Disclamer : Le monde et les personnages de Merlin m'appartiennent pas
Titre : La statut de ma culpabilité
Résumé : Morgane était revenue sans que Merlin le sache... Et sans pouvoir sans empêcher, l'ancienne prêtresse observait son ancien ami alors qu'un insecte la grignotait de l'intérieur : la culpabilité.
Personnage : Merlin ; Morgane Pendragon
Note : Cette fic est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "coupable" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP
Mon formidable bêta : Mael Galant, mon quebecois !
La statut de ma culpabilité
Je l'observais chaque jour, chaque minute, chaque seconde de la journée.
En vérité, entre tous ces moments, il n'y avait aucune réelle différence puisqu'il ne semblait pas vivre. Il ne bougeait pas, toujours assis au bord du lac, le regard perdu dans l'eau calme. Et pourtant, je restais là, à le suivre de mes yeux, en espérant que cette journée ne serait pas la même que la précédente.
Et lorsque je regardais cette statue, je me rappelais de ma première vie...
Je me rappelais du garçon aux grandes oreilles au sourire tout aussi grand, qui parcourait les couloirs de Camelot presque en sautillant. Je me rappelais de ce serviteur aux yeux pétillants de joie, d'amour et de conviction qui suivait son frère tel un petit chien. Je me rappelais de cet ami infaillible qui voulait me sauver de moi-même et de ma peur. Je me rappelais de la haine qui m'a envahie pendant un temps lorsque mon regard se posait sur lui. Je me rappelais de ce sorcier déterminé à sauver mon demi-frère de ma propre folie, peu importe les conséquences. Oui... Je me souvenais de tout ça.
Mais sans Arthur, cet homme n'existait plus. La pièce de monnaie n'était plus entière, plus aussi brillante qu'autrefois... Et j'étais intimement persuadée que si ça avait été l'inverse, si c'était le fils d'Uther à la place de Merlin, le roi de Camelot serait exactement dans le même état. Tout comme Emrys, il serait accablé par cette léthargie dévorante, il serait envahi par cette espoir empoisonné. Par cet espoir qui lui murmurait qu'un jour, il le reverrait dans son armure étincelante.
Pourtant, on aurait pu croire que deux mille ans, c'était suffisant pour faire son deuil, pour pouvoir sourire de nouveau, pour continuer d'avancer. Mais pas pour lui, pas pour ce jeune homme aux yeux de vieillard qui avait cru, pendant un instant, pouvoir le sauver.
Alors comme pour me punir d'avoir un jour sombré dans les ténèbres en apportant avec moi, mes anciens amis, je continuais de rester là, je continuais à fixer ses larmes qui coulaient paresseusement sur ses joues creuses. Je continuais parce que je le méritais, parce que j'avais enlevé face à pile.
Et souvent, je murmurais au vent les excuses que je ne pouvais pas encore lui dire, sans m'écrouler de honte :
« Je suis désolée. »
C'était ça, cette chose que me dévorait peu à peu.
La culpabilité.
Voilà ! J'espère que vous avez aimé ce petit drabble Merlinois ! XD
A la prochaine !