Disclaimer : L'univers appartient à J.K Rowling (tout comme les 3/4 des personnages du coup =3 )
Chapitre 1 : Quitter Beauxbâtons
La jeune femme jeta un dernier regard vers sa magnifique école française. Comment avait-elle pu être renvoyée de Beauxbâtons ? Son regard se pose sur les grands jardins parfaitement symétrique dans le plus pur style Louis XIV, elle rencontra le regard de plusieurs de ses amies qui semblent ravagées de chagrin.
Elle leur adressa un pauvre sourire. Il fallait avouer que la douleur qu'elle ressentait quant à son départ prochain était intense mais l'espoir qu'elle se forçait à conserver lui permettait d'avancer la tête haute. Elle approcha des quelques personnes venues lui dire au revoir. Renvoyée de Bauxbâtons, l'idée pourrait effrayer mais au final, Lyn de La Vallière était persuadée de n'avoir rien fait de vraiment mal.
Elle avait bien entendu sécher plusieurs cours (les moins intéressants bien entendu), se remplaçant par une poupée affublée d'un joli sort de dissimulation, mais ce n'était pas vraiment le problème. Elle avait aussi « emprunté » plusieurs ouvrages qu'elle n'aurait jamais du avoir en sa possession mais c'était encore quelque chose de passable. Elle s'était entraînée à quelques sorts sans conséquences sur des moldus perdus et sur des premières années mais elle avait toujours obtenus leur consentement pour « participation à une expérience de haute importante pédagogique ». Son sang de Vélane avait probablement fortement aidé à ce qu'elle reçoive leur accord, mais qui s'en souciait au fond ? Non, la jeune femme était renvoyée parce qu'elle n'avait pas intégré le règlement de l'école.
La grande brune au cheveux bouclés et aux yeux chocolat avait décidé de ne pas se morfondre sur ce qu'il allait advenir d'elle. La charmante Madame Maxime lui avait expliqué qu'elle n'était pas renvoyée à proprement parlé, mais plutôt redirigée vers une autre école. Elle devrait donc déménager pour aller à l'école Poudlard. L'Angleterre était assez loin de la France pour ennuyer la jeune fille, qui aurait préféré finir sa formation seule et parcourir le monde comme elle l'entendait et non là où on souhaitait l'envoyer. Mais du haut de ses dix-sept ans, il lui manquait encore deux années d'enseignement puisqu'elle allait seulement entamer sa sixième année.
Madame Maxime s'approcha d'elle avec un grand sourire pincé. Lyn leva des yeux espiègles vers la géante et lui sourit gentiment, sachant parfaitement qu'Olympe Maxime détestait perdre des élèves.
- Allons Madame Maxime. Nous savons toutes les deux que rien ne m'empêchera de revenir vous voir en France de temps à autre n'est-ce pas ?
- Bien sûr mon enfant. Mais tout de même, renvoyée... Le mot est tellement fort !
Lyn éclata de rire, tentant de dissimuler une forte envie de pleurer à son ancienne directrice. Elle frotta amicalement le bras de la géante qui lui rendit un maigre sourire, la directrice de Bauxbâtons soupira et tenta de reprendre contenance.
- Bien. Nous ne pouvons vous envoyer à Poudlard par Porte-au-loin et le transplanage est interdit à l'intérieur de l'école. Et les calèches...
- Ne servent qu'à déplacer une quinzaine d'élèves. Je prendrais l'Eurostar à Calais Madame Maxime, cessez donc de vous torturer l'esprit. J'aurais le temps de lire un peu !
La directrice soupira et hocha la tête, elle tendit une main gantée à la jeune femme qui la saisit avec détermination. Quitter Bauxbâtons ne marquait pas la fin de sa vie, peu importait après tout. Elle se recula et se tourna vers une petite blonde aux yeux verts. Lyn sourit à la petite sorcière et la prit dans ses bras pour la réconforter.
- Hélène s'il te plait. Je ne suis pas morte bon sang de bois !
