Toi...le chaud, le froid.
Genre: Romance
Paring; K
Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas.
Résumé: Aurore et Paul se revoient par pure hasard. Ils s'obsèrvent, ils se cherchent, ils se perdent dans la profondeurs de leurs regards. Aurore à froid, Paul à chaud. Chacun son mystère, chacun ses illusions, chacun ses pensées...
Une rencontre, quelques mots échangés, et tout disparaissent dans le souffle du vent...
Fiction en deux chapitres.
C'est froid. Cela a toujours été froid, n'est-ce pas?
Le temps aura beau passé, c'est toujours aussi froid.
Ta voix ne semble pas avoir changer depuis...
Elle est froide, comme à chaque fois que je l'entends.
Rien à changer dans le fond...
Seul. Tu as toujours été seul. Je ne t'ai jamais vu accompagné.
Tu ne voulais pas de moi, ni des autres. Personne ne te comprenait. C'était toi, tout simplement.
Tu avais ce don à énerver mes amis, à te faire des ennemies. Mais tu t'en fichais n'est-ce pas? C'était juste pour lâcher tes sentiments amères sur quelqu'un.
Et aujourd'hui, je te revois, mais toute seule.
Le vent se lève, et nous fouette nos visages. Je te vois fermé tes yeux lors de quelques secondes.
Une critique. Encore une fois. Cela est devenu une habitude. Tes lèvres remuent à peine, pour dire une autre pensée.
C'est froid. Tu le sais que c'est froid, n'est-ce pas? Tes relations, tes mots, ta voix, ton visage...tout en toi reflète la froideur.
C'est froid. Trop froid. Ce n'est pas comme les autres fois, où on s'est vu. Ce n'est pas comme les précédentes rencontre, où je frôlais ce froid que tu détenais.
C'est pire que cela. C'est glacial.
Tu te défoules sur moi. Je me demandes pourquoi tu fais tout ça.
« Encore toi... »
Quelques mots qui résonne dans l'air. C'est trop froid. Je sens mes veines se glacer. C'est déstabilisant. Mon être tout entier frissonne.
Un autre vent se lève, plus fort, plus violent, plus frais. Tes cheveux violets volent au gré de ce vent bestial. Tu fermes de nouveau tes yeux. Je t'observe toujours, je ne bouge pas. Tu as fait de moi une statue de glace.
« As-ce que je vois, tu n'as pas changé, toujours aussi nulle. »
Une injure. Une phrase. Un silence frigide. Encore une fois tes mots me glacent le sang.
N'as-tu jamais senti la solitude te peser? As-tu vraiment des amis ? Des vrais? Pourquoi es-tu aussi impassible?
Ma mémoire est rempli de questions mystérieuses.
Mais qui es-tu vraiment?
Je n'ai jamais entendu ton rire. Je n'ai jamais vu un vrai sourire éblouir ton visage. Tu ne faisais que des sourires méprisants.
À ce moment même, ton visage reste impassible. Ton regard vide me bouleverse plus que je ne croyais. Tes yeux violets sombres, presque noirs, sont posés sur moi.
C'est froid. Trop froid. Je tremble.
Mon coeur se transforme peu à peu en glaçon. Je n'arrive pas à éviter ton regard. je n'arrive pas à me retourner. Je n'arrive pas à faire un seul pas. C'est trop difficile. Tu m'as congelé sur place en un seul mouvement. Inconsciemment, tu sembles regarder ailleurs lors d'un instant. J'avais l'impression que tu voulais éviter quelque chose. Est-ce le cas?
Cela devient de plus en plus pesant. Comment suis-je arrivé dans cette situation ? Comment ai-je fais pour te croiser de nouveau?
Tu m'as l'air soudainement différent. Tu soupires. Comme la plupart du temps.
« Bah alors, tu es devenu muette? »
Je vois ton fameux sourire sarcastique. Je fronce à peine mes sourcils. A quoi joues tu? Pourquoi fais tu cela?
Le silence revient. Plus brutal, plus gênant.
Le froid est toujours là. Le temps est gris. Il est terne et triste. Il est comparable à toi.
Tu sembles fier, pour une raison que j'ignore. Crois-tu supérieur à moi ?
« Tant mieux d'ailleurs. Cela évitera d'entendre ta horrible voix. »
Glacial. Comment une voix peut être aussi froide? Comment peut elle me donner autant de frissons dans le dos? Comment tes mots arrivent-ils à me toucher à ce point mon coeur refroidi?
Je serre fort mes mains en poings de rage d'être aussi sensible.
« C'est bizarre ton affreux pingouin n'est pas avec toi? Vous faites une bonne paire de mochetés. »
Un frisson rempli de froideur frôle ma peau. Je t'envie. Tu sembles intouchable. Je me sens si faible à coté de toi. Sûrement le suis-je tout simplement?
J'ai froid. Trop froid pour ce début printemps. Je te fixes, comme si cela m'était vitale. Et tu le remarques.
