Bonjour à tous,

Voici une fic qui sera en deux temps : la première partie qui se déroulera à l'époque où Jedusor est à Poudlard, et la deuxième sera ma version du tome 7.

Disclamer : rien à moi, tout à JKR

Classée M pour des raisons qui seront évidentes plus tard

REMISSION

Prologue :

J'aimerai pouvoir dire que tout homme à un part de bonté en lui, que c'est l'environnement qui influence chacun d'entre nous à choisir entre le bien et le mal. Je voudrais le dire, mais ce serait pure hypocrisie. Et l'heure est à la vérité. J'ai vu le mal personnifié. Pas dans le corps d'un démon ou d'un homme adulte, non, mais dans celui d'un enfant de dix ans. Quand j'ai croisé son regard, j'ai su qu'un jour je l'affronterai. Je ne savais quand, mais le sentiment que sa destinée, une destinée terrible, serait étroitement liée à la mienne m'envahit. J'étais terrifié par ce regard, et j'étais rassuré de pouvoir emmener ce garçon à Poudlard pour garder un œil sur lui, suivre son évolution, et pouvoir le contrer si mon pressentiment se confirmait. J'avais même l'espoir, maintenant vain, de pouvoir le changer. J'ai toujours cru à la bonté humaine. Cependant, j'étais loin d'imaginer que tout jouerait contre moi.

Une jeune femme changea la donne, précipitant le monde dans un chaos qui semblait sans fin. Non, en fait, ce n'est pas exact. Nous nous bercions tous d'illusions et elle seule a su voir derrière le beau jeune homme la bête qui sommeillait.

Les apparences sont souvent trompeuses. Minerva McGonagall connaissait cet adage dès sa plus tendre enfance et se l'ai faite sienne. J'aurai du l'écouter, percer ce qui se cachait derrière le regard vert inquiet qu'elle me jetait. Mais comme beaucoup d'autres, j'ai été berné, je me suis laissé berné.

Maintenant, je me sens prêt. Moi, Albus Dumbledore, je vais narrer un événement qui date maintenant de plus d'un demis siècle. Enfin, je vais vous raconter l'histoire de Jedusor. Ou plutôt, la naissance de Voldemort.

CHAPITRE 1 : La fosse aux serpents.

Minerva McGonagall hissait sa lourde valise dans le Poudlard express. Elle se dirigea d'un pas ferme vers le compartiment des préfets. Etant la première arrivée, elle choisit une place près de la fenêtre, récupéra un livre de métamorphose dans son sac de cours et commença sa lecture. Quelques mèches rebelles s'échappèrent de son chignon et elle soupira. Reposant son manuel sur ses genoux, elle attrapa sa chevelure noire et la renferma dans sa barrette argentée. Elle balaya rapidement le quai du regard. Ses yeux verts se posèrent sur un groupe de personnes qu'elle connaissait malheureusement bien. Les serpentards de septième année, la garde personnelle de monsieur Tom Elvis Jedusor. Ses lèvres s'étirèrent en une grimace de dégoût à la pensée de ce nom.

Toutes les personnes de Poudlard, du directeur au dernier des élèves, le considéraient comme une personne hautement respectable, digne de confiance, respirant la sainteté. Monsieur le préfet se promenait dans les couloirs de l'établissement, son insigne brillant sur le buste, souriant aux premières années, discutant avec les professeurs, respectueux des elfes de maison. Comment tous pouvaient se faire berner ainsi ? Minerva secoua la tête. Elle l'avait vu, il y a maintenant deux ans, tel qu'il était vraiment. Et cela lui avait fait froid dan le dos. Elle, la fière écossaise, avait connu la peur. Elle venait juste d'être nommée préfète, et sortait du bureau de son directeur de maison, le professeur Dumbledore. Un chuchotement dans un couloir l'avait alertée. Elle s'était avancée doucement, sans bruit et avait été comme frappée par la foudre. Deux yeux rouges, couleur de sang, ornait le visage de son homologue de serpentard. Ce dernier tenait en joug une petite araignée qui filait sur un mur. Elle avait vu le rictus malsain déformer les traits pourtant plaisant du préfet. Et il prononça le sort de mort. Ses yeux reflétaient une folie intense. Minerva s'était reculée, adossée au mur de pierre. Le froid de cette nuit avait transpercé ses vêtements autant que le regard fou de Jedusor avait brisé son âme.

