Titre : Jade
Disclaimer : J.K Rolling
Rating : M
Genre : Hurt/Comfort/Romance
Note : remerciements à ma bêta-reader/correctrice, Nachtfrost Yuu
Dédicace spéciale à Une fan, qui m'a demandé cette histoire
Prologue
Trente-et-un juillet 1980. Pendant la guerre. Une jeune femme se repose sur un lit d'hôpital, pâle et endormie de l'effort fourni. Têtant avidement, le fruit de ce labeur. Un nourrisson rose et frippé, au crâne déjà couvert d'une toison d'encre et aux yeux encore fermés. Il faut quelques heures supplémentaires pour qu'arrive le père exténué et sale. Il contemple avec amour la femme et l'enfant, et prie pour que l'avenir s'éclaircisse. Il ne veut pas que sa famille vive dans un monde de sang.
Trente-et-un octobre 1981. Le plus grand mage noir de tous les temps est mort, détruit par le Sauveur, Neville Longbottom, qui l'a défait à l'âge d'un an. Nombreuses sont les pertes et les jeune Harry, dont les parents viennent d'être tués dans une bataille, est déposé sur le pallier de son oncle et sa tante, au 4, Privet Drive, à Little Whining. Quand sa tante le découvre, le lendemain matin, il est gelé et elle est horrifié. Commence alors pour lui une vie sans amour, comblée de privations. Les sévices corporels sont rares de la part de ses tuteurs qui leur préfèrent des punitions -leur évitant ainsi de toucher le monstre. Mais leur fils n'a pas les mêmes reluctances, et Harry apprit vite à courir, à se cacher et à supporter les coups.
Il reçut sa lettre pour Hogwart par hasard, en allant chercher le courrier, et en ayant la présence d'esprit de ne pas tout de suite le montrer à ses proches. Il fut puni pour l'avoir dissimulée, mais il put aller faire ses achats sans trop de problèmes grâce aux indications sur sa lettre. Il découvrit que ses parents étaient riches, et il n'eut aucun problème pour payer ses fournitures. Il eut du mal à trouver une baguette, mais finalement dénicha celle qui lui conveanit. Elle était composée de houx, d'un ventricule de dragon, et mesurait 27 centimètres. Il rentra chez lui satisfait, mais frustré de se voir confisquer toutes ses affaires dès son entrée dans la maison.
Il se retrouva le premier septembre entre le quai neuf et le quai dix de la gare de King's Cross. Après s'être fait froidement refouler par un agent, il faillit se mettre à pleurer, mais aperçut dans son champs de vision un groupe très excentrique. Il semblait s'agir d'une famille, de part la chevelure flamboyante, les taches de rousseurs, les yeux bruns et les vêtements rapiécés qu'ils partageaient. Mais ce qui attirait le plus l'attention était les quatre chariots remplis de bric-à-brac, de livres à l'air ancien, et même d'une chouette. Harry se rappela alors qu'il était permis aux élèves d'avoir un hibou, un chat ou un crapaud. Lui, n'en avait pris aucun, n'ayant pas d'expérience avec les animaux. Il se mit à suivre discrètement la famille bruyante et nombreuse, et finit par voir les enfants foncer les uns après les autres dans un mur, et, à sa plus grande surprise, le traverser. Passé son ébahissement, il attendit que toute la fratrie disparaisse avant d'entrer avec reluctance dans le passage. Arrivé -miraculeusement intact, selon lui- de l'autre côté, il put observer, estomaqué, une immense locomotive rouge à l'ancienne. Un panneau indiquait : Voie 9 3/4. il réussit tant bien que mal à se faufiler parmi la foule dense et compacte, et à grimper dans le train. Se dirigeant directement vers le fond, il finit par trouver un compartiment vide. Il parvint avec beaucoup de difficultés à hisser sa lourde valise dans le filet à bagages. Il avait pris soin de mettre son uniforme avant de partir de la maison des Dursleys, gardant la robe de sorcier pliée dans une poche en plastique. Ainsi, il passait pour un élève d'un quelconque établissement privé. Il avait également gardé avec lui sa baguette et son livre de Sortilèges de première année. En effet, ses affaires n'ayant pas été accessibles chez lui, il n'avait pu commencer ses lectures -qui se révèlaient passionantes. Le voyage se passa tranquillement, il fut seulement dérangé une fois par une fille aux cheveux broussailleux venue l'interrompre pour lui demander s'il avait vu un crapaud, avant de lui signifier qu'elle avait déjà lu et appris tous les livres de première année et qu'elle réussissait tous ses sorts. Devant son manque de réaction, elle parut se vexer et partit en claquant la porte.
Il fut fasciné par l'apparence féérique du château, gigantesque et majestueux, mais bien plus intimidé quand il fut sur le point d'être réparti. D'après ce qu'il avait compris du discours du chapeau parlant s'occupant de les disséminer dans les différentes maisons, elles étaient au nombre de quatre : Griffindor pour les courageux, Hufflepuff pour les loyaux, Ravenclaw pour les érudits et Slytherin pour les ambitieux. Il se dit que s'il y avait eu une maison pour les nauséeux et les terrifiés, il irait immédiatement. Il y eut un moment de silence, puis un tonnerre d'applaudissements et de hurlements quand un certain Neville Longbottom fut réparti à Griffindor. Quand enfin arriva son tour, il avait les jambes tremblantes et le coeur au bord des lèvres. Perdu dans le brouillard, il entendit à peine ce que lui racontait le Sorting Hat dans sa tête, ne réagissant que lorsqu'il rugit : Slytherin ! Titubant, il rendit le chapeau au professeur à ses côtés puis se dirigea vers la table applaudissant poliment. Il s'assit en bout de table, et observa quelques regards dégoûtés à son égard, même si la majorité restaient indifférents. Se tournant vers la table des professeurs, il croisa immédiatement le regard brûlant de haine d'un homme très pâle, aux cheveux mi-longs noirs, d'un aspect légèrement huileux. Sous le regard assassin, il baissa les yeux sur son assiette.
Le repas fut bruyant, la Grande Salle étant bondée. Il picora à peine. Ils furent menés aux cachots par un préfet qui leur donna le mot de passe -Rufum Dracus- et leur expliqua les horaires et modalités de la salle commune. Il se retrouva dans un dortoir avec trois autres élèves de son âge : Theodore Nott, Lucian Bole et Peregrine Derrick. Le premier était filiforme, blond aux yeux bleus, tandis que les deux autres étaient tous deux bien bâtis, aux cheveux sombres et aux yeux respectivement noirs et bleus. Ils se répartirent rapidement les lits et si Harry ne reçut qu'un regard vaguement méprisant de Bole, ce fut une oeillade assassine et une floppée d'injures de la part de Derrick. Nott ne posa les yeux sur personne.
