Amis du jour, Bonjour !
Je suis enfin de retour, et ça fait un bien fou ! Alors, je me retrouve ici, avec une fic, disons... différente de tout ce que j'ai pu écrire. Elle est sombre et lumineuse, dure et douce, triste et joyeuse, bref, pas faite pour les âmes sensibles.
Elle m'a été inspirée d'une publicité diffusée il y a un moment, et qui a fait un scandale incroyable. Personnellement, je l'ai trouvé tellement... réaliste, que je me suis inspirée de l'idée de base pour écrire cette fic.
J'ai pris certains personnages de Teen Wolf, mais je tiens à préciser qu'ils seront OOC, donc pas la peine de me le faire remarquer ! ^^
Cette fic va traiter le sujet de l'adoption. Je n'ai personnellement pas vécu ce genre de situation, mais j'ai discuté avec des personnes adoptées. j'ai aussi mis quelques impressions de ma part. Donc, pas de jugements sur ma vision de tout ça.
D'autres thèmes seront abordés : viol, torture, meurtre, violence conjugale, adoption, soumission, mort, homosexualité, perte d'identité, discrimination, moquerie, insultes, amour...
Bref, cette fic est forte à lire, vous êtes prévenus. Je m'inspire du monde de Tim Burton, que je trouve absolument magique. Cette fic me tient à coeur, car je vais y mettre toute mon âme dedans. Certaines scènes seront tirés de mon vécu personnel.
Je répète une dernière fois : cette fic est très SOMBRE mais ! C'est une happy-end !
Bêta : Vampirou, qui a lu, relu, pleurée, hurlée, mais apparemment, a aimer ^^
Dernière précision : il n'y a pas de ship définis, car chaque personnage aura une place importante dans cette histoire. Stiles apparaîtra très tard, mais il sera là. Les premiers chapitres mettra en place l'histoire de chacun des membres de cette "famille". Patience est le maître-mot de cette fic.
Maintenant que vous êtes avertis, et pour ceux qui n'auront pas fui après les explications, je vous invite à lire le premier chapitre de ma toute nouvelle histoire.
Merci.
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"Sommes-nous une famille normale ?"
Cette question, Stiles se la posait depuis un moment.
Dans son manoir familiale, perché en haut d'une colline, il vivait une vie tranquille, entouré de sa maman, de son papa, de son frère et de sa sœur. Une famille unie, aimante et solidaire.
Et pourtant, il ne leur ressemblait pas du tout. D'ailleurs, aucun ne ressemblait à l'autre.
Prenons d'abord sa mère. Répondant au doux nom de Jennifer, cette femme aux longs cheveux noirs et aux yeux bleus glaçants était la douceur même. Elle avait pourtant un passé douloureux et noir.
Elle avait été mariée à un homme monstrueux.
A l'époque, Jennifer vivait à New-York. Chirurgienne spécialisée dans la reconstruction faciale, elle avait rencontré Ennis. Un vrai gentleman, gentil, doux et affectueux.
Rapidement, ils s'étaient mis en ménage, et avaient décidé de se marier. Jennifer tomba enceinte quelques semaines plus tard, et c'est là que son mari montra sa vraie nature. Un homme violent, tordu, malsain. Cette tendance à regarder le ventre de la future maman s'arrondir avec des yeux écœurants lui soulevait le cœur. Elle avait peur de mettre son enfant au monde. Peur de ce que ce pervers pourrait lui faire.
Prenant son courage à deux mains, elle avait fui en pleine nuit, une valise à la main, son ventre imposant la gênant légèrement. Elle avait trouvé refuge dans un centre pour femmes battues, où elle pensait être enfin en sécurité. Mais le jour de l'accouchement, alors qu'elle avait été admise à l'hôpital, la secrétaire du refuge avait eu l'idée saugrenue de contacter le mari de Jennifer pour lui annoncer la naissance de l'enfant. Le lendemain, la jeune mère se précipita hors de sa chambre d'hôpital, reprenant la fuite, son nouveau-né près d'elle, sa valise ainsi que les quelques affaires du bébé. Il était hors de question que cet homme s'approche de son enfant.
