Disclaimer : l'histoire Les mondes d'Ewilan etc... appartient à Pierre Bottero, pareil pour les personnages sauf quelques un
Note : Cette fanfiction ne m'appartient pas non plus complètement : c'est un ami à moi qui l'écris, je ne fais que participer à la conception de l'histoire et je suis en même temps la bêta et la personne qui la publie. Cet ami s'appelle * roulement de tambour * Neitentus ! Applaudissez le bien fort je vous pris ! ;)
Voilà, en espérant que vous allez aimer. Bon chapitre !
Chapitre 1
"Un nouveau voyage"
Ellundril Chariakin était là, sur ce qui semblait être le bout du monde. Tout autour d'elle, la mer, infinie, insondable ; bleue. Le soleil descendait paresseusement vers l'horizon, embrasant la surface liquide de mille lueurs dorées. Ellundril Chariakin était là, faisant corps avec la brise marine, le doux chant des vagues au bas de la falaise, le murmure des herbes couchées par le vent, Marchombre. Apaisée, elle scruta la lente course de l'astre solaire jusqu'à ce qu'il disparaisse dans le lointain. Alors, le ciel dévoila les myriades d'étoiles scintillantes de cette nuit claire, alors les doutes revinrent à l'assaut.
Ellundril était troublée, là, sur le promontoire de Cliosiphilil, audacieux bout de roche qui osait surplomber l'Océan des Nimurdes ; la marchombre ne parvenait pas à chasser ses craintes. L'Empire de Gwendalavir n'avait pour elle plus aucun secret, si infime ou caché soit-il. Pendant près de soixante ans, elle avait suivi la voie tracé par son père, Théos Chariakin. Pendant près de soixante ans, elle avait impitoyablement traqué tous les mystères de son monde, arpentés plus de contrées qu'aucun autre, apprit plus de vérités que quiconque. Et là était le problème, la dernière chose qu'elle avait découvert lui avait transpercé le cœur. Toutes ces connaissances longuement accumulés avaient prises un goût amer. Pour la première fois, elle avait été désemparée, elle avait tenté de fuir. D'abord dans la Forêt-Maison, puis plus loin, en vain.
La vérité et sa dureté ne l'avait pas quitté, la vérité l'avait suivie, implacable, terrible, vraie. Ellundril s'en était crue débarrassée, quant elle avait atteint le bout du promontoire, quand les vagues avaient chanté, quand les herbes avaient murmuré. Il n'en était rien. Elle s'effondra à genoux.
" Désespoir,
Honte et regrets,
La vérité, âme de lumière, lame de nuit."
Tracés dans le vent, les mots s'envolèrent, virevoltèrent et disparurent au loin. Sous le regard triste des étoiles, les perles d'argent ruisselèrent sur le visage de la Marchombre vaincue. La nuit avançant, la mélodie des vagues s'accorda aux sifflements du vent, aux tremblements de la terre, aux chuchotements de la vie. Et de cette harmonie naquit un murmure, le murmure.
" Enfant des étoiles, fille de la lune, marcheuse de l'ombre, danseuse de la lumière, écoute, écoute ton cœur, que dit-il, que chante-t-il ?"
Ellundril Chariakin releva la tête, sonda la nuit et souffla au ciel :
- Mon cœur est brisé, il a chut avec moi de toute la hauteur à laquelle j'avais cru m'être hissée.
" Je ne demande pas comment il est, je demande ce que ton cœur dit."
Ce murmure possédait plus de force que mille guerriers, plus de mystères que mille vies, plus de douceur que mille nuages cotonneux. Ellundril se reprit :
- Mon cœur demande grâce, pourquoi a-t-il défié le monde, et pourquoi celui -ci l'a laissé faire ? C'est trop dur, je ne peux plus le supporter.
"... Et que dit donc la tête ?"
- Je ne voulais pas savoir cela, je ne peux l'admettre.
" Ainsi, savant et poète sont vaincus par la dure réalité... Pourtant, il n'est point temps d'abandonner."
Le murmure changea alors, devenant plus grave, plus dur, mais toujours aussi harmonieux.
