On va changer un peu d'Harry Potter ... Cette histoire là, ça fait un moment que je l'ai dans mes tiroirs, mais je voulais la terminer ou presque avant de la mettre en ligne. Ca a eu du mal à avancer ces derniers temps, mais puisque je m'y suis remise et que l'inspiration a l'air présente, je vais pouvoir commencer à la publier ...

Voici donc le chapitre Premier de :

LE PRIX DU SANG

OoOoO

Chapitre 1 : Genèse

Ma mère était une très puissante nécromancienne. Elle utilisait ses pouvoirs pour chasser les créatures malfaisantes. Sa grossesse ne l'a pas arrêtée, au contraire ; lorsque mon père fut tué, elle se jura d'éliminer le responsable. Mais le responsable était le plus fort, et il l'a transformée en vampire. Elle a combattu ce mal, mais elle a échoué ; et refusant de se laisser emporter, elle a préféré se suicider avant ma naissance.

Je suis née dans une ruelle sombre et froide, sortant seule du corps inerte de ma mère.

Mon enfance fut presque normale ; je tenais de maman mon amour de la nuit, ma pâleur et mon goût pour la viande saignante.

Le jour de mes vingt-quatre ans, deux amies célibataires comme moi m'ont emmenée dans un club privé. On s'est bien amusées, et vers deux heures du matin, mes deux copines fin saoûles sont rentrées en taxi. Moi je suis restée, personne ne m'attendait, pas même un chat.

C'est là que j'ai fait la connaissance de Flavien. Grand et svelte, de longs cheveux blond cendré et des yeux d'un bleu hypnotique, et un style très gothique : chemises à jabot et long cache-poussière. Il m'a abordée, nous avons dansé, parlé ; enfin, j'ai parlé, il m'écoutait sans me quitter des yeux.

Et puis il m'a proposé de l'accompagner tandis qu'il allait fumer une cigarette. Nous sommes sortis dans la cour de derrière pour les fumeurs, vide, et nous sommes adossés à un pan de mur derrière un arbre. Flavien a immédiatement commencé à se rapprocher de moi, il m'a prise dans mes bras, m'a embrassée, encore et encore. Il me serrait de plus en plus fort, et je sentis ses lèvres dériver de ma bouche vers le creux de mon cou.

Et soudain … les baisers doux et chauds sont devenus deux pointes froides et dures contre ma peau … il me serrait à me briser les bras …

Contrairement à ce que l'on croit, se faire mordre par un vampire n'est pas douloureux, au contraire. C'est une sensation très sensuelle, ce chatouillement dans le cou lorsqu'il enfonce les crocs, le sang que l'on sent remonter à la tête alors qu'il aspire, et ma vie qui semble se concentrer sur mon cou alors qu'il me vide de mon sang … et la fatigue, le doux endormissement, se sentir glisser tout en sachant que l'on sait qu'on sera rattrapée.

La dernière chose que je vis fut son paquet de cigarettes, qui s'était ouvert en tombant par terre. Il était vide.

Je me réveillai peu avant l'aube, dans une ruelle mal famée près du club. A côté de moi, un bout de papier recouvert d'une écriture à boucles et jambages « Prends garde à l'astre solaire, et rejoins-nous à la tombée de la nuit au 555, Quijaw Square. ».

Je mis le papier dans ma poche, me tâtai pour vérifier mes blessures. Rienà part deux vilaines plaies et du sang séché sur mon cou, et une faiblesse extrême.

Je sortis de la ruelle, et assistai au lever du Soleil. Il me semblait plus éblouissant, mais je ne voyais aucune raison de m'en méfier comme le disais le message.

Puis je rentrai chez moi, et passai la journée au lit à dormir.

Le soir venu, je me dirigeai vers l'endroit indiqué dans le mot, un vieil entrepôt désaffecté. Je poussai la porte, dont le grincement me sembla audible à des kilomètres à la ronde, et appelai tout en errant dans le bâtiment.

Et je sentis une odeur … non identifiable, mais néanmoins irrésistible, et je suivis sa trace, jusqu'à une immense salle. Au centre de celle-ci, dans une flaque de lumière …

Une dizaine d'individus étaient penchés sur trois autres, recroquevillés par terre et en mauvais état. Flavien se retourna et vint vers moi, traînant par les cheveux un homme agonisant. Son épaule était déchiquetée, comme si on lui avait arraché des morceaux de chair avec les dents.

Flavien me mit la gorge du garçon sous le nez, m'emplissant les narines de l'odeur de son sang. C'est ça qui m'avait attirée. « Sers-toi, tu en as besoin … Il est pour toi … »

Je reculai jusqu'au mur, mon agresseur sur mes talons. Ma tête heurta le béton, et Flavien rapprocha encore le corps inerte de moi … je fermai les yeux, mais ne pouvais oublier cette odeur si appétissante … je me mis à trembler … mon ventre grogna, j'avais si faim … j'étais si faible … il fallait que … non …

Soudain, j'arrachai l'homme des mains de Flavien et plongeai mon visage dans son cou … je sentis quelque chose pousser dans ma bouche, et je perçai facilement la peau … c'était si bon … ma faim s'apaisait …

Je réalisai d'un coup ce que je faisais, et jetai le corps froid et exsangue loin de moi. Flavien me regardait dans les yeux, un sourire carnassier sur les lèvres. Je partis en courant, sortit en trombe de l'entrepôt et me précipitai chez moi, verrouillant toutes les issues en tremblant.

Voilà ... alors ? La suite arrivera peut-être la semaine prochaine, le temps que je paufine le tout. Mais ça, c'est seulement si on m'encourage (;-p), alors ...

Une chtite review siouplé ?