Fuyant loin de New-York, elle avait volé une voiture, et avait roulé sans regarder la direction. Mais la voiture, un vieux modèle pas très bien entretenu, tomba en panne alors que Jennifer se trouvait sur une route entourée de forêt. La peur toujours au ventre, elle sortit du véhicule, prit son bébé et les quelques affaires qu'elle avait, ainsi que ce qu'elle avait pu acheter en magasin. Elle s'enfonça dans la forêt, la nuit tombante la rendant presque invisible de la route.
Au bout de plusieurs heures de marche éreintante, Jennifer tomba sur une petite cabane. La bâtisse semblait toute petite, mais les murs en bois semblaient solides. La porte d'entrée était entrouverte, les fenêtres étaient sales, mais peu importait, la jeune mère entra. La pièce principal était grande, avec une grande cheminée, un gros tas de bois, une table et des chaises en bois, un grand canapé un peu sale, mais visiblement confortable. Au fond de la grande pièce, une cuisine, avec une petite gazinière, un plan de travail et un frigo qui semblait dater des années 50, mais qui fonctionnait encore.
Jennifer remarqua une porte sur sa gauche et une autre à sa droite. Elle s'approcha lentement de la première et l'ouvrit, faisant grincer les gonds. Elle trouva une petite salle de bain comprenant une baignoire, un lavabo et un placard rempli de linge de toilette. La jeune mère ressortit de la pièce, et se dirigea vers l'autre porte. Derrière cette dernière, une chambre de bonne taille, avec un lit en son centre, deux tables de chevets de chaque côté, et une énorme armoire juste à gauche de la porte.
Jennifer se demanda si quelqu'un vivait ici, mais l'odeur de renfermé lui fit comprendre que personne n'avait occupé les lieux depuis longtemps. Elle inspira grand coup, puis se mit au travail. Elle posa son bébé dans le grand lit, le couvrit et installa des coussins tout autour pour éviter un éventuel accident. Elle retourna vers la cheminée, et chercha un moyen d'allumer un feu. Elle trouva du vieux journal, quelques brindilles, et des allumettes, le tout rangé dans une boîte en fer hermétique. Astucieux, pensa Jennifer, tout en faisant son petit tas. Elle craqua une allumette, retint se respiration et embrasa le journal. Elle patienta que les brindilles prennent feu à leur tour, puis en rajouta, de plus en plus gros, et enfin, quelques bûches.
Lorsque la pièce se trouva assez réchauffée, Jennifer retourna dans la chambre et prit son bébé contre elle. Ce dernier ouvrit les yeux, et poussa un léger gémissement. La jeune mère dénuda un de ses seins et fit téter son nourrisson. Et puis soudain, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas donné de nom au nouveau-né. Comment allait-elle l'appeler ?
Elle pensa à son film préféré. Elle pouvait le regarder des dizaines de fois à la suite sans se sentir lassée, transportée par la magie des scènes, par les musiques, par l'histoire. Et surtout, l'univers de son réalisateur favori, Tim Burton.
- Edward... Mon petit Edward... murmura Jennifer, caressant les joues douce de son bébé.
Dans cette petite cabane dans les bois, Jennifer put admirer son enfant grandir. Ses premiers pas, il les fit dans le petit jardin aménagé, écrasant les tomates qui poussaient ça et là.
Son premier "Maman", il le prononça en admirant un magnifique cerf caché entre les arbres. Il le pointa du doigt, tirant sur la robe de Jennifer. Cette dernière fut tellement en joie d'entendre son fils parler, qu'elle en oblitéra la présence du cervidé.
Chaque jour, Edward grandissait, montrant de plus en plus de faculté. Il évoluait tellement rapidement, que Jennifer en comprit que son enfant était un surdoué. Il savait reconnaître chaque arbre, chaque animal qui se présentait sous ses yeux. Vraiment, Jennifer était fière de son garçonnet.
Edward devint un enfant magnifique, plein de joie et de gaieté. Du haut de ses 5 ans, le bambin montrait un enthousiasme sans égal. Pourtant, il n'avait connu que la forêt, la cabane, et les animaux sauvages. Jennifer lui faisait l'école à la maison, refusant de le voir partir avec des inconnus. Malgré les années, Jennifer avait toujours en elle la peur que son ex-mari la retrouve, ou découvre son fils. Elle avait, au fil du temps, construit une vraie vie dans sa cabane. Elle possédait maintenant un jardin potager, des arbres fruitiers, et même quelques poules pour les œufs. Tout ce qu'elle ne pouvait produire elle-même, Jennifer allait l'acheter dans la petite ville voisine Beacon Hills, à environ 1 heures de marche. Tissu, laine, lait, et quelques produits du quotidien lui permettant de vivre en auto-suffisance. Elle vendait des vêtements qu'elle fabriquait elle-même, ce qui lui permettait de faire quelques courses, et ainsi de suite.