Un rire cristallin vint se mêler aux larmes de la blondinette qui adorait cette expression complètement passée de mode, même dans le monde moldu. Lyn posa un baiser sur le front de son amie et prit une grande inspiration. Elle allait bientôt toucher le porte-au-loin qui l'emmènerait chez une sorcière de Calais qui avait accepté de l'hébergé jusqu'au départ de l'Eurostar. Elle fit quelques pas vers ledit porte-au-loin, symbolisé par une valise (la vie est parfois ironique, c'était le seul objet à disposition de Madame Maxime à ce moment précis). Lyn e tourna une dernière fois vers les quelques élèves venus lui dire au revoir et sourit. Elle regarda droit devant elle, posant deux doigts sur sa tempe et dépliant légèrement le bras pour les saluer sans même se retourner.
Elle arriva près de son moyen de transport et se dit qu'elle aurait au moins l'air d'une voyageuse normale avec une valise. Elle la saisit et sentit le chatouillement familier au niveau du nombril l'emmener loin de Bauxbâtons, vers sa nouvelle destinée.
La vieille dame souriait paisiblement à la sa cadette qui semblait ne pas tenir en place. Son train la conduirait jusqu'à Londres et, de là, elle devrait prendre un autre train pour se rendre au château. Le poudlard express. La vieille dame, Amélia Fleurus, lui avait déjà acheté ses tickets de trains et avait décliné tout remboursement. Alors, depuis les deux jours qu'elle était là, Lyn avait décidé de cuisiner et de s'occuper des animaux de la maison pour la remercier. La sorcière aguerrie semblait très amusée par le comportement de la jeune brune et ne cessait de la taquiner quant à son excitation.
- Je suis persuadée que tout se passera bien, as-tu toutes tes affaires ?
- Oui, j'ai lu que j'avais le droit d'avoir un animal ?
- C'est le cas oui.
- Je ne sais pas quoi prendre. Tu étais à Poudlard non ? Tu aurais un conseil ?
- Tout dépend de ce que tu veux faire de ton animal. J'avais un hibou pour recevoir du courrier à l'époque. Certains prennent un chat pour avoir de l'affection et d'autres un crapaud. Ne me demande pas pourquoi !
Amélia se mit à rire de sa petite voix cassée et la jeune fille s'autorisa un gloussement pour l'accompagner. Un hibou ou une chouette serait ce qu'il y a de mieux, mais Lyn n'avait plus personne à qui écrire depuis un certains temps déjà. Elle était émancipée et la maison de ses parents avait été vendue il y a peu. Lyn ne possédait donc d'une petite fortune confortable ainsi que son nom. La famille des De La Vallière était une puissante famille de sorcier, installée en France depuis plusieurs génération, mais les traits de la jeune femme trahissait sans problème ses origines méditerranéenne. Plus au sud encore que Marseille par exemple. Il lui restait bien quelques cousines et une vieille tante en Italie la jeune femme ne les avaient jamais rencontrés.
La jeune sorcière fut tirée de sa rêverie la voix de son hôtesse.
- Le train est là, il va falloir y aller ma jolie.
- Oui... Merci pour tout Amélia.
- Prends bien soin de toi.
Elle hocha la tête et se dirigea vers le train, juste avant de monter, elle se tourna vers la sorcière et lui fit un sourire.
- Au fait je me suis décidée. Je t'écrirais alors guette mon oiseau !
Elle offrit un dernier rire cristallin à la France et à son amie avant de monter définitivement dans l'Eurostar pour se rendre en Angleterre. Elle n'aurait pas une heure de trajet en passant sous la manche, il y avait effectivement peu de chance que le train ne s'arrête en plein milieu de l'océan. Sauf bien sûr si une famille de poissons demandait l'arrêt soudain du train pour aller en visiter et l'oncle requin. Cette idée stupide permit à Lyn de rêvasser bien qu'il n'y ait rien à regarder par les fenêtres du wagon, en cet instant précis, elle aurait donné n'importe quoi pour pouvoir enfin manger un chocogrenouille.
