Disclaimer : Les personnages de Gravitation ne m'appartiennent malheureusement pas. Ils appartiennent tous à Maki Murakami.
Résumé :
Note de l'auteur : C'est ma première fanfic de Gravitation à chapitres. Soyez clément à mon égard ! Je ne crois pas vous décevoir ! Il peut y avoir des scènes choquantes pour certains. Je m'excuse à l'avance, mais au moins je prends la peine de vous le mentionner avant que vous n'alliez trop loin. Ce premier chapitre sera court, c'est normal, c'est le prologue, mais je vous assure que les prochains chapitres seront beaucoup plus longs ! Bonne lecture à tous et n'oubliez pas de m'encourager en m'envoyant des reviews ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela nous encourage à écrire les prochains chapitres et à updater plus rapidement !
XoXoX
Chapitre 1 : Prologue
POV Tatsuha
Je suis dans la cuisine en train de préparer le souper. Ce soir, Shuichi et moi, nous fêtons notre première année de vie commune. Pour l'occasion, j'ai préparé tout un festin. Comme entrées, nous aurons une soupe au miso et une salade de fruits et légumes. Bien sûr, j'y ai mis des fraises. Le plat principal se compose d'une variété de sushi, de riz aux légumes et pour dessert, j'ai réservé une belle surprise pour lui ! Je suis certain qu'il sera content ! Je regarde autour de moi pour voir si tout est en place. La table est dressée avec une belle nappe rose. Au centre, j'ai déposé un chandelier avec trois tiges que j'ai pris soin d'allumer avant qu'il arrive. Un peu à gauche du chandelier, il y a un vase avec deux roses, une rose et l'autre rouge. Je regarde l'heure, il me reste seulement dix minutes avant que Shuichi arrive. J'espère qu'il ne sera pas en retard, il m'a promis ce matin qu'il reviendrait tôt. Je vérifie que tout est prêt, que je n'ai rien oublié au niveau de la nourriture, ensuite je me dirige dans la douche.
Je sors de la douche et je prends le temps de m'essuyer. Je pense à ce que je veux faire avec Shuichi ce soir. Mes hormones me trahissent, j'essaie de me calmer, je ne veux rien faire maintenant, de toute manière, je n'ai pas le temps. J'enroule la serviette autour de ma taille et je vais dans la chambre. J'ouvre la penderie et je regarde ce que je pourrais mettre. Je veux être super beau pour Shuichi. J'hésite entre un jeans moulant ou mon pantalon en cuir noir. Pour le haut, j'ai le choix entre un chandail sans manche noir avec sur le devant six boucles auxquelles je pourrais rajouter des chaînes, mais je n'aime pas trop les chaînes, une chemise d'un noir miroitant avec le signe du yin et du yang argenté, il y a un tigre blanc sur le yin et un dragon sur le yang, ou un chandail rose pâle avec les kanjis des mots amour et paix. Après mûre réflexion et surtout parce que le temps me manque, je décide de mettre mon pantalon en cuir et ma chemise noire. Je passe un collier à mon cou, celui que Shuichi m'a offert quand nous avons gagné notre cause. C'est une rose qui forme une croix avec deux tiges. Je me mets un peu de parfum et je m'admire dans le miroir. Parfait, je suis parfait !
Je retourne dans la cuisine et vérifie encore une fois que tout est prêt, qu'il ne manque rien ! J'entends la porte s'ouvrir et une touffe rose entrée dans l'appartement.
« Je suis arrivé ! » crie-t-il. Il a l'air exténué. Je peux comprendre c'est épuisant d'enregistrer toute la journée. J'espère qu'ils vont lui donner quelques jours de congé.
« Salut Shu-chan ! Comment s'est passée ta journée ? » lui demandai-je. Je m'approche de lui. Il lève les yeux après avoir enlever ses souliers et reste figé.
Je crois que la vue que je lui offre lui fait plaisir. Je le vois même rougir un peu. Qu'il peut être mignon quand il est comme ça !
« Comme à l'habitude ! Aujourd'hui, j'ai écrit deux chansons ! K-san était très surpris et surtout content ! »
J'aime le voir sourire. Cela ne fait que très peu de temps qu'il a recommencé à sourire aussi spontanément. Nous essayons d'oublier la période avant son arrestation, mais ce n'est pas évident.
