Hello !

Nous voila avec ces fameux chapitre spéciaux. Ces Chapitres sont des 'bonus' à la fiction principal 'Un autre monde'

Bonne lecture


'- Salut. Je suis le Docteur. Pour faire court... fuyez.'
Doctor Who.

Chapitre Bonus 150 reviews.

POV Law :

- J-je suis désolé de ne pas pouvoir vous aidez. Vous devriez essayer l'herboristerie, c'est trois rues plus loin vous ne pouvez pas la manquer. Mlle Abby fait les meilleurs remèdes à base de plante, je suis sûr qu'elle saura vous aider.

N'ayant rien trouvé de ce que j'étais venu chercher ici je sortis de la boutique pharmaceutique.
Le vendeur de la pharmacie n'avais pas su me donner ne serait-ce qu'un seul médicament potable, il n'avait même pas de quoi calmer un maux de tête. Et ça ose se prétendre pharmacien. J'ose à peine imaginer ce que ça doit donner avec les médecins de se patelins. Espérons seulement que ce que je trouverais chez l'herboriste me sera plus utile.

Je marchai dans les rues mal pavé de cette petite ville et trouva finalement ce que je cherchais. La boutique en elle-même ne payait pas de mine. Elle était comme n'importe qu'elle autre herboristerie. Sur la porte était inscrit en lettre verte 'Chez Dona Bel herboriste pour tous vos maux'.
Le nom inscrit sur la porte m'interpella une seconde. Le pharmacien avait parlé d'une certaine Abby. Pourquoi le nom n'était-il pas le même ?
Ne me posant pas plus de question inutile, je franchis la porte qui fit tinter la cloche qui la surplombait. Dès que j'entrai une forte odeur envahit mon nez. C'était une fragrance assez particulière née de la présence de tous les ingrédients de la boutique. Aux premiers abords on penserait qu'une boutique emplis d'une telle variété de plante et d'ingrédient divers puisse laisser flotter en son sein une odeur âcre et agressive qui pourrait donner des maux de tête pour ceux qui n'y serais pas habitué. Pourtant ce n'était pas le cas, l'air était empli de senteurs agréables qui se relayaient au fur et à mesure que l'on avançait. Ça allait de l'odeur douce et florale de la rose à des odeurs boisée, acide et parfois fruité.

Je continuai d'avancer parmi les hautes étagères découvrant toujours plus de chose et d'odeurs incroyables lorsque mon regard accrocha autre chose. Perchée sur un escabeau d'un ou deux mètre de haut se tenait une jeune femme qui rangeait des marchandises dans les hautes étagères de bois foncé.
Levant les yeux vers son visage je vis qu'elle me regardait aussi. Son regard semblait me scruter attentivement et me juger avec une certaine attention. Après un court examen elle tourna la tête et repris son activité comme si de rien n'était.

- Vous êtes Abby ? Lui demandais-je.
- Cela dépend de qui la demande. Répliqua-t-elle sans aucune émotion dans la voix.

Et moi qui m'attendais à une femme douce, charmante et bien aimable, me voilà bien. En temps normal les vendeurs cherchaient à louer leurs produits et à se faire plus présent et plus serviable envers leur clientèle. Visiblement ce n'était pas son cas. Peut-être que j'arriverais à me la mettre dans la poches avec quelques compliments bien placés et qui sais, je pourrais obtenir une remise sur ses produits.

- On m'a loué vos louages. À ce qu'on dit vous faite les meilleurs remèdes à base de plante de la ville. Je suis venue voir ce qu'il en est.

Je l'entendis claquer la langue. Visiblement les flatteries ne marchaient pas sur cette demoiselle. Sans même se détourner de sa tache elle reprit la parole de cette même voix dénuée d'émotion.

- Je vous demanderais juste une seconde, le temps de ranger cela.

Je la laissai faire son rangement et fit un tour dans la boutique et étudia un étrange bocal remplis d'une multitude de petite sphère rouge de la taille d'une bille. Une étiquette indiquait 'Gélules Ginseng Rouge'. Je me demandais à quoi pouvais bien servir ses gélules lorsqu'un grand bruit me fit me retourner.
Le sol était maintenant jonché de tout un tas de débris de verre, de bois et de divers ingrédient. Je levai les yeux pour voir toujours perché sur son escarbot la jeune femme répondant au nom d'Abby regarder avec un œil à la fois triste et déprimé l'objet de son dure labeur étalé sur le sol. La voyant dans cette état de déprime je ne pus m'empêcher de sourire amuser par sa mine.
Elle lâcha finalement un soupire résigner et commença à descendre de son perchoirs. Elle manqua par deux fois de finir comme sa marchandise et de venir s'écraser au sol, mais elle parvint finalement à descendre. Époussetant ses vêtements, elle se tourna enfin vers moi.

