Altered Destinies

Cette histoire est la traduction d'une fanfiction anglophone du même nom ( qu'on pourrait traduire par 'destins altérés' ) et écrite par DobbyElfLord. Je n'en suis que l'humble traducteur, vous n'êtes donc pas logiquement sensés me complimentés sur la qualité de l'histoire. En revanche strictement rien ne vous empêche de donner votre avis ( bon ou mauvais) sur ma traduction ou la façon dont s'oriente histoire, vos théories et déductions, etc...

Je tiens a préciser que l'anglais n'étant pas mot a mot du français, c'est un travail assez long qui nécessite entre autre parfois de modifier ( tout en en gardant les informations et le sens) certaines phrases.

Les informations données par l'auteur (DobbyElfLord pour ceux qui n'ont pas suivit) sont notés Nda. Les miennes : Ndt.

Nda - Cette idée est apparue dans ma tête durant l'écriture d'une de mes autre histoire que je ne compte pas abandonnée . Il est très difficile d'écrire une histoire lorsqu'une autre demande votre attention. Habituellement je prépare la fin a l'avance, mais pour une fois je ne l'ais pas fait. Voyons voir ou tout cela nous mènera...

Nda- Aucun des lieux et personnages que vous rencontrerez dans cette histoire ne m'appartiennent. Si ce n'est ceux que j'ai inventés.

Chapitre 1: Peine

Lord Voldemort se laissa tomber sur le sol, épuisé. De profondes blessures maculait sa robe de sang. Son bras gauche se finissait en un moignon au niveau du coude. La blessure, cautérisée par la chaleur du sortilège l'ayant provoquée, ne saignait guère, mais n'en restait pas moins extrêmement douloureuse. Voldemort voulut saisir sa baguette mais réalisa qu'elle avait disparue.

Une paire de bottes sous une longue robe en lambeaux apparue devant lui. A bout de force, Voldemort jeta un regard au jeune homme qui venait de le vaincre. Le mage noir agonisant s'emplit d'une immense fureur lorsque son regard rencontra les yeux d'émeraude flamboyants de son opposant. Mais même ainsi, il put sentir sa vie et sa magie s'échapper de son corps. Il reconnut alors sa propre baguette dans les mains de son adversaire.

L'attaque avait été parfaitement organisée. Weasley le traître-à-son sang d'ami de Potter et la sang-de-bourbe Granger avait été capturés deux semaines plus tôt. Voldemort et ses Mangemorts avaient laissé le traître Rogue prévenir d'une attaque sur Pré-au-Lard. A leur arrivée les Aurors et les membres de l'Ordre du Phénix trouvèrent Voldemort muni de tous ses Mangemorts et alliés pour les accueillir.

Voldemort leur présenta les corps battus, violés et mutilés des amis de Potter. Draco Malefoy mit alors Weasley sous l'imperius. Sous son contrôle l'adolescent aux cheveux roux procéda à la mise en pièce méticuleuse de sa petite amie à l'aide d'un sort de magie noire. Alors seulement le jeune Malefoy ramena Ron à la réalité et à ce qu'il venait de faire . Ils le laissèrent juste assez de temps en vie pour que la peine et la douleur l'envahissent.

Comme prévu, Potter en perdit tous ses moyens et ainsi débuta la bataille. Ses Mangemorts et alliés avaient acculé ces fichus Aurors et membres du phénix laissant ainsi leur maître et son opposant à leur combat. La bataille avait fait rage tout autour de Poudlard et dans le château lui-même, laissant la tour d'astronomie s'élever seule au beau milieu des ruines. Les corps des Mangemorts et de leurs opposants jonchant le sol.

Ginny Weasley tenta d'aider Harry lorsque Voldemort le jeta à terre à l'aide d'un antique sortilège. En distrayant momentanément Voldemort elle permit à Harry de ressaisir sa baguette. Mais, concentrée sur son combat contre le mage noir, elle ne put ni voir le troll s'approchant d'elle par derrière, ni esquiver à temps le violent coup de massue qu'il lui infligea.

Harry ne put qu'observer incrédule et comme assommé sa petite amie mourir en défendant sa vie. Voldemort émit alors un long rire sonore en voyant la douleur et le désespoir sur le visage du jeune homme. Harry se tourna face à la Némésis de toute sa vie (1) . Voldemort cessa de rire voyant le héros de la lumière bouillonner de rage. Et soudainement, un flash aveuglant et une onde de force pure pulsa hors de Harry. Lord Voldemort eut juste le temps d'ériger son plus puissant bouclier avant que la puissance ne le submerge. Le troll fut éjecté avec une telle force que tous les os de son corps se brisèrent. Mais même son propre bouclier ne put résister à une telle force, l'onde de puissance le submergea, le laissant sans défense, brisé... et vaincu.

« Il semblerait que la prophétie te soit favorable, Potter. Mais tu ne goutteras pas a cette victoire ! » souffla le mage noir mourant. Ce n'était pas juste! Après toutes ses recherches et tous ses sacrifices, perdre face a ce petit morveux! Ce n'était pas juste!

Harry Potter, le Survivant, l'Elu, se tenait au dessus du corps brisé de l'homme ayant tué tous ceux qu'il ait jamais aimés. Ses parents, Sirius, Remus, tout les Weasley, Hermione et Dumbledore : tous morts à cause de cette chose tordue et informe à ses pieds.

Harry jeta un regard à l'emplacement où Ginny était tombée. Ils avaient établi un lien au cours de l'année passée, liant leurs énergies magiques. Le déchirement lors de sa mort avait alimenté l'explosion magique, apportant ainsi une fin à cette bataille et à la guerre. « Pourquoi ? Pourquoi avez-vous eu a faire tout cela ? » La question brûlante s'échappa de la gorge sèche de Harry.

Voldemort toussa bruyamment. « Pourquoi ? » siffla-t-il. « J'ai appris que le monde n'était jamais juste. Le fort écrase le faible. Et le vainqueur a toujours raison (2) »

Harry saisit sa baguette, des larmes roulant sur son visage, et la pointa sur le Seigneur des Ténèbres déchu. « J'ai appris la même leçon. Le monde n'est pas juste, mais vous devez toujours essayer. REDUCTO ! »

Le sort percuta la tête de Voldemort, l'écrasant. La Seconde Guerre prit fin.

(Six mois plus tard)

Le Héros du monde magique s'effondra sur la table de sa cuisine, empestant d'une bonne dose de whisky pur feu. Les six derniers mois avaient été les pires de toute la vie d'Harry. Il ne lui restait plus aucune raison de vivre. Aujourd'hui était son dix-huitième anniversaire, un anniversaire sans la moindre personne pour le célébrer avec lui. Ils avaient tous disparu. Harry s'enfonçait dans une profonde dépression sans personne pour l'en tirer. Parfois même il se saisissait de sa baguette magique et la pointait sur lui.

La communauté magique avait célébré durant tout une semaine la disparition finale de Voldemort et la fin de la guerre. Chacun voulut remercier Harry d'avoir mis fin à la menace du mage noir. Quasiment tout les Aurors du ministère et les membres de l'Ordre du Phénix pouvaient bien avoir trouvés la mort durant la bataille, maintenant cela ne semblait plus avoir d'importance pour la majorité des sorcières et sorciers. La seule chose qui leur importait était que l'Elu avait mis fin à leurs angoisses et à leurs peurs.

