Tout appartient à JK Rowling sauf ce qui est en italique qui est à Barbara.
J'entends sonner les clairons:
c'est le chant des amours mortes.
Les pleurs autour de nous ne tarissent pas. Même la joie d'avoir vaincu le Seigneur des Ténèbres n'arrive pas à apaiser les souffrances dues aux pertes. Au fond de moi je ne peux m'empêcher d'être soulagée. J'ai retrouvé mon fils, sain et sauf.
T'as voulu jouer à la guerre
contre qui et pour quoi faire?
« Tu ne cherche que le profit n'est-ce pas ? Rassure-moi, tu ne pense tout de même pas tout ce que tu dis ? Ses idées d'extermination, mon amour, elles ne te ressemblent pas. » J'ai longtemps tenté de ne rien voir et tu ne m'as pas aidé à ouvrir les yeux. Mais cette marque sur ton bras tend à me prouver le contraire.
J'étais à toi tout entière,
j'étais déjà prisonnière.
Mon amour pour toi m'aveuglait. Je ne pouvais me passer de ta présence ; j'étais comme un oiseau dans une cage dorée, attendant ton retour pour chanter ma joie.
Mais du matin qui se lève,
du jour à la nuit, sans trêve,
tu voulais ton heure de gloire
et je ne sais quelle victoire.
Je n'avais rien besoin de plus qu'un peu de ton attention. C'est ta soif de pouvoir qui t'a perdu. A t'avoir si loin si souvent, je dépérissais et ma haine contre tout ce qui t'éloignait de moi s'accentuait de jour en jour.
J'entends battre le tambour :
c'est le glas pour nos amours.
Mon cœur est à l'image de ton rêve : brisé. J'ai l'impossible impression que la grande salle tout entière pleure notre amour, mon mirage.
Sur le champ de nos batailles
meurent nos amours déchirées.
J'ai lutté vaille que vaille,
mais je n'ai rien pu sauver.
J'ai essayé de nous sauver. Je t'ai imploré des centaines de fois de tout arrêter ou au moins de laisser notre fils en dehors mais tu es rester sourd à mes peurs. Jusqu'au dernier instant j'ai tenté de te retenir. Je n'ai pas pu retenir ton bras lors de la bataille et je te voyais ôter vie sur vie sans sourciller.
Ci-gît, couché sous la pierre,
tout nu, sans une prière,
notre amour mort à la guerre.
Ah! fallait, fallait pas la faire!
Je crois que c'est à ce moment là que mon dégoût à pris pied sur mon amour. Je t'ai enterré tout au fond de mon cœur sans une once de remords et j'ai combattu pour sauver ma vie et retrouver mon fils.
Ci-gît, après tant d'arôme
et la moitié d'un automne,
ci-gît, sans même une rose,
notre amour pour qui éclose?
Poudlard aura été le premier et le dernier lieu où je t'ai aimé. La rose de notre amour a fané et meure encore doucement sur le champ de bataille.
Le phénix a entamé une douce mélopée et je ne peux empêcher une larme de couler en te regardant essayer de rester fier malgré ton cuisant échec.
Va-t'en jouer à la guerre,
va-t'en vouloir la gagner.
Tu m'as perdue tout entière,
tu m'as perdue à jamais!
Une douce colère gronde en moi et l'envie de te repousser me prend. Mais j'attends. Je ne veux pas faire subir à mon fils le désagrément d'une scène publique. Tu pourras toujours essayer les promesses ou les caresses, tu m'as perdue. Je ne serais plus jamais tienne.
Tu peux déposer les armes,
oui, j'ai fini de t'aimer.
Il est trop tard pour tes larmes:
entends les clairons sonner!
Cette fois, tu ne pourras que me laisser partir car je ne t'aime plus. Tu ne pleureras pas, tu n'as jamais su. Entends maintenant mon chant de victoire. Je pars à jamais.
