas la sentir ma maturité ? Proposai-je tandis que cette fameuse main me démangeait énormément.
-Oh la tu deviens vulgaire mon cher otouto… Ce n'est pas un langage très correct. »

Il tira à nouveau sur ma cravate lentement, cela eut pour effet de me mettre sur la pointe des pieds pour éviter un certain étouffement. Je n'avais jamais vu Aniue d'aussi près, son visage n'était seulement qu'à quelques centimètres du mien… Je pouvais sentir son souffle chaud se glisser sur mon front et s'insinuer dans mes cheveux, son odeur aussi m'enveloppait comme une couverture chaude dont on ne pouvait s'extraire. Il s'approcha de mon oreille et me chuchota :

« Rappelle toi que nous sommes en plein milieu d'une cérémonie, il serait préférable de garder ce genre d'ardeur pour plus tard … Il ne tient qu'à toi de venir tout à l'heure pour me montrer combien tu es devenu Ô grand. Ce serait dommage que ta fête de promotion se termine en bain de sang non ? »

Je détournais la tête vivement avant de le repousser, il se laissa faire et relâcha même sa prise sur ma cravate, le tout, en m'offrant un clin d'œil complice.

« Bien… Sur ce, j'attends notre prochaine rencontre avec impatience… »

Après une semi révérence, il s'éclipsa me laissant seul avec mes habits froissés. Alors que je soupirais contre ce frère qui avait décidé de se moquer de moi pendant un long moment, une autre personne vint se présenter à moi : Astaroth.

« Bonsoir Amaimon, j'espère que la fête vous plait.
-B'soir, désolé mais je suis un peu pressé.
- Oh non loin de moi l'idée de vous faire perdre votre temps si précieux, j'étais juste curieux de la discussion que vous aviez avec notre frère.
- Il n'y a pas grand-chose à dire. Dis-je en ne voulant pas accentuer l'envie de meurtre qui m'oppressait.
-Je vois… Je suppose qu'il vous a parlé de la réunion de demain ?
-Quelle réunion ? Demandais-je
- Et bien il se trouve que les huit Baals sont convoqués le matin, apparemment vous et Méphisto seraient envoyés sur Assiah. »

Je le regardais silencieusement, je comprenais mieux pourquoi Aniue était venu ce soir. Rien à voir avec des félicitations ou un quelconque élan fraternel, il était juste curieux de voir avec qui il allait faire un séjour dans le monde des humains et il venait de se briefer sur mon caractère en moins de cinq minutes. Prenons ça positivement : Il serait plus facile de faire passer pour un accident dans Assiah… Sa mort évidemment.

« Quoiqu'il en soit cher frère faites attention à vous, Méphisto à une réputation plutôt…
-Plutôt ? Répétais-je
- Je pense que vous le comprendrez très vite, sur ce je vous laisse… Profitez bien du festin. »

Aussitôt dit … Aussitôt fait, il partit rapidement loin de moi en me laissant avec mes questions. De quel genre de réputation voulait-il bien parler? Je savais qu'il était perçu comme un homme avec une locution très varié, qu'il était assez gentleman et avait une opinion de lui-même assez haute mais... Il ne parlait pas de ça non ?

Alors que je me posais toutes ces questions, une vérité m'apparut soudainement :

« IL S'EST BARRÉ AVEC MA BOUFFE ! »

Le lendemain :

J'ai cherché Aniue dans les couloirs, il n'était pas là je l'ai cherché dans les cuisines, il n'était pas là je l'ai cherché dans la bibliothèque, dans les cachots, la cour intérieur, les balcons, la forêt, les salles communes, il n'était toujours par là (notez qu'il ne connait pas les chambres, les salles de bains et les salles de travail… Ca l'aurait peut-être aidé).

Du coup je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, mon repas n'avait pas été terminé et ma soif de vengeance se trouvait à la limite du soutenable. Voilà donc l'état dans lequel je me trouvais lors de la réunion, et cet Aniue avait répondu absent ! A croire qu'il faisait tout pour m'irriter encore plus… Pourtant ce qui m'énervait réellement, c'était qu'il avait réussi à me sortir de mes gonds. Moi qui passais la plupart du temps pour quelqu'un de stoïque, qui étais vu par les gens comme un démon sans aucune émotion hormis celle du plaisir que j'avais lorsque je m'amusais au combat… Je virais de toutes les couleurs.