Plusieurs des rares membres survivants du ministère poussaient Harry à en prendre la tête. Harry sentait qu'il ne voulait pas réellement de lui qu'il les dirige, mais seulement qu'il leur serve de marionnette afin qu'ils puissent assouvir leurs propres ambitions. Ne réalisaient-ils pas qu'il n'avait jamais voulu être quelqu'un de célèbre ? Qu'il n'aspirait qu'à vivre en paix !

Lors de la première semaine, Harry avait décidé de se cacher dans la vieille cabane d'Hagrid dans le parc. L'école elle-même n'était plus habitable. Les dommages que le château avait subi étaient bien trop importants, il n'était plus sûr. Le ministère examinait même la possibilité de fermer définitivement l'école afin d'en établir une plus accessible et plus moderne. La pensée d'être l'un des quelques derniers membres survivants des diplômés de Poudlard enfonça d'avantage encore Harry dans la dépression.

Harry fut soudainement réveiller par un bruit et en levant lentement la tête pour observer la salle il vit les contours troubles d'un homme assis de l'autre côté de la table. Il chercha ses lunettes en tâtonnant puis les plaça sur son visage. De nouveau il loucha vers cette forme et fut stupéfait.

« Professeur Dumbledore ? »

Se levant, l'homme le saisit par le col de sa chemise sale. « Pauvre imbécile. Tu es répugnant. »

Harry resta stupéfait et confus tandis que l'homme le projetait hors de la hutte . Qu'est-ce que Dumbledore faisait ici ? il était mort durant la sixième année de Harry à Poudlard deux ans plus tôt ! Comment pouvait-il être ici ? Les pensées s'entremêlaient dans la tête ivre d' Harry en une grande danse chaotique.

La danse prit soudainement fin dans un choc humide et glacial. Brusquement Harry ne pouvait plus respirer ! Il était sous l'eau ! Il se noyait ! Luttant vainement contre la forte poigne le maintenant par le cou dans le tonneau d'eau de pluie en dehors de la hutte, Harry sentit soudainement la pression diminuée, lui permettant de se relever et d'inspirer un bon bol d'air.

« QU'EST-CE QUE VOUS... », eut juste le temps de crier Harry avant de retourner faire un plongeon dans l'eau glaciale du tonneau . Après ce qui lui parut une éternité, il fut enfin libéré de la poigne de fer de l'homme.

Se poussant loin du baril il tomba durement sur la terre retournée. Harry luttait pour prendre de profondes bouffées d'air et pour s'essuyer le visage lorsqu'une tasse apparut devant lui. Il entendit une voix forte, bourrue mais familière lui demander de la boire.

Harry saisit la tasse et en but le contenu d'une seule traite.

« Par Merlin » jura Harry « Ce truc est dégueulasse ! »

Cependant, après la trempette et ce breuvage, il lui semblait avoir les idées claires pour la première fois depuis au moins

trois semaines. Harry regarda son attaquant.

Si à première vue la ressemblance avec son ancien directeur semblait évidente, tous deux étaient grands et portaient une longue barbe blanche,mais cet homme n'avait pas le joyeux scintillement caractéristique du directeur dans ses yeux. Bien au contraire Harry y vit de la peine. Une douleur qui ne semblait pas pouvoir être contenue.

« Qui êtes-vous ? » demanda Harry.

Pour toute réponse, l'homme tendit sa main au jeune homme détrempé assis sur le sol devant lui. Harry la saisit et l'homme l'aida à se relever .

« Je m'appelle Aberforth Dumbledore. Tu connaissais mon idiot de frère amateur de sucreries, n'est-ce pas ? »

Harry secoua la tête pour se remettre les idées en place. « Vous êtes le frère du professeur Dumbledore ? Je m'en souviens ! Il m'avait parlé de vous il y a longtemps. »

L'homme grogna « Cette fichue histoire de chèvre j'imagine ? A-t-il mentionné qu'il avait mis un philtre dans ma bièraubeurre et un charme sur la chèvre ? Je croyais que c'était mon épouse. »

A la pensée d'un Dumbledore jouant une telle farce à son frère, Harry ne put retenir un rire discret. Aussi petit qu'il soit, c'était le premier vrai rire qu'il ait eu depuis que Ron et Hermione n'étaient plus là.

Harry suivit Aberforth dans la cabane et s'assit autour de la table. Il écarta la bouteille à moitié vide de whisky pur feu de sa vue. Elle avait beau ne plus contenir qu'une seule gorgée, l'odeur qui s'en dégageait retourna soudainement l'estomac de Harry.

« Il a été difficile de te trouver, gamin » dit Aberforth.

« C'était le but, je n'aurais pas supporté davantage toutes ces célébrations, » lui répondit Harry d'un ton las.

« J'avais peur de ne plus retrouver qu'un corps »

Pour toute réponse Harry grogna indistinctement à ce commentaire.

« Ta cicatrice semble s'être un peu effacée, nous devons partir d'ici rapidement » dit Aberforth.

« Que voulez-vous dire par là ? Laissez cette fichue cicatrice là où elle est. Je peux passer inaperçu au moins maintenant. » fit remarquer un Harry un peu confus.

Aberforth secoua la tête. « Non, nous en avons besoin. je te recherche depuis au moins un mois. » Le vieux sorcier se pencha en avant « Que dirais-tu de pouvoir réarranger tout ça ? »

« Qu'est ce que vous voulez dire ? » demanda Harry.

« Je te parle de sauver mon frère, tes parents, tout le monde! » s'écria Aberforth.

Harry était littéralement assommé. Les sauver ? Mais comment ? Ils étaient morts !

Aberforth révéla un petit sourire malingre « Nous allons réécrire une page de l'histoire, gamin. Celle du propre livre de Voldemort. Nous allons le tuer lorsqu'il n' était encore qu'un enfant. «

Maintenant Harry était vraiment stupéfait. Pour la première fois depuis la bataille, il pouvait sentir les rouages de son cerveau tourner à plein régime. « Comment faire ? »

« Simple, en retournant dans le temps pour le tuer à l'époque où il n'était encore qu'un bébé. »

Harry retourna s'asseoir sur sa chaise. « On ne peut pas voyager aussi loin dans le temps »

« Je le peux. Je peux surcharger un retourneur de temps, mais ça a un coût » dit Aberforth. Harry souleva légèrement un sourcil. « Premier problème: tu pourras remonter le temps mais le retour prendra un certain temps. »

« C'est-à-dire ? » demanda Harry.