C'est là que mon regard accrocha le sien.
Lorsqu'elle était sur son perchoir je n'avais pas eu l'occasion de les voir car ils étaient voilés par une ombre et cachés par ses cheveux aussi sombres que le plumage d'un corbeau, mais maintenant qu'elle était face à moi et en pleine lumière je pouvais voir ses yeux.
Bleus. Ils étaient d'un bleu polaire comme jamais je n'en avais vue. En me plongeant dans son regard j'avais l'impression de me retrouver en pleine tempête de neige. Ses yeux étaient magnifiques et envoutant mais en même temps glacial et tranchant, cela alla même jusqu'à me donner des frissons le long de la colonne vertébral et afficha sur mon visage un sourire plus large encore.
Son regard était tellement captivant, tellement envoutant que j'en oubliai un instant ou je me trouvais et ce que je venais chercher. D'un simple regard elle avait réussi un exploit incroyable, celui de me déstabiliser.

Ça n'était pas donner à tout le monde de pouvoir me faire perdre pied ainsi pourtant cette femme qui n'avais sans doute pas la moindre capacité au combat, ni même de quoi pouvoir m'inquiéter avais su faire tomber mon masque.
C'est lorsqu'elle arriva devant moi et qu'elle leva le nez vers moi que je revins au moment présent. Je pu voir de la surprise dans son regard, elle ne devait pas s'attendre à ce que je sois aussi grand maintenant qu'elle était au sol, ça m'amusa un instant. Elle se racla la gorge en reprenant un visage neutre.

- Qu'est-ce que je peux pour vous ?

Le ton de sa voix et le manque total de politesse me laissait penser qu'elle ne devait pas désirer ma présence ici. La présence d'un pirate ne devait pas lui plaire, mais à bien y regarder, elle ne semblait pas savoir qui j'étais. Elle n'avait pas peur et me tenait tête, elle ne voulait tout simplement pas de moi ici. Je devrais peut-être la titiller un peu et jauger ses réactions pour m'amuser.
Je regardai les étagères autour de nous et souris.

- Vous en avez des choses ici… qu'est-ce que vous pouvez me conseillez ?

Elle fronça les sourcils et pinça les lèvres. Quoi c'est tout ? Pensais-je déçu m'attendant à une réaction plus explosive.
Elle croisa les bras sous sa poitrine la faisant légèrement remonter. D'ailleurs en y regardant de plus près, elle n'était pas si mal que ça. De longue jambes fines, des hanches biens formés, une taille acceptable, une poitrine bien plus que généreuse et un visage fin entouré de mèches de cheveux noirs corbeau. Peut-être une peau un peu pale et faible en maquillage. Un peu de couleur et de soleil ne lui ferais pas de mal, peut-être même un sourire au lieu de se masque d'impassibilité rendu impénétrable par un regard aussi envoutant que dérangeant.
Puisqu'on en parlait je vis ses yeux me détailler de la tête aux pieds sans aucune retenue. Le remarquant je souris de plus belle, mais ça n'eut pas l'air de la marquer plus que ça. À croire qu'elle se foutait de tout.

- Cela dépend de ce dont vous avez besoin.
- Dans l'immédiat rien. Je suis médecin. Mais je me suis simplement contenté du coté opératoire de la médecine, bien que j'en connaisse bien plus que ça. Je me contentais d'acheter les médicaments dont j'avais besoin, mais à présent j'aimerais en apprendre un peu plus sur la phytothérapie.

Modeste moi ? Non. Je ne fais qu'établir une vérité propre. Et puis à vrai dire je n'avais pas l'intention d'apprendre quoi que ce soit, je voulais simplement trouver un prétexte pour la faire parler et l'enquiquiner un peu.
Déambulant parmi les étagères je pris de temps à autre un bocal ou une boite ici et là pour en étudier son contenue, attendant la réponse de la jeune demoiselle qui commençait à se faire attendre.

- La bibliothèque est un bon endroit pour qui veut apprendre.