Un pauvre soupire d'ennui s'échapper de ses lèvres et c'est avec une mine déconfite qu'elle accueillit son voisin de siège pour la prochaine heure. Un dragueur de plage, comme si elle n'avait que ça à faire. Pour éviter tout problème, la jeune femme se tourna vers la fenêtre, résolument calée entre un livre et sa couverture favorite. C'était un thriller psychologique particulièrement prenant dont Lyn ne parvenait pas à se détacher. Elle n'avait pourtant pas l'habitude de lire des livres moldus mais celui-ci avait attiré son regard.
- Je l'ai lu celui-là, il et génial n'est-ce pas !
- Mmh
Son dragueur semblait ne pas se sentir stoppé par un dos tourné et un livre.
- Je m'appelle Jérôme.
- Elizabeth.
Elle ne lui mentait qu'à moitié, Elizabeth était un de ses prénoms. Le troisième ? Et alors ? Il ne pourrait pas la retrouver pour approfondir leur relation ? Quel dommage vraiment. Cette seule pensée meurtrissait le pauvre petit cœur de la sorcière.
- Vous en êtes où dans le bouquin ?
- Quand il abat l'alien.
- Ah oui ! Je me souviens de ce passage, je trouvais ça super !
- Celui au pistolet ou au lance-flamme ?
- Au lance-flamme bien sûr !
- Ah oui. Celui qui n'existe pas dans ce livre ? Tout comme l'alien d'ailleurs.
Le ton était innocent, presque enfantin et pourtant, les mots étaient froids et distants. Le dragueur déglutit difficilement et se leva en marmonnant qu'il devait voir un ami un peu plus loin. Elle passa le reste du voyage toujours plongée dans son roman et grogna lorsqu'elle du suspendre sa lecture pour quitter le train. Lorsqu'elle se retrouva sur le quai de la gare, Lyn inspira cet air nouveau et fit une grimace. Saturé de polluant, parfait pour commencer la journée !
C'est donc avec humeur qu'elle s'élança dans la ville, à la recherche du chemin de traverse. Elle voulait absolument trouver son oiseau avant de partir pour Poudlard. Arriver devant le Chaudron Baveur la rassura, elle ouvrit la porte et marcha d'un pas décidé jusqu'au tavernier, avec toute la fierté et la légèreté que Beaubâtons exigeait d'elle.
- Bonjour ! Je souhaiterais me rendre au chemin de traverse.
Son petit air angélique de jeune fille un peu perdue saupoudré de son léger accent durent faire mouche puisque le tenancier lui indiqua le mur du fond ainsi que l'ordre des briques à toucher. Elle le remercia et put enfin voir le chemin de traverse. Lyn sentit une foule de souvenir envahir son esprit, elle était venue ici mais avait toujours emprunté les cheminées ou transplané avec ses parents. Elle récupéra un peu d'or chez Gringotts avant de se mettre en quête d'un hibou. En passant devant le Royaume du Hibou, elle vit les rapaces, tous plus grands les uns que les autres et avec un air renfrogné. Elle soupira et se décida malgré tout à entrer avant de croiser son regard. De grands yeux jaunes vifs, un beau plumage brun clair tirant légèrement vers le gris, parfaitement accordé à l'écorce d'un arbre et ce petit cri perçant semblant enjoué. Le petit-duc battit des ailes gaiement lorsqu'elle approcha de la cage. Avec un sourire espiègle, la jeune femme se précipita dans l'animalerie afin de s'adresser au vendeur. Elle ressortit quelques minutes plus tard avec un sac qu'elle rétrécit afin de le mettre dans sa poche et ouvrit la cage de l'animal qu'elle installa sur son épaule.
- Il ne me reste qu'à te trouver un nom ! Et si je t'appelais Cacahuète ?
Le hibou lui pinca doucement l'oreille avec un regard mécontent, faisant éclater de rire sa maîtresse.
- Bon, pas Cacahuète alors ! Et pourquoi pas Baron ?