« Dix ou douze ans. Le retourneur a besoin de se recharger en magie. »

Harry commençait à sentir une certaine excitation l'envahir. Dix ans pour sauver tout ceux qu'il aimait ? Pas de problème. « Et quel est l'autre ? »

Aberforth soupira « Il s'agit là d'une magie instable et peu connue. Il existe donc un risque non négligeable étant donné que personne n'est jamais allé aussi loin. Lorsque tu reviendras le futur pourrait bien être pire qu'il ne l'est actuellement, sans compter les conséquences inattendues. Des choses qui semblaient n'avoir aucun lien peuvent être changées accidentellement par tes actions. A ton retour, tu auras conservé tes mémoires de cette chronologie , mais probablement pas de celle que tu auras vécue dans le passé. Tu perdras vraiment douze ans de ta vie. »

« Pourquoi moi, » demanda Harry « Pourquoi ne pas l'avoir déjà fait ? »

« Ta cicatrice, gamin. Elle te lie à Voldemort. Grâce à elle la magie te guidera vers lui et te fera apparaître dans son secteur. Sans elle, un homme devrait fouiller toute l'Angleterre pour le retrouver ; Sans compter que j'existais à cette époque, ma signature magique serait reproduite à l'identique : les hiboux m'étant adressés viendraient une fois sur deux vers le nouveau ou l'ancien moi. Bref, le secret ne durerait pas bien longtemps. » Le magicien sembla soudainement bien plus vieux au yeux d'Harry. « Je n' ai pas toujours apprécié ce vieil idiot, mais c'était mon grand frère. J'aimerais qu'il soit encore là. »

Harry réfléchit. C'était une chance d' empêcher Voldemort de ne jamais devenir un danger pour n'importe qui. L'idée de tuer un jeune enfant ne lui plaisait guère mais ce n'était qu'un juste retour des choses. Après tout, Voldemort avait bien essayé de l'assassiner lui lorsqu'il n'était qu'un bébé. Et toutes les vies que cela permettrait de sauver lui enlevaient quelque

peu ses scrupules: après tout, en comparaison de tout ce qu'Harry avait connu et enduré au cours de la guerre, ce n'était que peu de chose.

Aberforth attendait une réponse. Il prit sa décision et lui répondit « Quand pouvons nous commencer ? »

Les deux magiciens s'organisèrent toute la nuit. Ils n'auraient le droit qu'à un seul essai et s'ils réussissaient, ils pourraient changer le cours de l'histoire.

Harry rejoignit Aberforth le surlendemain près de la cabane hurlante. Sachant de par Aberforth qu'il réapparaitrait dans le passé à l'endroit physique exact d'où il serait parti du présent et ne voulant pas risquer une éventuelle collision avec un sorcier, un animal ou même un arbre à son arrivée, Harry avait pris soin de vérifier que la cabane n'existait pas à l'époque. Il n'y avait jamais eu rien d'autre ici qu'un pré a l'abandon.

Harry avait passé les dernières vingt-quatre heures à se préparer pour sa mission. Il fit un passage a la banque Gringotts et y retira quelques millions de gallions des divers coffres de sa famille . Après tout, s'il lui fallait rester coincer douze ans dans le passé, autant y être riche, non ?

Harry passa également par divers magasins du Chemin de Traverse. Il y acheta entre autre une nouvelle valise lui permettant (via quelques sorts) de porter ses divers biens sans risquer de se luxer le bras sous leurs poids et également d' apparaître comme une simple valise usée et démodée. Puis il la remplit de vêtements moldus et sorciers tout aussi démodés, racontant aux commis intrigués qu'il allait à une soirée masquée. Pour finir, il y déposa quelques livres d'histoire et de lois des mondes magiques et moldus qui pourraient lui être utiles.

Revenu a la cabane d'Hagrid, Harry prit également un condensé de ses affaires personnelles, entre autres, ses robes de bataille (offertes par Dumbledore), la cape d'invisibilité de son père et la Carte du Maraudeur.

Une fois prêt, il rétrécit sa valise, la mit dans sa poche et se dirigea habillé de vêtements moldus vers la cabane hurlante afin d'y retrouver Aberforth.

Le vieux magicien se préparait déjà au rituel de mise en surcharge du retourneur de temps. Harry l'observa pendant que le vieil homme dessinait une variété de runes antiques sur le sol durant plus d'une heure. Finalement il lui fit un signe indiquant que c'était prêt.

Harry s'avança au centre des runes et prit le retourneur de temps.

Aberforth, exténué lui rappela. « N'oublie pas, tu passeras exactement entre dix et douze ans dans le passé. A la seconde ou tu passeras cette date, la magie te fera retourner a cet endroit dans le présent. Tu ne pourras ni l'empêcher ni le retarder ! » Harry hocha la tête en signe de confirmation, il continua « Le retourneur de temps ne sera pas transporté avec toi dans le passé. Afin d'empêcher qu'il ne soit brisé ou perdu, il existera sous forme astrale jusqu'à son rechargement. A ce moment là, il s'activera automatiquement et te renverra dans le présent. »

Aberforth regarda Harry, inspira, puis lui dit « Bonne chance. Et ne nous oublie pas, gamin. »

Harry acquiesça « Ne vous inquiétez pas. Activez le sort. »

L'instant suivant Harry Potter, l'Elu, le Survivant, se volatilisa...

(La cabane hurlante, Pré-Au-Lard, à une autre époque)

Lors de l'activation Harry ferma les yeux comme prévu mais, ne sentant rien de particulier, les rouvrit, intrigué, pour savoir ce qui avait bien pu mal tourner. Aberforth et la cabane hurlante avait disparu.

Harry se tenait au même endroit, les toits si familiers des maisons de Pré-Au-Lard apparaissaient au-dessus des arbres voisins. Il vérifia soigneusement si quelqu'un se trouvait aux alentours , mais ne vit personne. Il prit alors le chemin menant a Pré-Au-Lard.

Harry constata que le village n'avait pas vraiment changé au cours des cinquante dernières années, du moins dans la rue principale. 'Les Trois Balais' semblait identique. Quelques petits magasins avait changé mais rien ne semblait vraiment différent. En dehors de la rue principale, de très nombreuses constructions étaient en cours. Quelques nouvelles maisons (mais vieilles pour Harry) étaient terminées. Harry parcourut rapidement le village puis se dirigea vers Les Trois Balais.

Le décor semblait avoir un peu changé à l'intérieur, il lui parut démodé. Sans doute s'habituerait-il aux changements avec le temps. Harry s'approcha du bar où un vieux sorcier lisait la gazette.

« Bien le bonjour jeune homme » l'accueillit joyeusement le barman. « Que puis-je vous servir par cette belle journée ? »

Harry commanda un rapide petit déjeuner et demanda un exemplaire de la gazette du sorcier. Le barman lui en plaça une dans les mains tout en l'invitant à s'asseoir à une table où son petit déjeuner lui serait servi.

Harry s'assit et ouvrit le journal. Il fut heureux d'être assis lorsqu'il vit la date sur la Une. C'était le 16 juin 1934 ! Harry avait manqué l' année visée de 7 ans ! Quelque part en ce moment se baladait à Londres un futur Seigneur des Ténèbres âgé de sept ans.

Les complications semblaient ne devoir que commencer pour Harry...

Retrouvant peu à peu son calme Harry continua sa lecture. La gazette contenait un taux inhabituellement élevé d'informations liées au monde moldu. La Une était quasiment entièrement recouverte d'information relative à la situation en Allemagne. Au bout de quelques lignes, Harry se retint de pousser un gémissement. Hermione l'aurait frappé pour être venu ici sans même se renseigner au préalable. L' Allemagne était actuellement sous la coupe des nazis et si Harry se rappelait bien ses vieux cours d'histoire moldus la Seconde Guerre Mondiale allait débuter dans les prochaines années, le 2 septembre 1939. Harry allait se retrouver en pleine guerre mondiale et il allait manifestement bien falloir qu'il y vive !

Harry se rendit rapidement compte pourquoi le journal contenait autant d'informations sur les tensions entre l'Angleterre et l' Allemagne. Le mage noir Grindelwald était un puissant allié d' Hitler. Celui-ci était fasciné par la magie et Grindelwald l'utilisait à ses fins pour abattre ses adversaires magiques. Le Chemin de Traverse allait prochainement devenir une des régions visées par les bombardements de la grande bataille aérienne d'Angleterre.