Je m'approche encore un peu plus de lui et l'entoure de mes bras. Je le serre et viens l'embrasser. Mes lèvres s'approchent des siennes et ma langue force l'entrée de sa bouche. Il la laisse entrer sans problème. Nos langues s'amusent entre elles, elles dansent une valse dans nos bouches. Mes mains s'aventurent dans son dos. Les siennes se promènent sur mes fesses. Quel bonheur ! Je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie ! Pourquoi ai-je l'impression que ce bonheur ne durera pas ? Je me concentre sur le moment présent. Je romps le baiser et je recule de quelques centimètres malgré les mains de Shuichi qui protestent en essayant de me ramener à lui. Je ne peux pas lui donner son dessert avant le repas. Il devra attendre !
« Je suis également content, Shu-chan ! » Ses yeux pétillent de bonheur. Je lui fais signe d'aller dans le salon et de ne surtout pas venir dans la cuisine. Il proteste un peu, mais je lui fais de gros yeux méchants pour qu'il comprenne que je suis sérieux. Je ne crois pas que mes yeux soient si méchants, mais bon. À contre cœur, je le vois se diriger vers le salon et allumer la télévision.
Je vais dans la cuisine pour mettre les entrées sur la table. Je vois le cadeau que je veux lui offrir. Je décide de commencer par le lui donner et ensuite je le dirigerai vers la cuisine pour le reste de la surprise. Je prends une boîte enveloppée dans du papier fuschias et noir. Il y a un ruban doré noué par une boucle. Je m'avance dans le salon. Je suis tout heureux de passer une soirée tranquille avec Shuichi. Nous sortons ensemble depuis un an, mais au début ce n'était pas toujours drôle. Nous avions chacun nos raisons. Depuis six mois, tout va bien. Shuichi a retrouvé le sourire et la joie de vivre. Il a accepté de reprendre la musique. Eh oui ! Il avait arrêté, il ne supportait plus de chanter ou d'entendre les chansons qu'il avait écrites en pensant à lui. Il n'écoutait plus la radio et ne regardait plus la télévision. À mon plus grand bonheur, il a tout repris comme s'il n'avait jamais arrêté. Il brille plus que jamais sur la scène. Je peux dire que notre ami Ryuichi m'a beaucoup aidé à redonner le goût de vivre à notre boule d'énergie, surtout que je n'étais pas trop joyeux de mon côté. Je souffrais beaucoup, mais la souffrance est partie quand il fut arrêté.
Je suis surpris que Shuichi regarde les nouvelles, habituellement il est toujours à un poste musical.
« Shu-chan, avant le souper, je voulais … »
En entrant dans le salon, je vois ses yeux agrandis par la peur. Je ne comprends pas jusqu'à ce que je regarde l'écran. Je ne peux pas croire ce que je vois. Ça ne peut pas être lui. NON ! C'est sûrement un cauchemar, je vais me réveiller bientôt. Malheureusement, je suis bien réveillé et ce que je vois existe bien.
« La nouvelle de ce soir va en surprendre plus d'un ! Nous savons qu'il y a un an, une tragédie dans le monde des artistes est arrivée. Le romancier le plus aimé de la gente féminine avait été arrêté … »
Le cadeau que je tenais dans mes mains tombe sur le plancher. Je suis figé par la peur, l'incompréhension, mais surtout par la peur. Je ne pensais pas le revoir avant minimum quatre ans. Il parle aux médias comme il l'a toujours fait.
« … nous avons la chance de pouvoir lui parler. M. Uesugi, que comptez-vous faire maintenant que vous êtes sorti de prison ?