Le petit-duc piaffa en signe de validation et Baron, puisqu'il est à présent convenu que ce serait son nom, fait claquer son bec avec joie. La jeune femme sourit et caresse le petit-duc.
Bien entendu, elle aurait pu prendre un grand-duc qui n'aurait pas tenu sur son épaule, Baron ne serait peut-être pas le hibou le plus indiqué pour soulever un lourd paquet du haut de ses 25 cm. Pourtant, Lyn présentait que c'était cette petite boule de plume joyeuse dont elle avait besoin sur son épaule, ouvrant la cage de l'animal, elle l'invita à s'y engouffrer pour qu'il puisse se reposer un peu. Elle fit un détour par un magasin de farce et attrapes malgré elle. L'intérieur de la boutique était chargé de centaines de produits assez amusants.
- Bonjour mademoiselle.
- Oh bonjour !
Elle n'avait pas vu le commerçant avant qu'il ne lui adresse la parole. Elle le détailla très rapidement, il avançait doucement sur ses vieux jours, peut-être avait-il quelque chose comme 45 ou 50 ans. Il était roux et arborait une jolie barbe couleur feu, son oreille gauche semblait avoir subi un sacré dommage vu la manière dont elle était déchiquetée. Elle fait la moue, réfléchissant à ce qui pourrait bien l'intéresser dans ce magasin et qui ne serait pas simplement « tout ».
- Je peux peut-être vous aider ?
- Certainement ! J'entre dans une nouvelle école, j'aimerais annoncer la couleur assez rapidement. On m'a dit que le concierge était... assez facile à surprendre.
Elle sourit tel un petit ange et son regard tombe sur un pot de crème. « Crème canari », transforme celui ou celle qui la mange en énorme canari. Son sourire s'élargit alors qu'elle regarde de nouveau le vendeur.
- Ce genre de chose serait parfait, il y a d'autres choses dans le même genre ?
Georges Weasley regarde attentivement cette jeune femme et son air de diablotin à la vue des crèmes canari et tapote sur son comptoir en se redressant. Il attrape plusieurs boîtes de nougats néansang, de pralines donnant des boutons et de plume à succion avant de s'approcher de l'élève. Il lui présente plusieurs choses, détaille rapidement les effets et sourit en voyant la lueur de malice dans les yeux de sa cliente.
- Vous êtes dans quelle maison ?
- Pardon ?
- À Poudlard, vous êtes dans quelle maison ? Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle ou Serpentard ?
- Oh. Aucune pour le moment, je viens d'être transférée de Beauxbâtons. J'ai été renvoyée.
Son regard enfantin et espiègle fait rire le commerçant qui acquiesce et prétend plaindre le pauvre Rusard. Il redevient sérieux l'espace d'un instant et ose malgré tout poser une question à l'ancienne élève de Beauxbâtons.
- Renvoyée à cause de quoi ?
- Fortes divergences sur la définition de l'humour !
Georges Weasley sourit, mais il perçoit malgré tout la teinte triste que prennent les yeux bruns en face de lui, la jeune fille regarde sa montre et grimace en voyant l'heure. Elle s'excuse auprès du commerçant, paie ses achats et file en direction de la gare. Être renvoyée entre deux années et reprendre les cours ailleurs ce n'est jamais facile, d'autant que ce billet indique la voie 93/4 qui doit donc se trouver entre les voies 9 et 10.
Lorsqu'elle voit une famille s'avancer vers un mur et le traverser, elle soupire et se dit que les sorts de repousse-moldu et de désillusion sont tout de même de formidables inventions. Elle évite gracieusement les passants et se dirige droit vers le mur pour se retrouver sur un quai plein de jeunes sorciers accompagnés de leur famille.
Un pincement au cœur lui rappella douloureusement qu'elle était seule, elle n'avait ni famille pour l'accompagner, ni amis qu'elle allait rejoindre. Elle soupira et alla installer ses affaires dans un wagon libre, elle fit sortir Baron de sa cage puisqu'il était réveillé et l'invita sur son épaule. La vue du petit-duc guilleret lui mit du baume au cœur. Elle s'apprêta à sortir lorsqu'elle entendit le sifflement du train annonçant le départ, elle fera probablement connaissance avec les parents d'élèves qu'elle martyriserait un autre jour. Quelqu'un ouvrit la porte brusquement et la percuta du plein fouet.