Harry engagea une petite discussion avec le barman (qui s'appelait Allen) l'informant que, vivant à Londre mais ayant l'intention de s'éloigner de la ville, il désirait acheter une maison dans les environs. Le barman lui indiqua l'emplacement d'une agence immobilière au bout de la rue qui s'occupait des terrains récemment bâtis. Harry le remercia et finit son petit déjeuner.

En s'éloignant des Trois Balais Harry se dirigea vers Poudlard. Il avait toujours considéré cet endroit comme sa vraie maison depuis ses onze ans. S'il devait rester coincé ici durant douze ans, il n'y avait pas de meilleur secteur à ses yeux pour y installer sa maison.

Harry s'approcha des toute nouvelles maisons. Puisque c'était un samedi, Harry savait que le travail était arrêté sur les chantiers, il en profita pour inspecter les bâtiments. Il fut stupéfait de voir le résultat des méthodes magiques de constructions. Presque toutes les magies qu'Harry connaissait étaient liées à la Défense contre les forces du mal ou au travail d'Auror. Ces maisons magiquement construites semblaient bien plus poussées directement du sol que construites de mains d'hommes.

Harry entendit les bruits de pas d'une personne qui s'approchait. Il se mit instinctivement en position défensive. « Auriez-vous besoin d'aide, monsieur ? » Lui demanda une femme d'une voie claire.

Harry se retourna et reçut l'énième choc de la journée. Là, devant lui, se trouvait Ginny ! Harry sentit son cœur s'arrêter.

« Est-ce que tout va bien, monsieur ? Vous êtes ici pour acheter une maison ? «

Harry se décida enfin à fermer sa bouche, réalisant qu'il ne s'agissait pas de Ginny. Même si cette femme lui ressemblait énormément, ce n'était pas elle. Harry estima qu'elle devait avoir dans les vingt-cinq ans environ. Petite, comme Ginny, la sorcière avait des cheveux blonds fraise, pas aussi roux que ceux des Weasley.

« Je suis désolé » Bégaya Harry « Sur le moment je vous ai pris pour quelqu'un d'autre, veuillez m'excuser. Je m'appelle James Evans et je suis en effet intéressé par ces maisons. » La jeune sorcière sourit. « C'est un plaisir de vous rencontrer, M Evans. Je m'appelle Anne Prewett. »

Harry se demanda un moment si la journée lui réservait encore d'autres surprises. Ce n'était pas Ginny qu'il avait devant lui, mais (il en aurait mis sa main à couper) sa grand mère ! Il lui semblait se souvenir vaguement que le nom de jeune fille de Mme Weasley était Prewett. Y avait-il quelqu'un dehors qui s'amusait à rendre sa vie plus compliquée?

Nda : et bien une certaine manière oui, moi !

Notant au passage la présence d'une alliance à sa main il lui répondit « Tout le plaisir est pour moi, Madame Prewett. Pouvez vous me parler de ces maisons ? »

Harry passa les deux heures suivantes à discuter des diverses maisons et des options disponibles. Il constata qu'Anne Prewett lui rappelait énormément Molly Weasley, s'il ne s'agissait pas de sa mère elle appartenait sans aucun doute à sa famille. Elle ne semblait pas le considérer comme un garçon de dix-huit ans. La peine de son regard et le chagrin de ces derniers mois lui donnaient sans doute un aspect plus âgé.

Harry lui raconta (il avait préalablement préparé cette histoire) qu'il avait été élevé dans un petit village Australien. Il se dit que cela justifierait un peu son accent et les éventuels argots encore inconnus à l'époque. Harry fit également référence à une implication passée dans un conflit, se justifiant ainsi de son air peiné et de son look sombre.

Harry retint un sourire lorsque la question des prix fut abordée. Habitué au prix des années 90, ceux des années 30 lui paraissaient comiquement bas. Il avait retiré la quasi totalité des gallions des comptes de sa famille : de quoi vivre confortablement une vie entière dans les années 90. A ces prix il avait de quoi en vivre plusieurs.

Harry choisit une maison de quatre chambres à la périphérie du village. Celle-ci était dotée des charmes les plus modernes (pour les années 30) et il se dit qu'il lui faudrait les mettre à jour avant de s'y installer et d'y vivre. Il allait lui falloir également se procurer des meubles et une nouvelle garde-robe. Un passage au Chemin de Traverse s'imposait.

Harry finit rapidement la transaction, Mme Prewett s'occupa efficacement des divers formulaires. N'ayant pas encore de chambre forte il lui faudrait se rendre à Gringotts pour y ouvrir un nouveau compte afin d'en payer le prix. Après avoir dit au revoir à Mme Prewett, il transplanna au Chaudron Baveur et y loua une chambre pour la nuit.

Le matin suivant, il y prit son petit déjeuner. Étonné de ne pas y voir Tom le barman, il réalisa avec amusement qu'il n'était probablement même pas encore né. Le pub était tout aussi sombre et sale qu'à son époque, sans doute n'avait-il pas changé durant les cinquante années suivantes.

Après avoir mangé, Harry sortit vers le Chemin de Traverse. Il s'étouffa presque en le voyant. Il était bondé ! Harry n'avait encore jamais vu autant de sorciers et sorcières ni ressenti une telle atmosphère de gaieté dans cet endroit. La constante menace des Mangemorts du temps d'Harry lui donnait une allure sinistre. Considérant le nombre de personnes dans l'allée, Harry se demanda également de combien de morts les combats contre les mages noirs avaient pu amputer l'Angleterre de sa population magique.

Entrant à Gringotts, Harry prit la queue dans l'intention d'ouvrir un compte. Après y avoir patienté durant plus d'une heure, il put enfin atteindre le gobelin.

« Qu'est-ce que vous voulez ? » grogna-t-il.

« Bonjour, je m'appelle James Evans, afin de nous enrichir mutuellement j'aimerais faire quelques affaires avec vous. Puis-je savoir votre nom, monsieur...? »

Le gobelin parut choqué. Une réponse aussi polie et protocolaire de la part d'un sorcier était plus que rarissime. « Mon nom est Grintott, Quel type d'affaires désirez-vous conclure ? »

« J'aimerais ouvrir un coffre dans votre établissement, M Grintott. Le plus grand que vous ayez. »

Les yeux du lutin s'écarquillèrent encore d'avantage. Un riche magicien se montrant poli ?

« Veuillez me suivre dans mon bureau. Afin que nous puissions y discuter à l'abri des oreilles indiscrètes » Le gobelin sauta à cloche-pied du tabouret où il était assis et le conduisit à un bureau tandis qu'un autre gobelin prenait automatiquement sa place.

Une fois assis dans celui-ci, le gobelin lui demanda, « Combien désirez-vous déposer, monsieur ? »

« 19.634.254 gallions » lui répondit Harry.

La mâchoire du gobelin s'écrasa littéralement sur son bureau. Un magicien complètement inconnu voulant déposer une somme aussi gigantesque ? Qui cela pouvait-il être ?

Grintott lui présenta les formulaires et les remplit rapidement d'une manière parfaitement ordonnée. Harry eut néanmoins un léger soucis lorsqu'il lui demanda cinq gouttes de sang pour le système d'identification des coffres. Harry savait bien que ses grands parents étaient en vie à l'heure actuelle. Il pouvait y avoir un risque que son sang de Potter pose un problème.