Elle était restée là un long moment, tentant d'analyser et de saisir ce qu'elle avait vu. Comment quelqu'un de son âge, un adolescent, pouvait être maléfique à ce point. Certes, elle savait que les sorciers noirs existaient. Grindenwald semait la terreur depuis quelques années à présent, mais c'était un adulte. Alors comment une personne de quinze printemps pouvait mépriser autant la vie à ce point. A son regard, elle avait compris qu'il était irrécupérable. Un puissant sorcier, car il était indéniablement brillant qui s'orientait, non, qui avait définitivement pris le chemin obscur était un futur mage noir, un futur Grindenwald. Elle tapa du poing sur la pierre. Son cœur battait à tout rompre et résonnait dans ses tempes. Qu'allait-elle bien pouvoir faire ?

Elle secoua la tête. Rien pour le moment. Elle devait observer, comprendre l'adversaire, suivre son évolution et surtout, se préparer. Car après ce qu'elle avait vu, tous ses sens lui criaient que cela ne faisait que commencer. Et Minerva ne put se rendre compte combien elle avait raison à cette époque. Cette soirée de septembre 1941 marqua un tournant dans la vie de cette jeune sorcière.

Deux ans après, elle avait encore des frissons en se remémorant ce regard. Deux années qu'elle surveillait les moindres faits et gestes du serpentard, deux années qu'elle travaillait sans relâche pour se hisser au plus haut niveau de sorcellerie. Beaucoup disaient que c'était dans l'espoir de plaire au préfet de serpentard, qu'elle essayait de se faire remarquer. Dans un sens c'était vrai. Minerva voulait que Jedusor la remarque, sente sa puissance et sache qu'un jour, s'il décidait d'embrasser définitivement la voie qu'il avait choisie, elle se dresserait sur son chemin.

Le train démarra doucement et la porte de son compartiment s'ouvrit. Les préfets de cinquième année de Poufsouffle et de sixièmes années entrèrent et s'assirent près d'elle.

- Salut McGonagall… Alors, c'est toi la nouvelle préfète en chef ? demanda Chourave, de Poufsouffle.

Minerva sourit et acquiesça.

- Pour ton homologue, pas besoin d'être Cassandra Trelawney pour savoir… répliqua Gregory Bones.

- Oui, c'est Jedusor, répondit une petite voix fluttée.

McGonagall tourna la tête et sourit à Filius Flitwick qui venait d'entrer. Le préfet de septième année de Serdaigle s'assit à côté de la gryffondor.

- Je suis désolée que tu n'ai pas été choisi… répliqua doucement Minerva.

- Oh, je m'y attendais. De toute façon, ça m'arrange, j'aurai plus de temps pour réviser mes ASPICS. Et cette année, tu n'auras pas la meilleure note en sortilège, McGonagall !

- On verra ça, répondit cette dernière avec amusement.

Elle replongea dans sa lecture tandis que Filius répétait quelques mouvements de baguette. Chourave révisait sa matière préférée, la botanique, et Bones jetait un œil à son manuel d'étude des moldus. Cependant, leur tranquillité fut de courte durée. Les préfets de serpentard firent leur entrée et jetèrent des yeux dégoûtés sur leurs homologues.

- Tiens, voilà la fine équipe de bras cassés… murmura un grand blond en repoussant un mèche de cheveux qui lui tombait élégamment sur le visage.

- Malefoy, tu n'as pas une ronde à faire ? demanda Minerva sans lever les yeux de son livre tandis que Flitwick et Chourave faisaient comme s'ils n'avaient pas entendu les paroles du préfet de septième année.

- C'est l'heure alloué aux gryffondors, il me semble, répliqua une jeune femme aux cheveux noirs.

