Alors que puis-je vous dire? Les examens ont une influence étrange sur mon inspiration, il suffit de voir le sujet de cette histoire... Donc, j'ai pensé à ce petit délire lorsque, lassée d'étudier, j'ai mis la télé, et là, j'ai vu ce classique mondialement connu ! Et, j'ai pensé à cette histoire. Bref, j'espère que vous aurez pitié de ce petit délire. ^^


Tout commença lorsque Tsuna se réveilla ligoté dans une salle poussiéreuse. Sans aucun souvenir concernant son arrivée dans la pièce, le garçon se débattit avant que quelqu'un n'entre dans la salle. Aussitôt, Tsuna se figea et ferma les yeux en implorant le ciel pour que sa mort soit rapide. Malheureusement pour le japonais, son ange gardien était occupé ailleurs, à jouer au strip-poker avec d'autres défunts blasés par leur taches de surveillance ennuyantes. Donc, la prière de Tsuna ne fut jamais entendue et par conséquent, jamais exaucée.

Bref, le garçon aux cheveux ébouriffés se retrouva seul face au diable personnifié.

- Reborn, commença Tsuna avec une voix suppliante, Dis-moi que ce n'est pas un autre de tes entraînements spéciaux !

- Ce n'est pas un autre de mes entraînements spéciaux, répondit l'Arcobaleno avec un petit sourire.

Tsuna soupira de soulagement en entendant les paroles de son tuteur. Cependant, son instinct lui murmurait toujours de se méfier. Alors, il posa la question qui le tourmentait depuis son réveil dans la pièce poussiéreuse.

- Pourquoi suis-je ici, alors ? Si ce n'est pas un entraînement, pourquoi m'avoir emmené ici ?

- Parce que, sourit encore plus le bébé en s'approchant lentement du captif, c'était la seule façon pour être certain que tu viendrais.

- Venir où ? Demanda l'adolescent qui commençait à comprendre peu à peu pourquoi son instinct lui hurlait de s'enfuir.

- Venir à la pièce de théâtre des Vongola, bien sûr !

- Pardon, osa déclarer Tsuna, Je crois avoir mal entendu.

- Ce soir, fit lentement Reborn en tendant son arme vers le garçon toujours attaché au sol, aura lieu la pièce annuelle de théâtre des Vongola. Étant le Vongola Decimo, tu ne peux refuser d'y participer.

- Et si je refuse ?

Tsuna déglutit difficilement en constatant que le canon du fusil de son tuteur était désormais pointé sur sa tempe.

- D'accord, répliqua rapidement le garçon en essayant de s'éloigner de Reborn, D'accord, je le ferais !

L'Arcobaleno sourit et rangea son arme, maintenant sous la forme d'un petit caméléon.

- Bien, déclara le bébé en retirant les liens de son élève, enfiles les vêtements qui sont sur cette chaise. Ensuite, vas dans l'amphithéâtre. Tout le monde t'attend.

- Les vêtements ? L'amphithéâtre ?, répéta sans comprendre Tsuna. Tu veux dire que tout est déjà prêt ?

- Bien sûr, répondit Reborn en haussant les épaules comme si c'était évident. C'est aujourd'hui que se déroulera l'avant-première de la pièce ! Maintenant, ne les fait pas patienter plus qu'il ne le faut, Dame-Tsuna !

Le garçon acquiesça, toujours horrifié par les révélations de son tuteur, et se changea distraitement, sans faire attention aux vêtements qu'il mettait. Et il se dirigea vers les coulisses de l'amphithéâtre, remarquant sans trop de surprise qu'il se trouvait dans son école. Lorsqu'il ouvrit la porte, une bouffée d'air brûlant le frappa au visage. Il venait de recevoir une grenade de Lambo.

- Meuhaha, hurla ce dernier, prends ça, Reborn !

Agacé, Gokudera se jeta sur la petite vache et entreprit de lui faire avaler des bâtons de dynamites. Enflammés. Tsuna soupira et se dirigea d'un pas las vers Yamamoto qui observait le combat avec un grand sourire depuis l'escalier menant à l'estrade.

- Yo, Tsuna, lui sourit joyeusement le base-balleur, comment ça va ?

