True Love

Partie 1 – The name's Axel

...

" And I'm on tonight
You know my hips don't lie
And I'm starting to feel it's right
All the attraction, the tension
Don't you see baby, this is perfection"

Bon sang, je l'ai mis où encore ce téléphone ?! C'est pas vrai... Et ne m'aidez surtout pas hein ! Oui c'est à vous que je parle. Oui VOUS ! Les lecteurs ! Regardez pas autour de vous l'air de rien, je vous vois tous ! Allez aidez-moi à retrouver mon portable. Il a une coque rouge et... Ah ! Merci mademoiselle ! Bon... qui ose me déranger pendant mon jour de congé... Demyx... Je vais le tuer un jour celui-là.

- Allô ! Crié-je à mon téléphone après avoir pris l'appel.

- Ah Axel ! Je suis désolé ! Je suis désolé ! Répond l'autre imbécile au bout du fil d'une voix tremblante.

Je resserre mon poing sur mon téléphone, déjà excédé.

- Qu'est-ce que t'as encore fait ? Demandé-je en tâchant de garder mon calme.

- Hum ? Qu'est-ce qui te fait dire que j'ai fait quelque chose ?

Il m'énerve.

- Parce que dès que tu m'appelles pendant un de mes jours de congé, en me disant « je suis désolé » et en étant au bord des larmes, c'est que t'as fait une connerie.

- Ben en fait... euh...

Il m'énerve vraiment...

- Cet aprem', on a eu une table de 12 personnes. J'ai voulu servir tous les verres en une fois et... je les ai tous cassés... Pardon !

Il me fera perdre plus de fric qu'en gagner... Et pourquoi est-ce qu'il attend la fin de la journée pour me le dire ?! Reste calme Axel.

- Bon, dis moi juste le type de verres que tu as cassés et je vais passer une commande pour les remplacer.

- Tu n'es pas fâché, hein ?

- Non...

- Super ! Parce que je sais plus quels verres j'avais pris pour la commande...

- … J'arrive tout de suite...

- Tu vas me frapper ?! Promets-moi que tu vas pas me frapper ! Tu me fais toujours flipper quand tu...

Je lui raccroche au nez. Décidément, je peux pas prendre un jour de congé et faire bosser Demyx quand Zexion est pas là...

Je sors de mon appart' et le ferme à clé. Je monte dans ma voiture et démarre. Je mets directement de la musique pour tâcher de me calmer avant de voir Demyx... Quel abruti... Parfois je me demande pourquoi je l'ai embauché. Mais bon, ce n'est pas un méchant garçon. Il est juste un peu... étrange. Enfin bref je vous raconterai tout ça quand vous le verrez de vos propres yeux. Vous comprendrez très vite pourquoi il faut toujours garder un œil sur cet imbécile.

Après dix minutes de route, j'arrive au centre ville. Il est composé d'un quadrillage de grandes avenues et de ruelles. On n'y trouve quasiment que des boutiques, des restaurants, des bars, des boîtes de nuit... Le cœur économique de la ville en gros. Si vous avez besoin de quelque chose, vous pouvez être sûr que vous le trouverez ici. L'avenue principale, sur laquelle je roule actuellement, est l'avenue du Zéphyr. C'est d'ailleurs dans cette avenue que se trouve ma destination. A seulement quelques centaines de mètres, à l'angle de l'avenue du Zéphyr et de l'avenue Pasteur. C'est à ce point précis que se trouve le café « Kingdom Hearts ». Et devinez qui est le propriétaire de ce café ! Et oui, c'est bien moi ! A la base, je voulais ouvrir un bar. Mais bon, dans un bar, les problèmes arrivent vite. Et puis, je cherchais quelque chose de plus convivial plutôt que d'avoir chaque soir une horde de dépressifs alcooliques qui essaient de noyer leurs soucis dans la boisson. Pour avoir déjà tenté ça au lycée, je peux vous dire que c'est complètement inutile. Quoiqu'il en soit, je ne tenais pas à devoir fréquenter chaque jour des gens comme ça.