- Plus depuis… cinq minutes, rétorqua la gryffondor en jetant un coup d'œil rapide à sa montre. Tu veux que je t'indique le chemin, Black, ou tu pourras y aller toute seule…

Les deux serpentard préfèrent ne rien ajouter quand un jeune homme de grande taille et de carrure impressionnante entra.

- Un problème McGonagall ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Non, Potter, tout va bien, je gère…

Malefoy jeta un regard noir aux deux gryffondors et quitta le compartiment avec l'autre préfète. Minerva soupira et retourna à sa lecture. Cependant, elle sentait le regard de Potter sur elle.

- Un soucis, Wilfried ? demanda-t-elle.

- Tu as l'air… inquiète Minerva.

- Non, rassure-toi. Comment s'est passée ta ronde ?

- Comme chaque année, Goyle et Crabbe ont tenté d'intimider les nouveaux… La routine, soupira-t-il en s'asseyant. Bon, parlons de choses plus agréables. Qu'as-tu prévu pour l'équipe de gryffondor, chère capitaine.

- Et bien, tu restes batteur, les sœurs Weasley et Julia Patil gardent leur poste de poursuiveuses. Il nous manque un gardien, un batteur… On verra ça je pense dans le week-end…

La conversation continua un petit moment, et chacun retourna vaquer à ses occupations. Cependant, plus le temps passait, plus Minerva sentait une angoisse monter en elle. Elle allait, d'ici quelques minutes, ou heures, se trouver face à Jedusor. Merlin sait ce qu'il avait fait pendant son été. Avait-il testé ses pouvoirs sur des moldus innocents ? Ses recherches sur la magie noire avaient-elles progressé ? La lecture de la gazette des sorciers lui avait appris qu'un sorcier dont le nom lui échappait avait été enfermé à Azkaban pour le meurtre de deux moldus. Elle n'avait aucune preuve, mais ce crime pouvait être imputé à Jedusor. L'identité du couple n'avait pas été révélé dans la presse sorcière, et elle n'avait rien trouvé du côté moldu. Elle regarda rapidement vers la porte. Pourquoi ne venait-il pas dans le compartiment des préfets ? En tant que préfet en chef, c'était son rôle, après tout…

Elle se renfrogna et tourna sèchement une page de son livre. Le seul qui avait des doutes était Dumbledore. Elle avait remarqué comment le professeur regardait avec insistance le serpentard. Peut-être que si elle lui confiait ses doutes, ils pourraient faire quelque chose ensemble. Elle se leva et prétexta une ronde à faire. Elle avait envie de marcher, pour mettre ses idées au clair. Elle sortit du compartiment sous le regard interrogateur de Wilfried et marcha à grandes enjambées dans le couloir désert. En se massant les tempes, elle réfléchissait aux options qui se présentaient à elle. Elles étaient fort minces. Remettre Jedusor sur le droit chemin ? Impensable. Alerter le plus de personnes possibles sur la menace que représentait le préfet ? Qui la croirait ?

Elle n'avait jamais cru en la divination, mais avait le pressentiment que, dès que Jedusor quitterait Poudlard, le monde serait plongé dans les ténèbres. Et il fallait empêcher cela. Mais comment ? Serait-elle capable, si le moment venait, de tuer un homme, un adolescent ? Elle secoua négativement la tête. Elle n'en aurait probablement pas le cœur. Cependant, elle comptait sur son courage de gryffondor et d'écossaise pour faire le bon choix quand elle serait au pied du mur.

Jedusor se tenait devant une glace qu'il venait de faire apapraître dans son compartiment clos. Il noua avec grand soin sa cravate avant d'épingler sur sa cape d'uniforme son insigne étincelant de préfet en chef. Il l'avait astiqué la journée durant avec fierté. Il avait la tête haute comme une personne satisfaite. Et il pouvait l'être à raison. Il était satisfait d'avoir eu les meilleurs résultats des derniers examens, et surtout, satisfait d'avoir berné Dippet. Ce dernier lui avait donné l'accès à la réserve interdite pour l'année. Cette année, la dernière qu'il passerait entre ces murs en tant qu'élève, serait la dernière ligne droite, l'année de sa consécration.