Le Vongola Decimo eut un grognement significatif pendant qu'il enlevait le reste de suie de son costume.

- Sawada, beugla alors Ryohei en s'élançant vers le garçon, j'adore cet uniforme à l'EXTRÊME !

Tsuna acquiesça sans trop comprendre en remarquant comment il était habillé. Tous ses gardiens étaient vêtus de la même façon. Mais ces habits étaient assez curieux, ils ressemblaient à des robes du moyen-âge.

- Heu, hésita le garçon en se tournant vers son gardien de la Pluie, c'est quoi la pièce que nous devons jouer ?

- Haha, rigola Yamamoto en se frottant l'arrière de la tête, je n'ai pas très bien compris ce que le petit a dit. Je crois qu'il a parlé d'un hommage à des classiques. Mais je ne sais pas lesquels.

- Mais alors, on est censé jouer quoi si on ne connaît même pas le sujet de la pièce ?, demanda Tsuna sur le point d'une crise de nerfs.

- Dame-Tsuna, répliqua Reborn en atterrissant sans aucune délicatesse sur la tête du japonais, tu aurais du m'écouter au lieu de partir si vite de la salle ! Vous allez jouer les classiques de Disney. Après tout, les italiens ont été fortement marqués par ces films. Donc, il est parfaitement normal que les Vongola lui fassent hommage ! Maintenant, arrêtes de pleurer et monte sur les planches. Le spectacle va commencer.

Paniqué, Tsuna trébucha en essayant d'éviter les coups de son tuteur et se figea en remarquant qu'un brouhaha provenait de l'arrière du rideau rouge. Selon l'intensité du bruit, le chatain en déduit qu'il devait y avoir plus d'une centaine de personnes.

- Reborn, s'exclama-t-il d'une voix plaintive, ne me dis pas que tu as invité toute l'école !

- Bien sûr que non, répondit le bébé avec une moue boudeuse, Hibari ne l'aurait jamais autorisé. Donc, j'ai invité toutes les familles mafieuses pour qu'elles assistent à l'avant-première. Et Hibari m'a laissé l'amphithéâtre si je lui promettais qu'il viderait la salle à la fin du spectacle. Arrêtes de te plaindre et va sur scène ! Ne fais attendre Kyoko !

- Kyoko ?, gémit Tsuna sur le point de défaillir, mais pourquoi est-elle dans une pièce remplie de mafieux ?

- Cela ne te concerne pas, répliqua l'Arcobaleno, maintenant, vas sur scène ou je dirais aux hommes assis derrière ce rideau qu'ils peuvent s'emparer d'elle ! Si jamais ils n'aiment pas le spectacle, sois sûr que c'est ce qui arrivera !

Tsuna gémit un bon coup et posa un pied tremblant sur la première marche de l'escalier. Il aspira un bon moment et finalement, s'avança vers le milieu de la scène. Gokudera, qui avait abandonné sa tentative de meurtre sur Lambo, le rejoignit et lui donna une liasse de feuilles.

- Tenez, Juudaïme, déclara-t-il avec des étoiles dans les yeux, c'est votre script ! Lisez-le discrètement pour savoir ce que vous devez faire pendant le spectacle. Ne vous inquiétez pas, en tant que votre bras droit, je vous aiderai !

Tsuna sentit les larmes monter aux yeux et détourna la tête pour les cacher.

- Merci, Gokudera-kun, bredouilla-t-il en saisissant le bloc immense de feuilles. Mais, il y en a au moins une centaine !

- Je sais, fit le gris en baissant les yeux de honte, j'aurais du en faire plus. Mais, vu que Reborn-san nous a dit qu'on allait faire tous les classiques Disney, j'ai fait ces scripts le plus vite possible. Peut-être il y aura des fautes...

Voyant l'air de profond désespoir qui entourait le métis, Tsuna préféra le consoler en lui assurant qu'une centaine de feuilles étaient plus que suffisantes. Ensuite, le brun tourna les pages et vit le titre, ainsi que les rôles.

Blanche-Neige et les Sept Nains.

