Bonjour à tous!
Ceci est une nouvelle fic (j'en ai eu l'idée en cours de SP…on parlait d'énergies interne, mécanique, cinétique… enfin, je doute que ce soit ça qui m'ait vraiment inspirée… :))
Il y a beaucoup plus d'action que dans L'Amour est enfant de Maraude, mais cela reste une fic Draco/Hermione (pas au début, bien sûr !)
Alors, read end enjoy ! (and review, of couuuuurse)…
Caraibos.
Chapitre 1 : Reniement— Je le hais, vous m'entendez ! Je le hais !
— Draco, tais-toi ! Tu es complètement fou de parler ainsi !
— Je n'ai pas peur… Le vieux est à Azkaban. Finie, son autorité indiscutable et indiscutée ! Finis, les coups, finies les humiliations ! Vous m'entendez ? Je n'ai pas peur.
Le cercle devant lui s'était tu. Ils étaient tous là : Crabbe, Goyle, Parkinson, Hartlett, Keane… Une quinzaine de silhouettes qui regardaient Draco Malefoy avec de grands yeux ébahis, où l'admiration se mêlait à la frayeur. Tous des Mangemorts.
La même voix reprit :
— Et si jamais il t'arrivait quelque chose… Oh non, Dracouchéri, je crois que je ne pourrais pas y arriver sans toi !
— Pansy, mais c'est à toi de te taire ! Tu veux nous faire repérer, ou quoi ? répondit Draco d'une voix violente. Décidément, tu n'aurais jamais dû venir… Il te manque encore beaucoup pour que tu puisses évoluer auprès de nous… auprès de moi, surtout.
Pansy tenta une nouvelle fois de dire quelque chose, mais Draco la fit taire d'un simple signe de tête.
— Alors, ta décision est prise ? demanda une voix étouffée.
— Oui. De toutes manières, il m'est impossible de faire marche arrière… je le savais avant même de vous donner rendez-vous à Pré-au-Lard. L'un d'entre vous me dénoncera.
Le groupe s'agita nerveusement, des regards suspicieux parcourant l'assemblée de membre à membre. Draco rit sèchement.
— Calmez-vous, voyons ! Je ne vais pas jouer au prophète… Mais mon secret sera forcément ébruité un jour ou l'autre… et alors Vous-Savez-Qui n'aura aucune pitié.
— Et tu as quand même tenu à nous rencontrer ? lança timidement Goyle (si l'adjectif timide s'accorde à cette brute épaisse, bien sûr !)
— Evidemment ! persifla Draco.
— Mais c'est du suicide !
— Et continuer de vouer allégeance à ce fantôme décharné qui croupira en taule pour je ne sais combien d'années, c'était perdre mon honneur ! L'honneur des Malefoy…
Draco renifla d'un air méprisant.
— …l'honneur des Malefoy a été terni par un imbécile. Mais l'honneur de Draco Malefoy n'a rien à se reprocher ! J'ai pris la bonne décision. Un jour viendra, où Vous-Savez-Qui apprendra mon reniement. Ce jour-là…
Le jeune homme aux cheveux plus blancs que blonds haussa les épaules d'un air fataliste.
— Qui vivra verra. En attendant, mes frères… je ne peux que vous dire que j'espère vous retrouver à Poudlard l'année prochaine… pour la dernière année. Et que vous suivrez mon chemin.
Les silhouettes encapuchonnées opérèrent un mouvement de recul. Le rire de Draco se fit désabusé… blessé ?
— Bien, je sens que ce moment n'est pas encore venu. Peut-être, cependant… je dis bien peut-être… peut-être cependant ma prédiction ne se réalisera pas. Je l'espère… Mais au moins vous saurez la vérité. Je ne pouvais me cacher plus longtemps dans l'ombre de Lucius Malefoy…
Et Draco siffla silencieusement :
— Je le hais…
— Hermione, tu as du courrier !
Des bruits de pas précipités se firent entendre dans l'escalier, et une silhouette brune apparut dans l'encadrement de la porte.
— Du courrier, maman ? De Harry ? Ron ?
— Non, ça vient de Poudlard.
Les épaules de la jeune fille s'affaissèrent un peu. Mais sa mère reprit.