Un jour, elle se prépara pour aller faire quelques achats très spéciaux en ville. Aujourd'hui, c'était l'anniversaire d'Edward, et elle voulait vraiment lui faire plaisir. Le petit garçon était dehors en train de nourrir les poules... ou plutôt, en train de jeter des graines au-dessus de sa tête. Jennifer annonça son départ à son enfant, lui demandant de rester bien sage dans la maison et de ne pas se promener dans la forêt. En effet, depuis quelques semaines, elle entendait les habitants de la ville raconter des histoires de loups se promenant dans la forêt, attaquant les troupeaux de moutons. Alors, lors de ses rares absences, la mère de famille fermait la cabane, rentrait ses poules dans le poulailler, et ne traînait pas dans les magasins. Mais elle n'avait pas peur de laisser Edward seul. L'enfant connaissait les règles, et personne ne s'approchait jamais de sa cabane.
A son retour, elle se sentait heureuse. Elle avait acheté de quoi préparer un gros gâteau au chocolat (le préféré d'Edward), ainsi qu'une grande banderole "Happy Birthday", des bougies et un gros ourson en peluche. Mais alors qu'elle s'approchait de sa cabane, elle se rendit compte que quelque chose clochait.
La forêt était silencieuse.
TROP silencieuse.
Elle se mit à courir, lâchant ses sacs de provisions sur le sol. La porte de la cabane était complètement arrachée du mur, et des morceaux de poules jonchaient le sol. Elle avança lentement, la peur lui tordant le ventre. Elle récupéra doucement une hachette plantée dans une souche, s'armant courageusement. Si un loup était entré dans sa maison et s'en était pris à son fils, elle n'aurait aucun scrupule à le tuer. Oh, elle n'était pas pour la violence sur les animaux, tout au contraire. Mais si son fils était en danger, elle n'écouterait que son instinct de mère.
Elle entra lentement dans la cabane plongée dans le noir, appelant son fils d'une petite voix. Mais l'enfant ne lui répondit pas. Elle remarqua des gouttes de sang sur le sol, qui la conduisit jusque dans la chambre. Sa gorge se serra, alors qu'elle avançait vers la pièce de nuit. Elle poussa la porte, et hurla.
Son enfant, son Edward, le seul être vivant qui comptait pour elle, était sur le lit, en morceaux. Littéralement. Elle s'agenouilla à côté du lit, regardant ce corps démembré, son petit garçon mort. Jennifer, hypnotisée par l'horreur du moment, ne remarqua qu'au dernier moment la présence d'une autre personne dans la pièce.
Ennis, couteau de boucher ensanglanté à la main, posa un regard complètement fou sur son ex-femme.
Avant que Jennifer ne puisse faire le moindre geste, l'homme l'avait rattrapé, et avait commencé à la battre encore et encore, écrasant ses poings sur le visage et le corps de la pauvre mère. Il la traîna hors de la cabane, un rire hystérique dans la gorge. "Tu n'aurais jamais dû m'empêcher de voir mon enfant" avait grogné l'homme, allongeant son ex-femme sur la terre battu du jardin potager. Il s'était assis sur le ventre de Jennifer, et s'amusa à découper des morceaux de peau de son visage. Il lui raconta comment il avait torturé l'enfant, s'amusant à l'écouter hurler alors qu'il lui volait son innocence. Puis lorsqu'il en eut marre, il avait découpé l'enfant, après l'avoir préalablement égorgé pour qu'il arrête de crier. Jennifer, complètement en transe, avait alors réussi à repousser l'homme, et lui planta le couteau dans l'épaule.
Elle se mit à courir, occultant la douleur de son visage atrophié.
Elle se retrouva bientôt dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Une sorte de plaine déserte, avec en son centre, une énorme souche d'arbre. Elle sentit une douleur fulgurante dans le dos, et s'écroula sur la souche, ventre contre le bois. Elle hurla, comprenant que la hachette qui lui avait servi d'arme était plantée son dos.