Je gare ma voiture à moitié sur le trottoir et allume les feux de détresse avant de sortir. La nuit est déjà là. J'en profite pour contempler l'enseigne du café. Les mots « Kingdom Hearts » en blanc sont ornés de cœurs rouges et d'une couronne dorée. Il y a aussi quelques serrures et clés, plus petites. Les lumières du café sont encore allumées, malgré la petite pancarte « Closed » accrochée derrière la porte. Il n'y a plus de clients à cette heure tardive. J'entre dans le café. La décoration est assez simple, mais chaleureuse. Le carrelage est blanc cassé, les murs sont marrons foncés. Au début, je pensais que tout serait trop sombre, mais les deux longs murs de la salle comportent de grandes fenêtres. J'ai pu en profiter pour l'éclairage étant donné l'emplacement avantageux du café. Les tables et les chaises sont en bois laqué, j'adore ça. J'ai fait ajouter quelques sofas rouges autour de tables rondes. Je trouve que ça rajoute une touche assez conviviale. Il n'y a d'ailleurs que des petites tables, comme ça on peut s'adapter au nombre de clients. Et ça a d'ailleurs été utile à plusieurs reprises. Je vous jure... quand une classe de trente gosses débarque, c'est plus simple en arrangeant les tables... Certes, nous devons changer souvent les emplacements des tables, mais la salle est assez grande pour qu'on puisse se le permettre.

Comme tous les soirs, les tables sont nettoyées et remises à leurs places. Les chaises sont posées à l'envers dessus. Le sol a été balayé. Je vais vers la porte de l'arrière-boutique et inspecte le comptoir en passant. Tout est rangé et nettoyé. Au moins Demyx sait faire le ménage sans tout casser.

- Patron !

Tiens, quand on parle du loup. Demyx sort de la cuisine et se jette sur moi.

- Je suis tellement désolé !

- Lâche-moi.

Il me serre plus fort. Mon corps entier se crispe.

- Pardonne-moi !

Et voilà qu'il se met à pleurer...

- Demyx, lâche-le. Allez.

Zexion vient de sortir de l'arrière-boutique, une queue de billard dans une main et un chiffon dans l'autre. Il vient toujours le chercher et l'aider à tout ranger et nettoyer les jours où Demyx travaille et pas lui.

- Zexion, tu peux me débarrasser de ce truc s'il-te-plait ? Lui demandé-je avec une grimace.

Il acquiesce et s'approche de nous pour frapper Demyx avec la queue de billard.

- Je t'en prie Zexion, frappe-le à mort.

- Tu t'occuperas du cadavre alors, me répond-t-il en riant.

- Hey ! Je veux pas mourir moi ! Proteste Demyx en me lâchant enfin.

- Dans ce cas arrête de me faire perdre du fric en cassant tout ce que tu touche !

Il me regarde avec ses petits yeux larmoyants.

- Je suis vraiment désolé patron !

- Ce regard ne marche pas avec moi, tu devrais le savoir depuis le temps.

Il me donne une tape dans l'épaule.

- Espèce de sans-cœur ! Tu devrais vite te trouver quelqu'un sinon tu vas finir encore plus blasé que tu ne l'es déjà !

Je baisse les yeux. Sur ce coup il n'a pas tord, mais...

- Demyx ! S'exclama Zexion.

- Euh... Désolé Axel... Je voulais pas...

- Ne t'en fais pas Demyx. Je sais que tu ne disais pas ça dans un mauvais but.