Heureusement, il n'en fut rien. Si un Potter voulait accéder à son coffre, il mourrait à moins qu'Harry ne le soit déjà. De même Harry n'aurait put accéder a un coffre de sa famille sans que ceux-ci ne soient morts au préalable. Sachant bien comment cela changerait le cours des choses, il veillerait à ce que cela n'ait pas lieu.

Par la suite Harry fut stupéfait de la vitesse à laquelle les transactions furent menées. En l'espace d'une demi-heure le coffre fut ouvert, l'argent déposé, le paiement de la maison envoyé et un compte établi. Tous les gobelins semblant par ailleurs soudainement plus aimables, Harry fit de Grintott son banquier personnel.

Harry dégrossit ensuite quelque peu son compte durant le reste de son passage au Chemin de Traverse. Il acheta des meubles pour quatre chambres à coucher, une salle à manger, la cuisine et la salle de séjour ainsi que tout les biens d'équipements tels que les draps, les assiettes et l'argenterie dont il aurait besoin. S'il devait rester coincé là une dizaine d'années il voulait que ce soit confortablement.

Harry fit également une visite à Fleury et Botts pour se constituer une bibliothèque pour ses recherches. Harry possédait déjà quelques livres dans sa valise , bien que ceux-ci ne puissent être montrés, n'étant pas encore édités. Harry s'acheta également un 'nouveau' balai et un hiboux . Harry savait qu'il ne pourrait guère sortir son éclair de feu de sa valise aussi s'en achetait-il un pour les vols quotidiens. Harry se sentit triste au moment de remplacer Hedwige, la chouette blanche comme la neige avait été tuée une semaine avant l'affrontement final contre Voldemort. Draco Malefoy n'avait pas résisté à l'idée de la faire souffrir et de la tuer aussi inutile que cela ait put être, pour le simple plaisir d'infliger la douleur à une créature.

Ses achats rétrécis et rangés dans sa valise, Harry retourna à sa nouvelle maison de Pré-Au-Lard. La maison identifia immédiatement son nouveau propriétaire et s'ouvrit à sa venue. Harry y plaça ses divers meubles et accessoires aux emplacements désirés puis les agrandit.

Quelques heures plus tard, Harry s'effondra dans son nouveau divan. même avec la magie l'aménagement d'une nouvelle maison était épuisant. Tout était enfin à sa place lorsque l'obscurité tomba au dehors. Pré-Au-Lard semblait l'image même de la tranquillité. la maison en elle-même demeurait cependant assez froide. Aucune image. Aucun témoins des évènements passés.

Harry se reposa sur le divan et réalisa que pour la première fois de sa vie il avait un chez-soi. Cette maison et tout ce qu'elle contenait lui appartenait. Aucun Mangemort pour le pourchasser. Ici, personne ne le reconnaîtrait en tant que « Le-Garçon-Dont-Le-Nom-Se-Doit-D'Être-Écrit-En-Capitales-D'Imprimerie-Et-Surchargé-De-Tirets ». Il était entièrement normal. Il avait enfin tout ce qu'il avait toujours voulu étant petit.

Harry sentit ses émotions le submerger. Des larmes roulèrent le long de ses joues et il sentit son cœur se serrer. Son souhait lui avait été accordé. Cela lui avait seulement coûté la vie de ses parents, Sirius, Ginny, Ron, Hermione, Neville, Luna, les Weasley et tous ceux l'ayant considéré pour ce qu'il était et non pas pour son nom .

Quelque chose au plus profond de Harry se brisa. Se repliant en position fœtale, Harry pleura. Il pleura le décès de tous ceux qu'il eut jamais aimé. Harry pleura la mort de quatre-vingt-cinq pourcents des étudiants de Poudlard. Harry pleura le décès de presque tous les membres de l'Ordre du Phénix et de tous les Aurors du ministère. Harry pleura la mort de son monde.

Harry avait longuement souffert après la confrontation finale contre Voldemort. Il regardait autour de lui, et le prix de sa victoire lui revenait en mémoire. Maintenant Harry voyait une maison chaude, confortable et si normale. Il n'en pouvait plus.

Toute une vie de peine et de douleur d'un jeune homme d'à peine dix huit ans libérée en cet instant le fit pleurer incontrôlablement.

Dehors le vent se leva soudainement et secoua Pré-Au-Lard, le tonnerre se brisa dans une tempête inattendue qui prit plusieurs étudiants par surprise et, tandis qu'ils courraient s'abriter sous la tour d'astronomie, de nombreuses rafales et une pluie torrentielle s'abattirent sur le château. La violence de la tempête brisant plusieurs des vitres de l'antique école.

Assis dans son bureau, le professeur de métamorphose Albus Dumbledore observa la tempête de derrière sa fenêtre. Déjà considéré comme l'un des plus puissants magiciens depuis plusieurs générations, Dumbledore pouvait sentir la magie portée par la tempête. Le professeur se pencha en arrière dans sa chaise, réfléchissant aux évènements se déchainant à l' extérieur.

Après ce qu'il lui parut comme une éternité, Harry s'endormit. Durant son sommeil la tempête s'évanouit également. Physiquement et moralement exténué, Harry sombra dans un sommeil sans rêve pour la première fois depuis bien longtemps. Il passa encore plus de trente-six heure avant qu'il ne se réveille.

Harry décida de commencer à fouiller le Londres moldu la semaine suivante. Harry passa quatre jours à se rétablir de l'incroyable vague d'émotions l'ayant submergée au cours de sa première nuit dans sa maison. Il se força enfin un après-midi à prendre une longue douche et à enfiler d'autres vêtements avant de s'effondrer sur son lit jusqu'au lendemain.

Les jours suivants furent fait par étapes de tortues, il commença par faire quelques emplettes dans les magasins de Pré-Au-Lard, s'achetant divers objets pour égayer sa maison. Plusieurs vendeurs s'interrogèrent sur ce magicien aux cheveux noirs et au si triste sourire qui parcourait Pré-Au-Lard.

A dire vrai, Harry ne se sentais pas seul. Pendant ses achats il pouvait entendre les voix fantomatiques de Ginny, Ron ou Hermione l'accompagner. Il entendait Ginny trouver les ornements et les mignonnes décorations amusantes. Il entendait Hermione lui recommander instamment d'aller étudier d'autres livres pendant qu'il avait encore du temps libre tandis que Ron, lui, voulait regarder les nécessaires de Quidditch et tous les objets que les magasins mettaient en vente s'y approchant.

Ainsi le magicien tranquille au sourire triste n'était pas vraiment seul. Quand vous avez eu des amis avec lesquels vous avez ris et avec qui vous avez combattus, qui vous ont aimé et qui sont morts pour vous, vous n'êtes jamais vraiment seul.

Harry commença ses recherches lundi matin. Harry savait que Tom Jedusor avait été laissé à sa naissance dans un orphelinat moldu de Londres. Le futur Seigneur des Ténèbres devait avoir autour de sept ans. Bien qu'Harry n'ait jamais vraiment aimé l'idée, sa mission n'avait pas changé. Tuer le mage noir avant qu'il ne puisse commencer son ascension vers la puissance et la domination.

