Bon alors... Une de mes fics en solo... La première que j'ose mettre (et oui, peur de mal faire moi...) Rien ne m'appartient... Même pas Remus... Ce qui est bien dommage d'ailleurs...
Bonne Lecture !
La Seule
Chapitre I
La jeune fille se tenait sur le balcon de la terrasse. Curieusement, la fin du mois d'août était d'une chaleur étouffante, ce dont elle aurait pu douter avant, ne venant que très rarement en Angleterre. La torpeur encore présente même à plus de onze heures du soir l'empêchait de dormir, et elle s'était réfugiée sur la terrasse, avec l'espoir de trouver une brise apaisante. En vain.
Elle regarda le ciel étoilé, où brillait avec arrogance la pleine lune. Un coup de vent souleva avec légèreté sa nuisette.
Tout à coup, elle entendit un grognement et se retourna vers l'endroit d'où provenait le bruit. Elle plissa les yeux et vit apparaître deux grands yeux dorés qui la fixaient.
"Qui est là ? Demanda-t-elle, alors que son cœur accélérait."
Un autre grognement la fit sursauter et elle recula vers le bord du balcon. Alors, elle vit sortir du bosquet une sorte de grand loup, très maigre. Elle poussa un cri, mais ne bougea pas, figée par la peur et un par un étrange sentiment de sécurité qui s'insinuait au plus profond d'elle-même. Le loup continuait d'avancer et se redressa sur ses pattes arrières.
Prenant soudain ses jambes à son cou, la jeune fille sauta du balcon et se mit à courir le plus vite qu'elle pu à travers le jardin. Le loup la suivait aussi, mais il était plus rapide, et elle sentait son souffle qui se rapprochait de plus en plus. Il la fit trébucher et la violence du choc contre le sol la plongea dans une sorte de semi coma. Elle se sentit seulement transportée pendant un très long moment, avant que les ténèbres ne finissent par la prendre entièrement.
o0°0o
Elle se réveilla avec un mal de tête comme jamais elle n'en avait eu. Portant sa main à son crâne, elle ouvrit avec difficulté les yeux pour scruter les alentours. Elle se trouvait allongée sur un lit, dans une pièce où se trouvait d'autres lits. Comment était-elle arrivée là ? Elle essayait de reconnaître quelque chose de familier dans ce lieu, mais rien ne lui vint à l'esprit. Soudain, l'épisode de la nuit lui revint en mémoire, et elle se redressa vivement sur son lit.
"Ah, vous êtes enfin réveillée !"
Elle tourna la tête légèrement sur sa droite et découvrit une femme habillée tel une espèce de vieille nurse anglaise, et un vieil homme à la longue barbe blanche, portant une longue chemise qui descendait jusqu'à terre. Tout deux lui souriait.
"Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle."
Elle s'était levée avec rapidité, mais fut obligée de se tenir à la petite table à côté de son lit.
"Oh, mais ne vous levez pas si brutalement chère petite, gronda doucement la femme en s'approchant d'elle."
La jeune fille s'écarta brusquement.
"Ne me touchez pas ! Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Comment suis-je arrivée ici ? Cria-t-elle.
- Ne vous énervez pas, dit l'homme avec calme. Vous êtes dans une école, dont je suis le directeur. Cette dame, est l'infirmière.
- Pourquoi est-ce que je suis ici ? Cria-t-elle de plus belle.
- Ca, ce n'est pas à moi de vous le dire, mais à la personne qui vous à amenée ici, et...
- Dîtes-moi tout de suite ce que je fais ici !
- Non, je suis désolé. Maintenant vous feriez mieux de vous recoucher, car vous êtes encore faib..."
Il se tut car la jeune fille venait de le bousculer, et partait en courant.
"Il faut la rattraper ! S'exclama l'infirmière.
- Oh non, je ne crois pas que ce soit nécessaire... Elle trouvera le chemin toute seule... dit le directeur."
Elle sortit avec rapidité de l'infirmerie, et prit le premier chemin qui s'offrait à elle. Elle traversa des couloirs, ne sachant absolument pas où aller. Elle ne voulait que sortir. Oui, sortir... Soudain, des pas se firent entendre. Il fallait qu'elle se cache, et elle entra dans la première pièce qu'elle voyait, et referma la porte.
"Vous ne devriez pas être là, dit une voix grave derrière elle."
Elle se retourna. Un homme se tenait dans la pièce. Il était grand, les cheveux châtain clair avec des mèches qui retombaient sur son front, le nez bien dessiné, une petite moustache qui surplombait ses lèvres fines, et elle nota trois grandes cicatrices sur son visage. Mais surtout, des yeux d'un bleu doré qui semblaient deviner en elle-même, jusqu'à ses secrets les plus intimes.
