La plupart des sorts utilisés viennent des livres ou des films Harry Potter. Ceux que vous ne reconnaissait pas sont des sorts de mon invention ou des sorts que j'ai beaucoup retrouvés dans les fics (comme Tempus). Cette histoire se trouve aussi sur Hp fanfiction mais personne ne semble l'avoir remarqué...

Enfin, bonne lecture :D

1.-

Quand est-ce que ça à commencer ? Se demanda Grâce en retournant un cadavre du bout du pied. Depuis quand je n'éprouve plus l'envie de pleurer après avoir commis un meurtre ? Depuis quand je suis dans cet état de lassitude, de dégoût ? Je me demande comment Bellatrix Lestrange fait pour aimer tout ce sang. C'est tellement... fatiguant.

Grâce se pencha pour examiner l'homme mort à ses pieds. Un cracmol. Elle devait en avoir tué une petite dizaine aujourd'hui. Elle avait arrêté de compter au cinquième. Et de toute façon, à quoi cela lui servait-il de compter ses victimes ? Elle ne s'appelait pas Macnair, qui adorait tout savoir de ses proies et qui le notait dans un petit carnet. Comme un chasseur. La jeune femme se sentit vaciller. Elle était si fatiguée. Elle n'avait pas dormi depuis 2 nuits et avait passé ses journées à traquer les cracmols de son périmètre. Et pas question de dormir avant la fin de la mission. Le Maître n'attendait pas.

Grâce ne s'arrêta pas sur la pensée de son Maître. Il la pétrifiait. Il la terrorisait.

Elle secoua vaguement la tête en se préparant à transplaner. Les détraqueurs n'allaient pas tarder à arriver. Pas qu'ils lui fassent grand effet. Les notions de bonheur et de malheur avaient depuis longtemps été remplacées par la lassitude.

Un léger vertige la saisit quand elle atterrit devant chez elle. Enfin, chez elle était un bien grand mot. C'était le repère qu'elle partageait avec quelques autres mangemorts de second plan -ou partisans qui n'avait pas eu « l'honneur » d'avoir eu la marque. Certains étaient ici depuis un moment, attendant les ordres. D'autres passaient une nuit ici, puis repartaient, plus silencieux que des ombres. D'autres encore, comme elle, s'installait ici le temps d'une mission. Ils cohabitaient tous ensemble, dans un climat de semi-ignorance simplement conscient de la présence d'autres fidèles du Seigneur des Ténèbres.

Grâce poussa la porte grisâtre en soupirant. Elle vivait ici depuis un mois, ne sortant que la nuit pour massacrer quelques moldus ou sangs de bourbes sur ordres écrits des Lestrange ou des Malefoy. Le Maître ne se donnait même pas la peine de le leur dire directement. Sa dernière mission, celle qu'elle venait juste terminer, avait été de traquer les cracmols de son périmètre. Une tâche qui aurait dû être plutôt longue mais, heureusement pour elle, elle s'était terminée très rapidement. Les cracmols, ces idiots, s'étaient tous cachés chez une famille sorcière. Elle avait dû les tuer aussi. Dieu merci, il n'y avait pas eu d'enfants en bas âge. Elle ne supportait pas les geignements des marmots. Et puis il fallait toujours se demander quelle était la meilleure manœuvre. Tuer d'abord les parents sous les yeux des enfants ce qu'elle se répugnait à faire ou l'inverse au risque d'affronter la colère des parents devenus fous de chagrin.

Grâce soupira une nouvelle fois et se débarrassa de sa cape. Elle sursauta en entendant quelqu'un la héler :

« Grâce ! Tu es déjà revenue ?

Elle le salua d'un signe de tête.

-Julius. Oui je suis déjà là. Ils n'ont pas étés long à trouver. Ils s'étaient cachés dans un endroit commun.

Julius s'esclaffa :

«-Pas étonnant de la part de ces attardés ! Enfin, viens ! Tu dois avoir faim. Il reste du rosbif. Greg' l'a piqué à des moldus qui pique-niquait. Des... Poli'iers je crois. C'est comme ça qu'on les appelle non ? Les gens qui font « l'ordre » chez eux. Comme des aurors ! »

Il se mit à rigoler et Grâce eut une brève pensée pour les malheureux moldus. Pique-niquer dans la forêt, à deux pas de leur repère, était un véritable acte de suicide.