Oh ! Voilà qu'elle montre les dents. Cette fois plus de doute elle veut se débarrasser de moi, mais je ne suis pas prêt à lâcher prise je suis bien décider à lui mener la vie dure pour le temps que je serais ici.

- C'est vrai. Ricanais-je. Mais rien ne vaut les explications d'un expert… si c'est bien ce que vous êtes.
- Je le suis.
- Bien dans ce cas me conseiller ne devrais pas vous poser de problème, miss.

Elle claqua une fois de plus la langue et fronça encore plus les sourcils. D'un mouvement vif et assurer, ce qui me surpris étant donné sa maladresse passé, elle attrapa un pot poser près d'elle et me le tendis.

- Tenez, ceci est de la calendula. Un excellent cicatrisant et anti-inflammatoire. Je vous conseille également un flacon d'arôme de fleur d'oranger. Cela a un effet calmant contre l'insomnie.
- Je ne suis pas insomniaque. Répliquais-je perdant une part de mon sourire. Elle arqua un sourcil. Je travaille beaucoup.

Pourquoi diable est-ce que je me justifie devant elle ? Je n'ai rien à lui redevoir.
Elle prit une nouvelle boite.

- Dans ce cas, des baies de Goji.
- Baie de Goji ? Répétais-je ignorant l'existence d'une telle chose.
- C'est un antifatigue également excellent pour la mémoire.
- Va pour les baies alors.

Elle tourna les talons et marcha d'un pas assuré et rapide vers le comptoir pour mettre dans un sac en papier les deux produit qu'elle m'avait conseillée.
M'approchant du comptoir je repérai des ingrédients ne m'étant pas inconnus sur une étagère.

- Aconit napel, mandragore, belladone… ce ne sont pas des plantes toxique ça ?
- Seulement pour les voleurs.

Et maintenant des menaces, cette femme était vraiment un cas à part. Elle m'amusait énormément.

- Heureusement pour vous que ce n'est pas cette étagère qui est tombée alors.
- Disons que je suis chanceuse. Cela vous fera 250 000 berrys.
- C'n'est pas donner dite moi.
- Il faut bien vivre.

Et en plus elle me dépouille de mon argent. Et moi je le lui donne sans réfléchir, cette femme est bien étrange. Non seulement elle m'amuse mais en plus elle m'intrigue à un point que je ne cherche même pas à marchander un prix plus raisonnable. Un vrai mystère.
Je paie mon achat et repart avec le sac en mains. Je la vit lâcher un soupir, pas de soulagement mais un soupir las comme après s'être débarrasser d'un indésirable. Moi, pensais-je en ricanant.

J'allai sortir lorsqu'un éclair orange me passa sous le nez à une vitesse alarmante. Je me retournai vers l'intérieur de la boutique en entendant les cris de joies d'une autre femme. Celle-ci était plus jeune et portait un haut orange semblable à la tache flouté qui était passé devant moi. Se pourrait-il que…

- Abby, c'est Trafalgar Law. Regarde c'est bien lui.

Entendant mon nom, je levai les yeux et souris. Visiblement cette jeune femme-là savais qui j'étais, pourtant ce n'était pas la peur ni la panique qui habitait son regard mais de la joie et même de l'hystérie. Pas le genre de réaction que j'inspire le plus souvent.

- Me voilà découvert. Maintenant que vous me connaissez, il est normal que je vous connaisse, non ? Tentais-je les bras croisé.

La jeune femme fraichement arrivée tenta de parler et de se présenter mais Abby lui coupa la parole et s'avança d'un pas vers moi comme pour me mettre au défi de tenter quelque chose. Sans même chercher à mâcher ses mots elle me chassa de la boutique. Bien que peu enclin à recevoir des ordres je me pliai tout de même à sa demande après tout je n'avais plus rien à faire ici… pour l'instant.

- Au plaisir de vous revoir, miss Abby.

Je retournai à mon sous-marin.
Le lendemain je retournai en ville. Toute la soirée de la veille je n'avais eu de cesse de repenser à ces deux jeunes femmes. Elles étaient aussi étrange l'une que l'autre et semblaient entourées d'un mystère bien hardi à résoudre. Voulant en apprendre un peu plus sur ses demoiselles je questionnai le pharmacien que j'avais vu la veille.

- Des sœurs ?

