NA : Petit OS écrit dans le cadre de la nuit FoF !

Petit écrit que je dédicace à ma petite sœur, avec laquelle je regarde les Aventures de Ladybug et Chat noir ! Petite sœur qui révise son brevet comme une grande et qui a parfois un peu de mal à retenir certaines figures de style en français ;)


Marinette était une grande sensible. Non. En fait, c'était un peu la litote du millénaire… Elle était carrément à fleur de peau, il fallait bien se l'avouer. Rectifions ! Marinette était hypersensible. Ladybug elle, elle était forte, courageuse ! Jamais il ne lui viendrait la folie de s'émietter devant les sbires du Papillon et de pleurer toutes les larmes de son corps. Larmes qui en ce moment même, coulaient à flot sur son visage de porcelaine. Larmes, qui étaient sur le point de totalement déshydrater son corps. Larmes qui auraient pu alimenter un puit en plein Sahara. C'était peut-être l'hyperbole du millénaire. N'exagérons rien. Mais le fait était que Marinette pleurait.

- Euh… Marinette ? tenta Alya d'un ton hésitant.

A l'appel de son prénom, la brune sanglota encore plus fort. C'était un mélange de profonde tristesse, de colère brulante et d'exaspération. Comme nous l'avons précédemment exposé, Ladybug ne pouvait pas s'effondrer quand elle portait son masque. Alors elle refoulait les vagues d'émotions qui l'assaillaient de tout part, et pleurait sur commande le moment venu. Bon, cette fois-ci, elle n'avait pas pu choisir « son » moment. Elle pleurait ainsi depuis plus d'une demi-heure, devant ses camarades de classe, totalement abasourdis.

- Est-ce que tu as mal quelque part, Marinette ? demanda Rose, soucieuse.

Elle secoua la tête de gauche à droite. Aujourd'hui, elle s'était encore battue contre une personne akumatisée. Ça ne s'arrêtait jamais en ce moment… Le rythme devenait insoutenable, même pour elle. Cette guerre contre le Papillon, ça commençait à l'épuiser. Il s'agissait toujours de douces victoires, défaites innommables. Ce qui était un très beau chiasme ! Mais là n'est pas la question ! Il s'agissait de douces victoires, parce que le Papillon allait frapper de nouveau très bientôt, elle le savait. Il s'agissait de défaites innommables, parce que le Papillon était toujours présent, les menaçant sans relâche.

Chat Noir était un crétin, frimeur et prétentieux au possible. Marinette regretta aussitôt ses pensées. Elle aurait voulu pouvoir lui parler de tout ses sentiments, de tout ses trop-pleins, de ce poids qu'était celui d'être l'héroïne de Paris. Mais Chat Noir était son coéquipier. Et quand bien même il était la personne la mieux à même de la comprendre, elle ne pouvait se confier à lui, au risque d'en dire trop. Elle ne pouvait se résoudre à paraitre faible devant. Il devait pouvoir lui faire confiance. Il lui avait dit avant de partir qu'il avait hâte de la revoir. Comme s'ils se voyaient toujours par pur plaisir… Alors oui, ces derniers temps, Marinette était un petit peu sensible, plus que d'habitude. Toutes ces aventures commençaient a laissé des traces sur sa peau et dans sa tête.

La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas arriver à temps, d'échouer, de voir un innocent être blessé, de ne pas pouvoir s'en sortir la prochaine fois. Cette énumération, Marinette se la répétait tous les soirs, sans pouvoir s'en empêcher. Cette peur, cette terreur qui lui broyait les tripes, c'était sa corde sensible.

Elle avait besoin de ses amis, plus que jamais.

Une personne se pencha au-dessus d'elle, et lui offrit un mouchoir et un sourire. Sur ce zeugma, Adrien se plongea dans les prunelles luisantes et brillantes de Marinette qui se mit à rougir, mais s'arrêta de sangloter. Elle accepta le mouchoir du bout des doigts et s'essuya les yeux. Elle bafouilla un bref « merci », sentant son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Elle se sentit un peu plus légère et…

- T'as de la morve qui coule de ton nez… C'est immonde ! Commenta Chloé Bourgeois d'un air dégoûté.

Les larmes de Marinette se tarirent instantanément et son sang ne fît qu'un tour :

- JE T'AI RIEN DEMANDE A TOI !

Oui, Marinette était vraiment à fleur de peau en ce moment…