Elle haussa les épaules et suivit Julius. Après tout, ça ne la regardait pas. Il y avait longtemps qu'elle avait appris à ne pas s'apitoyer sur le sort d'inconnus. Elle était en vie, c'est cela qui comptait.

« Grâce a éliminer tous les cracmols de la région à elle seule en deux jours à peine ! Cria Julius en entrant dans le salon. Pour Grâce je demande des applaudissements ! »

Des sifflements retentirent dans la pièce.

« Bravo Grâce ! Lança Grégory, un jeune partisan qui résidait ici depuis quelques semaines. A ce rythme-là, tu vas peut être te faire remarquer par notre Maître.

-J'ai bientôt la Marque . dit la jeune femme en souriant faiblement.

-Tu pourrais gagner plus de prestige ! Imagine-toi au même rang que Bellatrix Lestrange au combat ! Quel honneur !

Grâce ne répondit rien. Elle savait qu'elle s'était en effet beaucoup faite remarqué ces temps-ci, en exécutant parfaitement ses missions. Mais elle savait aussi que le Maître était légilimens. Si elle le voyait régulièrement, il ne tarderait pas à découvrir qu'elle ne partageait pas ses idées et là, couic, elle passerait à la trappe.

Essayant de réprimant ses pensées, elle attrapa un bout de rosbif qu'elle mordit à pleine dents.

Tout en mâchant, elle regarda autour d'elle. Les quelques fauteuils de la pièce était tous occupés et de nombreux partisans s'étaient assis sur le vieux tapis éliminé. Certains jouaient à un jeu de Bataille explosive. Les autres discutaient des prochaines manœuvres des aurors.

« Pas de nouvelles du Maître ? Demanda-t-elle à un jeune homme pâle.

-Non, aucune.

Il y eut un silence puis le jeune homme reprit.

-Je m'appelle Lerry. Je vais rester ici quelques instants.

-Enchantée. répondit aimablement Grâce.

Lerry lui fit un sourire nerveux et agita une main pour lui faire signe qu'elle pouvait s'asseoir. Il avait un drôle de tique, celui de faire mine d'attraper quelque chose avec sa main gauche.

« Encore un traumatisé » se dit la jeune femme.

Elle se contenta de sourire pour refuser son invitation et sortit de la pièce. Étant la seule femme, elle avait une chambre pour elle seule et elle en profitait pour faire des siestes à tout moment.

Elle vit du coin de l'œil Julius la suivre. Il entra à sa suite et la prit dans ses bras. Grâce le repoussa mollement.

« Non pas ce soir, Julius. Je suis trop fatiguée... »

Julius fronça les sourcils.

« Allez chérie, ça fait presque 3 jours qu'on ne s'est pas vu. »

Grâce savait ce que cela signifiait : « Ne fais pas chier, tais-toi et ouvre tes jambes ».

Elle se força à sourire et lui répondit doucement « Bon d'accord. Mais c'est bien parce que tu m'as manqué ». Julius sourit d'un air satisfait.

Grâce se demanda pour la énième fois depuis qu'elle avait accepté ses avances pourquoi, justement, elle l'avait fait. Elle n'avait aucuns sentiments à son égard. Lui non plus d'ailleurs. C'est vrai qu'il était le propriétaire de la maison et donc sortir avec lui signifiait être protégé des avances des autres hommes du repaire. Cela lui assuré aussi le logement et la nourriture pour un bout de temps. Mais quand même, pourquoi ? Et d'ailleurs lui aussi pourquoi avait-il commencé ? D'accord, le sexe était une raison valable. C'était aussi une distraction de plus. Mais pourquoi lui obéissais-t-elle toujours ? Pourquoi s'allongeait-elle sans rien dire ?

Elle secoua vaguement la tête. Il fallait qu'elle arrête de se poser des questions. Elle avait depuis longtemps lâché les rênes de sa vie. Elle se laissa aller contre Julius et tût la voix de son cerveau.