The year we won the house cup. The year we almost lost our sister. The year we passed on James' legacy. The year we knew he was back. The year we became legends. The year "we" became "I".


Fred,

Je ne sais pas par où commencer. Je ne sais pas quoi dire. Pourquoi j'ai eu l'idée de t'écrire cette stupide lettre ? Tu ne pourras pas la lire de toute façon.

Mais depuis ce jour là, depuis que tu es parti… Tu me manques tellement Fred ! Je sais que ça fait plusieurs mois maintenant mais je n'arrive pas à tourner la page, à passer à autre chose. Je sais que maman s'inquiète pour moi, même si je lui dis que tout va bien, que je vais bien. Je ne vais pas bien Freddie. Je fais des cauchemars, toutes les nuits. J'ai dû jeter un sort d'insonorisation sur notre chambre. Ma chambre. Pour qu'ils ne m'entendent pas crier tous les soirs. Je sais que je devrais en parler à papa ou maman ou même à quelqu'un d'autre mais je ne veux pas. Je ne veux pas les voir encore plus malheureux. Je sais que c'est dur aussi pour eux. Je l'ai remarqué, à la façon dont ils me regardent. A chaque fois qu'ils jettent un œil sur moi ils ont l'impression de te voir. Comment peuvent-ils s'en sortir quand ils peuvent t'apercevoir tous les jours ? Je sais que ce n'est pas de ta faute. C'est de la mienne. J'aurais du rester avec toi. J'aurai dû te protéger plus que ça. J'aurai dû faire tellement plus cette nuit là Freddie. J'ai besoin de toi. Je m'en veux tellement.

J'ai gardé la boutique. Je continue d'y travailler. Seul. Je me sens si seul dans ce magasin sans toi. Mais je sais que c'est ce que tu aurais voulu. Tu n'aurais pas aimé si j'avais abandonné. On a tellement travaillé pour en arriver là Freddie. Voir tous ces gamins dans la boutique avec le sourire aux lèvres et parlant d'un plan pour faire une blague à un prof me remonte un peu le moral. Ils me rappellent les années où on était à Poudlard toi et moi. Tu te souviens de toutes les conneries qu'on a fait ? Je suis sûr que tu t'en souviens. On a laissé notre empreinte dans cette école Freddie. On fait maintenant parti de son histoire. Et les élèves qui y vont maintenant font leurs farces avec nos produits. C'est un peu comme notre héritage tout ça. Je suis fière de nous. De tout ce qu'on a accompli. Je suis fière de toi.

Pendant cette nuit, quand je t'ai perdu, j'ai aussi perdu une partie de moi-même. Celle qui faisait de moi la personne que j'étais. J'ai aussi perdu une part de ma magie. Je n'arrive plus à créer un patronus Fred. Je n'y arrive plus. Tous ces souvenirs dont j'ai besoin pour le faire, tous ces souvenirs heureux. Je les ai avec toi. Et dès que je commence à me souvenir de tout ce qu'on a vécu ensemble… je ne tiens pas. Je m'écroule. Je pleure Freddie. Tu ne peux pas savoir à quel point je pleure. Je n'aurais jamais pensé que les souvenirs heureux me feraient pleurer. Que de te revoir, nous revoir, ensembles côte à côte, joyeux me ferait pleurer. Je n'arrive plus à faire ces choses là. A sourire, à rire. Je ne peux plus.

Parfois, quand je sais que je suis seul et que personne ne viendra me déranger, je mets un de tes pulls. Tu sais, ceux que maman nous tricotait chaque Noël. J'enfile ton pull Fred, celui marqué d'un grand « F ». Et quand je me regarde dans le miroir c'est comme si tu étais là. Comme si tu étais encore là. Avec moi. A ce moment là, seulement à ce moment précis, j'arrive à apercevoir ton sourire dans mon propre reflet.

George


Dear mom, at least now you will never get us mixed up again, Love. Fred