Bonjour!
Ceci est un ficelet qui traînait au fond du disque dur et que j'hésitais à poster... et hésite toujours.
Les personnages appartiennent encore et toujours à Oda.
Robin lisait.
Il était près de minuit, elle s'était cachée sous sa couverture avec une bougie qu'elle manipulait très précautionneusement et qui lui fournissait encore une maigre lumière, malgré sa fin proche.
Elle avait déjà frôlé la mort de très près, et avait vu la grande faux emporter sa famille, ses amis, ses connaissances, ses ennemis… Quand tout votre univers vole en éclats en l'espace de quelques heures, plus rien ne peut vous effrayer. Vous pouvez encore tomber plus bas, bien sûr, mais vous ne pouvez pas l'imaginer. Vous devenez sans aucun doute extrêmement craintif, mais plus des mots c'est la part d'ombre des hommes qui vous effraie…
Tiens, elle allait arriver à finir ce chapitre rapidement. Il était passionnant, évidemment, regorgeant d'informations qu'elle ingurgitait aussi vite qu'elle les lisait, mais elle ne devait pas se laisser prendre au jeu mortel des lettres qui dansaient sous ses yeux.
Non, elle ne devait pas.
Elle se gratta le haut de la tête, repoussa une de ses mèches corbeau derrière son oreille, se frotta les yeux… Rien ne faisait, le sommeil voulait lui aussi l'emporter.
Encore cinq phrases…
Parfait.
Elle referma le livre d'un coup sec en veillant tout de même à ne pas l'abîmer, satisfaite. La maison était calme, pas un son ne flirtait. Elle allait pouvoir rêver un peu.
Légère et insonore comme un souffle de vent, elle tendit le bras sous son lit de fortune, bricolé à la va-vite par ses hôtes si accueillant, et en extirpa un baluchon de toile troué, rempli du plus de victuailles qu'elle avait pu discrètement dénicher. Il y avait aussi un petit manteau pas très chaud, mais qui la protègerait de la pluie traîtresse.
Quel œuvre excellente quand même ! Elle avait beaucoup de peine. Enfin…
Nico Robin alla le ranger à pas de souris à sa place exact dans la bibliothèque. Puis elle empoigna son sac de fortune, enfila sa veste et sortit à pas de loup de sa minuscule chambrette. Doucement, elle ouvrit la porte de la maison, et la referma.
Elle tendit l'oreille.
Un claquement se fit entendre, puis des bruits sourds, des pas feutrés à peine discrets. Comme toujours, elle avait été plus maligne. Morte ou vive. Il ne l'aurait pas, dans aucun des cas.
Berner était devenue sa seconde nature.
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