— Ne fais pas cette tête-là !… Si j'en juge l'épaisseur de l'enveloppe…
Les yeux d'Hermione s'illuminèrent subitement, et elle courut arracher l'enveloppe des mains de sa mère, manquant au passage de renverser le Pygmée Africain en bronze et de marcher sur le dentier de sa grand-mère, venue passer quelques jours à Londres où sa famille habitait désormais. Elle palpa l'enveloppe avec impatience et poussa un hurlement de joie. Le bout de tissu qu'elle contenait était une des rares choses qu'Hermione avait réellement souhaitées tout en ayant peur de ne jamais l'obtenir. Elle sortit l'insigne de Préfet en Chef et l'épingla sur son débardeur d'un air triomphant.
— Il faut absolument que j'annonce la nouvelle à Ron ! Il sera vert…
Ron, préfet en sixième année ainsi qu'Hermione, lui avait déclaré avant les vacances qu'il ne subsistait plus aucun doute sur l'identité du prochain Préfet en Chef : ce serait Ron Weasley, ou personne. Seuls deux Préfets étant choisis chaque année pour assurer la fonction suprême, et les deux ne pouvant appartenir à la même maison, la guerre avait été déclarée ouverte. Elle était désormais terminée… Hermione l'espérait fortement, en tout cas. Elle se prit à appréhender un peu la réaction de son ami, puis chassa au loin cette idée jugée complètement farfelue. Cependant, l'identité de son homologue masculin restait inconnue…
Draco se réveilla subitement, en sueur, l'oreille aux aguets. Repoussant brusquement les draps humides de son lit, il courut à la fenêtre… pour assister à une vision d'horreur. Des centaines de Mangemorts se pressaient aux grilles de Malefoy Manor, marée humaine uniquement éclairée par les dizaines de chandelles se tenant immobiles dans les airs. Et au milieu d'eux, porté en triomphe…
— Non, murmura Draco, ce n'est pas possible !
Lucius Malefoy resplendissait au milieu des siens, non pas tremblant ou sanglotant, mais vainqueur face à l'adversité, et menant une troupe redoutable. Draco comprit tout de suite la gravité de sa situation. Son père… son père qu'il avait renié publiquement, qu'il avait calomnié devant de nombreux Mangemorts… son père était de retour. Comment ? Draco n'en avait aucune idée. Mais il ne pouvait pas rester dans le manoir une minute de plus. Un crépitement dans la cheminée le fit soudain se retourner, le cœur battant. Un cou, puis une bouche, et enfin des yeux apparurent. Ceux-ci, malgré l'angoisse qui les étreignait, restaient d'un bleu pétillant. Dumbledore prit rapidement la parole.
— Malefoy, je suppose que vous savez transplaner ?
A peine revenu de la surprise occasionnée par l'arrivée impromptue du directeur de Poudlard, Draco hésita : devait-il, oui ou non, révéler au directeur qu'il savait effectivement transplaner, un exercice interdit aux sorciers mineurs ? Dumbledore l'interrompit sèchement dans sa réflexion.
— Malefoy, cessez de faire l'enfant ! L'heure est trop grave. Savez-vous transplaner, oui ou non !
— Oui, répondit fermement Draco.
— Très bien, dans ce cas, rendez-vous immédiatement à cette adresse. C'est un endroit sûr. De mon côté, je reste surveiller la situation ici.
— Très bien, professeur.
Dumbledore ayant disparu (sûrement pour se rendre dans la cheminée du salon, où la vue était meilleure), Draco jeta un dernier regard à la fenêtre. Les grilles étaient désormais ouvertes, et les Mangemorts, dont certains devaient être présents à la petite réunion organisée à Pré-au-Lard une semaine auparavant, ne devaient plus parcourir que quelques dizaines de mètre avant d'arriver jusqu'à lui. Soudain, il écouta plus attentivement. Non, il ne se trompait pas : une rumeur sourde se faisait entendre. Et elle n'était pas du tout amicale. « A mort, le renégat ! Draco ! A mort ! A mort le renégat !… ».
Il devenait urgent de s'éloigner. Et sans accorder une dernière pensée à ce qui avait été sa maison pendant toutes ces années, Draco transplana.
Malefoy poussa précautionneusement la porte de l'austère maison que Dumbledore lui avait indiquée comme refuge dans sa lettre. A peine arrivé dans l'entrée poussiéreuse, un hurlement le fit sursauter violemment, tandis que ses yeux affolés parcouraient l'ensemble de la pièce. Il finit par découvrir l'origine du cri : le portrait d'une vieille femme hystérique, qui ne cessait de répéter « Déshonneur ! Ah, déshonneur sur vous ». Nullement effrayé, Draco s'approcha doucement, un sourire amusé sur les lèvres. Il venait de comprendre où il se trouvait. Son père lui avait souvent parlé de « la vieille » Black, terrible dragon qui faisait vivre un enfer aux habitants du manoir familial. Cependant, il ne saisissait pas tout à fait pourquoi celle-ci parlait de déshonneur… Il était profondément plongé dans ses réflexions, lorsqu'il lui sembla que l'atmosphère de la pièce s'était modifiée. Le Serpentard réalisa soudainement que le portrait s'était tu. Tournant sa tête vers l'ancêtre, il tomba en arrêt devant les yeux pâles de Mme Black, fixés sur lui.