Flash info. Si Zexion a réagi comme si Demyx avait fait une bourde, c'est normal. Il ne faut pas me parler de relations amoureuses. Quand j'étais au lycée, je me suis rendu compte que j'étais gay en voyant le temps que je passais à regarder un garçon d'une autre classe. J'ai mis un bon moment pour comprendre que j'étais amoureux de lui. Je ne voulais pas l'accepter. Mais je ne pouvais pas ignorer indéfiniment les battements de mon cœur et toutes les sensations qui traversaient mon corps. Tout s'est passé lors de ma terminale. J'ai voulu tenter ma chance, en me disant que si ça se passait mal, je ne le verrais plus à la fin de l'année. Donc je suis allé le voir et je lui ai avoué mes sentiments. Je me suis vraiment senti con... Je pense que c'est plus dur de se confesser à un garçon qu'à une fille. Mais malgré mon embarras et mes bredouillements, il a réussi à comprendre ce que j'ai dit. Croyez-moi, c'était de l'ordre du miracle. Et il a accepté de sortir avec moi. Manque de chance, c'était juste pour se moquer de moi. Il m'a humilié devant toute sa classe. Et comme les infos circulent vite dans un établissement scolaire, tout le lycée a su ce qu'il s'est passé.

Tout cela a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Un mec blasé de 23 ans. Enfin, je suis seulement blasé sur le plan relationnel. J'ai beaucoup de mal à accorder ma confiance aux gens. Mes amis se comptent sur les doigts d'une seule main. Quand on me voit, on pense que je suis quelqu'un d'extraverti. En même temps, avec mon physique tape-à-l'œil... Je suis grand, très maigre (Demyx me surnomme l'allumette), j'ai de longs cheveux rouges hérissés (couleur naturelle, je vous assure !), des yeux d'un vert très intense. Et pour couronner le tout, j'ai perdu un pari un jour et je me suis fait tatouer une larme violette sous chacun de mes yeux. Les gens viennent souvent vers moi, mais mon caractère n'est pas vraiment celui qu'ils attendent. Je suis très méfiant et je n'ai aucune envie de me lier plus que nécessaire aux personnes qui m'abordent. Et je vous parle même pas des filles en quête d'amour... Par contre, avec mes proches, ce n'est pas la même chose. J'aime beaucoup rigoler et plaisanter avec eux. Voilà vous me connaissez maintenant !

Retournons à nos moutons. Je sens que Demyx va se remettre à pleurer alors je le rassure en lui disant qu'il ne m'a pas blessé.

- Au fait Axel, tiens, me dit Zexion en me tendant un bout de papier. Ce sont les verres qu'a cassés Demyx.

- Merci. Fais-moi penser à les appeler demain.

- Pas de problème.

" And I'm on tonight
You know my hips don't lie
And I'm starting to feel it's right
All the attraction, the tension
Don't you see baby, this is perfection
"

Je tire mon portable de ma poche en m'éloignant de mes deux employés.

- Allô ?

- C'est moi, Sora. Euh ? T'es où là ? C'est quoi ce bruit derrière toi ?

- C'est rien, dis-je en sortant du café. Demyx a reconnu ma sonnerie et il chante la chanson...

- Oh je vois. Hum... dis-moi... Je peux passer chez toi ? Continue Sora d'une petite voix.

Zexion me regarde à travers la fenêtre et je lui fait signe que je m'en vais.

- Pourquoi ça ?

- Je sais pas. Qu'est-ce que je pourrais bien faire avec toi à une heure aussi tardive, rien que tous les deux, enfermés chez toi... En plus ça fait longtemps qu'on s'est pas vu.

Le ton qu'il utilise a changé. Sa voix est très enjôleuse.

- Alors ? reprend-il. Tenté ?

Mon corps se réchauffe.

- Je crois bien que oui.

- A tout de suite alors Axel.

Il a raccroché. Je range mon téléphone et grimpe dans la voiture. C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas vu Sora. J'ai été très occupé ces derniers temps à cause du café. Et lui aussi avait des choses à faire. Mais ça fait bientôt un mois quand même. Je vais me dépêcher de rentrer.