- Aïe !
- Oh désolé ! Je ne t'avais pas vue ! Tu n'as rien ?
Le jeune homme, plutôt grand, semblait s'inquiéter de son état, elle secoua la tête et lève le nez vers son agresseur, à présent agenouillé devant elle. Il était donc plutôt grand, avait les cheveux brun et légèrement en bataille et des yeux verts pétillants.
- Y a pas de casse.
Il semble soulagé et lui tend une main pour l'aider à se relever. Elle l'agrippe et se redresse, vérifiant que rien ne craque quand elle bouge. Heureusement pour elle, elle n'avait pas encore mis sa baguette dans sa poche. Par contre, son chocogrenouille était décédé dans l'aventure. Elle regarda le garçon en face d'elle et prit un air faussement ennuyé.
- Je crois que tu as assassiné ma douceur. Tu n'as plus qu'à m'aider à l'enterrer.
Elle lui présenta le paquet écrasé et le jeune homme sourit doucement. Puis il prit aussi une mine inquiète.
- Et si le sorcier à l'intérieur avait des… séquelles ?
- Ah. Bah ça en fera une carte inédite !
Elle lui lanca un sourire mutin et reprit de manière plus sérieuse :
- Pourquoi tu m'as agressée via l'intermédiaire de la porte inconnu ?
- Je pensais que le wagon était vide, on voulait s'installer ici avec mon amie.
Une tête rousse apparaît brusquement derrière lui, un sourire d'une blancheur éclatante collé au visage.
Lyn hocha la tête et leur indiqua qu'elle pouvait partager son wagon avec eux s'ils voulait toujours s'y installer, mais qu'elle refusait de devoir se faire agresser pour chacune de leur demande. Un sourire se peignit sur les deux visages et elle retourna s'installer à sa place. Ils prirent place en face d'elle et le brun lui tendit une main amicale.
- Albus Potter.
- Lyn De La Vallière.
- Rose Weasley.
- Lyn De La Vallière, ça n'a pas changé.
Elle fit un clin d'oeil à la jeune fille et ne réagit pas face aux deux noms qu'elle connaît bien. Potter et Weasley avaient tout de même débarrassé le monde sorcier du Lord noir et, même si Lyn n'était pas née, ses parents lui avaient souvent parlé des horreurs commises par Voldemort. Albus semblait apprécier qu'elle ne se jette pas sur lui comme une fan écervelée. Il doit en avoir un certain nombre étant donné son ascendance et au vu des regards jaloux jetés par certaines filles qui passent devant eux. Rose interrompt le fil de ses pensées :
- Je ne t'ai jamais vue à l'école, dans quelle maison tu es ?
- Je suis transférée de Beauxbâtons, je n'ai pas encore de maison. Vous êtes dans laquelle vous ?
- Nous sommes tous les deux à Gryffondor.
- Vous pouvez me parler un peu de Poudlard et des maison ? On ne m'en a pas dit beaucoup avant de m'abandonner dans ce train.
Lyn passa donc la demi-heure suivante à écouter tout ce que lui disaient Albus et Rose, ces deux-là semblent assez proches et ne cessaient de se taquiner. La jeune sorcière hocha la tête et sursauta quand quelqu'un ouvrit la porte de leur wagon. Un jeune blond sourit à la vue de Rose et Albus et referma derrière lui avant de s'installer près de Lyn. Il la détailla un instant et finit par lui tendre une main amicale.
- Scorpius Hypérion Malfoy.
- Lyn De La Vallière.
- Lyn est nouvelle Scorp', elle vient de Beauxbâtons.
Un regard étonné accueillit cette nouvelle et le jeune homme détailla d'autant plus sa future camarade. Elle se retint de rire et ne pu s'empêcher de se rendre un peu plus jolie sans trop savoir pourquoi. Certes le jeune homme était plutôt intriguant avec ses yeux anthracite masquant une partie de ses émotions. Il semblait porter un masque d'impassibilité en permanence.