Elle se hissa sur la souche, la mâchoire tellement contractée qu'elle sentit ses dents bouger.
Ennis déboula, arrachant la hachette d'un geste vif. Il retourna Jennifer sur le dos, la regardant avec un air sadiquement satisfait sur le visage. Il leva sa main armée, prêt à achever son ex-femme, quand un grognement retentit entre les arbres. L'homme se stoppa net, surpris du son qu'il venait d'entendre. Jennifer reconnut le grognement d'un loup. Elle regarda son ex-mari se relever et chercher la provenance du grognement. Une seconde plus tard, une masse énorme et sombre s'abattit sur le tortionnaire, et lui arracha la tête. Jennifer, le regard flou, ne vit pas ce que c'était. Elle se sentait mourir, et attendait avec impatience de sombrer dans les bras de la Mort, pour rejoindre son enfant. Ses yeux se fermèrent, alors qu'elle sentit son corps être soulever du sol, et une douleur atroce traversa son bras. Elle sombra.
...
La première fois qu'elle rouvrit les yeux, elle hurla de douleur, son visage en feu, une sensation d'insectes grouillant sous sa peau lui donnant envie de se gratter, ses entrailles semblant liquéfiées. Une piqûre dans le cou, et elle retomba dans l'inconscience.
La seconde fois, les douleurs avaient disparu. Jennifer ouvrit les yeux, et se concentra sur les lieux. Elle reconnut sa chambre, et tenta de sortir du lit. Ce lit, où le corps de son enfant avait été profané, massacré, découpé. On lui avait ôté sa raison de vivre, son seul bonheur dans ce monde d'horreur.
- Calmez-vous... ordonna une voix d'homme dans un murmure. Vos jambes ne tiendront pas. Vous êtes trop faible.
Jennifer, faisant fi des paroles de cet homme, tenta de se lever, et tomba au sol. Elle se cogna la tête, et entendit un juron avant de s'évanouir.
La troisième tentative fut la bonne. Elle ouvrit les yeux lentement, et se retint de crier. Elle se savait encore dans ce lit morbide, et voulait en sortir rapidement. Mais elle se sentait toujours faible, et semblait dépendre de cet inconnu. Elle entendit des pas se rapprocher de sa chambre, et referma les yeux, faisant semblant de dormir.
- Je sais que vous êtes réveillé, soupira l'inconnu. Je ne vous ferais aucun mal. Ouvrez les yeux.
Jennifer obéit, et posa son regard sur l'homme face à elle. Brun, un corps bien bâti, ses yeux étaient cachés par une paire de lunette de soleil. Il souriait, ce qui étonna Jennifer. Rapidement, elle reprit ses esprits, et se redressa doucement dans le lit.
- Qui êtes-vous ? demanda Jennifer, un air méfiant sur le visage. Qu'avez-vous fait de mon enfant ?
- Je m'appelle Deucalion. Je vous ai trouvé près du Nemeton. Je vous ai ramené ici et je vous ai sauvé la vie. Et pour ce qui est de votre fils, eh bien... je lui ai offert une cérémonie et un enterrement digne de ce nom.
Jennifer ne comprenait rien à ce qu'il racontait. Tout ce qu'elle retint, c'est que cet inconnu avait apparemment enterrer la dépouille de son enfant. Elle tenta de se lever, testant la force de ses jambes. Sentant qu'elle pourrait faire quelques pas, elle sortit de la chambre, et remarqua que le sol avait été nettoyé. Elle se retrouva dehors, sous un soleil chaud. Elle tourna la tête et vit ce qu'elle voulait voir.
Une petite croix blanche plantée dans le sol marquait l'endroit où son enfant était enterré. La terre était sèche et l'herbe avait même commencé à pousser, montrant que le jour fatidique était arrivé il y a un moment déjà. Elle posa sa main sur le sol, et ne put retenir ses larmes.
Alors qu'elle entendait Deucalion la rejoindre, une colère immense la submergea, la faisant trembler. Non, ce n'était pas elle qui tremblait, mais le sol. Rapidement, Jennifer se releva, paniquée alors qu'un tremblement de terre la secouait. Plus elle paniquait, plus la terre vibrait. Le vent se leva, violent, mettant à mal les arbres alentours. L'orage gronda, les éclairs illuminaient un ciel assombrit par des nuages noirs. Jennifer ne comprenait pas ce qui se passait. Comment le temps avait-il pu tourner à la tempête en si peu de temps ?