"Qui êtes-vous, demanda-t-elle avec un mélange de crainte et de fascination dans la voix.
- Je suis professeur ici. Je m'appelle Remus Lupin."
Il se rapprocha d'elle doucement.
"Vous devriez vous reposez.
- Vous me connaissez ?
- Oh oui, je vous connais...
- Comment suis-je arrivée ici ?
- C'est moi qui vous ai amené.
- Quoi ? C'est impossible... C'était... Une espèce de loup...
- C'est moi qui vous ai amené, répéta-t-il. Je suis un loup-garou."
Elle recula, ne comprenant rien à la situation. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait ici, et un inconnu lui disait qu'il était un loup-garou.
"Quoi...? Dîtes-moi la vérité ! Je ne suis pas bête au point de croire des foutaises pareilles ! Les loups-garous, ça n'existe pas !
- Croyez-moi. Je vous dis la vérité. Et au fond de vous, vous le savez, répondit-il en s'approchant encore plus de la jeune fille."
Elle était comme hypnotisée. Oui, elle savait...
"Comment est-ce possible ?
- Vous êtes dans un monde de magie, mademoiselle. Cette école, Poudlard, est une école de sorciers."
Dans le regard de l'homme, elle voyait qu'il disait la vérité. Elle le croyait, car elle ressentait le même sentiment étrange de sécurité que la nuit dernière, quand le loup était apparu.
"Alors qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi m'avoir emmenée ici ? Je ne suis pas une sorcière.
- Je le sais. Si vous êtes ici, c'est pour que vous soyez... ma femme."
La jeune fille revint brusquement à la réalité et son mal de tête redoubla. Il avait dit... Sa femme !
"Je vous demande pardon ? Demanda-t-elle en reculant encore.
- Vous avez très bien compris.
- Vous voulez que je sois votre femme ? Mais vous êtes complètement malade ! Cria-t-elle en se tournant vers la porte."
Mais au moment où elle posait la main sur la poignée, celle-ci s'ouvrit, laissant apparaître les deux personnes de l'infirmerie.
"Ah ! Mademoiselle ! Je pensais bien vous trouver ici ! S'exclama l'homme en souriant.
- Laissez-moi ! Je n'ai rien à faire ici !
- Vous n'irez nulle part.
- Mais vous vous rendez compte ! Cria-t-elle en se tournant vers Lupin. Cet espèce de cinglé me sort qu'il est un loup-garou, que je suis dans une école de sorcier, et qu'il m'a KIDNAPPEE pour que je sois sa FEMME ! Mais si c'est vraiment une école, comment pouvez-vous gardez un tel danger pareil ?
- Mais tout ce qu'il vous a dit est vrai mademoiselle. Et il sera cette année un très bon professeur, il a mon entière confiance.
- Vous êtes tous des malades ! Cria-t-elle de plus belle, tremblante de colère et d'indignation. Je veux retourner chez moi, MAINTENANT !
- Veuillez-vous calmer, je vous en prie, implora l'infirmière. Ce n'est pas bon pour votre tête, et très mauvais pour tomber enceinte !
- Mais qu'est-ce que vous racontez vous ! Je n'ai pas l'intention de tomber enceinte !
- Vous ne lui avez pas dit, Remus ? Interrogea le vieil homme en se tournant vers le professeur.
- Non, je n'en ai pas eu le temps, Albus, répondit-il.
- Mais de quoi est-ce que vous parlez ? Demanda avec inquiétude la jeune fille.
- Et bien, commença le jeune homme, nous allons faire un enfant.
- Quoi...? Murmura-t-elle."
Sa tête semblait vouloir exploser d'une seconde à l'autre et de petites étoiles apparurent devant ces yeux. Elle chancela et se rattrapa à une chaise. Quand Remus s'approcha pour l'aider, elle se mit à hurler, autant pour l'empêcher d'avancer que pour tenter de ne pas retomber dans les ténèbres :
"Alors VOUS, ne m'approchez pas ! Je vous INTERDIS de me touchez ou tenter de le faire ! Jamais je ne serai votre femme et jamais je ne porterai votre enfant, c'est clair ? JAMAIS !"
A ce moment, elle porta sa main à son crâne en gémissant. Levant les yeux, elle ne vit que des formes floues. Puis ce fut le noir.
o0°0o
Elle ouvrit avec difficulté les yeux. La lumière de la pièce les lui fit refermer immédiatement et elle grogna.
"Comment vous sentez-vous ? Demanda une voix proche."