Harry avait finalement trouvé seize orphelinats à Londres. Dumbledore ayant récupéré seul l'Horcruxe caché dans l'orphelinat, Harry ne savait pas vraiment dans lequel se trouvait Tom Jedusor. Ainsi Harry se résigna à les fouiller tous les uns après les autres. Le temps n'était pas vraiment un souci. Il allait encore rester coincé dans cette époque durant des années.

Trois jours de recherches plus tard Harry n'avait toujours pas trouvé le moindre signe de Tom. Harry était stupéfait du nombre d'orphelinats et de la quantité d'enfants contenue dans chacun d'eux. Dans chacun se trouvaient plus d'enfants qu'à Poudlard ! et ce avec des personnels et des budgets beaucoup plus restreints.

Harry s'arrêta dans un snack et y acheta un hamburger-frites. Il projetait de visiter deux orphelinats supplémentaires, pouvant possiblement détenir le mage noir cet après-midi. Harry voulait finir tout cela rapidement puis passer les dix prochaines années à mener enfin une vie tranquille.

En sortant, Harry passa devant une ruelle et nota la présence d' un certain nombre de garçons réunis à l'autre bout. Ils lançaient des encouragements et criaient sur quelque chose. Ils semblait exiger que quelqu'un qu'Harry ne pouvait pas voir reçoive des coups.

Harry se rappela soudain Dursley et de sa bande. Il sentit comme un mauvais pressentiment ainsi qu'une ombre de soupçon virevolter dans son esprit. Hermione appelait ça l'esprit chevaleresque d'Harry, son 'besoin de sauver des vies'. Il lui était fondamentalement impossible de tourner le dos à quelqu'un qu'il sentait dans le besoin.

Harry descendit dans la ruelle jusqu'à ce qu'il soit juste derrière les garçons. Harry put voir deux adolescents donner des coups de pieds à quelque chose par terre, sous les acclamations des autres garçons.

« Qu'est-ce qui se passe ici ? » cria Harry.

Les garçons s'écartèrent et l'un des adolescents lui cria « Ca vous concerne pas. Allez-vous-en ! »

Harry pouvait maintenant voir un jeune garçon replié en position fœtale couché par terre. Il jeta un œil à l'attaquant puis lui dit tranquillement mais fermement « Je prends le garçon avec moi. »

« Y'a pas moyens ! C'est qu'un anormal! On va lui faire voir nous! » À ces mots, qu'il cria sur un ton de défi, les garçons tout autour commencèrent à rigoler et à se moquer d'Harry.

Le mot 'anormal' augmenta encore la colère d'Harry. Sa colère était telle que sa magie semblait sortir à travers ses yeux. « Je vais prendre le garçon avec moi. Maintenant sortez de cette ruelle. »

Dans ces mots, tranquillement dits, transpirait la menace, non, la promesse d'un châtiment rapide et douloureux en cas de désobéissance. Sans vraiment savoir eux-même pourquoi, les garçons se mirent à déguerpir hors de la ruelle.

Harry se dirigea vers la forme repliée par terre. Tout en sortant un mouchoir pour essuyer le sang, Harry lui parla lentement, d'une voix paisible.

« Du calme, plus personne ne va te faire de mal. Tout va bien maintenant. »

Une petite voix entrecoupée par des sanglots haleta, « Ils me frappent sans arrêt. Ils continueront jusqu'à ce que je puisse leur répondre. Je leur montrerai ! »

« Ils ne te frapperont plus aujourd'hui. Laisse-moi t'examiner. Détends-toi. »

Harry fit un bref examen du garçon comme Madame Pomfrey lui avait enseigné il y a bien longtemps et réalisa rapidement que le garçon avait probablement une épaule disloquée et une ou deux côtes cassées.

« Je vais devoir t'amener à l'hôpital. Je vais te soulever doucement et t'y porter, d'accord ? Comment t'appelles-tu ? »

Le jeune garçon regarda Harry dans les yeux pour la première fois depuis le début de la rencontre. Ses yeux bruns rencontrèrent les yeux verts d'Harry, il lui dit, « Je m'appelle Tom Jedusor. »

« Je m'appelle Tom Jedusor. »

Harry se sentit chanceler en entendant ces quelques mots. Ce jeune garçon martyrisé par ses camarades pouvait-il être le mage noir le plus meurtrier que le monde de la magie ait jamais connu ? Lui suffisait-il de tuer cet enfant maintenant pour accomplir ce pour quoi il était venu puis de s'en allez comme si de rien n'était ? Tant de morts serait ainsi évitées par ce simple meurtre. Mais était-ce vraiment la bonne solution ?

Projeter, confortablement assis dans la cabane hurlante, de tuer Jedusor bébé lui avait semblé certes facile. Mais si théorique, si impersonnel. Tuer un innocent bambin. Empêcher, par un meurtre, l'exécution de milliers d'autres. Moralement Harry sentait la part de ce qui était juste et de ce qui ne l'était pas le faire hésiter, il était comme écartelé entre plusieurs directions.

Lord Voldemort était responsable de la mort de milliers de personnes, y compris les parents et les proches d'Harry. Jedusor avait déjà tué plusieurs personnes avant même d'avoir quitté Poudlard. Mais actuellement ? Tom Jedusor, du haut de ses 7 ans, n'avait jamais tué personne. (3)

Harry sortit brusquement sa baguette. « Ferme les yeux. » lui dit-il, plaçant sa main sur son visage. « Legilimens »

Harry contempla les images de l'esprit du jeune garçon. Tom avait, dès son plus jeune âge, été épinglé comme 'phénomène'. Il observa l'image d'un enfant parler dans un jardin à un serpent. D'autres enfants, plus âgés, le bousculèrent tandis que l'un deux écrasait sous ses yeux la tête du serpent. Seules les larmes et les cris de Tom les incitèrent à partir.

Harry se retira puis observa son noyau de magie. A sept ans, il n'était que de la taille d'une balle de golf. Le noyau de Voldemort était de la taille d'une balle de basket et semblait recouvert d'un goudron noir, maléfique. Celui de Tom semblait pur. On pouvait voir quelques stries noires, témoignant des abus, mais seulement en surface.

Tom Jedusor n'était pas encore infecté de cette folie meurtrière que Voldemort avait si souvent exhibé lors des deux guerres contre les mondes Magiques et Moldus.

Harry considéra la signification de cette découverte. Retiré de cet orphelinat où il recevait abus et mauvais traitements, Tom Jedusor pouvait-il devenir un individu normal, humain ? Ou la folie reprendrait-elle le contrôle avec le temps ?

Harry repensa aux souvenirs que Dumbledore lui avait montré lors de sa sixième année. Les mariages intrafamiliaux sur plusieurs générations avait donné sur son grand-père et sur son oncle d'étranges et bien mauvais résultats. Convaincus de leurs supériorités innées du fait de leur descendance du grand Salazar Serpentard, les Gaunts avaient perdu tous liens avec la réalité. Sa mère elle-même ne lui avait pas semblé des plus normales, elle aussi. L'utilisation d'un philtre d'amour sur Tom Jedusor senior avait-il été un signe de folie ? Ou une tentative désespérée de s'échapper de la maison familiale?

Harry commençait à en avoir mal à la tête. Hermione, elle, aurait sans doute fait jaillir une demi-douzaine de théories psychologiques avancées. Harry réalisa qu'il n'en voyait pas une. Il avait toujours eu une vision des choses axée sur la pratique, pas sur le côté théorique de la connaissance.