La réunion s'acheva sans qu'il y vienne montrer le bout de son nez et c'est donc d'un pas trainant que je sortais de la salle, les mains dans les poches et l'envie de me déstresser sur la première personne qui viendrait me chercher. C'est ainsi que je battu mon records personnel, de tuer hors champs de bataille bien sûr.

Midi, la détente…

« Alors cette première réunion entre Baal ? »

… Semblait mal partie.

« Tu n'avais qu'à y venir, tu aurais vu par toi-même. Dis-je sèchement en fixant mon plat pour éviter un autre vol. Il avait de la chance que je m'étais calmé avant son arrivée ... Je me demandais même s'il n'avait justement pas attendu exprès.
- Ohhhh ? Serais-ce une pointe de déception que j'entends dans ta voix ? Es-tu triste de ne pas m'avoir vu ?
- Triste ? Répétais-je, bloquant sur le mot.
- Oui, triste que ton grand frère adoré ne soit pas venu à côté de toi pour te tenir la main?
-C'est ton cou que je vais tenir si tu continues à te moquer de moi…
- J'ai comme une impression de déjà vu. »

Sans autres formes de procès, Aniue prit une chaise et s'assit à côté de moi. Il croisa ses jambes sous la table, posa ses coudes sur le dessus tandis que ses doigts entremêlés les uns aux autres, supportaient sa tête légèrement inclinée pour me regarder. Il m'observa dévorer mon plat, sentant sûrement que je feignais de l'ignorer.

« Tu as fais ta valise ? Demanda t'il
- Je n'ai pas envie d'y aller. Clamais-je sans trop de cérémonie.
- Notre père sera sûrement ravi d'entendre les raisons de ton refus. »

Ah oui le paternel… Mauvaise idée de contester. Mais peut-être que je pouvais lui demander une autre affectation ? Un frère qui me connait mieux ? Quelqu'un qui…

« Tu sais que je suis venu spécialement pour toi, Amaimon ? Susurra mon ainé.
- Hé ? »

Devant mon incompréhension, Méphisto se rapprocha et colla sa cuisse gauche contre moi.

« Père cherchait quelqu'un qui pourrait te brider… Vu que tu sembles n'obéir qu'à lui et que tous nos autres frères et sœurs semblent incapables de te supporter plus de deux jours, il m'a expressément demandé de veiller sur toi, de t'enseigner quelques petites choses qui pourraient être fort nécessaires à ton éducation.
- Je n'ai pas besoin d'une nounou, merci.
- Oh non… Loin de moi l'idée de te materner, je ne suis pas le genre à aller dans le lit des petits garçons le soir pour leur faire la lecture…
- Et ça consisterait en quoi ton 'apprentissage' au juste ?
- Ah … Ca c'est une surprise ! Un magicien ne dévoile jamais ses tours, sinon tout cela perdrait son charme.
- Aniue… Tu n'as rien de charmant. »

Mon frère qui jusqu'alors arborait un sourire semblant impossible à effacer, se stupéfia… Et il commença à blêmir de plus en plus avant de se retrouver avec un visage totalement décomposé. Apparemment j'avais trouvé sa corde sensible quand Aniue se moque de toi : Remet le en question sur sa pseudo-voie du gentleman.

« Que… Commença Méphisto. Comment oses-tu dire que je ne suis pas un homme plaisant ?
- Bah… Commençais-je sans vraiment avoir de réponses à formuler.
- Je suis le fantasme dont rêve toute jeune fille : Beau, intelligent, galant… »

Aniue continua d'énumérer toutes les qualités qu'il pouvait se trouver, en fait on avait l'impression qu'il cherchait à se rassurer lui-même.

« Dis-moi Aniue, si tu es si sûre de toi… En quoi le fait que je sois d'accord ou non cela t'importe ?
- Comment ?
- Qu'est-ce que tu en as à foutre? Si tu préfères.