Elle se redressa avec difficulté et constata qu'elle avait été déposée dans un lit. Puis elle tourna la tête et trouva, assis sur une chaise, face à elle, Remus Lupin.
"Si vous vous étiez à moitié fracassée le crâne après avoir été enlevé en pleine nuit par un loup-garou, que celui-ci vous emmène dans un monde soi-disant magique pour vous faire un enfant, vous vous sentiriez comment à votre avis ? Répondit-elle sur un ton agressif.
- Je suis désolé pour votre tête, je ne voulais pas vous blesser, dit-il en se levant. Tenez, buvez ça.
- Qu'est-ce que c'est ? Interrogea-t-elle, scrutant avec suspicion le liquide verdâtre.
- L'infirmière, Mme Pomfresh, l'a préparé pour vous, c'est une potion. Vous vous sentirez mieux.
- Pour me sentir mieux, il faudrait que je sois chez moi..., marmonna-t-elle, en portant toutefois le liquide à ses lèvres."
Le silence se fit. Elle finit son verre, et se tourna vers lui.
"Vous ne croyez pas que j'ai besoin d'une petite explication ? Sur le peu que je sais des loups-garous, je crois qu'ils ne peuvent pas avoir d'enfants... Alors qu'est-ce que c'est que vos histoires ? Et pourquoi moi ?"
Il la regarda droit dans les yeux, puis vint s'asseoir sur le lit près d'elle, en notant son mouvement de recul.
"Les loups-garous ne peuvent avoir d'enfants, c'est vrai. C'est que je croyais il n'y a pas encore si longtemps. Mais il se trouve que c'est affirmation n'est pas tout à fait véridique. Nous ne pouvons en avoir qu'avec une seule personne sur terre. Et, pour moi, vous êtes cette personne. C'est pour ça que je vous ai amené jusqu'ici.
- Et vous espérez que c'est en me kidnappant et en m'enfermant ici que vous obtiendrez ce que vous voulez ? Et puis comment avez-vous fait pour me retrouver ?
- Je vous ai senti, car il y a un lien psychique entre nous. Il me suffisait de le suivre.
- Alors... pour vous, je ne suis rien d'autre qu'une mère porteuse en fait !
- Je n'ai pas dit ça, je...
- Oh si, vous l'avez dit ! Laissez-moi partir maintenant, dit-elle en se levant.
- Arrêtez, vous êtes encore faible ! S'exclama Remus en l'attrapant par le bras.
- Ne me touchez pas, espèce de pervers ! Cria-t-elle en lui assénant une gifle retentissante."
Ils se regardèrent pendant de longues minutes. Même si Lupin ne lui inspirait qu'une profonde colère, elle n'aimait pas frapper les gens... Elle se demanda même si elle avait déjà levé la main sur quelqu'un. Toutefois, elle ne s'excusa pas.
"Je comprends parfaitement que vous soyez en colère contre moi. Mais... nous pouvons faire connaissance.
- Faire connaissance ! Mais ça ce ne se fait pas comme ça un enfant ! Il faut du temps et... Et des sentiments ! Alors si vous croyez que je vais vous laisser ne serait-ce qu'effleurer ma peau, vous vous mettez le doigt dans l'œil, Mr Lupin !
- Calmez-vous !
- Que je me calme ! Je suis prisonnière ici, je ne sais même pas où l'on est exactement, et je dois faire un enfant avec vous ! Et vous voulez que je sois calme !"
Puis, elle fondit soudain en larmes. Doucement, il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Elle tenta de se débattre, mais devant sa force, elle se laissa transporter sur le lit.
"Mangez ça, vous vous sentirez mieux. C'est du chocolat, dit-il en déposant devant elle un carré."
Elle prit le morceau et commença à le grignoter doucement tout en sanglotant.
"Quel est votre nom ?
- En quoi ça vous regarde ? Et puis si nous sommes liés, vous devriez le savoir...
- Nous avons un lien psychique, mais je ne peux pas deviner votre prénom. A moins de lire dans vos pensées, mais cela serait violer votre intimité.
- Sans blague, parce qu'en m'emmenant ici, vous n'aviez pas l'intention de la violer, mon intimité ? Rappelez-vous, je ne suis qu'une mère porteuse, alors savoir mon prénom ne vous servirait strictement à rien, dit-elle, cinglante."
Remus se leva alors en soupirant.
"Je m'excuse encore auprès de vous. Libre à vous de penser ce que vous voulez, mais sachez que vous êtes plus qu'une mère porteuse pour moi."
Puis il s'en alla, la laissant seule dans la chambre.
A suivre...
Alors ? Qu'en pensez-vous ? Voulez-vous la suite ? J'attends vos reviews avec impatience !
Pepsi (Nyny's)