Harry décida que, n'ayant pas toutes les informations nécessaires pour prendre la décision appropriée, il n'allait pas donner la mort à un jeune garçon s'il pouvait l'éviter. S'il envoyait Tom Jedusor dans un autre établissement sa destinée changerait-elle ? Harry avait besoin de plus de temps pour y réfléchir. Une si importante décision ne pouvait être prise aussi rapidement.

Harry enleva sa main des yeux de Tom puis le souleva dans ses bras. « Ne t'inquiète pas, Tom, Je vais t'arranger tout ça en un rien de temps. »

Un léger pop retentit dans la ruelle et les deux personnes qui s'y trouvaient disparurent. Cinq minutes plus tard, ayant retrouvé tant bien que mal leur courage, quelques garçons y retournèrent. Ils n'avaient pas très bien compris pourquoi ils avaient abandonnés leur jeu favori : la 'chasse au Tom' à cause d'un étrange bonhomme. A leur grande surprise la ruelle était entièrement déserte. Ils se regardèrent les uns les autres, tous unis par une même pensée. « Personne n'est sorti pourtant.

Où c'est qu'y sont ? »

Un instant et un autre pop identique plus tard, Harry et Tom apparaissaient dans la zone de transplannage de l'hôpital Saint-Mangouste. Harry déposa doucement le garçon sur un brancard proche. Une médicomage s'approcha rapidement.

« Qu'est-il arrivé à cet enfant ? »

« Je l'ai trouvé au milieu d'une bande d'enfants bagarreurs. Je leur ai fait peur et l'ai aussitôt amené ici. »

La sorcière commença à scanner le garçon avec sa baguette. Pendant ce temps, elle lui demanda. « Êtes-vous son père ? Que faisait-il à errer seul dans Londres ? »

Harry secoua la tête mais continua d'observer les soins. « Non, je l'ai croisé par hasard. Je crois qu'il vit dans un orphelinat Moldu tout près. »

« Hmm, il semble avoir deux côtes endommagées, l'une cassée et l'autre légèrement contusionnée. Une chance pour lui que vous passiez par là. Je vais appeler quelques brancardiers pour le transporter jusqu'en salle d'opération. »

Harry sortit sa baguette « Si vous permettez. » Harry lança le sort de lévitation et guida le brancard jusque dans la salle. Les yeux de la médicomage s'écarquillèrent devant la rapidité et la dévotion affichée d'Harry.

Une fois dans la salle de traitement, la medi-sorcière réveilla doucement l'enfant. « Bois cette potion, mon garçon. Ça soulagera la douleur. »

Tom releva lentement la tête pour la boire. A voir l'expression sur son visage, il pensait la même chose qu'Harry du goût des potions magiques. Harry observa la médicomage exécuter un examen plus approfondi sur Tom. Il s'étendait les yeux fermés, ignorant ses efforts.

Harry nota que la médico-sorcière n'était pas plus âgée que lui-même. 'Elle doit tout juste avoir reçu son diplôme,' pensa Harry. Il nota également qu'elle était une très belle femme. Haute de cinq pieds et demi (4), elle avait de longs cheveux blonds coiffés en chignon. Et même si cette coiffure ne devait avoir qu'un but fonctionnel, elle lui allait très bien. C'était la première fois qu'Harry s'intéressait à une femme depuis la mort de Ginny.

Après que Tom se soit de nouveau endormi, la médicomage se tourna vers Harry. « Nous aurons besoin que vous restiez à disposition pour répondre à quelques questions. Comment s'appelle-t-il ? »

Harry soupira intérieurement. Il n'avait vraiment aucune envie d'être officiellement recensé par le ministère. « Il m'a dit qu'il s'appelait Tom Jedusor. Mon nom est James Evans. »

« Heureux de vous rencontrer M. Evans. Je suis Sarah Underhill. » Elle souleva un presse-papier et commença à remplir des formulaires.

« Savez-vous qui sont ses parents ou comment les contacter ? »

'Oui', pensa Harry. « Non, je crois que sa mère est morte. Comme je vous l'ai dit, j'ai juste surpris la scène. »

La jeune sorcière jeta un coup vers Harry par dessus son presse-papier. « D'où venez-vous, M. Evans ? »

Harry lui donna aussitôt sa couverture au sujet de son arrivée en Angleterre. «Et j'ai récemment acheté une maison à Pré-Au-Lard. »

La médicomage finissait de compléter son formulaire. Elle lança un charme sur Tom, puis se tournant de nouveau vers son presse-papiers soupira. « C'est un sang-mêlé. »

« Cela pose-t-il problème ? » demanda Harry d'un ton neutre.

Vraisemblablement son ton n'avait pas été assez neutre. La médicomage leva les yeux pour regarder Harry. « Pas pour moi. Mais, s'il avait été de sang pur nous aurions pu trouver des membres de sa famille. En outre, le ministère ne payera pas son traitement. Je ne sais pas s'il sera en mesure de payer la facture. »

« Vous voulez dire que seuls les sang-purs ont droit à des soins gratuits ? » coupa Harry. Il sentit sa colère monter lorsque la sorcière hocha la tête. Était-ce pareil dans le présent ? Il n'avait jamais fait attention et il ne se souvenait pas qu'on lui en ait parlé. Mais était-ce du fait de son statut d'élu ?

« Mettez mon nom sur la feuille pour ce qui est du payement. C'est moi qui l'ai amené ici ; Ce n'était pas sa décision. Il serait allé dans un hôpital Moldu. Je ne crois pas qu'il soit au courant pour la magie en ce moment. »

La médicomage regarda Harry, la surprise se lisant dans ses yeux. (Harry nota qu'elle les avait d'un bleu magnifique.) « Vous rendez-vous compte qu'en faisant cela vous avez maintenant fait de vous son gardien magique ? »

La mâchoire d'Harry se décrocha. « Son quoi ? »

« Son gardien magique. Vous avez introduit un enfant élevé par des Moldus dans le monde magique. Puisqu'il n'a aucun parent dans notre monde, vous venez donc légalement d'accepter la responsabilité de son éducation magique. »

'Pourquoi moi ? ' pensa Harry. Tout cela commençait à devenir de plus en plus compliqué. Déjà qu'il venait de sauver le futur Voldemort des mains de ses camarades de l'orphelinat. Voilà qu'il se retrouvait accidentellement le gardien de Jedusor !

« Ce qui veut dire? » Demanda Harry.

« Vous êtes maintenant responsable de son éducation et de ses actes magiques jusqu'à ce qu'il ait dix-sept ans. Vous ne le saviez pas? »

« Non, je l'ignorais. »

Harry se reposa dans une chaise, réfléchissant à la situation dans laquelle il se retrouvait. Être le gardien de Tom Jedusor lui permettrait d'observer le garçon et de s'apercevoir de toute déviation vers la voie menant à un futur Voldemort. De plus, si Harry en voyait les signes il aurait ainsi la possibilité d'agir sans aucune interférence extérieure.

Harry jeta un coup d'œil a la belle sorcière qui l'observait. « J'imagine que je devrai rester ici en attendant qu'il se réveille. Merlin sait ce que va être sa réaction à tout ceci ! »

La jeune sorcière lui répondit par un sourire . « Je pense que vous faites là une bonne chose, M. Evans. »

Harry trouva son sourire magnifique.