— Ainsi, tu es revenu Thomas. Finalement.
Draco écarquilla ses yeux. Mais de quoi lui parlait cette vieille folle ?
— Excusez-moi madame, mais… balbutia-t-il.
— Pas de « madame » avec moi, voyons mon chéri! Le temps de nos conversations chuchotées sur l'oreiller te semble donc si loin que tu ne puisses plus appeler ton Yselda par son prénom ? Hein, mon Malefoy adoré…
Draco commença à rire silencieusement. Thomas Malefoy ! Bien sûr. Son arrière-grand-père. Mais quel âge devait-il donc avoir lors de leur aventure pour qu' « Yselda » le confonde avec lui ? Draco repoussa finalement cette question. Il en avait d'autres en tête… infiniment plus amusantes.
— Yselda ! Mon Dieu, je ne t'aurais pas reconnu ! lança-t-il. Mais je vois que ton mordant ne t'a pas quittée.
— Oui. Au moins, certaines personnes dans cette maison savent ce que le mot « honneur » signifie.
A nouveau, Draco se sentit perdre pied. Mais avant d'avoir pu lui demander qui étaient les « certaines personnes » en question, il sentit un frisson désagréable lui parcourir l'échine, accompagné de l'impression d'être observé. Il se retourna brusquement, pour découvrir cinq baguettes pointées vers lui, avec derrière elles cinq sorciers farouchement décidés à attaquer. Et c'était ça ce que Dumbledore appelait un endroit sûr !
— Pose ta baguette à tes pieds, sans mouvement brusque, et en gardant la bouche fermée, lui ordonna le plus revêche de tous, un sosie d'Alastor Maugrey, mais en plus laid et sûrement plus méchant.
— Et voilà, Thomas, qu'est-ce que je te disais ! Il n'y a plus d'honneur ici, plus… commença Yselda.
— Toi, la vieille, tais-toi ! grogna Alastor bis à l'adresse de l'ancêtre. Je ne sais pas comment tu as procédé pour la faire taire, reprit-il en direction de Draco, mais c'était en tout cas un mauvais calcul. Son silence nous a alertés. Tu n'as plus beaucoup d'heures à vivre…
Alors que Draco se demandait s'il valait mieux rire ou pleurer devant l'absurdité de la situation, une voix claire s'éleva derrière le rang de sorciers.
— Arrêtez ! C'est Malefoy.
— Raison de plus pour le liquider ! rugit Maugrey 2.
— Non ! Regardez dans sa main : il n'y aurait pas un papier, par hasard ?
Surpris, Draco se demanda qui était la sorcière qui osait s'opposer à une telle armée… et comment elle avait pu avoir connaissance de la lettre qu'il portait.
Maugrey (autant l'appeler comme ça) poussa un grognement affirmatif.
— Oui, il porte quelque chose. Mais qui te dit…
Avant qu'il ait pu finir sa phrase, une jeune sorcière à l'aspect avenant avait traversé le rang de sorciers et s'avançait maintenant vers Draco en lui tendant la main.
— Enchantée, Draco ! Je m'appelle Tonks. Dumbledore m'a prévenue de ton arrivée.
Elle se retourna subitement vers la grosse brute qui avait fait très peur à Malefoy (bouh le méchant !).
— Tu as de drôles de manières pour accueillir nos invités, lança-t-elle sur un ton de reproche.
— Mais, comment pouvais-je me douter ?… Enfin, la sécurité est extrêmement importante ici, tu le sais autant que moi !
Draco ne parvint plus soudain à réfréner son impatience, et les interrompit subitement.
— Excusez-moi, ma question va sûrement vous paraître étrange, mais… où sommes-nous ? Et qui êtes-vous ?
Tonks le regarda d'un air ennuyé.
— Dumbledore ne t'a rien dit ?
— Il n'en a pas eu le temps. La situation était… assez critique, je dirais.
— Je vois. Eh bien, vois-tu… (elle prit une grande inspiration)… tu te trouves ici au Quartier Général de l'Ordre du Phénix.