La méchante belle-mère: Belphégor

Blanche-Neige: Squalo

Le Prince Charmant : Irie Shoichi

Le Chasseur : Xanxus

Grincheux : Gokudera Hayato

Atchoum : Sasagawa Ryohei

Prof : Rokudo Mukuro

Timide : Hibari Kyoya

Joyeux : Yamamoto Takeshi

Dormeur : Lambo

Simplet : Sawada Tsunayoshi

La Pomme : Leon

- Je suis mort, constata Tsuna en voyant les acteurs, je ne pourrais jamais me confesser à Kyoko-chan ! Pourquoi moi ?

- Chut, fit un Reborn très remonté depuis les coulisses, on va commencer !


Les spectateurs eurent tous un soupir de contentement lorsque le rideau se leva, dévoilant une scène où les décors de cartons semblaient prêts à tomber au moindre filet d'air. Ils se penchèrent sur leurs sièges lorsqu'une femme d'une beauté éblouissante entra sur scène.

C'était une adolescente avec une longue chevelure blonde qui tombait élégamment sur ses reins. Elle marcha vers le milieu de la scène et s'arrêta, faisant face au reste des spectateurs. Ils frissonnèrent cependant en remarquant qu'une lourde frange couvrait le visage de la jeune fille.

- Miroir, mon beau miroir, déclara-t-elle en s'avançant vers un morceau de carton qui devait représenter le dit-miroir, dis-moi qui est la plus belle du royaume ? (Ce sera moi, bien sûr. Étant donné que je suis un Prince, ushishishi...)

- Non, je ne pense pas, répondit une vois atone provenant du morceau en carton. Payes-moi et tu le sauras !

- Ushishishi, ricana la femme en se penchant vers son miroir, et si je t'étripais ? Ce serait un prix correct, n'est-ce pas ?

Le morceau de carton se brouilla et se transforma en une grande étendue opaque. Sur la surface de l'objet, un petit bébé apparut et tendit la main.

- Tu payes et je réponds.

- Ushishishi, si tu crois que je vais payer pour une information que je possède déjà, s'exclama la belle-mère en sortant des replis de son corsage une multitudes de couteaux.

- Pff, souffla le miroir, de toute façon, tu le savais déjà qu'il existait une fille bien plus belle que toi ! Alors pourquoi perds-tu ton temps avec moi ? Le temps, c'est de l'argent !

Le rideau se baissa tandis que la belle-mère se jetait sur son miroir pour l'éventrer. Les spectateurs applaudirent en voyant le réalisme de la pièce. Il se rouvrit pour montrer un changement de personnages et de décors. Une femme au décolleté très avantageux et aux longs cheveux gris était traînée par un homme vêtu de hauts-de-chausse. Et, elle jurait comme un charretier.

- VOOOÏ, criait-elle, mais tu vas me lâcher ? En plus, ce déguisement me gratte énormément !

- Ferme-là, déchet, répondit très gentiment le Chasseur en la tirant encore plus.

Blanche-Neige trébucha sur un des plis de sa longue robe et s'écroula sans aucune délicatesse, ni féminité, sur le plancher.

- Oh, merde, jura-t-elle élégamment en se relevant, je crois que je viens de retrouver l'aiguille manquante. Putain, ça fait mal !

- Chochotte, fit une voix, très semblable à celle de la belle-mère depuis les coulisses.

- VOOOÏ, cria derechef la délicate jeune fille en étant traînée à nouveau par le Chasseur. Mais tu m'emmènes où à la fin ?

- J'ai reçu l'ordre de te tuer, répondit l'autre en faisant briller avec délice ses fusils, et je vais me faire un plaisir d'obéir.

- Une minute, Xanxus, fit Blanche-Neige en déglutissant bruyamment, tu te rappelles, on est dans une pièce de théâtre, là. Tu ne peux pas me tuer...

- Et pourquoi ?

- Parce que cela signifierais que tu accepte d'obéir au ordres de Sawada, répliqua Blanche-Neige dans un élan de génie.

Le Chasseur baissa la tête et enflamma ses poings.

- Foutu déchet. Je vais le détruire.