" Songespoir, flammèches ignées talées par l'allubrillance des pyrocarbonides. Envol de feu, fracas de l'acier sur l'ambre du Vouloir. Larmes de métal brûlant s'infiltrant dans l'espace sans limites d'une conscience incandescente. Ta conscience, humaine ! Si le grand vrai t'as ébranlé, il ne t'as pas tué, et tout ce qui vit une raison pour que cela ! Va ! Navigue sur l'océan des Nimurdes, toujours plus au nord ! La paix n'est plus, la guerre approche, tu dois t'y rendre, tu dois te battre !"
Ellundril se sentit frappée par une vague de courage et de force, elle vacilla. Le murmure reprit sa tonalité d'origine :
" Tu es libre d'accepter cette mission ou de l'abandonner, mais sache qu'elle sera déterminante pour l'avenir de ce monde. Bonne route, fille du vent ! Courbe innées en ondoyantes circonvolutions. Onde infinie gourgeoyante d'harmonie plongée au cœur des océans d'étoiles."
Peu à peu, la mélodie des vagues se dissocia des sifflements du vent, des tremblements de la terre et des chuchotements de la vie. La paix était revenue dans le cœur Ellundril Chariakin.
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- Je vais partir.
Ellundril faisait face à toute une assemblée de Petits aux mines soucieuses. Suite à sa déclaration, un murmure de frayeur monta de la foule. L'individu le plus grand des auditeurs prit alors la parole :
- Tu vas laisser les Raïs nous massacrer ?
L'assentiment se fit entendre par un léger brouhaha puis une bande de vieillards s'avança à son tour :
- Le grand Boulouakoulouzek a raison ! Tu ne peux pas nous livrer à ces monstres sanguinaires ! Ce serait un acte d'une extrême cruauté, ça ne te ressemblerait pas !
-Je n'ai pas dit que j'allais vous laisser sans défense.
Ellundril avait haussé la voix pour se faire entendre. Un tout petit Petit s'approcha alors d'elle lui murmura en lui tirant sur la manche :
- Tu vas tuer tous les monstres alors ?
Le cœur de la Marchombre fit un bond en réalisant la sécheresse des propos de l'enfant. En même temps, la situation de ce peuple était loin d'être facile. Cela faisait des semaines qu'ils subsistaient, assiégés dans l'Arbre Talisman, survivants grâce aux fruits amers que celui-ci produisait. Ellundril était arrivée alors que les Raïs lançaient une attaque qui aurait pu être décisive si elle ne les avait pas repoussé. Depuis, la Marchombre avait veillé au grain pour défendre les Petits et ne s'était absentée qu'une soirée pour monter au promontoire Cliosiphilil où elle voulait se recueillir. Depuis que le mystérieux murmure l'avait débarrassé de ses remords, sa curiosité était redevenue insatiable et Ellundril avait hâte de découvrir ce qui se tramait au nord. Pourtant, elle savait aussi qu'elle ne pouvait laisser les Petits dans leur situation et qu'elle ne pouvait pas non plus traverser l'océan seule. Elle survola du regard l'assemblée massée devant elle et repris la parole après avoir fait le silence dans la salle :
- Non, je ne vais pas tuer tous les Raïs et non, je ne vais pas rester. Je vais vous faire un cadeau.
Ellundril attrapa une grosse bourse de cuir à sa ceinture et en sortit un joyau tout aussi gros qu'elle brandit au dessus de l'auditoire avant de reprendre :
- Voici une pierre précieuse que j'ai découverte dans les tréfonds du Kur N'Rai. Cet objet est magique, si l'on peut dire. Elle vous permettra de repousser les Raïs.
Le grand Boulouakoulouzek s'approcha et prit avec la plus grande déférence le diamant que lui tendait la Marchombre. Il l'observa un instant puis s'exclama :
- Nous le nommeront Ilfasidrel, sauveur en ancien Petit ! Mais dis-moi Ellu, comment s'utilise-t-il ?
- À vous d'en décider, répondit elle énigmatiquement.
Les enfants Petits se rassemblèrent autour du Boulouakoulouzek et entreprirent d'inspecter la pierre. L'un d'entre eux cria alors :
- Sort du joyau joyeux qui brille joyeusement !
Soudain, une intense lumière envahit la pièce et les plus proches d'Ilfasidrel durent se cacher les yeux pour ne pas être éblouis. De surprise, le Boulouakoulouzek lâcha le diamant qui tomba au sol. Lorsque la lumière finit par décroître, un sourire était né sur le visage de la Marchombre :
- Voilà comment l'utiliser ! Claironna-t-elle.