-Amaimon… Je comprends pourquoi nos frères et sœurs ne te supportent pas »

Ce fut la phrase de trop, je pris mon verre et lui jetais le contenu à la figure. Il resta ainsi, les cheveux plaqués sur son visage mouillé en essayant d'analyser ce qu'il venait de se passer. Sur ce geste plutôt démonstratif, je me levais brusquement et quittait la salle furieux en le laissant seul avec mon second plateau.

« Pour ma part, je suis plutôt captivé… » Lâcha Méphisto, mais cette phrase je ne pus l'entendre.

2 heures plus tard… Je me retrouvais donc devant la fameuse porte qui servait à passer dans Assiah pour posséder un corps humain avec une bosse, cadeau de départ de mon père qui n'avait rien voulu savoir de ma haine envers Aniue…

« Amaimon ! Prononça-t-il avec des cœurs autour de lui. Tu es déjà là… Quelle avance !
- Tu m'en diras tant... Murmurais-je pour moi-même.
- Tu n'es jamais allé dans Assiah non ?
- Une fois ou deux… Pas très intéressant.
- Je vois… Donc tu n'as pas encore trouvé de corps digne de ce nom. Ne t'inquiètes pas Aniue est là. »

Et le voilà reparti dans son délire … Une énième tirade. C'est donc en le laissant en plan que je rentrais dans le monde des humains, et prenait le premier qui me tombait sous la main. Méphisto arriva peu après avec son « fameux corps réservé pour lui » bon il fallait admettre, il avait bon goût. Celui-ci d'ailleurs ne tarda pas à poser les yeux sur moi et c'est d'un air effrayé qu'il se jeta sur moi et me secoua ensuite comme un prunier.

« Petit frère ! Mais quel est ce corps que tu as pris ? Enlève-moi ça tout de suite !
- Hein ? Mais on s'en moque…
- NON ! Hors de question de voir un si joli démon posséder une enveloppe aussi grotesque ! »

Je vous passe les détails… On avait passé la journée à faire du shopping de corps humains. Le soir, je ne pouvais plus bouger tellement j'étais rentré et sortis dans ce qu'il m'ordonnait d'essayer.

« J'en peux plus… Avouais-je en m'allongeant sur le canapé en position –mollusque accroché à son rocher-
- N'empêche, débuta Aniue. Je pense que…
- NAN, je ne bouge plus ! » Le coupais-je en essayant d'entourer le sofa de mes bras.

Je laissais mon visage se nicher dans le coussin le plus proche, et soupirais d'aise. Une bonne sieste ne serait pas de refus avant le repas, je l'avais bien mérité. Enfin, c'est ce que tout le monde aurait pensé… Mais pas le Aniue. Non lui il ne vous lâche pas, pas tant qu'il vous reste une once d'air dans les poumons. Méphisto se posa donc sur le bord du canapé, pour tenter d'échapper à ses autres idées farfelues : je fis le mort (j'imitais brillamment le ronflement le plus commun qu'il soit). Evidemment cela ne marcha pas.

« Tu m'as l'air bien fatigué Amaimon… Il ne te reste donc plus de force.
- Plus aucune Aniue, alors s'il te plait laisse-moi dormir. »

Mais alors que je n'entendais aucune réponse, quelque chose passa sous ma chemise. Je tentais de me retourner, mais je fus cloué sur le ventre… Impossible de me redresser : ma joue droite était fortement appuyée contre le coussin.

« Je devrais peut-être en profiter maintenant du coup… Je pensais prendre mon temps mais là c'est une véritable invitation.
- Profiter de quoi ? Demandais-je passablement énervé. Tu veux te battre, c'est ça ?
- En vérité je n'aime pas la violence, je suis plus pour faire l'amour que faire la guerre… Tu vois ?
- La quoi ? »

Il m'expliqua d'une manière très subtile sa perception de « l'amour » : il monta au dessus de moi en prenant soin d'écarter mes jambes et glissa délicatement son genou sur une partie que je ne savais pas si sensible.

Oh merde.