Sora est mon meilleur ami. Oui, je sais, je balance ça comme ça, mais depuis tout à l'heure j'entends des « C'est qui Sora ? » qui se murmurent au fond là-bas et ces chuchotis m'agacent un peu. Donc voilà, Sora est mon meilleur ami. On se connaît depuis le lycée, mais notre amitié n'a commencé qu'en année de terminale. Il est une des rares personnes à être venue vers moi après mon humiliation. Il m'a beaucoup soutenu et on a fini par tisser des liens. On s'est installé dans la même ville au final. Et on se voit assez souvent. Quasiment tous les jours. Il nous arrivait souvent de squatter l'un chez l'autre quelques jours. Il m'aide aussi au café si j'ai besoin d'un peu plus de serveurs. Je peux toujours compter sur Sora.

J'arrive dans le quartier où j'habite. Les trottoirs sont jonchées de grandes portes menant à des appartements pleins à craquer. J'habite très près du centre-ville. Beaucoup de gens sont intéressés par mon quartier et ils se battent presque pour obtenir un logement ici. Mais malgré tout, le quartier reste plutôt calme. C'est très agréable. Je gare ma voiture dans le parking en face de chez moi. Je traverse la route et ouvre la grande porte. Il y a un boîtier pour composer le code, mais la sécurité de la porte est toujours désactivée. Tant mieux, je ne me souviens pas du code. Je monte dans l'ascenseur et appuie sur le bouton du cinquième étage.

Je me demande si Sora est déjà là. J'espère que je ne l'ai pas trop fait attendre. D'ailleurs, maintenant que je suis moins occupé, il faudrait que je l'invite un de ces quatre manger à la maison. On pourrait se faire une petite soirée pour rattraper le temps perdu.

Les portes s'ouvrent et j'ai tout juste le temps de sortir de l'ascenseur que des bras se referment sur moi. Une puissante étreinte m'empêche de bouger.

- Hey, je t'ai manqué tant que ça ? Demandé-je en riant après avoir reconnu mon assaillant.

Sora était déjà arrivé finalement. Il relève sa tête et plonge son regard dans le mien.

- Evidemment que tu m'as manqué ! Proteste-t-il en me lâchant.

Il penche sa tête sur le côté et regarde le mur en faisant la moue. Il ne changera jamais. Toujours en train de faire semblant de bouder comme un gamin. Je souris et lui ébouriffe ses cheveux déjà hors-norme pour le commun des mortels. Soudain, il m'attrape les poignets et tire. Ne m'y attendant pas, je bascule en avant et il en profite pour coller ses lèvres aux miennes. Sale gosse.

- Axel, murmure-t-il contre mes lèvres.

Il noue ses bras autour de mon cou et colle son corps au mien autant qu'il le peut. Ses lèvres glissent sur les miennes. Il les titille du bout de sa langue et je finis par les entrouvrir, emporté par ce baiser brûlant. Je sens toute la passion de Sora, retenue pendant ces dernières semaines, éclater en ce baiser. Sa langue s'enroule frénétiquement à la mienne. Ses mains quittent mon cou pour passer sous mon pull et me caresser le torse. Puis elles s'aventurent franchement plus bas pour défaire la boucle de ma ceinture. Sora s'emporte, sa respiration devient saccadée, mais je ne suis pas loin de cet état non plus. Je le repousse assez fermement et il émet un gémissement de frustration.

- Sora, on est dans le couloir là.

- Mais Axel, moi j'ai envie de toi, maintenant, halète-t-il.

- Calme-toi Sora. On va déjà rentrer dans l'appart' d'accord ?

- Oui, désolé. C'est juste que ça fait si longtemps...

Je plonge ma main dans ma poche et en ressors la clé de mon appartement. Je m'empresse d'aller ouvrir la porte et je la reverrouille après que Sora et moi soyons rentrés.

- Tu veux boire quelque chose ? Lui proposé-je.

- Je veux bien un verre d'eau fraîche s'il-te-plait. Histoire de me remettre un peu les idées en place.