Abby et cette autre demoiselle du nom de Kana étaient bel et bien des sœurs. Ce qui me choqua étant donné qu'elles n'avaient aucuns points communs, sur le point physique du moins et du peu que j'avais vue elles ne semblaient pas avoir non plus des caractères très semblable. Si l'une avait des cheveux noirs corbeau et des yeux de glace plein de froideur, l'autre en revanche avait des cheveux quasi blonds et des yeux verts très lumineux et semblait plus jovial. C'était les deux faces d'une même pièce, des opposés pourtant très proches tel la lune et le soleil.
Décidément ces deux-là m'intriguaient toujours plus à chaque moment. Je ressentais l'irrésistible envie d'en apprendre d'avantage.
Comme si une force supérieure avait entendu mes pensées, je vis devant moi, plantée devant une vitrine la dite Abby. Un sourire étira mes lèvres tandis que j'approchais.

- On fait des achats, miss Abby ?

Elle eut un léger sursaut en se tournant vers moi. Son regard n'avait pas perdu en intensité et semblait même encore plus fort et intense que la veille. Un petit coup d'œil dans la vitrine me fit remarquer qu'elle observait une boutique d'armements.

- Je ne vous connaissais pas un tel intérêt pour les armes. Ricanais-je.
- Simple curiosité.
- Je vois.

Encore une fois son ton ne cachait pas à quel point ma présence ne lui revenait pas. Et une fois encore ça m'amusait plus que je ne l'aurais pensé.

- J'ai pu tester vos remèdes et je dois dire qu'ils sont très efficaces. Il se peut que je revienne dans votre boutique d'ici peu pour faire de nouveaux achats… et pour vous revoir.
- On m'attend.

Totalement indifférente à ce que je lui disais, elle détourna les talons et s'éloigna. Frustré d'un tel manque de réaction et ne supportant pas qu'on se comporte ainsi avec moi je me décidai à jouer avec le feu.

- Votre jeune sœur je suppose.

BINGO !

Elle se stoppa net et son corps se tendit comme un arc. Elle se retourna lentement et plongea son regard dans le miens. La colère et la méfiance se lisait clairement dans ses yeux. C'était aussi visible que le nez au milieu de la figure. Je souris d'avantage, voilà donc sa corde sensible.

- C'est bien votre sœur, n'est-ce pas ? Vous ne vous ressemblez pas beaucoup toute les deux.
- Qui a dit qu'il fallait se ressembler pour être d'un même sang.

Aussi vite que son regard s'était intensifié, elle récupéra son masque d'impassibilité et détourna une fois de plus les talons, m'ignorant plus que clairement. N'aimant pas du tout être snobé de la sorte je m'avançai en deux grande enjambées vers elle et lui attrapa le bras.
Sa réaction ne se fit pas attendre. Comme électrisé par une force inconnue elle libera son bras de ma poigne, sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Son regard se planta une fois de plus dans le miens et me fusilla. Comme la première fois que je l'avais vue, un frisson glacial glissa le long de ma colonne vertébrale tel un serpent glacé. Avec un regard aussi intense, il n'était pas difficile de savoir ce qu'elle pensait. Elle m'avait tué une fois ou deux dans sa tête.

- Je vous prierais de ne plus me toucher.

Elle ne parla pas fort et n'haussa pas le ton, pourtant sa voix était accompagnée d'une force inconnus. Je sentis quelque chose me pousser et dû faire un pas en arrière pour rester debout. Par contre dans la vitrine du magasin devant lequel nous étions, une des armes n'eut pas cette chance et tomba.
Je regardai un instant dans la vitrine. Le sabre qui venait de tomber était quelque seconde auparavant attaché à son support et pourtant quelque chose, ou quelqu'un, semblait l'avoir poussé. Et tout cela pile au moment où cette femme s'énerve et hausse la voix. Est-ce elle qui avaient fait cela ? Si oui comment ?

Lorsque je la regarda de nouveau elle s'éloignait déjà d'un pas précipité. Un sourire comme jamais étira mes lèvres. Voilà une distraction des plus alléchantes qui me tend les bras.
L'envie d'en savoir plus sur ses sœurs aussi mystérieuse l'une que l'autre grandis en moi et libéra dans mes veines une douce et électrisante sensation. Je devais m'approcher d'elles et percer leurs secrets. Je sentais déjà que ce serais une expérience des plus intéressante, une expérience comme jamais il m'est été donné de faire.

C'est avec cette nouvelle sensation que je suivis Abby et l'accompagna jusque dans sa boutique.


A suivre...

Au prochain chapitre, KISS !