- Eh bien la première loi que je ferai concernant ce caillou est qu'on ne l'utilisera pas à tort et à travers ! Clama le chef des Petits.
Sa déclaration fut suivie d'un silence, puis toute la foule éclata de rire. En effet ils étaient un peuple de nature insouciante et il n'était pas étonnant qu'ils passent si vite des pleurs aux rires, Ellundril ne s'en formalisa donc pas. Le reste de l'après-midi puis de la nuit fut passé à fêter la fin de la guerre alors qu'elle n'était pas encore gagnée, mais les gens de la forêt ne doutaient plus de son issue.
Lorsqu'au matin, Ellundril rappela son désir de partir, chacun des Petits vint l'embrasser ou lui serrer la main. Quand ce fut fait, le grand Boulouakoulouzek parla solennellement :
- Nous n'oublierons jamais le service que tu nous as rendu et tu seras toujours la bienvenue dans la Forêt-Maison !
- C'est moi qui vous remercie de votre hospitalité. Je reviendrai dans quelques mois pour voir comment vous vous débrouillez avec les hordes de Raïs, répondit Ellundril.
Après de chaleureux adieux, la Marchombre descendit de l'Arbre Talisman et vint poser sa main sur un grand épicéa qui poussait non loin. C'était le même arbre qu'elle avait utilisé pour se rendre rapidement au promontoire, c'était un arbre passeur. Ellundril ferma les yeux et se concentra. Elle disparut dans le tronc.
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Le port grouillait d'activité, il serait difficile de retrouver ses matelots dans tout ce remue-ménage. C'est ce que pensaient Ludmille, corsaire en son état, attablée à l'extérieur d'une taverne, sous un chêne, lorsqu'une main serra son épaule. Rapide comme l'éclair, la pirate dégaina son sabre et le pointa sur celle qui l'avait prise par surprise. C'était une femme, tout en finesse, qui dégageait une impressionnante aura de force et seuls ses cheveux blancs et les rides aux coins de ses yeux montraient son âge avancé.
- Ellundril !
Ludmille avait presque crié tant elle était surprise de voir sa bienfaitrice ici. La Marchombre la prit dans ses bras et dit :
- Al ou, lo yolo !
Le silence qui suivit fut pour le moins éloquent puis Ellundril repris :
- Ahem... Excuse-moi, je parlais toujours en Petit, c'est une langue vraiment étrange, on ne se rend même pas compte quand on la parle.
- Je ne comprends rien à ce que tu racontes mais je suis heureuse de te revoir ! Répondit Ludmille.
- J'ai besoin d'un service.
Ellundril était connue pour aller droit au but : voilà qui était fait.
- Tu sais que j'ai une dette envers toi, je ferai tout mon possible pour t'aider.
- Très bien. Je voudrais que tu me prenne sur ton bateau et que tu m'emmène au nord, j'ai à faire là-bas.
Ellundril sortit d'une de ses poches un petit papier plié et froissé, qu'elle déploya en une grande carte extrêmement fine. Du papier Faël, incroyablement fin et pourtant résistant songea Ludmille. Une pure merveille.
- Je désirerai qu'on se retrouve dans ce golf, la baie de Cliosiphilil, dans un mois.
La pirate examina le portulan, il s'étendait bien plus loin qu'elle n'avait jamais vu. Elle soupira :
- D'accord, mais il faudrait que tu me confie cette carte si tu désire que j'arrive un jour à bon port.
- Aucun problème. Tu peux la prendre.
- Et toi, que fera tu pendant ce mois ? Questionna Ludmille.
- J'ai quelques affaires à régler sur le continent. D'ailleurs tu auras sûrement une seconde passagère.
- Ok.
La corsaire prit la carte sur la table et la replia. Quant elle se retourna, Ellundril avait disparu. Elle partit à la recherche de ses hommes. Un nouveau voyage débutait.
Alors ? Comment s'était ? Laissez une reviews svp pour nous dire ce que vous en avez pensé. A bientôt (petite précisions : je ne sais pas vraiment quand je vais publier la suite mais plus il y a de demande, plus vite Neitentus écrira normalement ;) Allez, à bientôt)
