Plic, ploc, plic, ploc
Des gouttes de sang tombent comme des larmes qui coulent sur les joues d'un être vivant devant un mort. Comme un torrent. Rivière pourpre inépuisable. Mon regard sombre ne remarque même pas la pièce remplie de cadavres mutilés. Tout autour de moi n'est que chaos et mort. Mais je m'en fiche. Puisque c'est moi qui l'ai causé. Comme toutes les autres boucheries que j'ai crées. J'y suis habituée. Pareils à tous mes crimes, les victimes sont des Hommes, de simples Hommes. Un mouvement me fait tourner la tête. Une forme est recroquevillée dans un coin de la pièce. Elle a assistée au massacre.
Plic, ploc, plic, ploc
Je me rapproche doucement. Je fais prolonger son ses larmes, ses cris, sa souffrance, son agonie. Je me replet de sa peur. Celle-ci me fait doucement sourire. Pourquoi avoir peur ? Alors que tous les Hommes meurent un jour, pourquoi avoir peur de mourir ? Moi, je n'ai pas se problème. Je n'ai pas peur, peur de disparaître, de ne rester que poussière. Je ne manquerai à personne si je retourne aux ténèbres. C'est là que je suis née et que je disparaîtrai. Il cri toujours, un cri fort et aigu. Mais personne ne l'entend ni ne l'entendra. Nous sommes seuls.
Plic, ploc, plic, ploc
Je suis de plus en plus de ma proie. Du sang, toujours plus de sang. Je veux que ma lame damnée soit recouverte de sang rouge. Que mon épée, que mon âme puissent connaître se que c'est de sentir le liquide chaud des être vivants coulé sur eux. Toujours plus de sang. J'ai soif. Je tourne à nouveau la tête vers cet inconnu qui bientôt va mourir pour moi, pour que je n'aie plus soif. Il va retrouver son sang par terre, se mélanger avec celui des autres personnes mortes avant lui.
Plic, ploc, plic, ploc
Il me regarde, je le regarde. Nos regards se croisent. D'un regard terrifié, il contemple la personne qui va le tuer. Nous sommes tous les deux des être doués d'intelligence, d'une âme, peut être de sentiments. Mais nous sommes différents. Je suis le chasseur, il est la proie. Je serais le vainqueur et vivante, il subira la défaite et la mort du perdant.
Plic, ploc, plic, ploc
Je lève ma lame au dessus de ma tête, un sourire aux lèvres. Je m'adresse à la victime, qui me regarde toujours comme si j'étais un monstre, il n'a pas tord :
« Vous voulez voire mon sang ? Il est noir. »
J'abats ma lame. Un flot de sang m'éclabousse.
Plic, ploc, plic, ploc
Une nouvelle victime. Une autre qui m'entraîne dans la folie. Je suis rouge de sang. Je ris de bonheur, je tourne telle une toupie dans une mare écarlate. Je n 'ai plus soif. Jusqu'à la prochaine fois.
Plic, ploc, plic, ploc
Quelle douce mélodie à mes oreilles que celle du sang tombant en gouttes...
Plic, ploc, plic, ploc.