- CALMEZ-VOUS ! tonna Deucalion, l'attrapant par les épaules. Vous allez déclencher un incendie !
Jennifer, perdue, obéit à l'ordre, ne comprenant pas ce qu'il voulait. Quelques secondes plus tard, les nuages disparurent, l'orage se stoppa, la terre se calma. La jeune femme se tourna vers son "sauveur", confuse mais calme.
- Comment... Pourquoi... Je-
- Pourquoi les éléments semblent se déchaîner en même temps que votre humeur ? la coupa Deucalion. Eh bien, disons que je vous ai en quelque sorte "transformer". Et maintenant, je sais ce que vous êtes.
- Mais de quoi parlez-vous ? Qui êtes-vous ? Je veux des réponses ! cria Jennifer, déclenchant un coup de tonnerre.
Et Deucalion lui raconta.
Il était une créature mythique, appelait loup-garou, ou lycaon. Il avait la capacité de se transformer en une créature mi-homme, mi-loup. Il était né en France, mais avait été adopté par des américains après le décès de ses parents dans un accident d'avion. Malheureusement, à l'âge de 5 ans, les médecins lui diagnostiquèrent une maladie rare et incurable, une amylose fatale*. Ses parents adoptifs étaient désemparés, et essayèrent par tous les moyens de faire soigner leur enfant. Ils furent contactés alors par une femme étrange, une vieille dame aveugle à l'accent inconnu. Cette dernière leur proposa de venir dans la forêt un soir de pleine lune, et les esprits transformeraient leur fils en une créature immunisée contre toute maladie, décuplant sa force, ses sens, sa vitesse, accélérant les guérisons de ses blessures.
Mais pour cela, l'enfant devrait aussi se soumettre à une malédiction : chaque pleine lune, son corps subirait une transformation tellement douloureuse qu'il s'écroulerait au sol, et laisserait à la créature en lui prendre le contrôle de son corps.
Les parents du jeune garçon, complètement désemparés, acceptèrent de rencontrer cette femme dans la forêt, à la date dite. Après tout, ils n'avaient plus rien à perdre. Sans plus attendre, la vieille dame entama alors un rituel étrange, mélangeant chant, danse et herbes jetés dans un feu. Étrangement, un brouillard opaque se forma, entourant l'enfant sans pour autant le gêner. Les parents étaient comme figés face à ce spectacle surnaturelle. Soudain, leur enfant se mit à hurler tout en se tortillant dans tous les sens, le visage tordu de douleur, alors que le brouillard prenait possession du corps de l'enfant.
Et le changement se fit.
Des griffes aiguisées poussèrent à l'extrémité de ses doigts fins. Des oreilles pointues et velues remplacèrent les petits lobes de ses oreilles humaines. Des dents aiguisées apparurent, alors que le reste de son visage se déformait, prenant une apparence semi-animale. Il sombra dans l'inconscience, la douleur beaucoup trop forte pour être endurée. La mère de famille se jeta sur son petit garçon, la peur de le savoir mort lui crispant le ventre. Mais l'enfant respirait normalement, son corps était chaud, malgré ses quelques tremblements. La vieille dame leur rappela que quoi qu'il arrivait, ils ne devraient jamais repousser leur enfant. Il était le même, guéri, en pleine forme, une petite créature mythique en lui.
Et c'est ce qu'ils firent. Ils l'élevèrent comme un enfant normal, faisant en sorte de cacher ses capacités à guérir plus vite, à être plus fort et autres améliorations. L'enfant devint un adulte responsable, aimant et proche des autres. Mais un jour, alors qu'il se promenait dans la forêt, il se retrouva nez-à-nez avec la vieille dame qui l'avait aidé à devenir ce qu'il était aujourd'hui. Elle fut tellement heureuse de le voir si épanouie, qu'elle lui offrit une nouvelle capacité : celle de sauver des vies. Une seule méthode, mordre la personne. Mais il devait vraiment être sûr que la personne était digne de recevoir le cadeau de la vie, sinon, le mordu mourrait dans d'atroces souffrances. Mais si le sauvé vivait, il pourrait se transformer en une créature mythique. Pas obligatoirement un loup-garou, mais plutôt, une nouvelle forme qui correspondrait à sa vie passée, présente et future.