Sur ce, le Chasseur sortit de la scène et des cris de douleur retentirent depuis les coulisses. D'un pas triomphant, Blanche-Neige s'avança également vers la sortie. Le rideau tomba et les spectateurs discutèrent sur les quelques changements donnés à l'oeuvre originale. Très vite, le silence se fit, et ils tendirent toute leur attention vers la scène. Le rideau se leva et un autre décors apparut. C'était censé être une cabane. Mais les morceaux de scotch mis partout pour retenir les bouts de carton, empêchaient de bien distinguer les couleurs.

Blanche-Neige se trouvait au milieu de ce chantier et balayait avec énergie, sans se rendre compte qu'elle mettait toute la poussière sur sa robe. De plus, elle semblait maudire avec autant d'énergie le Chasseur.

- Crétin de Boss, marmonnait-elle en relevant les pans de sa robe pour s'avancer vers le milieu de la scène. Soudain, elle se figea et tendit l'oreille. Un léger « Ton texte ! » se fit entendre et Blanche-Neige sembla se renfrogner encore plus. VOOOÏ, ajouta-t-elle, mais que vois-je ! Une maisonnette ! Entrons donc pour y rechercher un pieu et une bonne bouffe !

Un explosion retentit depuis les coulisses, et une bande d'animaux, dont certaines parties de leur corps émettaient des flammes de couleurs différentes, entrèrent au grand galop sur scène.

- VOOOÏ, mais quelle saleté ! (Ça se voit qu'elle connaissait pas notre manoir), grinça Blanche-Neige entre ses dents, il faut tout nettoyer ! (Parce qu'en plus, je suis leur bonniche, c'est ça ?)

Elle virevolta avec grâce à travers la scène tout en donnant des coups de balais exagérés et en entonnant ce qui semblait être une chanson. Pendant ce temps, les animaux faisaient quelques pas de danse sous les yeux attendris des spectateurs.

- Chantons en travaillant, lalalilala !

Subitement, Blanche-Neige se figea et jeta un regard assassin aux coulisses. Elle venait d'atteindre sa limite.

- VOOÏ, pas moyen que je chante cette niaiserie !

Et sur cette dernière exclamation, elle quitta dignement la scène. Et trébucha au dernier moment sur un morceau de sa robe. Ce fut sur le « VOOÏ » retentissant, que le rideau se baissa. Un tonnerre d'applaudissement se fit entendre, et un bébé apparut sur le devant pour faire une brève annonciation.

- Suite à un problème technique, Blanche-Neige se trouve, pour le moment, indisponible. Nous espérons que vous pardonnerez cette courte pause pendant que nous recherchons son remplaçant.


Un brouhaha se créa dans la salle, et Reborn se dirigea vers les coulisses. Là, il retrouva le metteur en scène.

- Alors, demanda celui-ci. Comment ont-ils réagi ?

- Ça va pour le moment, répondit le bébé, mais il fait que l'on trouve quelqu'un pour remplacer cet imbécile de Squalo.

- Je sais, soupira le metteur en scène, quel dommage qu'il ait trébuché et se soit cassé la mâchoire...

Le bébé eut un petit sourire. C'était le reste de la Varia qui devait être contente. Plus de Squalo rugissant sur leur dos !

- Mais je crois savoir qui serait parfait pour reprendre le rôle !

- Qui ça ?, demanda très intéressé le metteur en scène.

- Tu verras, répliqua l'Arcobaleno en ricanant maléfiquement.


L'entracte s'acheva. Les spectateurs s'assirent avec excitation. Qui serait la nouvelle Blanche-Neige ? Ils se penchèrent donc en avant pour mieux voir la scène. La Belle-Mère venait d'entrer et discutait gaiement avec le Chasseur.

- Donc, tu m'assures que cet coeur appartient à cette paysanne ?

- Tch, répondit, très loquace, l'homme en lui jetant un regard noir.

- Je vois, ajouta la Belle-Mère en se tournant vers son miroir pendant que le Chasseur quittait la salle. Alors, miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle ?

- Ce n'est toujours pas toi, répliqua le miroir alors qu'un petit bébé comptant une liasse d'argent apparaissait sur la surface du miroir.

La femme lança un couteau par rage et se tourna vers le public.