Draco haussa un sourcil interrogateur.
— L'Ordre du Phénix ? Jamais entendu parler.
— Il s'agit d'une organisation secrète qui combat… Tu-Sais-Qui. Dumbledore doit te faire réellement confiance pour t'avoir emmené jusqu'à nous… Tu dois jurer de ne jamais rien révéler sur l'Ordre.
— Je le jure, répondit Malefoy.
La sincérité de sa réponse le surprit lui-même. Il ne connaissait aucun des membres du groupe, mais sa récente conversion au côté de Dumbledore lui avait fait prendre conscience de certaines valeurs, et la loyauté en faisait partie. Il répéta solennellement :
— Je le jure.
Un imperceptible soupir de soulagement se fit entendre. Draco sourit, plutôt fier de lui.
— Bien, reprit brusquement Tonks, je ne vais pas t'expliquer maintenant toute la genèse de l'Ordre… Dumbledore m'a donnée certaines directives assez précises, en fait.
Elle sourit brièvement.
— J'espère qu'il te reste quelques gallions sur ton compte en banque, Draco, car vois-tu… il va falloir passer à la caisse.
Hermione courait à perdre haleine dans King's Cross, ses cheveux volant devant ses yeux, et Coquecigrue volant un peu partout sauf dans la bonne direction. L'ayant un instant perdu de vue, elle le rattrapa juste au moment il s'embarquait dans un train en partance pour Dublin, et l'enferma en vitesse dans sa cage. Apercevant soudainement l'énorme horloge, elle fonça de plus belle vers la voie 9 ¾, qu'elle savait proche désormais. 10h57 à sa montre. Son cœur battait au rythme de ses pas. Hermione aperçut soudain le pilier à traverser, prit son élan, et à un mètre de l'entrée en collision…
— Hermione, STOP !
— Quoi ? lança Hermione, affolée, en s'arrêtant brusquement.
Harry s'avançait calmement vers elle, les yeux écarquillés devant ce qui avait failli se produire.
— Tu t'es trompée de pilier, Mione ! Mon dieu, si tu avais continué…
— Mais Harry, qu'est-ce que tu fais là ? Le train part dans une minute !
— Euh… je te signale que je t'ai sauvé la vie, quand même ! La reconnaissanceça existe, tu sais ? Et au passage, il n'est que 10h15.
Hermione regarda fébrilement sa montre : 11h. Puis elle l'observa plus attentivement. Un texte commençait à apparaître en filigrane sur le cadran.
— Félicitations ! Vous avez été le premier client à bénéficier de notre montre « Tournicoton-Tournicata », donnant l'heure que VOUS souhaitez ! Anti-Stress pour les retardataires, elle vous fera mener une vie tout en douceur !
Signé : Fred et George Weasley, Boutique de Farces et Attrapes…
— RONALD WEASLEY !
Une silhouette rousse commença à émerger timidement de sa cachette, en l'occurrence le dos de Harry.
— On me demande ? lança Ron d'une fausse voix tremblante.
— JE te demande, vois-tu, parce que… Non, inutile que je continue, je suppose que tu sais de quoi il s'agit ?
Ron rougit violemment.
— Je n'y suis pour rien ! Fred et George ont subtilisé ta montre avant les vacances pour te donner celle-ci à la place, et ne me l'ont pas dit avant… Eh, mais qu'est-ce que je vois sur ta robe ?
Ce fut au tour d'Hermione de rougir. Elle avait finalement décidé de ne rien envoyer à Ron et à Harry, préférant leur annoncer la nouvelle de vive voix.
— Un insigne de Préfet en Chef, tu vois bien ! fanfaronna la jeune fille.
— De toute façon, je n'avais rien reçu… mais je ne pensais pas que ça aurait été toi !
— Merci ! lança Hermione, vexée.
Ron tenta maladroitement de se reprendre.
— Non, mais je ne disais pas ça pour… enfin, tu vois ! N'empêche, c'est drôle quand on pense que l'autre Préfet en Chef n'est autre que…
— Pousse-toi ! Tu ne vois pas que tu gênes le passage ? lança brusquement une voix irritée à l'adresse de Ron.
Surprise, Hermione releva la tête. Et fit la rencontre des plus beaux yeux bleus qu'elle ait jamais vus…
Fin du premier chapitre.
Je sais, ce chapitre est court, mais c'est parce qu'il s'agit du début, les suivants seront plus longs, faites-moi confiance : )
En attendant la suite, n'oubliez de me dire ce que vous en pensez dans une review…
Bisous !
Caraibos.