Harry se mit à lire la gazette puis nota que Tom se réveillait. Mettant son journal de côté, Harry se redressa et se dirigea vers le lit. « Bon après-midi, Tom. Comment te sens-tu? »

Le garçon regarda Harry d'une expression figée. « Je vais bien, monsieur. Où suis-je ? »

« Tu te rappelles de ce qui t'est arrivé ? » Demanda Harry, évitant la question de Tom.

Inclinant la tête, il lui répondit. « Charles et sa bande m'ont attrapé. Ils m'ont frappé. »

« Avais-tu fait quelque de chose de mal ? »

Tom baissa les yeux. « J'avais volé de la nourriture, monsieur. »

Harry lui dit, « regarde moi, Tom. » Ce qu'il fit. « Pourquoi as-tu volé à manger ? »

« Parce qu'ils m'avaient enfermé à clef dans un cabinet toute la journée! J'avais vraiment faim ! Je sais que j'ai violé les règles ! Je suis désolé ! S'il vous plait, ne me punissez pas! »

Harry s'immobilisa. Les souvenirs de sa propre enfance avec les Dursley lui revinrent brusquement à l'esprit. Harry s'accroupit pour pouvoir regarder l'enfant dans les yeux . « Personne ne va te punir, Tom. Tu es dans un hôpital. Je t'y ai amené parce que tu étais blessé. »

Surpris, Tom releva vivement la tête vers Harry. « Vous m'avez sauvé ? »

Harry inclina la tête. L'expression d'innocente surprise de Tom à l'idée que quelqu'un puisse l'aider lui fit de la peine.

« Tom, je dois te dire quelque chose qui va te surprendre ; Crois-tu en la magie ? »

« Non, monsieur. Ils ne nous laissent pas lire ces choses là dans l'orphelinat. »

« Tom, ce que je veux te dire c'est que la magie existe. Certaines personnes peuvent l'employer pour faire des choses merveilleuses. Ces personnes sont des sorciers et des sorcières. C'est un hôpital pour les personnes magiques. Toi et moi en faisons partie. »

Le visage de Tom devint soudainement soupçonneux. « Est-ce que vous me dites la vérité ? »

Harry réalisa qu'il s'agissait presque de la même question qu'un Tom Jedusor de onze ans avait posé à Dumbledore, mais sans l'impulsion magique.

« Absolument, Tom. N'as-tu jamais vu se produire des choses étranges que tu ne pouvais pas expliquer ? »

Tom hocha la tête. « Je peux parler aux serpents. Les autres n'aiment pas cela. Ils m'appellent 'l'anormal' ».

Harry sourit, « Je peux parler aux serpents moi aussi. On appelle ça du Fourchelang. Peu de magiciens ont cette capacité. Quand j'étais un petit garçon, mon cousin me pourchassait. Il était un vrai tyran. Et je m'étais soudainement retrouvé sur le toit de mon école. »

Tom émit un petit rire à cette idée. « Pouvez-vous me montrer un peu de magie ? »

Harry sortit sa baguette magique et la dirigea vers Tom. Harry lança un sort de lévitation et souleva un enfant de sept ans assez choqué au-dessus du lit. Harry s'amusa de l'expression sur son visage.

« Je peux faire ce genre de truc ? » lui demanda Tom après qu'il l'ait placé de nouveau dans le lit.

« Bien sûr, après être allé dans une école spéciale pour magicien. »

« Wow, ça serait génial! Quand est ce que je peux y aller? »

Harry s' assit et expliqua à Tom qu'il pourrait aller à Poudlard après son onzième anniversaire et qu'il était maintenant son gardien magique. Tom sembla choqué à l'idée qu'Harry puisse se charger de lui.

« Personne ne s'est jamais soucié de moi. Ma mère m'a laissé tomber quand je suis né. Je ne sais même pas qui est mon père . Pourquoi vous occuperiez-vous de moi ? »

« La loi magique dit que puisque je t'ai introduit dans notre monde, je suis responsable de toi. Normalement tu aurais su tout cela au moment d'entrer à Poudlard. Et en tant qu'orphelin, c'est le directeur qui aurait été ton gardien magique. »

Tom se rassit et réfléchit tranquillement à tout ce qu'il venait d'apprendre. Après plusieurs minutes il demanda, « Est ce que je vais venir vivre avec vous ? »

Harry se sentit devenir malade en entendant cette question. Son âme était déchirée. Son cerveau voyait le futur Seigneur Noir mais son cœur entendait le même appel que lui même avait un jour fait à Sirius. Harry lui demanda, « Est ce que tu le veux? Tu peux encore rester à l'orphelinat si tu le désires. »

Tom regarda Harry avec une expression féroce. « Je déteste cet endroit ! Ils sont tous stupides ! Je les déteste ! »

Harry pouvait sentir la magie de Tom le submerger en même temps que ses émotions. Harry prit une rapide décision. « Du calme, Tom. Je ne t'obligerai pas à y retourner. Tu peux vivre avec moi. »

Son visage s'illumina de soulagement en apprenant qu'il ne retournerait pas à l'orphelinat. Tom se mit à inonder Harry de question sur sa maison, son emplacement et sur ce que l'on pouvait faire avec la magie. Bien qu'il puisse toujours sentir une ombre palpable planée sur le destin du jeune garçon,

Harry sut qu'il avait fait le bon choix.

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Ndt: et bien voilà pour le premier chapitre. Ci-joint quelques précisions que vous aurez sans doute remarquées au cours de votre lecture.

(1)Némésis : Dans la mythologie grecque, Némésis est la déesse de la Vengeance.

« Tu es ma Némésis » signifie donc « Tu es la personne responsable de mon malheur, de mes soucis... ». L'expression est plutôt de culture Anglaise apparemment, c'est pourquoi je le précise ici.

(2) A l'origine Voldemort dit « To the victor goes the spoil » qui est une expression Anglaise se traduisant littéralement assez mal par « Au vainqueur va la corruption. ». Elle est tirée d'une citation du sénateur William Learned Marcy (1786-1857) qui, en 1832 aux USA, exprima ainsi son dégoût de l'attitude de ses pairs en politique qui, sans aucun scrupule, donnait une

fois élus les postes clés a leurs amis (mêmes ceux étant incompétents) ceci se reproduisant évidemment a chaque nouvelles élections. On pourrait donc traduire ça par « Le vainqueur obtient le butin ». Il me semble que l'expression francophone « Le vainqueur a toujours raison » est assez similaire. Voldemort exprimant dans les deux cas l'idée que « Vu que c'est toujours le plus fort qui impose sa loi, tant qu'a faire autant que ce soit moi. ».

(3) Vous aurez tous remarqué la différence que fait Harry entre le Tom Jedusor qu'il a connu et celui qu'il rencontre. Initialement l'auteur les distingue ici en appelant l'un Tom et l'autre Tommy (Tommy étant le diminutif de Tom ( Tout comme Ron est celui de Ronald ) dans la version anglaise). Mais comme Tommy n'est pas une seule fois mentionné dans la version française je les ai distingués par Tom et Jedusor. C'est important vu que 'Tommy' est très fréquemment utilisé dans la version originale, et que je compte donc systématiquement le remplacer par Tom.

(4) « Cinq pieds et demi. » Ces bons vieux Anglais refusant toujours de se mettre au système métrique je vous précise donc que cela représente très exactement un mètre soixante-huit.