Je m'enfuis dans la cuisine et fais mine de galérer à trouver des glaçons. Mon dieu, je ne m'attendais pas à me faire sauter dessus comme ça. Pour la petite info, même si vous avez dû remarquer, Sora et moi entretenons aussi ce genre de relation. Il a toujours été gay et un jour, après le lycée, il m'a demandé d'être son premier homme. Au début j'ai été très choqué. Mais il m'a expliqué qu'il voulait que sa première fois se passe avec quelqu'un en qui il a totalement confiance et qu'il ne s'attendait pas à ce que par la suite on se mette en couple. Il savait déjà ce que je pensais de tout ça. Et après y avoir longuement réfléchi, j'ai fini par accepter. Je suis un homme, j'ai certains besoins. Et puis Sora n'est pas moche du tout en plus. Et au fil du temps, Sora ne s'est jamais mis en couple. Il n'a jamais fréquenté qui que ce soit. Et moi, n'en parlons pas. Nos envies se développaient petit à petit, et on en est arrivé à notre situation actuelle. Nous couchons ensemble pour apaiser nos envies. J'ai cru entendre quelque chose... Pardon ? T'as dit quoi toi au fond à gauche ? Que je me sers de Sora pour me vider les bourses ? Ah bravo ! Très poétique mademoiselle... tu sors ! Bon le prochain qui n'écoute pas ce que je dis et tire des conclusions comme ça, il peut sortir de suite !

Je trouve enfin les glaçons, même s'il est vrai que je les avais déjà sous la main, et les mets dans deux verres d'eau. Puis je retourne voir Sora qui s'est installé dans le fauteuil. Je lui donne son verre et il sirote doucement son eau, alors que j'ai déjà vidé mon verre. Je le vois me regarder du coin de l'œil de temps en temps. Est-ce qu'il s'est calmé ou bien il réfléchit au moyen le plus rapide de me mettre tout nu ?

- Oh ! Axel !

Il se tourne brusquement vers moi et me reverse tout le contenu de son verre dessus.

- Je suis navré, dit-il avec un rictus au coin des lèvres. Vraiment. Mais ça t'apprendra à vouloir me faire attendre après de si longues semaines passées loin de ton corps chaud.

- Sora... t'es vraiment insatiable, je réponds en souriant.

- Il faut t'enlever tout ça, sinon tu vas attraper froid.

Et il donne matière à ses paroles en me débarrassant de mon pull.

Tant que j'ai Sora et qu'on fonctionne comme ça, je n'ai besoin de personne d'autre. Il est comme un remplacement de l'amour auquel je ne crois plus. Si cela ne le dérange pas et qu'on peut continuer comme ça, autant ne rien changer. Sora me repousse sur le canapé pour que je m'allonge, puis il finit de me déshabiller.

- Tu es bien audacieux ce soir, remarqué-je.

Il retira ses vêtements aussi vite qu'il le put et se mit à cheval sur moi.

- Comme presque à chaque fois je te rappelle héhé !

Sora aime beaucoup mener la danse. Il a le même âge que moi et est strip-teaseur. Dans son métier, on attend de lui qu'il soit « soumis ». Lors de nos rapports, il inverse les rôles. Pour dire vrai, je pense qu'il a beaucoup plus envie que moi à chaque fois. C'est peut-être aussi pour ça qu'il aime diriger, bien que ce ne soit pas lui le « dominant ». Mais ça ne me dérange pas. Je trouve ça assez intéressant, alors je le laisse faire.

- Axel...

Oscillant ses hanches au rythme que lui dicte son plaisir, Sora murmure mon nom. Les sensations se font de plus en plus fortes à chaque mouvement de Sora au-dessus de moi. La chaleur que je ressens en lui se répand dans tout mon corps, jusqu'à enflammer la moindre de mes cellules. Le plaisir, l'envie, la chaleur... tout monte crescendo jusqu'à exploser et se calmer, me laissant dans un état d'étourdissement, tout comme Sora.

Est-ce que les gens qui s'aiment ne recherchent que ces sensations-là ? Est-ce qu'ils s'aiment parce qu'ils pensent pouvoir ressentir tout ça en étant ensemble ? Il y a autre chose peut-être. Mais quoi ? Pour ma part, je pense que ces sensations sont amplement suffisantes.