« Je vais faire ce que j'ai toujours fait, c'est-à-dire écrire. »
« Est-ce que vous niez toujours ce pourquoi on vous a arrêté ? »
« Je n'ai jamais fait de mal à personne. Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai été condamné. »
« Est-ce que vous en voulez à votre copain de l'époque ? »
« Je ne crois pas que je peux lui en vouloir. Mais, je compte bien écrire un roman sur les événements qui se sont réellement passés. »
Mes jambes se dérobent sous mon poids et je tombe à genoux. Il parle du prochain roman qu'il va écrire. Je ne le crois pas quand il dit qu'il n'en veut pas à Shuichi. En disant cela, son maudit sourire en coin était collé à son visage. Je le connais trop bien ce sourire. Cela ne présageait rien de bon. Je réussis à tourner ma tête vers Shuichi. Il n'a pas bougé, les larmes coulent sur ses joues. Il a ramené ses jambes contre lui et entoure celles-ci de ses bras. Il fixe la télévision. Je ne suis pas capable de bouger. J'ai toujours peur, mon estomac se noue. Le stress s'installe dans mon corps. Les larmes commencent à couler sur mes propres joues. Ce sont des larmes de peur et non des larmes de peine. Je voudrais être capable d'aller m'asseoir à côté de lui, le prendre dans mes bras, essayé de le consoler, mais c'est impossible. Je sais qu'il ne l'a jamais oublié, je l'entends encore murmurer son nom dans son sommeil. Il ne me l'avouera jamais. Je sais aussi qu'il lui en veut pour ce qu'il a fait.
Mon calvaire a duré pendant cinq ans. Cinq longues années. Shuichi est arrivé trois années après qu'il ait commencé. Il s'est aperçu de son secret un an après avoir commencé à sortir avec lui. Il a été tenu au silence pendant un an avant qu'il décide de prendre son courage à deux mains et qu'il parle.
Shuichi se lève enfin. Les nouvelles sont terminées, c'est un jeu questionnaire qui a pris la place à l'antenne. Il s'approche de moi, je suis toujours a genoux, je n'ai pas bougé. Il se penche et entoure mes épaules de ses bras. Il pose sa tête sur mon épaule. Malgré qu'il me tienne dans ses bras, les questions n'arrêtent pas d'apparaître dans ma tête. Est-ce qu'il va essayer de nous trouver ? Est-ce qu'il va nous tuer ? Est-ce qu'il va recommencer sa vie sans se préoccuper de nous ? Soudain, mes muscles se contractent. Il sera facile pour lui de trouver Shuichi si c'est son intention. Merde !
« Shuichi, qu'est-ce que nous allons faire ? » lui demandai-je en espérant qu'il ait une réponse.
Il ne me répond pas. Il reste silencieux. J'entends son ventre faire du bruit. Le souper, la soirée que j'avais préparée. Je peux lui dire adieu. Pourquoi a-t-il fallu qu'il allume cette satanée télévision au poste des nouvelles ? Il n'aurait pas pu le mettre au poste musical comme d'habitude, nous aurions pu passer une soirée tranquille ensemble comme je l'avais prévu. Il se lève et m'entraîne avec lui. Il se recule un peu en tenant toujours mes épaules de ses mains.
« Tatsuha, je crois que tu avais préparé une soirée pour nous. Allons manger. » me dit-il dans un murmure.
Je réussis enfin à bouger. Je m'approche de lui et le serre dans mes bras. Les larmes coulent encore plus.
« Shuichi, je ne veux pas te forcer. Je sais que … »
« Tatsuha, arrête … allons souper, j'ai faim. »
Il me prend la main et m'emmène dans la cuisine. Nous nous installons à la table. Je n'ai vraiment plus le cœur à manger.
« Wow ! Tu t'es vraiment dépassé ! » me dit-il. Je sais qu'il se force pour mettre de la joie dans sa voie. Je ne suis pas dupe.
Je m'assois en face de lui. Il est déjà assis et a commencé à manger la salade. Je picore dans mon assiette sans vraiment manger. Shuichi lève ses yeux violets vers moi et soupir.
« Je vais appeler K-san et il va faire en sorte que nous soyons protégés. Tu n'as pas à avoir peur, il ne pourra plus te toucher. »
Je me lève et court jusque dans la chambre. Il a bien dit qu'il ne pourrait plus ME toucher et non, NOUS toucher. Et lui alors ? Je m'assois sur le lit. Je ferme les yeux. Sa voix revient hantée mes pensées. Cette voix si dure, si froide. J'avais réussi à l'oublier. J'avais réussi à refaire ma vie, à trouver le bonheur, à trouver un sens à cette vie détruite par cet homme. Les questions que je me suis toujours posées (plus de questionnement) et auxquelles je n'ai jamais eu de réponse reviennent. Pourquoi a-t-il agit de cette façon avec moi, son frère ? Qu'est-ce que je lui ais fait ? Mika n'a jamais voulu me croire. Elle l'a toujours soutenu. Elle le croyait lui. Elle ne m'a pas reparlé depuis son arrestation. Je pensais que j'arriverais à tout oublier, mais j'avais tord. Je n'entends pas Shuichi, il n'est même pas venu me voir dans la chambre. Je vais passer une nuit blanche à me remémorer les événements du passé.