Deucalion savait que derrière chaque avantage, il y avait un inconvénient. Alors, il ne mordit personne. Jusqu'à ce qu'un jour, il se retrouve face à une scène horrible. Tout débuta par une simple promenade dans la forêt, une belle journée. Puis, des hurlements. Deucalion s'était mis à courir en direction des cris, et se retrouva face à une personne au visage ensanglanté et défiguré. Face à elle, un homme, une hachette à la main, un air sadique sur le visage, semblait prêt à la tuer. Deucalion ressentit alors quelque chose qu'il n'avait jamais connu avant : une haine incommensurable. Sans plus attendre, il se transforma, griffes et crocs sortis, et se jeta sur le fou, lui arrachant la tête sans sommation.
Il posa ensuite son regard sur la personne blessée, et remarqua que c'était une femme. Il la prit dans ses bras, et la malheureuse sombra dans l'inconscience. Il sentit que la vie la quittait, et ne réfléchit pas plus. Il planta ses crocs dans le bras inerte de la blessée. Il suivit un chemin inconnu mais mené par l'odeur de la jeune femme, et tomba sur une cabane. A l'intérieur, il déposa la jeune femme sur un canapé, puis se dirigea vers une pièce, d'où une odeur horrible de sang émanait. Il hurla de rage en voyant le massacre, comprenant qu'un enfant avait été sauvagement assassiné.
Ravalant sa colère, il enroula les draps, cachant ainsi le petit corps, et le sortit de la cabane. Toujours en rage, il prit une pelle et creusa un trou profond, et y déposa les restes du petit garçon. Il recouvrit le tout, puis tomba à genoux, et pria pour la paix de son âme.
La jeune femme se réveilla une première fois, complètement en transe, et chercha son enfant partout. Lorsque Deucalion lui révéla la vérité, une tempête se déclencha en quelques secondes, balayant tout sur son passage. Et puis, aussi vite que c'était arrivé, tout se stoppa, et la jeune femme s'écroula au sol, inerte.
Deucalion n'en revenait pas. Il avait, de part sa nature, étudiait les créatures mythologiques, surnaturelles, et autres légendes. Il savait ce qu'elle était. Il venait de créer une Darach. Dans certaines histoires, les Darach étaient des Druides puissants qui avaient préféré se tourner vers le côté obscure DE LA FORCE ! krkrkrk. Mais il existait aussi une autre version, celle de personnes lambdas, qui développaient des capacités incroyables après un grand traumatisme. Pour la jeune femme, la perte atroce de son enfant, combinée à la morsure de Deucalion, avait changé sa nature d'humaine, pour celle d'un Darach. Ou plus communément appelée par les humains : une sorcière.
Mais comme toute créature possédant des pouvoirs, il fallait apprendre à les maîtriser. Et une deuxième fois, Deucalion fut étonné : cette jeune femme, nouvellement changée, venait tout simplement de maîtriser les éléments, et de stopper toute catastrophe à la simple demande.
Ou plutôt, sous un ordre simple de Deucalion. Serait-ce aussi facile ? Non, certainement pas. Certes, il avait réussi à l'arrêter avant qu'elle ne détruise la moitié de la forêt, mais elle ne savait pas encore comment utiliser ses nouvelles capacités. Et Deucalion savait que ses pouvoirs étaient incommensurables. Mais avec de l'entraînement, de la volonté et BEAUCOUP de patience, ses possibilités seraient quasiment infinies.
A la fin de l'explication, Jennifer semblait essoufflée, comme si c'était elle qui avait raconté l'histoire sans reprendre sa respiration. Elle ne pouvait pas le croire. C'était impossible. Ça n'existait pas ! Toutes ces histoires avaient été inventées par des hommes et des femmes à l'imagination fertile et sans limite. Mais alors, comment expliquer toutes ces choses ? Le vent soudainement puissant, la terre qui tremble, alors qu'en elle grossissait une colère et une haine sans faille ?
- Je sais que c'est difficile à croire, continua Deucalion. Mais-
- Prouvez-le.
xoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxo
Voilà.
Je sais, c'est sombre, horrible, et dure. Ce premier chapitre vous montre l'univers dans lequel vous serez plonger tout du long. Le prochain chapitre sera en ligne dans deux semaines.
Et n'oubliez pas, une review, c'est gratuit et bon pour le moral !