Après avoir lissé une dernière fois sa veste, il attendit l'arrêt du train pour se faufiler le premier parmis la horde de serpentard. Plusieurs lui sourirent, et il les salua poliment. Tout en marchant, il refit une dernière fois la liste des choses qu'il avait à faire cette année : avoir le plus grand nombre d'ASPIC du collège, ouvrir la chambre des secrets, faire le nettoyage des sang de bourbe et, surtout, séduire Minerva McGonagall.

La préfète en chef rivalisait avec lui sur le plan scolaire depuis leur première année. Ils étaient à notes égales depuis leur premier devoir. Au début, il avait voulu l'écarter définitivement de son chemin. Mais au fil des années, sa décision avait changé. Vu que son avenir le promettait à de grandes actions, autant avoir une compagne puissante, au grand charisme à ses côtés. Et qui de mieux que cette grande écossaise au caractère bien trempé ? Il allait devoir jouer de ruse pour la séduire, mais y arriverait. Tom Jedusor n'avait jamais échoué en quoi que ce soit. Et Minerva McGonagall l'apprendrait pour son plus grand plaisir.

Une lueur de folie brillait dans les yeux du préfet tandis qu'il s'approchait de la grande salle. Avant d'entrer, il se recomposa un visage puis se dirigea d'un pas assuré vers la table des serpentard. Il salua Dippet d'un signe de tête tandis que Dumbledore posait sur lui son regard perçant. Jedusor masqua la haine qu'il éprouvait envers le professeur de métamorphose. Ce dernier avait des soupçons le concernant. Il était le seul professeur à ne pas être tombé sous son charme. Pour l'instant, Tom n'était pas inquiet, Dumbledore ne savait pas quels desseins le préfet envisageait. Et quand le directeur de Gryffondor saurait, il serait déjà trop tard.

Les élèves entrèrent au compte goutte dans la grande salle. Jedusor se leva, laissant sa garde personnelle à la table, bomba le torse et alla saluer plusieurs élèves, toutes maisons confondues. Enfin, elle arriva. Encore plus belle que dans ses souvenirs. Jedusor eut un sourire et s'approcha de son homologue de Gryffondor.

- Félicitation McGonagall, dit-il en lui tendant la main. Je suis certain que, de notre franche collaboration, Poudlard en sortira grandie.

- N'en fait pas trop, Jedusor, rétorqua Minerva avec humeur.

Elle s'approcha du jeune homme et remarqua qu'il portait une bague dorée à sa main droite. Une bague qu'elle n'avait jamais remarquée auparavant.

- Tes petites phrases pompeuses ne marchent pas avec moi. Je ne suis pas dupe. Je ne suis pas une de tes groupies qui voient en toi le parfait garçon, bien sous tout rapport. Je te préviens : partout où tu iras, je serai sur ton chemin. A chaque pas que tu feras, je serai derrière à te surveiller.

- Mais j'espère bien, Minerva… dit-il en appuyant sur le prénom de la jeune femme. Je rêve de cela depuis longtemps. T'avoir perpétuellement à mes côtés est mon vœux le plus cher.

- Et bien, il va se réaliser. Et le moment venu, je serai là pour t'arrêter Jedusor. Considère moi comme ton ombre, comme ta pire ennemie…

Sur ces mots, McGonagall s'éloigna et partit en direction de la table de gryffondor, Potter à sa suite. Jedusor laissa son regard s'attarder sur la silhouette de la jeune femme et se retint de se mordre les lèvres. Elle voulait être sa pire ennemie ? A la bonne heure ! Garde tes amis auprès de toi, et tes ennemis encore plus. Jedusor tourna les talons et rejoignit Malefoy et Black à sa table. C'était le moment. Ce soir, la première partie de son plan commencerait. Il serra un médaillon dans sa poche, un médaillon argenté avec un serpent vert sortant d'une tête de mort…

Une petite review pour l'auteur ?

Bisous

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