XoXoXoXo
POV Shuichi
J'étais content de partir du studio de bonne heure comme je l'avais promis à Tatsuha-chan. Je n'ai pas oublié qu'aujourd'hui, cela fait un an que nous sommes ensemble. Un an que son frère est emprisonné. Un an que j'ai perdu mon premier amour. Ce même amour qui nous a fait du mal à moi et à Tatsuha. J'arrive à l'appartement et j'entre comme à l'habitude en criant que je suis arrivé. J'enlève mes chaussures que je place avec les autres avant de lever la tête vers Tatsuha-chan.
Wow ! Qu'il est beau ! Surtout dans ce pantalon en cuir qui fait ressortir ses fesses bien rondes. Cette chemise que j'adore lui va à ravir. Je sais qu'il s'est mis beau pour moi. J'aurais juste le goût de lui sauter dessus, de l'amener dans la chambre, de le déshabiller et de lui donner tout le bonheur que nous méritons. À la place je me contente de le déshabiller du regard. Il me demande comment s'est passé ma journée comme il le fait à chaque fois que je rentre. Je lui réponds que tout s'est bien passé et que j'ai réussi à écrire deux chansons. Il est vraiment content et me félicite. Il vient m'embrasser et je réponds à son baiser avec passion. Mes mains en profitent pour caresser ses fesses et j'essaie d'en avoir plus, mais il met fin au baiser et se décolle de moi. Mes mains toujours posées sur ses fesses protestent en essayant de le retenir, mais sans succès. Il me dit d'aller attendre dans le salon. Je veux le suivre, mais il essaye de me faire un regard méchant, c'est raté, il en est incapable. Je ris intérieurement, il est tellement mignon quand il essaye de me faire un regard méchant. Je décide de l'écouter et je vais m'asseoir sur le sofa. Je prends la télécommande et j'allume la télévision. Je ne sais pas pour quelle raison, mais au lieu de le laisser au poste de musique, je le mets au poste des nouvelles. C'est rare que j'écoute le bulletin de nouvelles parce qu'elles sont toutes mauvaises et cela me rend triste, mais ce soir, c'est la fois où tu regrettes d'avoir fait quelque chose que tu ne fais jamais.
J'entends Tatsuha-chan s'affairer dans la cuisine, je me demande bien ce qu'il a pu nous faire comme souper. Je n'ai jamais eu à me plaindre de sa cuisine. Je me concentre à nouveau sur la télévision. Il y a l'animatrice de la météo qui nous donne les prévisions pour les prochains jours. Ensuite, viennent les nouvelles régionales. Il y a eu un feu dans tel quartier, un vol dans un autre. Soudain, je me fige.
Un visage familier apparaît à l'écran. Un visage que je n'ai pas oublié. Le visage de mon premier amour. Il est toujours aussi beau. Ses cheveux sont un peu plus longs, ils lui arrivent aux épaules, ils sont toujours aussi blonds. Son regard n'a pas changé. Il a toujours ce même regard, un regard dur. Il ne parlait pas beaucoup avec sa bouche, mais ses yeux et ses gestes pouvaient en dire long. Comment pourrais-je l'oublier ? Il est devant la prison d'où il vient de sortir, il porte un pantalon noir, une chemise mauve et un veston noir. Toujours aussi impeccable ! Les médias sont tous présents. L'animatrice du bulletin de nouvelles nous annonce qu'il a été libéré pour bonne conduite. Les larmes coulent d'elles-mêmes sur mes joues. Je sais que Tatsuha est arrivé dans le salon, mais je ne le vois pas. Je ne vois rien d'autre que son visage. Sans le vouloir, je bois ses paroles. Des frissons parcourent mon corps. Est-ce des frissons de peur ou de plaisir ? Je ne pourrais pas le dire. Je sais que je devrais lui en vouloir pour ce qu'il a fait subir à son frère pendant cinq ans et à moi après que j'aie découvert son secret. Mais, je n'arrive pas à départager mes sentiments. Parfois, j'ai l'impression que je l'aime encore, malgré que je sorte à présent avec Tatsuha. Oh ! J'aime Tatsuha ! Mais … Je replie mes jambes sur moi-même et je les entoure de mes bras. Qu'est-ce que je vais faire ? Pendant les premiers six mois où il était en taule, souvent il m'est arrivé de vouloir aller le voir pour lui poser des questions, mais je changeais toujours d'avis. J'avais tout arrêté pour entrer dans un mutisme avec le monde extérieur. La seule personne avec qui je parlais était Tatsuha. Même Hiroshi n'arrivait pas à me faire parler et ce n'est pas faute d'avoir essayé. S'il écoute le bulletin de nouvelles, je sais qu'il risque d'appeler ou tout simplement de rappliquer ici. Est-ce que j'ai le goût de voir quelqu'un présentement ? Je ne saurais le dire.