- Malfoy... Je connais ce nom. Tu es le fils d'Astoria Greengrass ?
- Oui.
- Nous connaissons bien sa soeur, Madame Greengrass. C'est elle qui donne cours d'histoire de la magie à Beauxbâtons. Mais tu dois t'en douter bien sûr.
- Maintenant que tu me le dis, Vallière n'est pas un nom inconnu.
La jeune femme sourit poliment et prit congé en regardant par la fenêtre. Scorpius continua de bavarder avec Rose et Albus bien que son discours tienne plus de la monosyllabe. La sorcière soupira en constatant qu'elle était la seule à avoir déjà revêtu sa tenue de sorcier. Elle pourrait presque en venir à regretter le magnifique uniforme bleu de Beauxbâtons qui la mettait en valeur. Elle sort itsa baguette de son sac pour la mettre dans l'une de ses grandes poches et, après plusieurs heures de trajet, commenca à se montrer plutôt impatiente.
La nuit était tombée lorsqu'elle se réveilla, elle fronca les sourcils en se demandant sur quoi elle était en train de dormir pour que ce soit si confortable. Elle se redressa et croisa deux yeux gris fixé sur elle.
- T'aurais-je dormi dessus Mr. Malfoy.
- En effet. Bien reposée ?
Elle acquiesca en étouffant un bâillement et s'étira pour chasser la raideur installée entre ses épaules. Un regard rapide vers la fenêtre lui indiqua que le château n'était pas loin, la jeune femme sourit en voyant ce nouveau terrain de jeu et se rassit en attendant sagement qu'ils arrivent en gare.
- Dans quelle maison voudrais-tu être envoyée ?
La question était assez subite, la sorcière se tourna vers Scorpius et réfléchit un instant.
- Je ne sais pas trop. Ces deux-là semblent dire que les Gryffondor sont les meilleurs. Tu y es aussi ?
- Non, je suis à Serpentard.
- Ah oui. Les intelligents prétendument imbu d'eux-même ? Merlin n'a-t-il pas fait ses études dans cette maison ?
- Si.
Elle hocha la tête et se tourna de nouveau vers la fenêtre pour admirer le château qui se rapprochait.
- La directrice viendra te chercher ?
- Aucune idée. Il paraît que les transferts sont assez rares, même pour les élèves habitant très loin de leur école, il est toujours possible de passer par le réseau de cheminée. Il y a peu de chose qui force à un changement d'école. Je suppose que je vais suivre les élèves de mon année.
- Qui est ?
- La sixième.
- Je vois.
Le jeune Malfoy se tû et attrapa un paquet de dragées surprise de Bertie Crochue pour s'occuper un peu. Lyn sortit son livre moldu, profitant des dernières minutes de train pour pouvoir le terminer.
- J'ai bien aimé ce livre.
La jeune femme retient un soupire agacé, ayant pensé que le jeune Malfoy avait d'autre chose en tête que de la draguer.
- Oui, moi j'adore le passage avec l'alien.
- De quel alien tu parles ?
Les sourcils froncés du jeune blond ainsi que sa remarque firent sourire l'ancienne élève de Beauxbâtons qui haussa les épaules d'un air désolé.
- Mauvaise habitude anti-dragueur de plage.
- Nous ne sommes pas à la plage.
- Mauvais habitude anti-dragueur de train ?
- Je peux te le te concéder. Alors ce livre ? Où en es-tu ?
- À la toute fin, j'ai déjà deviné qui était Ilan mais je le lis quand même.
Scorpius lui sourit et la laissa en paix jusqu'à leur arrivée en gare.
Premier chapitre en ligne =) N'hésitez pas à me laisser une petite review, c'est ma première fiction donc je suis avide de commentaires et de conseils.
Je pense poster à peu près un chapitre par semaine (ou toutes les deux semaines au pire)
J'espère que ça vous a plu !
