Bonjour à tous, c'est de nouveau HiMaboroshi, mais cette fois accompagnée d'Emma.D, pour notre deuxième co-écriture !
Nous vous présentons donc "Sans Eclat", une fanfiction épistolaire, tout droit sortie de nos imaginations.
Je vous explique notre petit fonctionnement : j'écris les lettres de Draco, elle me répond avec les lettres d'Harry, d'accord ? Bien sûr, on les travaille ensemble, après. En tout cas, on vous postera une lettre par jour !
Désolée pour cette première lettre peu longue, par contre, la première est toujours un peu compliquée.
HiMabo' et Emma.D
Bonne lecture. :3
Harry,
Je ne sais plus exactement pourquoi je me suis assis à cette table pour t'écrire cette lettre. A peine une phrase écrite et je ne sais déjà plus quoi te dire. Est-ce que je vais écrire cette missive puis la jeter, comme toutes les autres ? Probablement. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Je ne sais plus pourquoi je fais toutes ces choses qui étaient censées me ressembler, avant. Peut-être à cause de toi. Je crois bien que tout est de ta faute, si je n'agis plus comme lorsque j'étais insouciant. Et peut-être qu'en fait, c'est aussi de la mienne. Mais tu vois, je n'ai écrit que quelques lignes que je m'égare déjà.
J'imagine que cette lettre ira sûrement nourrir le feu qui brûle dans la cheminée des Gryffondor, comme les nombreuses missives de tes admirateurs. Je ne sais toujours pas pourquoi je m'obstine à écrire ça... c'est presque ridicule. Oui, je sais que tu es à Gryffondor. Comme la plupart des gens. Je te vois tous les jours, tous les matins, tous les midi et tous les soirs. Je t'observe. Plus ou moins discrètement, certes... Le fait est que, désormais, je connais beaucoup de choses, sur toi. Je sais, par exemple, que tu es toujours de mauvaise humeur, le matin et que ça ne s'arrange pas quand on te pose des questions. Je sais aussi que tu ne suis pas vraiment le cours de Défense contre les Forces du Mal, et que tu le fais seulement pour rassurer tes amis. Je sais que tu sors de ta salle commune, tard le soir, pour te balader sans fin dans le parc assombri par la nuit. Que tu t'assois au bord du lac pensivement et que tu y restes un moment.
Je sais que les choses ont changé depuis la fin de la guerre. Je sais que tu le nies, aussi. Que tu te mens à toi-même et que tu racontes à qui veut l'entendre que tu vas bien. Je sais que c'est faux. Je sais beaucoup de choses, Harry. Comme également, le fait qu'écrire ton nom est extrêmement étrange, pour moi. Surtout quand l'idée que tu ne vas même pas lire cette lettre se joint à mon esprit. Je suis tourmenté. Peut-être un peu brisé.
Je me demande même si je suis en droit de t'écrire. Légalement, je sais bien que oui, mais... moralement, est-ce que je le peux ? J'ai des doutes. Tout semble tellement étrange...
Prendras-tu le temps de me répondre ? Ou même de me lire ? Je sais bien que ma lettre en est une parmi des milliers d'autres, et que je ne suis certainement pas original. Je sais aussi qu'écrire en anonyme ne te donnera pas envie de connaître mon identité, tout ce que je raconte paraît si terne... Mais l'espoir est là, malheureusement – ou heureusement.
Je ne te supplierai pas de me répondre. Et je ne te harcèlerai pas non plus.
Avec espoir,
Anonyme.