Le bulletin de nouvelles se termine et un autre programme commence. Je réussis à me lever. Je vois enfin Tatsuha qui est à genoux, il est figé par la peur. Un cadeau gît à terre. Je crois qu'il avait l'intention de me le donner, mais il a vu les nouvelles comme moi. Le choc semble être plus fort pour lui et je peux le comprendre. Il a vécu un enfer pendant près de cinq ans. Je le prends dans mes bras. Il me demande ce que nous allons faire. Je ne sais pas quoi répondre. Mon ventre nous ramène à la réalité. Je l'aide à se lever et le tiens par les épaules. J'essaie de faire un semblant de sourire et lui parle de la soirée qu'il avait préparée comme si nous pouvions vraiment avoir du plaisir après ce que nous venons de voir. Mais, j'ai besoin de me changer les idées. Je ne veux plus penser à lui. J'ai presque le goût de courir aller le voir, mais je ne peux pas. Je ne veux pas trahir Tatsuha. Il s'approche de moi et me serre contre lui. Les larmes coulent de plus belle. Ce sont des larmes de peur, je peux le ressentir. Il a peur de lui et de me perdre. Je ne suis pas doué pour consoler, surtout que mes sentiments ne sont pas clairs.
Je le prends par la main et le conduis dans la cuisine où sur la table une bonne salade nous attend. J'essaie de prendre un air surpris et ravi et m'exclame sur la présentation. Je vois qu'il ne croit pas à la joie que j'ai mise dans ma voix et il a raison ! Je m'assois et m'assure que Tatsuha fait de même. Je commence à manger. J'avais vraiment faim. Je me sens un peu coupable. Je vois qu'il ne fait que picorer dans son assiette. Je veux le rassurer. Je lui dis que je vais appeler K-san pour qu'il fasse en sorte qu'il soit protégé et qu'il ne le touche plus. Il se lève et court jusque dans la chambre. Sur le coup je n'ai pas réalisé ce que j'ai dit. Il lui ait dit que je m'assurerais de SA sécurité. Il doit avoir pensé que je voulais le revoir, ce qui n'est pas faux. Avec ce que je viens de dire, mes sentiments ne sont que davantage mêlés. Je ne sais plus quoi penser. Je voudrais être ailleurs, mais c'est impossible. Yuki, pourquoi as-tu fais cela, pourquoi ? C'est ton frère, bordel ! Ton FRÈRE ! Est-ce que tu m'aimais réellement ? Est-ce que mon amour pour toi n'était qu'à un sens ? Est-ce que j'ai tort de vouloir te revoir ? Est-ce que j'ai tort d'espérer que tu vas nous laisser tranquille maintenant ? Je suis maintenant assis sur le sofa et je fixe la télévision éteinte, malgré cela, je vois encore son visage et son sourire démoniaque. Je ne sais plus quoi faire. Les larmes vont couler à nouveau à la pensée que je pourrais le revoir, mais que se passera-t-il si je le revois ? Je n'aurai peut-être jamais la réponse à cette question.
XoXoXoXo
Que va-t-il se passer maintenant ? Est-ce que Shuichi va revoir Yuki ? Est-ce que Yuki va les laisser tranquille ? Comment leur entourage va-t-il réagir ?