- Je vois, susurra-t-elle, alors, je devrais m'en charger moi-même...

Curieusement, une boule rouge fut lancée depuis les coulisses, et la Belle-Mère la saisit pour l'examiner.

- Une pomme empoisonnée, quelle bonne idée...

Le rideau se baissa, laissant les spectateurs plutôt déçus. Rien d'impressionnant ne s'était passé. Cependant, ils eurent tous un sourire lorsqu'une chanson très familière retentit.

« HéHo, Hé Ho, on rentre du boulot... » Le rideau se leva et révéla une bande de nains vêtus de ce qui semblait être des robes de moines assez rapiécées. Fait étrange, l'un des nains était bâillonné et un autre était surveillé avec méfiance. Ils entrèrent dans la scène, représentant la maisonnette, et se figèrent.

- Mais que vois-je, s'écria l'un d'eux, aux yeux vairons, la maison est propre ! (Quoique, je vois des moutons de poussière partout...)

- Oh, fit un autre, avec un immense sourire, il semblerait que quelqu'un soit entré dans notre maison !

- Peut-être que cette personne se trouve encore dedans, ajouta un troisième avec un grimace et une chevelure semblable à un poulpe. (Non, sans blague...)

ils s'avancèrent lentement vers le centre de la scène, où se trouvait un immense lit à baldaquins. Ils se poussèrent jusqu'à ce qu'un d'entre eux doivent s'approcher et voir qui occupait le lit.

- Connard, jura Grincheux alors qu'il voyait Prof pousser Simplet vers le lit, Ne touches pas le Juudaïme !

Et Grincheux se jeta sur le nain. Ensuite, le nain bâillonné arracha son bâillon et se lança à son tour dans la bataille avec un « Extrême ! » retentissant. Le reste des nains ignorèrent la bagarre et regardèrent Simplet s'approcher de la personne endormie. Ce dernier blanchit subitement et fit demi-tour pour courir se cacher dans les coulisses. Inquiet par ce qui avait autant effrayé son idole, Grincheux s'avança à son tour vers le lit et dévisagea son occupant.

- Qui est le bâtard qui a laissé un cadavre dans ce lit !, s'écria-t-il avec rage.

- Hihihi, gloussa alors une voix perçante, c'est moi, Blanche-Neige. Ce cadavre est tout ce qui reste du facteur...

- Ce n'est pas vrai, soupira alors Prof avec un air dramatique, alors, qui nous apportera le courrier ? Comment saurais-je qui est la naine la plus sexy de la semaine ?

- Extrême! Je ne savais pas que tu lisais ça, Mu-Prof ! C'est intéressant et perturbant à l'extrême !

C'est alors qu'entra Simplet, tout tremblant et avec une énorme bosse qui ressortait de la touffe de ses cheveux.

- Ju-Simplet, s'exclama Grincheux, comment allez-vous ? Cette... femme, vous a-t-elle fait peur ?

Ayant perdu la parole suite à l'horreur d'avoir vu ce que Blanche-Neige cachait sous ses draps, le nain acquiesça timidement, récoltant des soupirs compréhensifs dans la salle.

- Bon, il est temps de passer à la scène suivante, déclara alors Prof en regardant une horloge apparue subitement sur le devant de l'estrade.

Les nains hochèrent la tête et s'en allèrent. Cependant, Simplet resta en dernier, et jeta un coup d'oeil dans la salle pour retrouver Kyoko. Déçu, il rejoignit les autres en coulisses, et le rideau se baissa.

Soudain, le rideau se leva, et les spectateurs purent voir la Belle-Mère, déguisée en paysanne, s'avancer vers une Blanche-Neige bien plus musclée qu'auparavant. Elles discutèrent un moment et, agacée par la voix si perçante de la jeune, la Belle-Mère finit par utiliser la pomme pour faire taire Blanche-Neige.

- Enfin, soupira la méchante avec un soupir extatique, du silence !

Elle quitta la scène, et Blanche-Neige resta au sol, s'étouffant lentement mais sûrement avec la pomme. Dans la scène suivante, les nains arrivèrent et virent le triste spectacle que faisait la dépouille de la jeune fille.