Tu refais ton fameux sourire méprisant. Tu aimes faire mal aux autres, c'est cela? Tu veux me provoquer? Que veux-tu exactement?
J'essaie de trouver mes réponses dans ton regard. J'essaie de comprendre. De te comprendre.
« A part mépriser les gens, tu sais faire autre chose? »
J'ai réussi à dire le fond de ma pensée. Tu as un regard surpris. Tu t'y attendais pas à cette réplique...Je te vois sourire de nouveau. Vas-tu répondre à ma question?
Silence. On se fixe sans ciller une seule seconde. Je me sens si fragile, si frêle, si vulnérable.
Tu avances de quelques pas dans ma direction, je m'aperçois qu'il y avait qu' à peines six ou sept mètres qui nous séparaient. Tu t'arrêtes à la moitié du chemin.
Tu es de nouveau impassible. Tu me regardes. Je me sens déstabilisée. Je baisse les yeux. Je les relève, rien à changer, à part ce sourire insupportable.
J'ai froid. Encore plus qu'auparavant. Est-ce parce que tu t'es approché de moi?
« Mais qui a dit que je sais méprisé les gens? »
Trop de questions qui sont sans réponses. Toi aussi tu en poses, toi aussi tu veux savoir.
Les nuages défilent, les rayons du soleil sont faibles et nous éclairent.
Pourquoi est-ce si compliqué ? Il suffit de répondre. De s'ouvrir à moi, lors d'un instant. Pourquoi es-tu comme cela?
Tout. Tout en toi me fait perdre confiance.
J'ai froid. Combien de fois, l'ai-je constaté? J'ai toujours froid quand tu es là. Mon coeur grelotte en silence. Il se fissure peu à peu.
Tu ne me regardes plus. Tu ne me regardes pas. Tu regardes au dessus de mon épaule. A quoi songes-tu? J'aurai tant voulu lire dans tes pensées lors d'un instant.
« Personne. Cela se voit sur ton visage. »
Tu reposes ton regard sur moi. Tu fronces tes sourcils. Le silence nous accompagnent dans nos débats visuels.
Tu souris. Encore ce maudit sourire railleur.
« Je ne te pensais pas si idiote... »
Je fermes les yeux. Je ne supporte plus cette atmosphère étrange. Mes mains tremblent.
J'ouvre mes yeux doucement, et je sursaute de stupeur. Tu avais avancé encore sans que je n'ai entendu tes pas.
J'ai peur. J'ai froid. Je suis glaciale. Je m'entoure mes bras sur mon ventre, en espérant avoir un peu de chaleur. Tu es à un mètre de moi. C'est rare de te voir aussi près. Toi qui est toujours aussi loin de moi, lors tes affrontements avec Sacha, lors de tes matchs, lors de tes paroles froides. Tu as toujours été loin de moi, en fait.
Un troisième vent passe. Plus tendre, plus court que les précédents.
« Et moi je ne te pensais pas si...si froid. »
J'ai a peine murmuré. M'as-tu entendu?
Est-ce une conversation qu'on est en train de faire? Je ne sais même pas. Cette discussion ni queue, ni tête semble n'aboutir à rien.
Tu as l'air si loin de mes paroles. Tu es ailleurs, encore une fois. Qu'arrives-tu? Jamais je ne t'ai vu aussi distrait, aussi rêveur, aussi loin, aussi...glacial.
Tu soupires. La deuxième fois depuis notre rencontre. Pourquoi es-tu là? Pourquoi perds-tu ton temps à me parler, à me critiquer, à me faire mal ? Tu me tortures...Tu le sais ça? Tu me torture atrocement, magnifiquement, froidement. Tu es si mystérieux.
« Tu es pathétique Aurore.»
Je pose mon regard sur toi. Tu le dis cette phrase comme si c'était logique, comme si c'est la fin de cette conversation. C'est peut-être le cas, dans le fond...
C'est la première fois que je t'entends dire mon prénom, ça me fait un effet bizarre.
Pourquoi dis tu cela?
Mon coeur se brise, en plusieurs morceaux de glace.
« Au moins, je ne suis pas la seule... »
Tu me regardes, impassible. As-tu compris le sous-entendu? Je crois que tu es pire que moi. Ma réaction me surprend. Je ne pensais pas avoir tant de reparti.
Je resserre mes bras contre mon ventre malgré ma veste fermée. Je regrette mes mots, et je ne sais même pas pourquoi...
Quelques instants encore, où soudainement la chaleur m'empara de mes lèvres. Tes lèvres sur les miennes. Doucement, délicatement, timidement.
Mais que ce se passe-t-il? Ce petit instant a semblé durer un siècle, une éternité.
Je sens un coup de froid. L'air s'est infiltré en moi. Tu étais déjà parti, sans que je n'ai réalisé que cette douceur était fini.
Tu t'es enfuis déjà loin, alors que tes derniers mots résonnèrent encore dans le vent.
« Je ne sais que méprisé que toi, Aurore...»
...