- Elle a une couleur bizarre, remarqua avec un frisson d'horreur Simplet.

- Mais non, c'est tout à fait normal, le rassura Prof, c'est le maquillage qui fait ça !

- Tss, persifla Grincheux, pour une fois, je suis d'accord avec la tête d'ananas-je veux dire Prof.

Les trois autres nains s'amusaient à tâter le corps anormalement immobile tandis que le dernier, Timide, se tenait sans rien dire dans un coin de la scène. Après de longues discussions, (Mais non, il n'est pas en train de mourir, il est en train de jouer !), ils décidèrent que Blanche-Neige était morte et firent apporter un long cercueil pour l'y enfuir. Cérémonieusement, ils la firent descendre dedans.


Bonk.

- Je crois que tu lui as cogné la tête, glissa Simplet à Prof qui s'occupait principalement de la tache.

- Mais non, le rassura le garçon en secouant le corps, tu vois, elle ne se plaint pas !

Un gémissement étouffé se fit entendre lorsqu'ils scellèrent le cercueil.

- Je crois qu'il n'a pas d'air, intervint à nouveau Simplet en entendant des coups sourds contre les parois.

- Mais non, répliqua le nain, c'est juste ton imagination...


Les nains se mirent à pleurer-de joie- et à se lamenter sur la disparition de leur amie. C'est alors qu'entra le Prince Charmant. Ce dernier se tenait le ventre, comme s'il était sujet à une violente douleur.

- (Argh, pourquoi m'avoir choisi moi ? Je ne sais pas jouer, et le stress est en train de me détruire le ventre !), déclara-t-il en remontant ses lourdes lunettes, Ne l'enterrez pas ! Elle n'est pas morte !

Les nains sursautèrent de surprise face à la révélation et emmenèrent le Prince Charmant vers le cercueil.

- En réalité, elle dort, réussit ce dernier à dire difficilement, il lui faut un baiser pour qu'elle se réveille !

- Eh beh, glissa Grincheux à Simplet et les autres nains, c'est lui qui l'embrassera. Nous, on a déjà assez donné.

Le roux blêmit en voyant la personne qu'il allait devoir embrasser. Le visage de Blanche-Neige était de couleur pourpre et à certains endroits, était traversé par des coulées de sang, récoltées lorsqu'elle avait essayé s'échapper de son cercueil. Il jeta un regard désespéré aux nains, mais ceux-ci nièrent fermement. Prince Charmant était seul face à Blanche-Neige. Il se tint à nouveau le ventre, traversé par une nouvelle vague de pure douleur suite au stress que cette situation lui provoquait. Alors, sans vraiment d'idée en tête, il essaya de s'enfuir.

Cependant, une main le saisit brusquement par son pourpoint et le fit se pencher vers l'endormie, qui avait les yeux ouverts.

- Embrasses-moi, murmura-t-elle d'un ton langoureux.

Verdâtre, le Prince Charmant se pencha vers elle. Et, lorsque leurs lèvres se rencontrèrent, il se plia tant la douleur venait d'atteindre un point critique. Elle fut si forte qu'il s'évanouit. Et ce fut ainsi que la pièce s'acheva.


Les applaudissements furent tels que Prince Charmant, alias Irie, se réveilla. Mais, lorsqu'il vit Lussuria, il tomba à nouveau dans les pommes. Tsuna lui jeta un regard compréhensif, de toute sa vie, il n'avait jamais autant été si heureux d'être lui. Éviter d'embrasser Lussuria était pour lui un cadeau merveilleux.

Tous les acteurs, ainsi que Squalo, ramené de l'hôpital, arrivèrent sur scène et firent la révérence. Ensuite, ils retournèrent en coulisse où Reborn les attendait.

- Bien, déclara-t-il en les jaugeant du regard, il reste encore quelques améliorations à faire, mais dans l'ensemble, c'était passable. Allez vous changer, il vous reste encore bien des classiques à faire!

Et Tsuna se demanda pour la énième fois dans sa vie, s'il n'avait pas été maudit au berceau.


Alors, qu'en dites-vous? Je continue ou pas? C'est vous qui décidez.